mercredi 22 décembre 2010

"Casser va plus vite que raccommoder." Proverbe Suisse. Dédié au peuple de la Côte d'Ivoire.

Salut aux peuples d'Afrique ! Les frontières que les états coloniaux vous ont légué, ont construit vos conflits d'hier et d'aujourd'hui. Pas mal comme cadeau !

Bon, mes chers trois lecteurs, hier, des aléas m'ont amené à ne pas pouvoir écrire. Aujourd'hui, pas trop le temps, mais, j'ai récupéré ma voiture, donc, sûr de sûr, ce soir, j'écris.
Donc, parlons un peu de la Côte d'Ivoire et des entreprises françaises qui quittent le pays et qui laissent la place à d'autres prêtes à assumer l'opprobe des nations.
De toute façon, comme les sanctions internationales sont graduées, elles auront largement le temps de faire des affaires avant d'être mises à l'index par les Etats-Unis. Et, imaginons que les chinois occupent l'espace, je ne vois quelles sanctions pourraient être prises à l'encontre de la Chine. Même, les gars du nord de la Côte d'Ivoire seraient intéressés à développer des relations avec ce grand, cet immense pays.
Donc, j'encourage les entreprises chinoises à se positionner. Parce qu'entre-nous Gbagbo n'est pas parti.
N'oublions pas que la Chine est très bien positionnée au Soudan malgré les diatribes internationales et la condamnation de son président par le tribunal international.
Parce qu'entre-nous, que va-t-il se passer ?
Une division de fait ?
C'est déjà fait ! Nous avons deux territoires et logiquement, deux présidents.
Maintenant, à savoir sur quel territoire, l'un et l'autre se positionne.
Gbagbo est prêt à lâcher le nord musulman, plus prolifiques au niveau de la natalité et dont les familles se rattachent de par l'histoire au Burkina Faso et au Mali.
Ensuite, dans ce nord, y'a pas trop de richesse. Un peu comme le Mali ou le Burkina.
Donc, à priori, Gbagbo et ses partisans ont plus d'intérêt à replier la Côte d'Ivoire sur le Sud, producteur de cacao, de caoutchouc, de bois et dont la zone maritime enfante des convoitises industrielles.
Jusqu'à présent le rôle du président du Burkinabé dans la crise ivoirienne reste flou, lui, qui est intervenu dans les conflits régionaux pour son bénéfice personnel, dit-on dans les chaumières de la Francafrique.
Que peuvent faire les troupes françaises ou onusiennes ?
Rien, à part compter les points.
Que peuvent faire les forces "rebelles" ?
Rien !
A part se réorganiser dans le nord, car, toute aventure dans le sud, non préparée les conduirait à des pertes importantes et provoquerait des massacres dans la population.
Alors, que va-t-il se passer, si, les forces onusiennes n'interviennent pas en s'attaquant directement à Gbagbo ? Ce que militairement, elles ne peuvent faire.
Négocier pour que Ouattara puisse quitter Abidjan, la capitale, c'est tout.
En ce qui concerne les français, le camp Gbagbo n'a pas intérêt à ce qu'ils subissent des pertes. Ou même s'attaquer directement à la force Licorne.
Pour s'en sortir, il a besoin de soutien internationaux, qu'il trouvera.
Mais, les français partiront, la force Licorne et les forces onusiennes aussi.
Des armes et des mercenaires pour piloter des hélicoptère de combat, il trouvera.
Sa meilleure chance s'est d'avoir le champ libre, non pas pour reconquérir le nord, mais, pour stabiliser son territoire.
Et, si, Ouattara installe son gouvernement dans le nord, il sera obligé de prendre le contrôle des forces rebelles un peu disparates. Et, rien que ça lui prendra du temps. Il ne pourra mener de front et la construction du nord et une offensive sur le sud.
Que Gbagbo laisse Ouattara partir. Il n'a que peu de cartes en main.
En tout cas, la Côte d'Ivoire, quoiqu'elle devienne, car, les anciennes frontières coloniales ne sont pas intangibles, est repartie pour des années d'insécurité.
Et, sur ces sombres ou paroles d'espoir, cela dépend de quel côté de l'échiquier ivoirien, vous vous trouvez, je vous salue.
A bientôt.
René.

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