mercredi 31 octobre 2012

Une seule question aujourd'hui, "Où en est-on à Fukushima ?"

Fukushima s’enfonce-t-il ?

L’expert nucléaire Arnie Gundersen vient, avec d’autres, de sonner l’alerte : le bâtiment n°4 de Fukushima s’enfoncerait dans le sol de façon inégale. lien
Information inquiétante si l’on veut bien se souvenir que c’est dans la piscine de refroidissement de ce bâtiment que se trouvent un très grand nombre d’assemblages nucléaires.
En effet, ce bâtiment se détériore rapidement, et si la piscine, laquelle se trouve perchée à 30 mètres de hauteur, (photo) venait à basculer, les 264 tonnes, représentant 1535 assemblages nucléaires, monteraient en température provoquant une situation quasi ingérable. lien
Ce qu’a confirmé Robert Alvarez, ancien haut responsable du département de l’énergie sous Bill Clinton : « si un tremblement de terre ou tout autre évènement venait à affecter cette piscine, il pourrait en résulter un incendie radiologique catastrophique, avec près de 10 fois la quantité de césium 137 qui s’est propagée à la suite de l’accident de Tchernobyl ».
En effet la piscine de ce bâtiment n°4 est surchargée de combustibles, certains sont neufs, et chacun sait que s’ils venaient à être en contact direct avec l’air, ils se mettraient à atteindre des températures telles qu’il deviendra très compliqué d’arrêter cette progression. lien
Actuellement ces assemblages sont sous une épaisseur protectrice de 8 mètres d’eau, et des experts avaient émis l’hypothèse qu’au début de la catastrophe, cette piscine se serait vidée en partie de son eau, provoquant un début de fonte des gaines contenant le combustible nucléaire. lien
Déjà en août dernier, le professeur Koichi Kitazawa, à la tête de JST (agence japonaise pour les Sciences et la Technologie) craignait que le « pire puisse advenir », qui menacerait la survie du Japon. lien
Mitsuhei Murata, ancien ambassadeur du Japon en Suisse, a fait une analyse lucide de la situation, expliquant qu’en réalité, c’est parce que les USA ont 31 centrales nucléaires du même type que celle de Fukushima, que le gouvernement US fait tout son possible, en accord avec le gouvernement japonais, pour masquer la réalité.
L’ex ambassadeur affirme que suite à l’explosion d’hydrogène qui a frappé le bâtiment n°4, le sol s’est affaissé de 80 cm, provoquant un danger d’effondrement de l’unité 4.
Si cela arrivait, les assemblages entreraient en fusion, et personne ne pouvant approcher, cela pourrait finir par concerner tous les autres bâtiments, provoquant la fusion des 14 225 assemblages encore présents sur le site de Fukushima Daïchi.
L’accident qui en résulterait signerait, d’après lui, la disparition du Japon, mais affecterait aussi le monde entier. vidéo
Le bâtiment s’enfonce-t-il donc ?
On se souvient en effet qu’au mois de mai 2012, de nombreux observateurs avaient affirmé que le bâtiment n°4 de Fukushima penchait, et que son angle Sud-Ouest était « bombé », preuves à l’appui. lien
Les mesures effectuées montraient à l’évidence, à un niveau constant de 13 mètres, la réalité d’un angle variant entre 6 et 33 mm. lien
Pourtant, à l’époque, Tepco avait affirmé que le bâtiment ne penchait pas.
Beaucoup de questions sont encore sans réponse au sujet de l’explosion d’hydrogène qui a frappé ce bâtiment, puisqu’à l’époque, le réacteur ne contenait pas de combustible.
Alors Tepco a avancé une explication : ce serait l’hydrogène produit par la fusion du réacteur n°3 qui serait arrivé dans le n°4, par une soupape restée ouverte. lien
Ce qui ne tient pas la route, l’explosion du réacteur n°3 ayant détruit la gaine de ventilation.
Pour ne rien arranger, un incendie s’est déclaré le 19 octobre, affectant le bâtiment « extra-high swichching yard  » dans lequel se trouve un poste de transformation : il s’est étendu sur une surface de 700 m2 et aurait été maitrisé vers midi.
Tepco affirme qu’il n’y aurait eu ni blessés, ni augmentation « significative » de la radioactivité, affirmation qu’il faut prendre avec prudence quand on sait comment l’entreprise s’y prend pour masquer la réalité. lien
2 questions se posent : puisque ce transfo n’était pas « alimenté », comment est-il possible qu’il ait pu prendre feu ?
L’autre question mettant un doute sur la zone réelle d’incendie, puisque la fumée filmée par une caméra semble provenir d’une autre zone (ouest et nord des bâtiments 1 et 2). vidéo
Mais revenons à notre bâtiment n° 4 qui se met à jouer les « Tours de Pise ».
Certains observateurs se posent la question de la « liquéfaction des sols ».
Ce phénomène est bien connu des géologues : lors d’un tremblement de terre, il peut y avoir une « perte de cohésion  » du sol, celui-ci se mettant à couler comme un liquide.
Or, lors du séisme du 11 mars 2011, des liquéfactions se sont déjà produites à plusieurs endroits. vidéo
A Fukushima, des cassures, des fissures ont été constatées, et ça pourrait être la preuve d’une liquéfaction du sol, expliquant l’angle qu’est en train de prendre le bâtiment n°4.
De plus le 22 octobre 2012, Arnie Gundersen dénonçait Tepco, lequel aurait utilisé les trucages permis par Photoshop, afin de cacher une fissure qui se trouvait à la base de ce bâtiment. lien
D’autres experts avancent une autre explication : à l’automne 2010, l’unité n°4 était à l’arrêt, car l’exploitant devait remplacer le blindage du support du réacteur.
Or les éléments très lourds déplacés (combustible, grues, dalles-couvercle, chapeaux en acier) représentaient pas moins de 900 tonnes et cette opération se positionnait à 40 mètres au dessus du piédestal de confinement, compromettant éventuellement la stabilité de l’ensemble. lien
Pour terminer provisoirement, pour ceux qui auraient gobé la farce de la catastrophe « en phase d’être définitivement réglée », on apprend sans surprise, grâce à la revue américaine « sciences » du 26 octobre que la centrale continue à rejeter des éléments radioactifs dans l’Océan. lien
De nombreux poissons qui, il y a un an, n’étaient pas contaminés par le césium 134 et 137, le sont maintenant. lien
Ça concerne 40% des poissons péchés dans les environs de la centrale.
Il faut savoir que le césium 137 à une « demie vie » (période) de 30 ans, c’est-à-dire qu’il perd la moitié de sa radioactivité au bout de 30 ans, puis la moitié du restant dans les 30 ans qui suivent…
Ken Buesseler et Mitsuo Uematsu, de l’université de Tokyo ont déclaré qu’il s’agissait « du plus important rejet radioactif dans l’océan de toute l’histoire ». lien
Ken Buesseler, qui est chimiste à l’institut océanographique de Wood Hole (Massachussets) ajoute : « il faudra faire plus qu’étudier les poissons pour prédire comment évolueront ces différents niveaux de contamination  ».
La centrale continue donc de relâcher de la radioactivité, mais comment pourrait-il en être autrement, puisque les coriums ont joué les filles de l’air, et qu’ils relâchent en continu leur radioactivité.
Au sujet de ces coriums, on commence à avoir une idée de leur parcours.
Grâce à une campagne de mesures effectuées le 26 juin 2012, montrant une importante augmentation de la radioactivité en ce qui concerne le corium du réacteur n°1.
Depuis le mois de mars 2011, « avalant » le béton a une vitesse estimée a quelques centimètres par heure, il n’a du avoir aucune difficulté à traverser les 8 mètres de béton servant de base au réacteur. lien
Certains ont donc imaginé une possible fragmentation de celui-ci, surtout s’il a obliqué d’un coté ou de l’autre du réacteur, rencontrant une épaisseur d’eau d’environ 10 mètres, sous 2 petits mètres de béton, ce qui ne devrait pas le ralentir beaucoup si l’on se souvient que sa température se trouve aux alentours de 2500 °.
A partir de là, il n’est pas difficile d’imaginer que le béton des fondations ayant « fondu » d’un coté, la structure du bâtiment ait été fragilisée, et que le bâtiment puisse pencher d’un coté.
En attendant, Mitsuhei Murata n’a pu que constater que l’appel international qu’il a lancé afin de permettre à des experts du monde entier de prendre la situation en main avant l’irrémédiable, n’a pas rencontré beaucoup d’échos, d’autant que ni Tepco, ni le gouvernement Japonais ne semble décidé à « passer la main », et laisser des experts indépendants mettre leur nez dans la centrale dévastée.
Les dernières nouvelles ne sont pas rassurantes : le niveau de la radioactivité des réacteurs 2 et 3 est en forte augmentation, et le niveau d’eau dans le réacteur n°1 est très bas. La plupart des barres de combustible de celui-ci ont fondu, et sont tombées au fond de la cuve.
Tepco vient de découvrir 3000 tonnes d’eau très radioactive sous ce réacteur, rendant la situation intenable. lien
Comme dit mon vieil ami africain : « on peut vous empêcher de dormir, pas de rêver  ».
Via Sott.net
 Alors, maintenant une autre question, "Que fait le gouvernement japonais pour protéger la population ?
A bientôt.
René.

mardi 30 octobre 2012

Aujourd'hui, encore un article des Moutons Enragés, concernant les OGM.
Toutes ces interrogations nous interpellent et nous font nous poser cette question, "Mais, que fait le gouvernement français ?"

Une étude révèle que 100% des femmes et des fœtus sont contaminés avec des composés OGM nocifs

Traduit par Les Chroniques de Rorschach
À bien des égards, nous recherchons la vraie science, pas celle qui est financée par les entreprises d’OGM, pour nous dire la vérité sur les organismes génétiquement modifiés et leurs dangers. Parce que ces sociétés contrôlent l’accès à leurs produits chimiques et bloquent toute recherche connexe, ce que nous savons est très peu. Mais d’après le peu que nous savons, il y a beaucoup à craindre concernant les organismes génétiquement modifiés.
Récemment, des scientifiques du Canada ont mené une étude portant sur les femmes enceintes et non enceintes, à la recherche de produits chimiques contenus dans les pesticides liés aux aliments génétiquement modifiés. Ce qu’ils ont trouvé était effrayant, en effet, 100% de ces femmes avaient au moins une de ces toxines
Selon GreenMedInfo.com, les scientifiques étaient à la recherche de 5 toxines de base. Ceux-ci incluent :
* Le glyphosate (herbicide Roundup de Monsanto)
* Glufosinate (un herbicide)
* AMPA (métabolite du glyphosate)
* 3-MMPA (un métabolite du glufosinate)
* Cry1Ab (la toxine Bt du glufosinate)Toutes les femmes avaient au moins l’une des toxines présentes dans le sang, mais il y avait des différences entre les femmes enceintes et non enceintes. Un grand pourcentage des femmes de l’étude qui n’étaient pas enceintes avait à la fois le glyphosate et le glufosinate dans le sang, tandis que les femmes enceintes n’en avaient pas. Cependant, 100% des femmes enceintes étudiées avaient le 3-MPPA dans leur sang et 93% avaient Cry1Ab. Fait encore plus troublant, 100% des cordons fœtus étudiés, avaient le 3-MPPA et 80% avaient le Cry1Ab.
Donc, non seulement toutes les femmes ont probablement certaines de ces toxines d’OGM en elles, mais elles peuvent le transmettre à leurs enfants. Ceci est similaire à la recherche menée par une université allemande qui a décélé du glyphosate dans tous les échantillons d’urine.
Qu’est ce que cela signifie et quels sont les dangers immédiats? C’est là que plus de recherche est nécessaire. Même si la recherche est étroitement contrôlée par les sociétés avec le système des brevets. Nous savons que le 3-MPPA est un acide propionique. Selon le rapport de GMI, cela signifie qu’il est classé comme une substance chimique nocive pouvant entraîner des crampes, des brûlures, des nausées, des vomissements et divers autres maux en cas d’ingestion. Quant à la protéine Cry1Ab, Greenpeace indique qu’il s’agit d’un immunogène, ce qui signifie qu’il crée une réaction du système immunitaire et pourrait éventuellement augmenter le problème actuel des infections résistantes aux antibiotiques.
Ces cinq composés que les chercheurs ont décelé dans leur étude sont classés comme « Generally Recognized As Safe » (GRAS). Oui, ces produits chimiques qui ont des effets secondaires sérieux lorsqu’ils sont proposés dans d’autres circonstances, les mêmes que ceux qui tuent les parasites, notre gouvernement nous assure qu’ils sont sûrs et sans danger.
Que pouvez-vous faire? Autant que possible, évitez de produits contenant des ingrédients génétiquement modifiés. En outre, soutenez la proposition de loi 37de la Californie, qui nécessitera l’étiquetage de ces ingrédients et qui pourrait inciter d’autres États et même toute la nation à faire de même. En outre, ne supportez plus Monsanto, cette société paye des millions de dollars pour contrer la Proposition 37 et répand des mensonges à propos de l’étiquetage des OGM.
Source: Sott.net

A bientôt.
René.

lundi 29 octobre 2012

Aujourd'hui, encore peu de mots, juste cet article des Moutons Enragés sur des entraînements bizarroïdes sous le regard intéressé d'une agence de sécurité privé.
Ce qui me fait penser à celle, Blackwater, rachetée par Mosanto.

Les forces militaires, policières, les pompiers et d’autres services d’urgence se préparent à une réelle attaque de zombies

À croire qu’ils se préparent pour parvenir à contrôler l’incontrôlable si quelque chose doit arriver… Argument utilisé: lutter contre le terrorisme, mais quel peut être ce terrorisme assimilé à une meute de zombies? Des fanatiques musulmans en djellaba obéissant à al qaïda ou bien un soulèvement éventuel de la population américaine? On pourrait vraiment se poser la question quand on voit l’évolution de l’actualité…

Des centaines de personnes des forces de l’ordre et des forces militaires, ainsi que du personnel médical, seront mesurées à une attaque de zombies dans le cadre de leur formation en intervention d’urgence.  Le 31 octobre, Halo Corp, une société privée de sécurité, sera l’hôte de cet évènement qui vise à mettre en scène une véritable attaque de zombies.  Le président de la société, Brad Barker, a dit qu’il s’agit bien d’un exercice réel et non pas d’une fête d’Halloween.
Dans le scénario, un VIP et son personnel sont pris au piège dans un village, entourés de zombies, quand une bombe explose. Le VIP est blessé et son équipe doit se déplacer à travers la ville tout en esquivant les balles et en ripostant aux zombies qui envahissent. À un moment donné, certains membres de l’équipe sont pris par les zombies et doivent être amenés dans une installation médicale pour la décontamination un traitement.
Le sommet de cinq jours a pour objectif de lutter contre le terrorisme, [toute personne qui menace la sécurité et qui refuse de se soumettre à l'ordre] une activité de formation approuvée par le programme du Homeland Security et l’Initiative de sécurité Urban Areas, qui fournissent des fonds pour payer la formation.  L’inscription est de 1000 $ et les formations auront lieu du 29 octobre au 2 novembre prochain.

J'espère que vous avez remarqué que cet entraînement concerne, le terrorisme défini comme, "toute personne qui menace la sécurité et qui refuse de se soumettre à l'ordre".
Donc, cela concerne aussi les indignés et tous ceux qui protestent en occupant Wall Street.
Réfléchissez-y, mes chers cinq lecteurs. Ils nous dirigent tout droit vers des états autoritaires où les libertés fondamentales auront été supprimées.
A bientôt.
René.

samedi 27 octobre 2012

vendredi 26 octobre 2012

Aujourd'hui, toujours un article sur les OGM. Peut-être, suis-je trop fatigué pour écrire autre chose.

(source ; slate.fr)

Maïs OGM Monsanto, l'étrange affolement du gouvernement français

Une expérience contestée sur deux cents rongeurs de laboratoire affole le gouvernement français. Bruxelles dit s’inquiéter. De quoi, au juste, s’agit-il?

A DeWitt, dans l'Iowa, en juin 2012.  REUTERS/Adrees Latif - A DeWitt, dans l'Iowa, en juin 2012. REUTERS/Adrees Latif -
Au départ, c’est un article à paraître dans une revue très spécialisée du groupe Elsevier: Food and Chemical Toxicology. Un article de recherche en toxicologie animale comme il s’en publie des centaines chaque semaine. Celui-ci est intitulé «Long term toxicity of a Roundup herbicide and a Roundup-tolerant genetically modified maize». Il est signé d’une équipe dirigée par Gilles-Eric Séralini et Joël Spiroux de Vendômois (Criigen, université de Caen), deux spécialistes connus de longue date pour être opposés aux organismes végétaux génétiquement modifiés.
Les chercheurs y expliquent avoir nourri, durant deux années, deux cents rats (mâles et femelles) soit avec du maïs normal soit avec le maïs génétiquement modifié «R-tolerant NK603» de la multinationale américaine Monsanto; une manipulation destinée à rendre ce végétal résistant à l’herbicide Roundup. Le maïs OGM NK603 est autorisé à l'importation en France et en Europe, où il est notamment utilisé dans l'alimentation du bétail.
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» A lire aussi: Le militantisme anti-OGM est-il compatible avec la science?
L’alimentation de ces rats comportait jusqu’à 11% de ce maïs. Ils ont aussi ajouté dans l’eau de boisson de ces rats le même herbicide à des taux équivalents à ceux qui sont autorisés (aux Etats-Unis notamment) là où il est permis de cultiver ce maïs et de le traiter contre les mauvaises herbes avec du Roundup. Tel qu’il est présenté, le bilan de ce travail est hautement inquiétant. Les rats nourris avec le maïs génétiquement modifié développent entre deux et trois fois plus de tumeurs que ceux qui ne le sont pas. Au 24e mois, entre 50 et 80% des «femelles OMG» sont touchées par des processus tumoraux mammaires contre 30% de leurs congénères non-OGM. Des lésions rénales et hépatiques ont d’autre part été observées lors des autopsies, de même que la biologie a montré l’existence de déséquilibres des hormones sexuelles.
«Après moins d’un an de menus différenciés au maïs OGM, c’était une hécatombe parmi nos rats dont je n’avais pas imaginé l’ampleur», a confié le Pr Séralini au Nouvel Observateur qui consacre sa une à cette étude avec ce titre: «Les révélations d’une étude de scientifiques français. Oui, les OGM sont des poisons!».
En dépit de cette hécatombe précoce, les autorités sanitaires ne semblent pas avoir été immédiatement prévenues. Et l’étude a été conduite jusqu’à son terme. Elle a été adressée le 11 avril 2012 à la revue qui va la publier, après l’avoir accepté le 2 août. L’imminence de cette publication et la médiatisation coordonnée de son contenu vulgarisé par les opposants à l’usage des végétaux génétiquement modifiés dans l’agriculture a, le 19 septembre, déclenché un phénomène rarement observé. Quelques heures après les premières informations les ministres de la Santé, de l'Ecologie et de l'Agriculture publiaient le communiqué de presse suivant :
«Le Gouvernement a pris connaissance des informations, rendues publiques aujourd'hui, sur l'étude menée par des chercheurs français, mettant en cause l'innocuité à long terme du maïs transgénique NK 603 sur les rats. Les conclusions de cette étude font l'objet d'une saisine immédiate de l'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire. Elles feront également l’objet d’une analyse par le Haut Conseil des Biotechnologies. Elles seront également transmises en urgence à l'Autorité Européenne de Sécurité des Aliments.

En fonction de l'avis de l'ANSES, le Gouvernement demandera aux autorités européennes de prendre toutes les mesures nécessaires en termes de protection de la santé humaine et animale, mesures qui pourront aller jusqu’à suspendre en urgence l’autorisation d’importation dans l’Union européenne du mais NK 603, dans l’attente d’un réexamen de ce produit sur la base de méthodes d’évaluation renforcées.

Cette étude semble confirmer l'insuffisance des études toxicologiques exigées par la règlementation communautaire en matière d'autorisation de mise sur le marché de produits transgéniques. Elle valide la position de précaution prise par le Gouvernement français sur le moratoire des cultures OGM. Le Gouvernement demande aux autorités européennes de renforcer dans les meilleurs délais et de façon significative l'évaluation des risques sanitaires et environnementaux.»
Au même moment la Commission européenne annonçait avoir demandé à  l'Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) d'examiner les résultats de cette étude, précisait ne pas l’avoir lue mais promettait d'en «tirer les conséquences». Bruxelles a fait savoir que la première conséquence était le gel de l'examen de la demande de renouvellement de l'autorisation de culture accordée au géant américain Monsanto pour sa semence OGM MON-810. «Il est trop tôt pour faire un commentaire sérieux. Dès qu’elle sera disponible nous étudierons la publication scientifique, a fait savoir la filiale française de Monsanto rappelant que plus de 300 études sur l'alimentation OGM des animaux sont déjà disponibles. Nous aurions aurait trouvé beaucoup plus crédible de la part des auteurs qu'avant de se répandre dans la presse avec des propos anxiogènes, ils se confrontent avec d'autres comités d'experts pour mesurer la robustesse de leur étude.»
Pour leur part, les anti-OGM souligne que la nouveauté de l'expérience française porte sur la taille de l'échantillon et sa durée de deux ans, soit le temps de vie d'un rat. Ils font valoir que ces paramètres donnent une image plus réaliste et plus autorisée que les précédentes études qui se résumaient à une période de quatre-vingt dix jours. Des affirmations contestées en France, notamment par les experts de l’Association française des Biotechnologies végétales (Afbv):
«Contrairement à ce qui est affirmé, la dernière étude du Criigen n’est pas la première à avoir évalué les effets à long terme des OGM sur la santé, fait valoir cette association. Il existe en effet de nombreuses études toxicologiques qui ont évalué  les effets à long terme des OGM sur la santé des animaux. Ces études réalisées sur des rats mais aussi sur d’autres animaux par des chercheurs d’horizons différents n’ont jamais révélé d’effets toxiques des OGM. Bien entendu, si cela si cela avait été le cas, les Agences d’évaluations nationales et internationales en auraient tenu compte.»
L’Afbv précise «tenir à la disposition la liste de ces études et leurs références pour tous ceux qui veulent disposer d’une information diversifiée». A l’étranger, d’autres voix se sont déjà élevées pour contester les résultats. Interrogé par Reuters, Tom Sanders, directeur du département des sciences nutritionnelles au King's College de Londres, note que Gilles-Eric Seralini et son équipe n'ont pas fourni de données chiffrées sur la quantité de nourriture donnée aux rats, ni sur leur taux de croissance:
«Cette race de rat est particulièrement sujette aux tumeurs mammaires lorsque les ingestions de nourriture ne sont pas contrôlées. Les méthodes statistiques sont inhabituelles et les probabilités ne permettent pas de comparaisons multiples. Il n'existe pas de projet d'analyse de données et il semble que les auteurs n'ont retenu que les chiffres les intéressant.»
En d’autres termes, les chercheurs français auraient élaboré une méthodologie expérimentale susceptible de fournir les résultats qu’ils souhaitaient obtenir. C’est là une accusation grave dans le milieu scientifique. 

Le Pr Mark Tester (Université d'Adelaïde) s'étonne lui que les précédentes études toxicologiques n'aient pas soulevé les mêmes inquiétudes. «Si les effets sont aussi importants que rapporté et que l'étude est vraiment pertinente concernant l'homme, pourquoi les Nord-Américains ne tombent-ils pas comme des mouches, observe-t-il. Les OGM font partie de la chaîne alimentaire depuis une décennie là-bas et la longévité continue de s'accroître inexorablement.»

Moins que l’intense médiatisation assurée par ses auteurs et les écologistes qui partagent leurs convictions, c’est la réactivité, totalement inhabituelle, du gouvernement français, qui ne peut manquer de surprendre. Tout se passe, une nouvelle fois, comme si les responsables politiques tenaient à se prémunir d’une éventuelle responsabilité sanitaire future en saisissant les différentes institutions en charge des expertises scientifiques; des institutions qui ont déjà été sollicitées de nombreuses fois sur les différentes facettes de la toxicité potentielle du maïs génétiquement modifié de Monsanto.

On peut par ailleurs observer qu’avant même d’avoir pris connaissance de cette étude la Commission européenne décide de geler une demande de renouvellement d’autorisation de cultures de semences Monsanto. Dans l’attente des suites que connaîtra cette affaire, il se confirme que la production scientifique peut servir des causes les plus diverses et générer des comportements  plus ou moins rationnels.
Jean-Yves Nau

A bientôt.
René.

jeudi 25 octobre 2012

Aujourd'hui, juste cet article, vu qu'il avait disparu de ma page facebook et que j'ai mis un certain temps à le retrouver concernant l'OGM et le Round Up de Mosanto et l'avis de l'académie des sciences françaises condamnant l'étude du professeur Seralini à ce sujet.
C'est bien la raison pour laquelle, je disais que les scientifiques affidés de l'agro-alimentaire dont Mosanto vont se découvrir. Il suffira simplement après de trouver les liens qui les tiennent.
A mon avis, ils méritent la prison !

(source ; le Nouvel Observateur)


OGM : le comité de l'ombre de l'Académie des sciences

Créé le 24-10-2012 à 19h14 - Mis à jour le 25-10-2012 à 11h06

INFO OBS. L'anonymat du communiqué condamnant l'étude Séralini a choqué. Il n'est levé qu'en partie...

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Des épis de maïs OGM Monsanto (F. DURAND/SIPA)
Des épis de maïs OGM Monsanto (F. DURAND/SIPA)
SUR LE MÊME SUJET
Le communiqué des "six académies" condamnant vendredi dernier en termes très violents les travaux de Gilles-Eric Séralini sur l'OGM NK603avait choqué de nombreux académiciens qui s'étaient étonnés de l'anonymat des signataires. D'autant que selon nos informations, ils n'étaient guère alors que… deux membres à s'être érigés porte-parole des "six académies". La "puissance statistique" de la représentation serait  donc  pour le moins discutable. 
Un comité de l'ombre qui a en outre soigneusement écarté les académiciens ayant une autre analyse. A commencer par le seul spécialiste des statistiques, Paul Deheuvels, qui avait publiquement soutenu le travail de Gilles Eric Séralini dans une tribune adressée au "Nouvel Observateur".
Mercredi, en début d'après midi, un courriel, en provenance de la présidence et signé "le bureau de l'Académie" justifiait ainsi "la procédure rapide" "toujours utilisée""depuis une dizaine d'années". 
Le courriel reconnaissait  cependant "être conscient de l'intérêt qu'il y aura à affiner les modalités de réactivité rapide de notre Académie en cas de besoin".

"Fait accompli"

Cinq académiciens du "groupe de travail" "consultés" avant "l'avis des six Académies" sont donc cités : Jean-François Bach, de l’Académie de pharmacie, l'épidémiologiste Alain-Jacques Valleron, le cancérologue Hugues de The, le généticien Georges Pelletier membre de l'AFBV (Association française des biotechnologies végétales) et Bernard Meunier, délégué à la communication de l'Académie des sciences.
"Il faut rajouter la quinzaine de membres de notre Académie consultés", est-il noté sans autres précisions. 15 nouveaux anonymes.
Réaction d'un académicien choqué par le procédé "honteux" consistant à mettre ses collègues devant "le fait accompli" : "Cela montre bien que ce dossier touche tellement d'intérêts qu'il ne peut faire l'objet d'un véritable traitement objectif, venant de la part de personnes qui sont à la fois juge et partie (l'Inra, l'Anses, le HCB et l'Académie)".
Il est exact que Georges Pelletier, directeur de recherche émérite à l'Institut national de la recherche agronomique (Inra), a siégé par le passé à la CGB (Commission du génie biomoléculaire) et avait alors validé l’autorisation de mise sur le marché du Maïs NK603 étudié et mis en cause par Gilles-Eric Seralini.
On remarquera enfin que Catherine Brechignac, secrétaire perpétuelle de l’Académie des Sciences n’est pas signataire du texte. Elle fut pourtant présidente du Haut conseil des biotechnologies d’avril 2009 à décembre 2010. 
Guillaume Malaurie


A bientôt, et n'oubliez pas, à la fin de la chaîne comme consommateurs, c'est vous qui décidez !
Question quand même : "Mais, que fait le gouvernement dont les membres mangent bio. Sans doute préfère-t-il nous laisser nous empoisonner au nom du "PROFIT !é
René.

mercredi 24 octobre 2012

Aujourd'hui, juste cette question, "Quand mettra-t-on les experts européens et français des instituts en prison ?

(source : Les Moutons Enragés)

La Commission européenne autorise un nouvel OGM à la commercialisation..

Ils ne connaissent pas le principe de précaution? ils en donnent à leurs enfants? ils en ingurgitent eux mêmes?? que nenni! ces lobbys sont puissants, trop puissants sans doute, pour qu’on les empêche de breveter LA VIE! Alors que faire, quand les études scientifiques sont remisent en cause par ceux là même qui refusent d’investir pour une vraie étude objective sur du long terme, et non bâclée sur quelques mois?? Les OGM sensés éradiquer la faim dans le monde!!, n’ont rien résolu en la matière, sauf qu’ils ont conduit ceux qui leur ont fait confiance au suicide comme en Inde. Vous ne croyez pas que s’il n’y avait rien à cacher, nous aurions accès à toutes les données concernant ces chimères?
En plein débat sur l’évaluation des OGM et notamment les impacts à long terme, la Commission européenne a adopté le 18 octobre 2012 une décision d’autorisation commerciale pour l’importation du maïs MIR162 de Syngenta, modifié pour résister à des insectes (lépidoptères).
Forte de l’opinion favorable de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA) et suite à l’abstention des Etats membres enregistrée lors des votes au sein du Comité permanent de la chaîne alimentaire et de la santé animale (CP CASA) le 10 septembre et du Comité d’appel le 26 septembre, la Commission européenne a donc validé sa propre proposition d’autorisation.
Cette décision est intervenue quelques jours après la démission du Commissaire Dalli, en charge du portefeuille de la santé des consommateurs. Mais pour la Commission européenne, interrogée par Inf’OGM, « la machine continue de tourner et le Vice-président Maroš Šefcovic a repris temporairement les dossiers du Commissaire Dalli ».
La décision intervient également en plein débat scientifique autour de l’étude de Gilles-Eric Séralini et alors même que certains comités d’experts comme l’Anses et le Comité éthique, économique et social du HCB demandent la conduite d’études à long terme indépendantes.
Si rien n’interdisait à la Commission européenne de prendre une telle décision, il faut souligner que le calendrier suivi n’apaisera pas les débats, même si la Commission européenne note malicieusement que l’étude de Séralini, publiée entre les deux votes sur le dossier MIR162, n’a en rien modifié le vote des Etats membres.
Mais au-delà de la validité scientifique de l’étude de Gilles-Eric Séralini, c’est la transparence sur les données brutes des analyses conduites par les entreprises qui est en débat. A ce jour, ces données brutes ne sont pas rendues publiques. L’AESA a annoncé hier, 22 octobre 2012, que les données du dossier du maïs NK603 étaient disponibles pour Gilles-Eric Séralini, s’il le souhaitait.
Mais elle ne les a pas rendues publiques pour tous, ce que souhaitait le chercheur caennais. Par ailleurs, l’évaluation scientifique conduite par les experts européens ne correspond pas aux critères de « science saine » dont ils se prévalent, ce qu’Inf’OGM vient de montrer dans sa toute dernière brochure.
Pour preuve, l’avis du HCB sur le dossier du maïs MIR162, le HCB actant que « le pétitionnaire conclut à l’équivalence du maïs MIR162 et de son comparateur non transgénique sans avoir mis en oeuvre les tests d’équivalence et études de puissance appropriés ». En clair, on ne peut rien conclure des analyses fournies par Syngenta.
Malgré cet avis non favorable du HCB sur ce dossier du MIR162, on se souvient que le gouvernement français s’était abstenu lors des votes sur cette autorisation.
Sans doute pour se rattraper, et suite à l’avis de l’Anses sur l’étude Séralini, le gouvernement français a demandé, lundi 22 octobre, une « remise à plat du dispositif communautaire d’évaluation, d’autorisation et de contrôle des OGM et des pesticides ».
Avec cette nouvelle autorisation d’OGM, ce sont 41 PGM qui sont autorisées aujourd’hui à l’importation en Europe. Rappelons que seules deux PGM sont autorisées à la culture : le Mon810 et la pomme de terre Amflora de l’entreprise allemande BASF.
Auteur : Eric Meunier
Source : www.infogm.org
Article relayé par : jacques


nous ces gens dépendent trop des lobbys.
Alors, quand, les politiques vont nous en débarrasser ?
A mon avis, le premier ministre français et je ne sais plus comment il s'appelle tellement, il m'intéresse et Hollande, notre président, n'ont en rien à foutre de notre santé parce qu'ils mangent BIO.
En attendant, nous, tous les nous autres, on peut crever.
A bientöt.
René.

mardi 23 octobre 2012

Salut à Mosanto et à son armée de mercenaires de la société blackwater. Vous tuerez peut-être nos corps, mais, pas nos idées !

En ce jour 23 octobre de l'an 2012, nous allons insister une fois encore sur la question des OGM et notamment le maïs transgénique NK603 et de l'herbicide Round Up de Mosanto.
Eh, oui, mes cinq chers lecteurs, il s'agit encore de cette nébuleuse tentaculaire et totalitaire.
D'ailleurs, les autorités sanitaires européennes et françaises qui avaient approuvé la mise en circulation ont descendu en flèche l'étude menée par le professeur Gilles-Eric Séralini et qui pointe les méfaits du maïs transgénique et du Round Up.
En fait, Mosanto n'intervient pas, mais, ce sont d'autres qui le font pour lui. D'autres dont il a été dénoncé le fait qu'ils avaient, pour certains, des liens étroits avec Mosanto, ses satellites "scientifiques" ou ses concurrents.
La grosse artillerie est sortie. Et, l'on connaît les méthodes à la Mosanto ou si, vous les connaissez pas, renseignez-vous sur le net, cela est édifiant.
Mais, peut-être, c'est un mal pour un bien, parce que bien des scientifiques vont défendre Mosanto, des scientifiques dont les liens avec la multinationale ou d'autres pourront être mis au grand jour.
Pourtant, cela ne suffira pas à calmer mon hydre.
L'Italie nous montre l'exemple en condamnant des scientifiques, coupables d'avoir raconté des bobards à la population au sujet des tremblements de terre.
Et, cela qu'il faudra leur faire à tous ces scientifiques "inféodés", les envoyer en prison !

(source : le Monde Planète)

OGM : Les autorités scientifiques françaises critiquent les travaux de M. Séralini

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Photo du film "Tous cobayes ?" de Jean-Paul Jaud.

L'étude de Gilles-Eric Séralini (université de Caen, Criigen) se trouve, à nouveau, sous le feu roulant des critiques. A la suite de ses homologues européenne, allemande, danoise et néerlandaise, l'agence de sécurité sanitaire française (Anses) a rendu publique, lundi 22 octobre, son opinion scientifique sur les résultats du biologiste français. Et ce, quelques heures à peine après que le Haut Conseil des biotechnologies (HCB) en a fait de même.

Les deux instances avaient été saisies par le gouvernement après la publication de l'étude, le 19 septembre dans la revue Food and Chemical Toxicology, qui concluait à l'apparition de tumeurs mammaires et de troubles hépatiques et rénaux chez les rats exposés au maïs transgénique NK603 et/ou à son herbicide associé, le RoundUp.
Comme les avis précédents, ceux de l'Anses et du HCB sont sévères. En particulier, celui du Comité scientifique du HCB est particulièrement cinglant. Il pointe "un dispositif expérimental inadapté", avec un "nombre de rats par groupe insuffisant (...) pour pouvoir conclure à des effets statistiquement significatifs". Le HCB poursuit en notant une "présentation des résultats parcellaire et imprécise", dont sont tirées "des conclusions non justifiées, utilisées pour échafauder des hypothèses physiopathologiques qui ne peuvent être fondées". Le HCB évoque en outre "des lacunes rédhibitoires de raisonnement sur l'hormono-sensibilité des tumeurs" et juge l'ensemble des résultats non concluants.
TENTATIVE "AMBITIEUSE"
L'Anses est allée plus loin. "Nous avons obtenu de Gilles-Eric Séralini et son équipe qu'ils nous fournissent des données supplémentaires sur les vitesses d'apparition des pathologies et sur la mortalité des individus", explique Dominique Gombert, directeur de l'évaluation des risques de l'Anses. "Après avoir soumis ces données à des tests statistiques, il apparaît que les différences relevées entre les groupes traités et le groupe témoin ne sont plus significatives."  (...)

Maintenant, passons à l'autre version qui défend l'étude du professeur Seralini.

(source : les Moutons Enragés)
OGM : comment une étude bidonnée par Monsanto a été validée par les autorités sanitaires
Les autorités sanitaires viennent de mettre à la poubelle une étude indépendante et sérieuse, par contre, elles laissent Monsanto faire ce bon lui semble. Cet article de Bastamag met en évidence la faillite des autorités sanitaires qui donnent grâce à une étude bidonnée du géant Monsanto (qui aime tuer le monde). Quand il y a normalement un doute sur la santé, on prend les mesures adéquates: Suspendre pour mener d'autres études, prévenir plutôt que guérir. Adieu principe de précaution ! Ici, la protection des individus n'est pas pris en compte, aucun OGM n'est retiré malgré les dangers potentiels. L'argent roi domine votre santé, triste réalité. (Wikistrike)
  arton2712_88a01.jpg La recherche scientifique menée par Gilles-Eric Séralini sur un OGM de Monsanto a été violemment critiquée dans sa méthodologie. Mais qu'en est-il des tests menés par les firmes elles-mêmes ? Un rapport montre les dissimulations et extrapolations bien peu scientifiques qui accompagnent l'évaluation du seul OGM autorisé à la culture en Europe, le Mon810. Des extrapolations reprises à leur compte sans vérification par les autorités sanitaires européennes. 

Avant d'être commercialisés, les OGM sont-ils vraiment évalués avec la plus grande rigueur scientifique, comme leurs promoteurs le prétendent ? Toute entreprise sollicitant une autorisation de mise sur le marché de son OGM doit produire une évaluation censée démontrée que sa semence transgénique est inoffensive. Ces analyses sont réalisées par des laboratoires que les entreprises de biotechnologie rémunèrent directement. 

Les autorités sanitaires qui étudient ensuite le dossier, comme l'Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA [1]), ne disposent ni de temps ni de crédits pour pratiquer leurs propres analyses. Elles se contentent donc de lire le dossier de l'entreprise et la littérature scientifique sur le sujet. D'un côté, la firme est juge et partie. De l'autre, des instances d'évaluation placent dans cette firme une confiance quasi absolue. 

Que doivent évaluer les experts ? Que l'OGM ne diffère pas d'une semence non transgénique dont l'utilisation commerciale a déjà été jugée sans risque. La firme va donc chercher à démontrer « l'équivalence en substance » : comparer les composants d'une plante transgénique (nutriments, protéines, glucides...) avec des plantes conventionnelles. Si les écarts enregistrés correspondent à des écarts connus entre variétés de la même espèce, la plante transgénique est considérée comme étant équivalente en substance, donc a priori inoffensive. L'évaluation se fait en deux étapes : une analyse comparative pour identifier des différences avec la plante non modifiée génétiquement, 
et une évaluation des impacts nutritionnels, sanitaires et environnementaux de ces différences. 

Le Mon810 « aussi sûr » qu'un grain de maïs conventionnel ? 

Concernant son maïs Mon810, Monsanto a affirmé en 2007 : « Comme il a été démontré dans ce dossier de renouvellement d'autorisation, Mon810 est équivalent à un maïs conventionnel à l'exception de sa protection contre certains papillons parasites ». Son OGM serait donc comparable à un banal grain de maïs « naturel ». Une affirmation « d'équivalence » que les autorités sanitaires européennes reprennent à leur compte : « Le maïs Mon810 est aussi sûr que ses équivalents conventionnels au regard de ses effets potentiels  », conclut l'EFSA en 2009. Une conclusion pour le moins hâtive... 

Problème : sur quels éléments démontrés scientifiquement repose cette affirmation ? Lorsque l'on teste la toxicité d'un produit, on extrait deux échantillons de rats d'une certaine lignée, et on regarde s'il est statistiquement raisonnable de penser que l'échantillon « essai » a été modifié par l'OGM par rapport à l'échantillon « témoin ». « Si quelque chose est vu (ici, une différence), cela existe. Si ce n'est pas vu, cela ne veut pas dire que ça n'existe pas, mais juste que, dans les conditions de l'expérience, on ne l'a pas vu », explique le biologiste Frédéric Jacquemart, président d'Inf'Ogm, une veille citoyenne d'information sur les OGM. Une absence de preuve n'est pas une preuve d'absence. 

Des extrapolations pas très scientifiques 

Affirmer que « le maïs Mon810 est aussi sûr que ses équivalents conventionnels » est donc une extrapolation sans preuves irréfutables. D'autant qu'aucun test d'équivalence n'a en fait été réalisé ! Un tel test nécessite des protocoles assez lourds à mettre en œuvre, avec un nombre de cobayes élevés, pour prouver l'innocuité du produit. Si le test ne s'appuie que sur un faible nombre de cobayes (des rats en l'occurrence), il s'agit en fait d'un test « de différence », visant à établir que sur tel ou tel aspect, l'OGM ne semble pas produire des effets différents qu'une banale graine. Mais cela ne prouve pas l'innocuité de l'OGM. 

Alors que le Mon810 est aujourd'hui cultivé en Europe, l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a reconnu que 80 % des effets constatés lors des tests n'étaient pas significatifs ! Affirmer que le Mon810 est « aussi sûr » que les autres maïs est donc, au mieux, une extrapolation sans fondements, au pire, mensonger. Aucun effet toxique ne peut en fait être exclu. Cette extrapolation des résultats, qui rend un OGM équivalent à une autre semence, est sévèrement jugée par le biologiste Frédéric Jacquemart : « Lorsque deux populations sont comparées, les tests statistiques ne peuvent faire qu'une chose : réfuter, au risque statistique choisi près, une hypothèse ». On peut donc réfuter un risque précis, mais en aucun cas affirmer une absence totale de risques. 


© Inconnu
Dissimulations et conclusions hâtives 

Dans son rapport intitulé « Expertise des OGM, l'évaluation tourne le dos à la science », l'association Inf'Ogm a ainsi pris le parti d'éplucher le dossier du Mon810. L'association dénonce une série considérable de dissimulations scientifiques dans l'étude de ce maïs insecticide. 
A commencer par l'entorse à une règle de base en méthodologie scientifique : trier les données pour les présenter de manière « avantageuse » plutôt que de les soumettre telles quelles. 

Dans le dossier de sa demande d'autorisation du Mon810, Monsanto fournit toute une littérature scientifique analysant différentes variétés et cultures de maïs (dont des analyses souvent anciennes, remontant avant 1982, dont la méthodologie est aujourd'hui dépassée). Si Monsanto ne constate pas de différence significative avec son OGM cultivé aujourd'hui, la firme estime que tout va bien. En revanche, lorsque des différences sont observées, elles sont présentées comme « non biologiquement significatives » ou « sans valeur informative » ! 
La comparaison n'est utilisée que lorsqu'elle sert les intérêts de Monsanto et permet de conclure à une composition similaire entre un maïs OGM et une plante témoin non génétiquement modifiée. 

Quand « similaire » devient « identique » 

« En se basant sur ces données, nous avons conclu que les grains du Mon810 et ceux du contrôle sont de composition similaires et sont représentatifs des grains de maïs actuellement sur le marché », assure la firme. Par dérive sémantique « similaire » devient ensuite 
« de composition équivalente », puis... « identique » ! Finalement, « on peut conclure que le Mon810 est aussi sain et nutritif que le maïs conventionnel »... Une conclusion qui excède de toute évidence la portée des données. « Si l'on ne prend en compte que les données qui soutiennent la conclusion souhaitée et qu'on néglige les autres, on aboutira fatalement à ce que l'on a envie de montrer », rappelle Inf'OGM. Si cette pratique est scientifiquement irrecevable, Monsanto semble particulièrement adepte de cet exercice. 

« Tout cela est validé par l'[EFSA] sans que cela ne fasse tousser personne », déplore Frédéric Jacquemart. Malgré des extrapolations non étayées, une faiblesse des tests, un tri des données, les conclusions de Monsanto quant à l'innocuité de son maïs Mon810 ont été reprises par des experts qualifiés d'agences officielles, censées être « neutres », comme l'Agence européenne de sécurité des aliments. Les recommandations de cette Agence concernant les méthodes statistiques à utiliser sont pourtant très claires, et parfaitement contradictoires avec les pratiques des firmes dépositaires d'un dossier de demande d'autorisation d'OGM. Le panel OGM de l'EFSA indique notamment que les deux tests, de différence et d'équivalence, doivent être faits. Elle met également en garde contre l'usage de données prises hors de l'expérience elle-même. 

Conflits d'intérêts 

Comment expliquer le laxisme de l'EFSA sur le dossier Mon810 ? Frédéric Jacquemart y voit une « parfaite mauvaise foi ». Cette Agence, censée être un organisme de contrôle indépendant, a été décriée ces derniers mois après la révélation de plusieurs conflits d'intérêt au sein de la structure. Un rapport de la Cour des Comptes publié le 11 octobre épingle l'EFSA pour sa mauvaise gestion des conflits d'intérêts. 

Deux ans plus tôt, l'Observatoire européen des entreprises (CEO) avait déjà apporté les preuves de liens entre plusieurs membres du conseil d'administration de l'EFSA et l'Institut international des sciences de la vie (ILSI, International Life Science Institute), financé par l'industrie agro-alimentaire (lire un précédent article). La présidente de l'EFSA avait été contrainte de démissionner de l'ILSI où elle siégeait comme membre du Conseil des Directeurs. 

Cette affaire a révélé la manière dont l'industrie des biotechnologies est parvenue à influencer les décisions de l'agence européenne en plaçant dans ses instances décisionnelles des personnalités scientifiques qui reprennent ses analyses et partagent ses objectifs. C'est pourtant sur la base des avis de l'EFSA que la Commission européenne prend les décisions d'autoriser ou non les OGM... 

Expertises : deux poids, deux mesures 

Les autres dossiers de demande d'autorisation d'OGM ne vaudraient en général pas mieux. Deux dossiers en cours d'instruction (la pomme de terre Modena et le maïs MIR604) [2] en vue d'autorisations dans l'UE ont fait l'objet d'avis plus que sévères par le Haut Commissariat aux Biotechnologies, souligne Inf'Ogm. Au même moment, l'étude du Professeur Gilles-Eric Séralini sur la toxicité du maïs transgénique NK603 et du Round up était jugée non valable scientifiquement par l'EFSA. 

« Alors que l'EFSA vient de réagir dans un délai ridiculement court à la dernière étude de G.-E. Séralini, en prétendant qu'elle n'avait aucune portée, cette agence ferait mieux de faire son travail sérieusement et de s'assurer que les dossiers de demande d'autorisation d'OGM sont réalisés avec la meilleure rigueur scientifique possible », juge François Veillerette, porte-parole de Générations Futures. « L'EFSA n'est manifestement qu'une des instances qui fonctionnent comme des chambres d'enregistrement destinées à rassurer le public, au sujet des OGM, mais non à en assurer la sécurité », conclut le rapport d'Inf'Ogm. 

Les critiques formulées à l'encontre du protocole de Gilles-Eric Séralini pourraient concerner les protocoles de l'ensemble des dossiers déposés par les entreprises de biotechnologie pour obtenir les autorisations commerciales de leurs plantes génétiquement modifiées (PGM). Inf'OGM avait remis en 2011 au ministère de l'environnement une pétition pour demander la révision de l'évaluation de l'ensemble des PGM, autorisées et en cours d'autorisation. Une demande restée sans réponse à ce jour, du moins pour les 46 OGM autorisés en Europe. 

Notes : 
[1] European Food Safety Authority 
[2] La pomme de terre Modena est enrichie en amylopectine (constituant de l'amidon), le maïs MIR604 produit un insecticide contre les chrysomèles.
Source: Bastamag
Et, pour finir une réaction d'un membre de l'Académie des Sciences en France.

(source : le Nouvel Observateur)


L'étude de Séralini sur les OGM, pomme de discorde à l'Académie des sciences

Modifié le 19-10-2012 à 17h10
104 réactions | 13092 lu
Temps de lectureTemps de lecture : 4 minutes

LE PLUS. Ce vendredi, les Académies nationales d’Agriculture, de Médecine, de Pharmacie, des Sciences, des Technologies, et Vétérinaire ont publié un communiqué au sujet de l'étude de Gilles-Eric Séralini sur l'OGM NK 603 de Monsanto. Leur verdict ? Elle contient "de nombreuses insuffisances de méthodologie et d’interprétation". Paul Deheuvels, lui-même membre de l'Académie des sciences, s'indigne.

Édité par Hélène Decommer   Auteur parrainé par Guillaume Malaurie
Rat avec tumeurs de l'étude de Séralini sur les OGM (- / CRIIGEN / AFP) 
Des rats avec tumeurs à la suite de l'expérimentation de Séralini sur l'OGM Monsanto (CRIIGEN/AFP)

Je viens d'apprendre qu'un tout petit nombre de représentants des six Académies (Sciences, Médecine, Technologies,...) se sont réunis pour publier un communiqué commun concernantl'étude du professeur Séralini (éditée récemment dans la revue "Food and Chemical Toxicology").

Les Académies ne sont pas engagées dans leur ensemble

Sans même avoir lu leur déclaration, je me dois d'attirer l'attention du public sur le fait que le dit communiqué ne peut engager l'une ou l'autre de ces académies dans leur ensemble. En effet, un groupe d'experts a été convoqué en urgence, on ne sait par qui, on ne sait comment, dans une absence totale de transparence concernant le choix de ses membres, et sur la base de 2 représentants par académie. Ces personnes ont cru bon de rédiger dans un espace de temps très bref un avis très critique sur cette étude. Elles ne peuvent prétendre à elles seules incarner l'avis de l'ensemble du monde scientifique français, et ce serait une forfaiture que de le laisser croire.

Étant le seul membre de l'Académie des sciences représentant la discipline des statistiques en tant que telle, il aurait été normal que je sois consulté, et tel n'a pas été véritablement le cas.

Il ressort des conversations que j'ai eues à postériori sur ce communiqué que les représentants des cinq académies mentionnés plus haut y aient critiqué la partie descriptive de l'étude du professeur Séralini, concernant les tumeurs, en lui reprochant de ne pas être significative sur le plan statistique. Ils auraient, par contre, ignoré la partie toxicologique de l'article, traitée avec sophistication par des méthodes modernes (dites de PLS). Notons que l'article de Gilles-Eric Séralini est, justement, publié dans une revue de toxicologie.

Un mauvais procès fait à l'étude de Séralini

Dans tout texte du genre, la partie descriptive se contente de décrire, sans pour autant en tirer de conclusion démontrée. C'est bien ce qui se passe ici, et je ne trouve rien à redire sur le plan professionnel à cette composante, quoi que puisse en dire le petit groupe de signataires de la motion.

A l'inverse, la composante de toxicologie de l'article a l'immense mérite d'étudier la cohorte de données complète des analyses réalisée sur une durée d'environ 16 mois. Cette partie de l'article aboutit, quant à elle, à la mise en évidence de différences significatives sur le plan statistique, sous réserve, bien entendu, que leur traitement ait été correctement réalisé, et je ne vois aucune raison de penser que ce n'ait pas été le cas.

On pourra m'objecter que ce sont précisément ces parties descriptives de l'article de Séralini qui ont attiré l'attention des médias, puisqu'elles parlent des tumeurs dont les animaux d'expérience ont été victimes. Ce n'est pas la question. Je pense qu'on fait à cette étude un mauvais procès, par de mauvais arguments, et avec un acharnement parfaitement suspect compte tenu des immenses intérêts financiers qui sont en jeu. Il ne s'agit pas de savoir ce qu'en pensent les médias, mais plutôt de juger la qualité technique de ce travail.

Je tiens à dire, avec force, que l'article du professeur Séralini se situe à un niveau élevé de qualité parmi les articles de même catégorie. On ne peut lui reprocher sa valeur scientifique qui est indéniable. On ne peut l'attaquer sur sa partie descriptive qui ne cherche pas à établir des preuves, au sens statistique du terme, mais à donner une présentation lisible, purement factuelle, des résultats obtenus. Il est d'autant plus anormal que le communiqué des cinq académies ne s'intéresse guère (si mes renseignements sont corrects) à la composante toxicologique de l'analyse, qui, elle, fait usage de niveaux de confiance établis selon les règles habituelles de la statistique.

Pour une saine confrontation des idées

Je récuse donc par avance tout texte qui serait présenté au nom de cinq académies sur ce sujet, partant du fait évident que le comité qui l'a signé ne représente que lui-même, indépendamment de l'éminence de ses membres.

C'est d'ailleurs un procédé à la limite du scandale de vouloir parler au nom de tous lorsqu'on est peu nombreux. Quelle que soit la qualité des signataires, ils expriment un avis qui ne peut prétendre constituer une vérité universelle, tant que le problème n'aura pas été véritablement discuté ouvertement, et sur le fond.

L'article du professeur Séralini a l'immense mérite de mettre en évidence qu'il n'y a pas suffisamment d'études portant sur les effets à long terme des alimentations à base d'OGM. Au lieu de critiquer dans cette étude ce qui ne peut pas l'être, tout en omettant de l'apprécier pour sa composante authentiquement innovatrice, les organismes établis comme l'INRA ou l'ANSES, devraient entreprendre des études approfondies sur des échantillons plus nombreux. Celles-ci permettraient de sortir par le haut d'une querelle aux paramètres évidemment biaisés. Il faut que le débat d'idées ait lieu, dans le calme, et sans avoir à subir les pressions des lobbys qui s'expriment pour ou contre des opinions, sans même prendre le temps de les discuter.

J'exprime un avis personnel, basée sur mon expérience professionnelle, et je n'insulte pas ceux qui ont une opinion contraire. L'intérêt de la science se situe, avant tout, dans une saine confrontation des idées et des arguments, qui soit, si possible, sans parti pris. On est, semble-t-il, très loin d'une telle situation, je le crains.


Alors, qu'en pensez-vous, mes chers lecteurs.
Etes-vous comme moi qui en a marre de se faire empoisonner à petits feux par l'industrie chimique et de l'agro-alimentaire.
Tous ces gens qui nous collent dans le corps des petits techernobyl qui en se recomposant en nous finiront par nous coller dans un cercueil en sapin après avoir bien souffert comme des damnés.
Et, sur ce, je vous souhaite bien le bonjour chez vous.
René.