dimanche 26 décembre 2010

Aujourd'hui, voyons, bloqué par la neige depuis trois jours, je contemple le blanc de la neige tout partout autour de moi. Pas de quoi, vous donnez envie de prendre la voiture avec le risque de rester bloquer sur une route où personne ne passe ou alors, si, des voitures passent, elles ne s'arrêtent pas de peur de rester bloquées à leur tour.
Mais, passons, ce fut la vie des paysans pendant des décennies.
Alors, parlons plutôt de l'état de nos démocraties.
Et, de fait, en exagérant quelque peu, je constate que tout ce qu'il nous en reste, c'est le suffrage universel.
Pour illustrer mon propos, je parlerais de, ce que je pensais normal, de notre droit naturel à planter et à vendre notre production.
Eh, bien, non !
En tout cas en France et en Europe d'ailleurs. Merci, les technocrates européens. Après, ça, vous ne direz pas que vous n'êtes pas inféodés à l'industrie agro-alimentaire.
L'agro-alimentaire et nos politiciens nous ont enlevé ce droit là.
N'est autorisé que la commercialisation de graines recensées dans un catalogue officiel.
Les autres issus de la bio-diversité sont interdites à la vente.
Pas moins que ça !
Et, nos gouvernements ou tout simplement nos politiciens, nous font des discours enflammés sur la préservation de la bio-diversité alors qu'ils nous livrent pieds et poings liés à l'industrie de l'agro-alimentaire ou pharmaceutique.
Mais, ça, ils n'en parlent pas.
Ils nous parlent de la crise, de la croissance, des paradis fiscaux et pendant ce temps, ils continuent de nous la faire à l'envers.
Je suis donc obligé d'acheter des graines issus de l'agro-alimentaire dont après production, je ne pourrais pas réutiliser les graines, car, stériles ou dégénéréscentes. Produisant des légumes non consommables pour faire court.
Alors, où est la bio-diversité ?

(source : answers.yahoo)

"En 2004, 13 variétés majeures de pommes sont cultivées en France, plus quelques autres mineures.
En revanche en 1900, il existait plus de 1000 variétés de pommes en France. Avec les notions de rendement et de rentabilité apparues dans le paysage agricole dans les années 60, bon nombre de variétés ont été abandonnées."

Abandonnées, mon oeil !
Abandonnées sous la pression de l'industrie agro-alimentaire qui a proposé des réglementations clé en main à nos politiques qui se sont empressés de leur faire plaisir.
Aujourd'hui, on mange quoi ? De la pomme golden qui subit plusieurs dizaines de traitements de pesticides avant d'arriver sur nos assiettes.
Après, étonnez-vous, si, vous chopez un cancer ou une autre saloperie du même genre !
Dites-moi, mes chers trois lecteurs, saviez-vous que même semer des graines pouvaient être interdits à partir du moment où l'agro-alimentaire a protégé la semence et que vous étiez passible d'amende.
Vous ne pensez pas qu'il soit temps de rentrer en résistance avant de nous faire crever avec la complicité de nos politiques, mes chers trois lecteurs ?
Il y a de quoi avoir les boules, vous ne croyez pas ?
Mais, où sont donc les verts politicards ? Il s'agit de notre santé après tout.
A se demander qui ils défendent, nous ou l'idée qu'ils se font d'une planète écolo.

(source : Réseau Semences Paysannes sur le net)

"Peut-on vendre des produits (légumes, farines, pains) issus de variétés non inscrites au catalogue officiel ?
Oui, en général. Là encore, seules les semences de ces variétés sont interdites de commercialisation. Un agriculteur a tout à fait le droit de produire pour lui-même, d'avoir en sa possession et d’utiliser de telles semences.

"A t-on le droit de ressemer sa récolte?

La question se pose uniquement pour les variétés qui sont protégées. Il faut ici faire la distinction entre les variétés protégées par une Protection Communautaire d'Obtention Végétale (PCOV) et par un COV français.
Règlementation européenne (règlement CE/2100/94): possibilité de ressemer à partir de variétés sous PCOV seulement pour 21 espèces : pois chiche, lupin jaune, luzerne, pois fourrager, trèfle d’alexandrie, trèfle de perse, féverole, vesce commune, avoine, orge, riz, alpiste des canaries, seigle, triticale, blé, blé dur, épeautre, pommes de terre, colza, navette, lin oléagineux et sous conditions réglementaires : quantité, rémunération de l’obtenteur.
Pour le reste, on ne peut pas ressemer, et c’est spécifié particulièrement pour les variétés hybrides et synthétiques (donc presque tous les mais et tournesols protégés).
Réglementation française : A l’heure actuelle, la pratique de la semence de ferme est interdite sauf pour le blé tendre pour lequel il faut verser un Cotisation Volontaire Obligatoire. Cette CVO est prélevée au moment de la vente de la récolte par les organismes collecteurs et remboursée sur présentation d’une facture d’achat de semences certifiées et aux agriculteurs prouvant qu’ils récoltent moins de 90 tonnes de blé (ce prélèvement est effectué quelle que soit la variété semée, protégée par une PCOV, un COV français, du domaine public ou non inscrite, ce qui permet de s’interroger sur sa légalité).
Ainsi de nombreuses variétés de pomme de terre sont protégées par des COV français, et les producteurs faisant leurs semences de ferme sont régulièrement poursuivis pour contrefaçon. Dans le futur, si la France adopte la réglementation communautaire sur les obtentions végétales, il est fort probable que des CVO s’appliquent à toutes les espèces pour lesquelles la pratique de la semence de ferme est accordée (la liste pourrait être légèrement différente de la liste européenne, mais le principe est le même)."

Tout ça me dégoute de savoir que nos politiques, non seulement, n'en ont rien à "foutre" de notre santé, mais, en plus, sont prêts à la vendre au plus offrant comme cela se voit pour le médicament médiator où socialistes et droite ont joué le jeu d'un laboratoire.
Sur ce, je vous salue bien.
A bientôt.
René.

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