mercredi 15 décembre 2010

Pas eu le temps d'écrire, j'ai rencontré un pote qui revient de Birmanie. Peut-être ce soir.
René.
Bon, le soir étant venu, pas vraiment envie d'écrire. Peut-être cette nouvelle concernant la voie ouverte par le gouvernement de la commercialisation d'OGM, histoire d'habitué le consommateur à s'en nourrir sans être prévenu par l'industrie agro-alimentaire. Une brèche sans doute avant l'autorisation de culture.
Décidément, Mosanto a un pouvoir en France que les citoyens n'ont plus.

(Les jardins de Priape)

"38 variétés de maïs OGM discrètement autorisées par la France

C’est Greenpeace et la Confédération paysanne qui donnent l’alerte : le ministère de l’agriculture a inscrit le mois dernier au catalogue officiel des semences 38 variétés de maïs transgéniques. Une décision prise au milieu de l’été, alors même que les cultures génétiquement modifiées sont suspendues dans le pays depuis 2 ans.
Le décret est paru au Journal Officiel le 25 juillet dernier. Le ministère de l’Agriculture inscrit au catalogue officiel des semences les différentes variétés du MON810 de Monsanto et du T25. Le ministère se défend d’avoir profité du creux de l’été pour agir en toute sérénité, assurant qu’il s’agit d’une demande du Conseil d’Etat, saisi par les entreprises commercialisantes.
"Ce n’est qu’une autorisation de commercialisation pour dix ans, pas de culture. En aucun cas cette variété ne pourra être cultivée en France" insiste par ailleurs un porte-parole du ministère. La France a en effet déclenché en janvier 2008 auprès de Bruxelles la "clause de sauvegarde" qui permet à tout Etat membre de l’Union européenne de suspendre la culture d’un organisme génétiquement modifié. Ces variétés seront donc commercialisées par des entreprises françaises à l’étranger, mais pas sur le sol français."

Bien, sauf que, mes trois lecteurs, il se fait tard et je suis fatigué. Aussi, je me contenterais de vous conter ce qu'il vient de m'arriver.
Habitant à la campagne, près d'un bois, j'ai fait l'acquisition quelques mois avant de deux poules pondeuses.
Pour leur plaisir, je leur ai aménagé un nid douillet dans un vieux bâtiment, calfeutré évidemment, vu le froid régnant par ces temps humides et froids.
Un temps, elles se sont contentés de picorer dans la cour.
Le soir, elles s'installaient sur le rebord d'une fenêtre attendant que je vienne les prendre dans mes bras pour les déposer chez elles.
Je dois dire que je ne leur avais pas coupé les plumes pour les laisser voleter à leur aise. Jusqu'au jour où je les ai retrouvé à l'extérieur picorant dans un champ annexe, non loin d'un bois.
Dans la région, le renard guette et depuis que les agriculteurs sont devenus céréaliers, ils n'ont plus vu de poules depuis belle lurette.
J'avoue que je leur ai mis une raclée aux pou-poules pour leur faire comprendre qu'il était fortement déconseillé de se promener en dehors de la limite car le danger rodait.
Une semaine, elles restèrent tranquilles avant de voler au dessus de la barrière pour aller picorer non loin du bois où sans doute le renard avait creusé son terrier.
Il fait froid et il doit trouver à manger pour ses petits.
En désespoir de cause, je leur ai, aux poules, raconté l'histoire de la chèvre de monsieur Seguin d'Alphonse Daudet.
Il disait à sa chèvre de ne pas aller vagabonder après avoir briser son licol. Mais, la chèvre ne l'écoutait pas. Tard, elle restait dans la montagne à brouter et à contempler les collines et les vallons.
"Le loup, le loup !", répétait monsieur Seguin sans être écoutée par sa chèvre.
Un jour, où elle se laissa surprendre par la nuit, le loup survint et la dévora.
Voilà, ce que je racontais à mes poules sans qu'elles ne m'écoutent.
Hier, je me suis aperçu de leur disparition. Dans leur nid douillet, il y avait un oeuf comme un adieu.
Le vide s'est fait dans la cour et leurs caquètements me manquent.
Maintenant, rien ne vient briser le silence qui plane sur la campagne. Même, le regret qu'elle ne m'aient pas écouté.
L'une était rebelle, elle ne pondait pas d'oeuf, ou alors, un par mois, histoire de nous prouver qu'elle n'en faisait qu'à sa tête.
L'autre, nous pondait deux oeufs par jour.
La rebelle entraînait l'autre à l'extérieur.
Et, les deux ont fait le dîner du renard.
A bientôt.
René.

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