La Deutsche Bank a inauguré lundi une pratique inédite en Allemagne : la contrepartie bancaire en parmesan, raconteHandelsblatt. La banque “a accordé à la société italienne Ambrosi un prêt de 27,5 millions d’euros et a accepté en contrepartie une garantie de 125 000 meules de parmesan et grana padano.” Le prêt devrait permettre au chef de l’entreprise familiale, Giuseppe Ambrosi, de “construire une nouvelle cave de fermentation pour la production de parmesan et de grana padano”.

550 à 740 euros la meule

La Deutsche Bank explique qu’en tant que plus grande banque étrangère implantée en Italie elle entretient des relations “étroites” avec de nombreuses PME“Surtout, pendant l’actuelle crise pandémique, nous voulons aider nos clients à sécuriser et à développer leurs activités.” Et puisqu’un prêt est conçu pour aider le client et non pas l’accabler, la Deutsche Bank a dit oui à cette contrepartie fromagère. La banque prend des risques relativement limités, selon le quotidien allemand, chaque meule valant entre 550 et 740 euros.
Difficile cependant d’imaginer élargir le système à d’autres produits, comme le jambon de Parme. L’avantage du parmesan, c’est qu’il s’agit d’un “aliment relativement standardisé et de longue conservation”, plus facile à revendre si le pire venait à se produire.
Si le prêt au parmesan est une première allemande, il est pratiqué depuis 1953 par la banque italienne régionale Credito Emiliano. Il a même fait l’objet d’une étude de cas de la prestigieuse Harvard Business School intitulée “Banking on Cheese”.