jeudi 29 novembre 2012

Salut à l'américain moyen qui croit contrôlé son destin. Le réveil va être compliqué et Obama ne va pas vous sauver, il vous enfonce en annihilant les libertés fondamentales.

Hélas, mes chers cinq lecteurs, ils ne veulent pas comprendre. Comme, ils nous le font comprendre tous les jours, le court terme n'est pas négociable.
Evidemment, lorsque je dis court terme, il faut entendre "PROFIT".
Ils ne veulent surtout pas remettre en question, non pas les profits qu'ils ont déjà, mais, ceux à venir. Et, pour cela, ils s'organisent  pour mettre en place, avec l'aval du gouvernement américain en ce qui le concerne, pour y mettre dans des camps tous les citoyens qui tenteraient à leur emprise tentaculaire.
En modifiant les lois les protégeant, off course, sous prétexte de lutte contre l'immigration et le terrorisme.
Bref, ils vont "BOUSSILLER" la planète et la pressurer jusqu'à en retirer le dernier profit.
Sauf que nous sommes embarqués sur la même planète et que même, si, ils pensent s'en sortir, cela ne sera pas le cas.
Et, croyez-moi bien, mes chers lecteurs, ils vont le faire, "bousiller la planète", à moins qu'ils ne soient arrêtés. Et, encore à mon avis, vu la répression qu'ils ont mis en place par sécurité, cela ne pourra se passer que dans le sang du peuple, dont ils n'ont rien à "FOUTRE".

(source : Irin News)

CHANGEMENT CLIMATIQUE: Un monde plus chaud de quatre degrés Celsius

Une nouvelle catégorie de vagues de chaleur à l’origine de sécheresses plus intenses pourrait devenir la norme
JOHANNESBOURG, 20 novembre 2012 (IRIN) - Un nouveau rapport publié quelques jours avant le début de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique qui doit se tenir à Doha, au Qatar, brosse un tableau déconcertant de ce à quoi ressemblerait la planète si un réchauffement de 4 °C se produisait d’ici la fin du siècle.

Selon le rapport, intitulé Turn Down the Heat, Why A Four Degree Celsius Warmer World Must Be Avoided [Baissez le chauffage : Pourquoi un monde plus chaud de 4 °C devrait être évité], nous pourrions connaître une « nouvelle catégorie de vagues de chaleur », d’une ampleur jamais connue auparavant.

D’ici quelques dizaines d’années, les vagues de chaleur qui sévissent actuellement en Afrique subsaharienne et au Moyen-Orient, avec des températures qui dépassent régulièrement les 40 °C, seront un souvenir agréable.

Une hausse des températures de 4 °C d’ici la fin du siècle pourrait entraîner une diminution des réserves alimentaires mondiales et une élévation du niveau des mers et affecter du même coup des centaines de millions de personnes.

Il n’y a par ailleurs aucune certitude que la planète puisse s’adapter à un tel scénario, indique le rapport, une synthèse des plus récentes connaissances en matière de climat préparée par l’Institut de recherche sur l’impact du changement climatique de Potsdam (PIK) et l’organisation non gouvernementale (ONG) allemande Climate Analytics pour la Banque mondiale.

L’adoption de mesures destinées à contrôler les températures mondiales en réduisant les émissions de gaz à effet de serre (GES) est l’une des principales questions à l’ordre du jour de la Conférence de Doha.

Signes de réchauffement

Les signes de réchauffement de la planète sont de plus en plus apparents, selon le rapport. « La surface terrestre affectée par la sécheresse a probablement augmenté considérablement au cours des 50 dernières années, un peu plus rapidement que ne le prévoyaient les modèles climatiques. »

La sécheresse qui a frappé les États-Unis en 2012 a affecté environ 80 pour cent des terres agricoles, ce qui en fait la plus grave sécheresse depuis les années 1950. Selon le rapport, les températures qui ont été enregistrées sont sans précédent.

Depuis plusieurs années, des scientifiques tentent de convaincre les États de l’importance de contenir le réchauffement de la planète à moins de 2 °C d’ici la fin du siècle, sans quoi nous risquons une hausse de 4 °C. Or, même une augmentation de 2 °C des températures mondiales d’ici 2100 – inévitable selon plusieurs – aurait des effets catastrophiques, notamment l’aggravation du stress hydrique dans les pays arides et semi-arides, l’augmentation de la fréquence des inondations dans les zones côtières de faible altitude, l’érosion côtière dans les petits États insulaires et la disparition de jusqu’à 30 pour cent des espèces animales et végétales.
Et, pour finir; cet article de Basta ! sur le bonheur de vivre en France.

Quand le lobby des pesticides empêche la commercialisation de produits naturels

Par Sophie Chapelle (14 avril 2010)
Insecticides naturels ou fertilisants bio s’échangent sans problème ailleurs en Europe. Pas en France. Se procurer un tel produit pour entretenir son potager ou protéger son champ y est puni par la loi. Le purin d’ortie ou l’huile de neem sont considérés comme des produits toxiques au même titre qu’un pesticide de synthèse. Qu’importe, particuliers et paysans pratiquent la désobéissance civile.


L’annonce avait fait sourciller les multinationales de l’agro-business comme Syngenta, Bayer ou BASF. En septembre 2008, Michel Barnier, alors ministre de l’Agriculture et de la Pêche, présente le plan « Ecophyto 2018 » en Conseil des ministres. S’inscrivant dans la suite du Grenelle de l’environnement, ce plan vise à réduire de 50 % l’usage des pesticides, en 10 ans « si possible ». « C’est un nouveau modèle agricole français qui se construit », s’enthousiasmait à l’époque Michel Barnier.
Un an et demi plus tard, les impasses réglementaires continuent de se dresser devant les agriculteurs, arboriculteurs et jardiniers en quête d’alternative aux pesticides. « Nous avons l’impression que les services de la protection des végétaux s’inquiètent beaucoup plus des préparations naturelles peu préoccupantes que des produits chimiques et toxiques qui peuvent être cancérigènes », s’indigne Jean Sabench, responsable de la commission pesticides à la Confédération paysanne.
« L’industrie a gagné »
« Préparations naturelles peu préoccupantes » ? Ce terme est issu de la Loi sur l’eau et désigne les préparations à base de composant naturel comme la prêle, l’ortie, la fougère, l’argile, le vinaigre blanc ou le petit lait. Utilisées pour renforcer la capacité des plantes, ces préparations prennent la forme d’extrait fermenté, de décoction, d’infusion ou de macération. Le purin d’ortie en est devenu l’emblème quand, fin 2005, la Loi d’orientation agricole contraint ces produits à subir les mêmes tests, contrôles et procédures que les produits « phytopharmaceutiques » – un qualificatif juridique appliqué aux pesticides chimiques – en vue d’obtenir une autorisation de mise sur le marché national.
En 2006, la mobilisation des associations permet d’amender la loi. Les préparations naturelles pourront bénéficier d’une procédure simplifiée. Mais le décret du ministère de l’Agriculture publié en juin 2009 continue d’exiger l’inscription sur la liste européenne des produits « phytopharmaceutiques ». « Au dernier moment, l’industrie a gagné car l’administration a mis une contrainte supplémentaire inadmissible », explique Jean Sabench. Problème pour les structures de l’agriculture bio : les études exigées avant la commercialisation sont excessivement coûteuses. « Le ministère de l’Environnement voulait nous aider à financer les études. Quand ils ont vu le nombre de préparations et le coût global ils nous ont dit qu’ils n’avaient pas les moyens de le faire », raconte l’agriculteur de la conf’.
Désobéissance civile
Producteur de fruits bio dans la Loire, Jean-Luc Juthier assure ne pas pouvoir vivre de son travail sans ces produits-là. « En agriculture biologique, on connait certaines impasses techniques avec le puceron ou le ver de la cerise par exemple. Nous avons donc décidé de continuer à utiliser ces préparations dans la transparence avec les services de l’État et nos organismes certificateurs. C’est en quelque sorte de la désobéissance civile. » Une situation difficilement tenable sur le long terme. « Il y a eu un contrôle chez un revendeur d’huile de neem (utilisée comme insecticide bio), commente Guy Kastler de l’Association pour la promotion des produits naturels peu préoccupants. L’administration lui a demandé de le détruire comme un déchet industriel toxique alors que depuis des siècles les populations indiennes utilisent les graines et les feuilles de cet arbre comme cosmétique ou vermifuge pour les enfants. » Le 3 avril dernier à Saint-Chamond (Loire), des agriculteurs, jardiniers, élus et consommateurs ont décidé de poser le problème sur la place publique en épandant symboliquement de l’huile de neem sur les plantes.

Pour les défenseurs des préparations naturelles peu préoccupantes, cet acharnement juridique trouve sa source dans le procès autour de l’huile de neem. En 1995, l’Office européen des brevets accorde à une entreprise américaine, W.R. Grace, un brevet sur les vertus fongicides de cette huile. Immédiatement, une procédure d’opposition est entamée par une coalition internationale comprenant notamment la Fédération internationale de l’agriculture biologique. Les opposants démontrent que le pouvoir fongicide de l’huile de neem est une connaissance ancienne et répandue chez les agriculteurs indiens et ne peut donc constituer une invention. Au terme d’une longue bataille juridique et technique, l’Office européen revient finalement sur sa décision en mai 2000 et confirme l’annulation du brevet en 2005. « Depuis ce procès, il y a une fixation sur l’huile de neem », assure Guy Kastler. « Tout le monde peut faire du purin d’ortie ou broyer du neem et faire de l’huile. Cela relève du domaine public, poursuit Jean Sabench. Mais pendant les discussions au ministère de l’Agriculture, nous nous sommes heurtés à l’industrie des pesticides, qui a continuellement pratiqué une opposition frontale. »
L’exception française
Première consommatrice de pesticides en Europe, la France continue aujourd’hui de classer les préparations naturelles dans les « phytopharmaceutiques ». D’autres pays européens, soumis aux mêmes directives et règlements, reconnaissent et classent ces préparations dans une catégorie à part. En Allemagne par exemple, les substances de base acceptées par le règlement européen bio n’ont pas besoin d’être inscrites sur la liste européenne. Plus de 400 préparations sont ainsi commercialisées dans ce pays. «  En Espagne, il suffit de vérifier que les préparations naturelles sont peu toxiques et efficaces et l’on peut faire l’inscription à peu de frais, explique Jean Sabench. Nous réclamons une réglementation qui soit également logique en France. »
Les associations, syndicats et collectivités locales mobilisées demandent l’adoption en France d’un amendement à la loi Grenelle 2 affirmant que les préparations naturelles peu préoccupantes ne sont pas des pesticides et permettant leur commercialisation et leur utilisation effectives. Dans les ministères, les lobbies s’agitent. Arriveront-ils une fois de plus à imposer leur morbide point de vue ?
Sophie Chapelle

A bientôt.
René.

mercredi 28 novembre 2012

Aujourd'hui, juste cet article des "Moutons Enragés" sur les méfaits de l'industrie pharmaceutique. Ce qui appelle une question, "Quand, les médecins respecteront cette fameuse déontologie qui nous font croire qu'ils sont honnête et pas inféodé à cette fameuse industrie pharmaceutique.

Nous publions ci-après la lettre ouverte du Docteur jacques Lacaze censurée par Over Blog

La chanson est toujours la même, le refrain ne change pas, toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire, et encore une fois, la censure est plus forte que tout!
Censure© Inconnu
La lettre ouverte à la ministre de la santé n’est pas publiée : Over Blog censure, c’est totalement inadmissible. C’est la première fois que cela m’arrive.
Madame Marisol Touraine, Ministre de la santé.
Loos-en-Gohelle le 25 novembre 2012.
Madame la Ministre,
Un groupe de personnes pour lesquelles le diagnostic de myofasciite à macrophages a été posé, entame dès lundi une grève de la faim mettant ainsi leur vie en danger. Elles sont convaincues de la nocivité de l’aluminium vaccinal. Elles sont – comme moi – surprises que les travaux universitaires entrepris à l’Hôpital Henri Mondor par l’équipe du Pr. Romain Gherardi connaissent des difficultés tout à fait anormales et risquent d’être interrompues. La réalité de l’état dans lequel ces personnes se trouvent est indiscutable. La responsabilité de l’aluminium est plus que très probable. L’urgence de poursuivre les recherches et dans l’attente des résultats, la mise en place d’un moratoire concernant l’utilisation des vaccins contenant de l’aluminium en particulier, est nécessaire.
J’avais à l’époque (1986) au moment où le Professeur Douste-Blazy, qui était Ministre de la Santé, mettait en place une campagne de vaccination contre l’hépatite virale B sur la base – c’est démontré depuis – de mensonges, initié une campagne de signatures de médecins exigeant un moratoire de ces campagnes. Plus de 1500 médecins et universitaires avaient signé l’appel. Le successeur de Monsieur Douste-Blazy, Monsieur Bernard Kouchner avait arrêté cette campagne pour que des études, sur les éventuelles conséquences du vaccin, sur la réalité de l’incidence de l’hépatite B en France et sur les effets secondaires des vaccins soient mises en place.
Sang contaminé, hormones de croissance par le virus de l’hépatite C et du SIDA, amiante, Vioxx, Distilbène, Médiator, diffusion incontrôlée des OGM, dangerosité du virus H1N1 surestimée, etc., la liste est déjà longue des scandales de santé publique.
Je rappelle à ce sujet en particulier dans les suites de l’affaire du sang contaminé, que le haut fonctionnaire qu’est Monsieur Didier Tabuteau a publié un petit livre, qu’il faudrait offrir à tous les décideurs de la santé publique et du soin quelles que soient leur activité : « La sécurité sanitaire ». Dans la préface à cet ouvrage, le Professeur Félix Reyes, qui était Doyen de la Faculté de médecine de Créteil écrivait : « La leçon du SIDA transfusionnel est là : que soient définis clairement les niveaux de responsabilité, proscrit le mélange des genres, dissociées les fonctions d’expert, de décideur et de gestionnaire.L’efficacité d’une thérapeutique est une chose, les considérations tarifaires une autre ». Avec des médecins amis, nous avions désigné cette réalité : la politique des trois casquettes. Il y a donc bientôt vingt ans, la nocivité pour la santé publique de cette politique était la leçon tirée du scandale du sang contaminé. Y a-t-il eu des changements depuis ? Aucun, strictement aucun, sauf quelques petits ripolinages par-ci par-là. Le problème reste entier et repose désormais sur vos épaules.
Je tiens particulièrement à souligner combien le statut des vaccins dans notre pays est anormal voire scandaleux. Ils sont considérés comme des médicaments sans être soumis à la règle commune de tous les médicaments. Je n’ignore pas à ce sujet que le rôle de l’industrie pharmaceutique uniquement centré sur la recherche du profit maximum et à tout prix – voir les scandales du médiator et autres – est en matière de santé publique un problème crucial. Et ce problème c’est le contrôle strict de cette industrie par les pouvoirs publics et les usagers. Quand verrons-nous un gouvernement et un ministre de la santé prendre ce problème à bras le corps, sans se poser en préalable la question de l’économie et des exportations ? Quand cessera réellement la politique des 3 casquettes ?
Je rappelle par ailleurs que Monsieur François Hollande, actuel Président de la République, avait pendant sa campagne électorale, tenu des propos clairs sur le sujet précis des myofasciites à macrophages et plus globalement sur les principes actifs des médicaments et des vaccins. Dans ses propos il avait en particulier « ciblé » certaines molécules et, parmi elles, les hydroxydes d’aluminium. Ces propos l’engagent et vous engagent Madame la Ministre.
Je ne doute pas, Madame la Ministre, que vous ferez vôtre le principe de précaution et que vous vous empresserez de prendre ces mesures indispensables à la sécurité sanitaire de la population. Par la même occasion vous permettrez aux grévistes de la faim de ne pas poursuivre leur mouvement. Vous comprenez que cela nécessite des décisions urgentes.
J’ai participé en 1986 à un groupe de travail mis en place par Madame Georgina Dufoix à la demande expresse du Président de la République, Monsieur François Mitterrand, sur l’évaluation des médecines différentes. Ce groupe de travail était paritaire. Une large consultation publique avait pu être mise en place. Le rapport a été publié par la Documentation Française mais malheureusement aussitôt enterré et ce rapport n’est plus disponible.
En 1983, le Ministre de la santé, Monsieur Jack Ralite a organisé une large consultation sur le cancer. Les rapports se sont aussi perdus.
Ces deux séries d’évènements montrent que sous les gouvernements de vos amis politiques il avait été tenté de faire bouger les lignes en impliquant les usagers. Je pense qu’il serait de votre responsabilité de courageusement organiser une vaste consultation publique sur ce problème de l’aluminium dans les vaccins et plus généralement sur la politique vaccinale.
En espérant que mon courriel retiendra votre attention, je vous prie d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de ma respectueuse considération.
Docteur Jacques Lacaze
Via sott.net

Eh, oui, mes chers lecteurs, l'aluminium que l'on vous balance dans l'eau "potable" que vous buvez tous les jours. Cette fameuse alumine qui serait un facteur du déclenchement de la maladie d'Alzheimer.
Mais, passons, car, cela sera sans doute tout pour ce jour.
A bientôt.
René.

PS : Après, Notre Dame des Landes, le gouvernement socialiste va laisser se faire l'extraction de gaz de schiste dans l'Aisne. Là, ça va très mal se passer !
Les députés socialistes qui déclarent être pour, n'en ont rien à foutre parce que chez eux, cela ne se fera pas où ils habitent.

Publié le samedi 24 novembre 2012 à 11H00 -

Les maires de l'Omois ont besoin d'une information complète pour décrypter le discours des pétroliers.
Colloque scientifique organisé par No Fracking France, à Marchais en Brie, le 17 novembre dernier.
Les maires de l’Omois ont besoin d’une information complète pour décrypter le discours des pétroliers.

Les pétroliers vont-ils fracturer le sol du département à la recherche de gaz de schiste ? Un permis les y autorise, à certaines conditions. Bien trop floues, selon les associations d’opposants.
INTERDITE, la fracturation hydraulique pour l’exploitation des gaz et huiles de schistes, en France ? « C’est exactement ce que l’on entend de manière uniforme dans la plupart des médias audiovisuels », regrette Elisabeth Bourgue, présidente de l’association No Fracking France (NFF). « Seulement, poursuit-elle, c’est loin d’être aussi simple. La fracturation, elle est autorisée. À certaines conditions. »
Dans le département, et spécialement au sud, exceptés les plus vigilants regroupés au sein d’associations telles Les Intouchables ou Carmen, on a du mal encore à cerner les contours du sujet. Pourtant, s’il y a un périmètre clairement défini, c’est bien celui de ce que l’on nomme, depuis 2009, le « Permis de Château-Thierry ».
Une exception
Le 4 septembre, il y a trois ans, le ministre de l’Écologie et du Développement durable, Jean-Louis Borloo, autorisait en effet la société Toreador Energy France SCS, à explorer le sous-sol local à la recherche « de mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux ». Le territoire est délimité. Il couvre… 779 km2.
« La plupart des permis ont été accordés en 2008 et 2009 », explique Fabien Vallée, le vice-président de l’association NFF. « Dans ces textes, il est question d’hydrocarbures non conventionnels. C’est ce qui a trompé les associations. On s’est rendu compte qu’il s’agissait donc d’hydrocarbures infiltrés dans la roche et qu’il y avait le risque de voir les partisans de la fracturation hydraulique appuyer cette technique. »
La densité de l’Hexagone n’a rien de commun avec les vastes territoires américains ou canadiens sur lesquels les grandes compagnies comme Vermillon ou Hess Oil déploient leurs puits. « Il y a un réel danger de contamination des nappes phréatiques si la fracturation est employée chez nous », assure Severin Pistre, hydrogéologue à l’université de Montpellier.
L’Etat a, semble-t-il, pris la mesure du problème. Depuis une loi du 13 juillet 2011, la technique dite de la fracturation hydraulique est interdite pour toute exploration d’hydrocarbures. « Mais si l’on entre dans le détail du texte, signale Elisabeth Bourgue, on s’aperçoit que l’article 4 autorise l’emploi de la fracturation à des fins de recherche scientifique. Des commissions, dont on n’a absolument aucune nouvelle, doivent encadrer tout le processus. »
Étrange
Olivier Alers, le président de l’association Les intouchables, est aux premières loges. Il habite à quelques encablures de Rozoy-Bellevalle, là où la société Toreador a prévu d’installer un forage. « Il y a un déficit d’information considérable. Les élus, qui sont les premiers concernés, sont souvent mis au courant lorsque tout est déjà prêt. »
Au-delà des aspects techniques et environnementaux de ces recherches, beaucoup reste à faire pour peser face au lobbying alimenté par les pétroliers. « Nous organisons des colloques comme celui de Marchais-en-Brie, la semaine dernière. Les élus ont l’occasion d’y rencontrer des spécialistes du sous-sol, des médecins ou des juristes », résume la présidente de No Fracking France (*).
Le Permis de Château-Thierry mentionne un engagement financier de la société Toreador de 1 600 000 euros. Injecter autant d’argent pour ne pas exploiter un jour des gaz ou huiles de schiste, paraît étrange aux membres des collectifs et associations opposés à ces forages. Peut-on leur donner tort ?
Yves KLEIN
yklein@journal-lunion.fr

http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/gaz-de-schiste-une-ouverture-dans-laisne
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mardi 27 novembre 2012

(blog à finir et à corriger)

Bon, mes chers cinq lecteurs, je vais donner mon avis sur ce qui se passe à l'Ump, le parti du père sarko qui se déchire. Evidemment, le scénario présenté ci-après n'est que de la politique fiction.
Bon, après les élections présidentielles perdue par sarko, j'avais émis l'hypothèse que cela être la foire d'empoigne dans ce parti. Et, pour moi, le grand manipulateur, sans que je l'ai exprimé, était Jean-Francois Coppé.
De fait, ce n'était pas difficile à deviner, vu les pratiques du bonhomme.
Par contre, dans ce jeu, Fillon allait faire figure du naïf.
La question pour Coppé étant, "Comment se faire élire lorsque l'on sait que l'on va perdre".
Il faut d'abord , Devenir président de l'Ump pour verrouiller les instances décisives au niveau des futures élections internes à la présidence.
Ensuite, rassembler un certain nombre d'élus pour faire penser que les jeux ne sont pas faits.
Puis, s'astreindre à un travail de terrain qui puisse faire douter les militants. En cela, il a bien retenu de la campagne sarkozy.
Après, montée en puissance dans les médias et les sondages.(et peut-être, c'est là que réapparaît Buisson)
Cependant, Coppé en est sûr, cela ne sera pas suffisant.
Alors, il faut réfléchir sur une manipulation des votes.
La victoire ne peut être écrasante, personne n'y croirait.
Par contre, elle peut être de peu de voix. Donc, son entourage commence à faire des projections pour arriver à déterminer à quel nombre de voix manipulées permettrait d'arriver à une victoire à l'arrachée. Que, là, tout le monde sera obligé de reconnaître comme valable, même Fillon.
Juste assez de voix, pas trop non plus, juste assez pour que les soutiens de Fillon finissent par accepter de l'abandonner. Les promesses de postes devraient pourvoir par la suite à cette fuite des élus.
Coppé pense que personne n'ira regarder à trop près les résultats, vu que la victoire ne repose que sur très peu de suffrages exprimés.
Il ne pense même pas que la pilule ne va pas passer. Trop orgueilleux pour cela.
Maintenant, il est coincé parce qu'une nouvelle élection révèlera l'ampleur de la fraude mise en place notamment avec les procurations.
Aussi, il va s'accrocher et c'est lui qui va faire exploser le parti. Autrement, sa carrière politique est "TERMINEE !"

Bon, finalement, je suis fatigué, car, il est 22 heures, alors, je vais me coucher.
Bien le bonjour chez vous.
René.

lundi 26 novembre 2012

Aujourd'hui, juste la liste de ce qu'ils ont besoin à Notre Dame des Landes pour résister et se sustenter.
Vous pouvez même envoyer des "tunes" pour les aider.
Notre des Dames des Landes, cet aéroport qui doit être construit sur des terres agricoles alors, qu'à Nantes un aéroport existe déjà même pas saturé.
Sans compter que les études publics en faveur de cet nouvel aéroport ont été faussées.
Pourquoi ?
Parce que Vinci, l'entreprise de BTP a des accointances avec les élus politiques de la région. Sauf, qu'ils semblent que les élus des autres partis retournent leur veste et qu'il ne restera que les socialistes qui y perdront localement les élections.
Et, je vous livre cette pensée de Albert Einsteïn, "Le progrès technique est comme une hache qu'on aurait mis dans les mains d'un psychopathe.ª

Liste de matériel qui peut être utile ici

mardi 6 novembre 2012par zadist
Toutes les versions de cet article : [Español] [français]

Matériel qui peut nous être apporté :

liste mise à jour le 25 novembre 2012
URGENT
Des vélos !!!
Dne caravane
Des bottes et des chaussettes
Du chocolat et du tabac
Pisses-debouts
Appel
Faire des impressions de cartes, affiches et autocollants
On cherche un bon plan tirage photo moyen et grand format
bon plans sérigraphie/ impressions T-shirts
  • SLEEPING / HABITAT
Caravanes
Tente
Matelas
Sommiers
Couvertures
Oreillers
Structures d’accueil
Cabanes en kit
Gaz
Bois de chauffage
Bougies
Petit mobilier : étagères, tables, porte-manteaux, etc.
Plantes grimpantes (!!)
  • VÊTEMENTS
Bottes de pluie !
Chaussettes !
Caleçons longs, collants, sous pantalons
Caches-col
Gants chauds et type jardinage, écharpes, bonnets, cagoules, sacs à dos cirés/normaux, imperméables, etc. (à capuches !), ceintures, sous-vêtements, pulls, manteaux, pantalons, t-shirts
  • MATOS MEDIC
Ventoline
Maalox ou xolaam, serum physiologique, citrons ou jus de citron
Pansements, sparadrap, kit de suture, bandes garot 
Couverture de survie
Medicaments contre les infections dentaires/urinaires
Compresses froides chimiques
Chauffes-main/pieds
Propolis, citro plus, médoc contre le rhume, pansements contre les empoules, boules Quies, plantes médicinales et huiles essentielles, argile verte, sel de mer propre,
Sacs à dos pour équipes medic, dsa/ambu, matelas coque, canule Goedel, urguettes, sacs congélations à zip étanches
PQ, serviettes hygiéniques, mooncup, tampons, pisses-debout
  • LES CUISINES NOUS RÉCLAMENT
- nourriture
Chocolat
Fruits secs
Vinaigre d’alcool
Citron (jus)
Trucs qui se transportent (barres de céréales, fruits secs, chocolat, biscuits et biscuits sans gluten
Nourriture vegan, (tofu, B12, laits végétaux, levure de bière, beurres végétaux sans huiles de palme..)
Chocolat en poudre, céréales petits déjeuners
Ail et oignons, moutarde, huile d’olive, légumineuses (lentilles, pois cassés, pois chiches, haricots), céréales (boulgour, semoule...), épices (muscade, cumin, gingembre), , lait, sucre, miel, confitures, œufs
Croquettes chats/chiens
- ustensils
Sacs poubelles
Sacs congélation
Gros contenants alimentaires, sceaux, couvercles
Caisses rangement gros format
Jerrycans
Bouteilles de 1 et 5 litres pour l’eau/jerricans
Matériel de cuisine gros volumes (restauration collective), poêles, assiettes,
Gros bruleurs à gaz
Bilig (crepes)
Couteaux de cuisine,
Pousse-pousse savon à main
Produit vaisselle
Des bouilloires, électriques ou pas,des thermos et des cafetières, cafetières italiennes
Des tupperware
  • COMMUNICATION
Ordinateurs supportant les données video, cartes video
Radios FM portatives et petites si possible
Talkies walkies
Stylos, jumelles, piles (AAA et AA), peinture (rose), marqueurs, feutres vélédas, pochettes plastiques pour protéger les cartes géographiques
Ramettes papier
Ralllonges / multiprises / enrouleurs
Chargeurs piles 
Chargeurs divers (ordis, portables..)
DÉPLACEMENT
Vélos et matos de réparation (rustines, pneus, chambres à air) // bikes and bike repair materials (tire patches, tires, inner tubes)
Essence
  • PROTECTION
Masques à gaz
Lampes
Lampes frontales
Lunettes plongée/ski
Protections physiques (bras, jambes..)
Enceintes
Des instruments kamikazes pour égayer les barricades
  • MATÉRIEL DE JARDINAGE
Outils (pelles,pioches etc..)
Serres
Baches
  • MATÉRIEL DE CONTRUCTION
Boulons / vis / écrous
Scotch résistant
Rubans (à tuyau électrique)
Echaffaudage
Outils : marteaux et masses, scies, tronçonneuse, haches, merlin, cordes
Baches (et baches thermiques)
Bombes de peinture
Pinceaux
Peinture en pot : noir, vert, rouge, ardoise
Essence
Isolants divers
Toles ondulées
Sangles
Gros élastiques / tendeurs
Chéneaux avec crochets (en gros, des gouttières)
Bidon de récupération d’eau : 200L, 500L, 1000L
Bois (poutres, planches, palettes),
Rallonges et multiprises
Paille
  • MATÉRIEL D’ESCALADE
Cordes, mousquetons, polypropylène de 4 et 10 mm, baudriers
Il y a toujours besoin de coups de main, et de matériel de construction.
N’hésitez pas à regarder dans votre grange, faire un tour à la déchetterie du coin, ....
- un soutien financier est possible aussi en envoyant des chèques à l’association "Vivre sans aéroport"
“Vivre sans aéroport” :
La Primaudière
44130 NDDL
- pour faire un virement :
La Banque postale
Etablissement 20041
n° de compte : 1162852D032
IBAN : FR83 2004 1010 1111 6285 2D03 236
BIC : PSSTFRPPNTE
Merci à vous



Merci pour eux.
René.

dimanche 25 novembre 2012

Aujourd'hui, juste cet article des Inrocks au sujet de la relation lobbies-gouvernement socialiste.
Après, l'avoir lu, posez-vous la question sur la manière dont cela se passe chez vous.
A demain, René.



Les lobbys font-ils la loi en France ?

21/11/2012 | 10h30
(REUTERS/Charles Platiau)
(REUTERS/Charles Platiau)

À l’Assemblée et au Sénat, dans les cabinets ministériels, à 

Matignon et à l’Élysée, les représentants des groupes de 

pression font le siège des institutions pour servir leurs 

intérêts. Et y parviennent le plus souvent.

Les deux pieds plantés dans le gravier de la cour de Matignon, Thierry Coste est nerveux et pressé, mais content. C’est un grand jour pour lui. Dans dix minutes, il a rendez-vous avec Jean-Marc Ayrault pour le compte d’un de ses clients : la Fédération nationale des chasseurs. Puis il enchaînera un deuxième rendez-vous avec le Premier ministre, cette fois au nom des pêcheurs. Deux rendez-vous coup sur coup rue de Varenne après cinq ans de porte close. Car François Fillon lui, le redirigeait toujours vers l’Élysée. Nicolas Sarkozy le recevait mais ensuite “il n’y avait pas de suivi.”
Pour Thierry Coste, 56 ans, un des lobbyistes les plus puissants de France, qui porte beau avec ses yeux bleu turquoise, c’est donc la fin d’une période pénible. 
“Avec Jean-Marc Ayrault, on revient dans des habitudes opérationnelles. Ici, nous avons le sentiment d’être parfaitement écoutés et totalement entendus.”
De quoi s’agit-il ? Les chasseurs s’inquiètent de la transposition d’une loi européenne qui vise à classifier certaines armes comme armes de guerre. “Il y a des délinquants qui utilisent des armes, il faut éviter l’amalgame. On ne veut pas qu’à cause de ces truands, on sanctionne les utilisateurs légaux d’armes à feu. Et ça s’est très bien passé.”
Mais surtout, ils veulent mettre fin à leur statut de paria, éjectés du Grenelle de l’environnement par Jean-Louis Borloo et Nicolas Sarkozy, sans voix sur les réformes qui touchent à la ruralité. Certes, on leur répond que la France ne compte qu’un million trois cent mille chasseurs. Un argument que Coste est habitué à balayer : “Nous sommes la troisième activité de loisir de France après le football et la pêche c’est normal que nous soyons écoutés. Pour être reçus par le Premier ministre, il ne  faut pas forcément avoir une passion qui concerne 60 millions de Français.” Pour savoir comment ce jour là Jean Marc Ayrault a apaisé les chasseurs, c’est une autre histoire. Pendant une semaine, un conseiller de Matignon vous promet un éclaircissement au téléphone, qui ne viendra jamais. Même opacité chez la ministre de l’Écologie Delphine Batho qui a reçu les mêmes la veille. “La réunion n’avait pas vocation à être publique”, nous répond par texto un conseiller en communication.
Pourtant, ils sont nombreux ces porteurs d’intérêts privés, qui, ces six derniers mois, ont pu se dire, comme Thierry Coste “parfaitement écoutés, et totalement entendus.” Shell, contrarié par la ministre Nicole Bricq qui voulait interdire un forage au large de la Guyane n’a pas officiellement demandé sa tête, mais Nicole Bricq a fini par changer de poste… Les trois cents “pigeons” dont on ne taxera pas les plus values à la revente de leur start up, les détenteurs d’œuvres d’art et les propriétaires de résidence secondaire qui possèdent deux télévisions mais ne paient qu’une seule redevance, ùes patrons de la très discrète AFEP qui regroupe les barons du CAC 40 après leur tribune dans le JDD : tous à des niveaux variés sont parvenus à infléchir les décisions en fonction de leurs intérêts.
Cette influence, Coste l’explique en partie par l’inexpérience des conseillers qui épaulent les ministres depuis six mois.
“Pour moi c’est drôle et un peu triste. Les socialistes n’ont pas été au pouvoir depuis dix ans. Du coup, on se retrouve avec des responsables de l’administration fraîchement arrivés dans les cabinets et parfois ça nous irrite un peu. Bon, ça nous oblige à être pédagogue, je passe mon temps à refaire l’histoire de ces cinq dernières années.”
Et pourtant… Coste a été le premier à jouer avec bonheur de toutes les insuffisances du système français. Au Palais-Bourbon, fort de son vrai faux statut d’assistant parlementaire du député UMP Jérôme Bignon (lui aussi chasseur) il a pu pendant des années circuler salle des Quatre-Colonnes où il poussait les intérêts de la corporation.
Un excellent poste d’observation qui permet aujourd’hui à Coste de dénoncer le manque d’expertise des hommes politiques français. Du coup, les lobbys ont un boulevard pour fournir  les chiffres, les enquêtes, les  analyses, les graphiques, les chiffres et les argumentaires. “Les politiques n’évaluent pas leurs propres lois dénonce Coste, donc les lobbys s’en chargent.” “Même moi qui suis lobbyiste donc manipulateur je plaide pour la transparence et je dénonce cette hypocrisie à la française. Je préfère largement travailler avec des interlocuteurs qui ont des compétences, même s’ils ne vont pas dans le sens de mes clients. Or, je vais être méchant, mais il y a aujourd’hui un certain nombre de parlementaires qui ne travaillent pas. Quant aux conseillers, le gouvernement a voulu réduire leur nombre, du coup, ils ne sont pas assez nombreux et complètement débordés.”
Et d’autres batailles se déroulent en ce moment même. Derniers à monter au front : les restaurateurs, vent debout devant l’annonce de relèvement du taux de TVA de 7 à 20%. Il n’a fallu que quelques semaines pour que le lobbying porte ses fruits. La taxe dans la restauration ne dépassera pas 10% : la décision a été finalement annoncée par François Hollande lors de sa conférence de presse du 13 novembre à l’Élysée. André Daguin, 77 ans, lobbyiste en chef de la restauration s’en félicite, mais avec modération. Il n’en restera pas là : “Les cartes avaient été brouillées, elles sont simplement rebattues. Nous on veut  5% pour les restaurateurs qui font la cuisine à domicile.” Dès l’apparition de la menace des 20% , cet ancien chef deux étoiles du Gers à l’accent roulant, celui qui avait arraché la TVA à 5,5 en 2009 à Nicolas Sarkozy, a repris son bâton de lobbyiste avec une détermination et une méthode qui forcent le respect. Certes, il n’est plus le patron de l’UMIH (Union des métiers et industrie de l’hôtellerie) mais sa casquette de président du conseil de surveillance lui suffit largement pour pousser les portes qui comptent.
En milieu de semaine l’autoproclamé “lobbyiste rural” passe “prendre l’apéritif” au Sénat. Pour lui, pas besoin de badge pour entrer dans l’enceinte hyper sécurisée. Il est accueilli par Aymeri de Montesquiou, sénateur depuis 14 ans,  vice président UMP de la commission des finances, et comme lui gersois d’origine…ce qui vaut tous les portiques de sécurité.  Les deux hommes se tutoient bien sûr : “On a quasiment tété les mêmes seins”, résume Montesquiou. “Mon grand-père allait au restaurant de son grand-père …en voiture à cheval !”, reprend Daguin avec plus d’élégance. Officiellement les deux compères se voient pour parler des produits du pays, mais il s’agit bien ici de TVA. Daguin sait que son ami lui ouvrira son carnet d’adresses.
Une heure plus tard, toujours au Palais du Luxembourg Daguin s’installe à table,  au prestigieux restaurant de l’institution. En face de lui cette fois un sénateur de gauche : Raymond Val, président PRG de la commission Développement durable. Daguin est comme chez lui. Le personnel l’accueille avec tous les honneurs dus à un ancien grand de la profession. Et quand il passe une tête dans les cuisines pour saluer le chef, l’activité s’arrête avec déférence. La même semaine, André Daguin  s’arrange pour croiser Jean-Pierre Raffarin, rencontrer une députée européenne, déjeuner avec Hervé Novelli, l’ancien secrétaire d’État au Commerce à l’Artisanat et aux PME du gouvernement Sarkozy. Et pour croiser celle qui lui succède au même poste, la nouvelle ministre déléguée Sylvia Pinel, il profite de l’inauguration d’un Etape hôtel porte de Versailles.
Mais son emploi du temps ne serait pas complet si l’on oubliait  ses passages dans les médias toujours friands de sa faconde…et qui lui offrent une tribune pour menacer son nouvel ennemi : le jeune député PS Thomas Thévenoud. C’est lui qui, à travers un rapport parlementaire, a  préparé le terrain  pour augmenter la taxe, en démolissant l’utilité d’une TVA à 5,5%, qui, selon lui, a coûté bien trop cher à l’État. Le parlementaire est désormais dans la ligne de mire. “C’est son premier mandat. Ce sera sans doute son dernier. On y veillera.” menace Daguin sur une radio. Et les contre-arguments de Daguin sont bien rôdés :
“Avec la TVA à 5,5, les restaurateurs ont donné aux salariés deux jours de repos supplémentaires, une mutuelle, une prime, on a établit le dialogue social, augmenté les salaires de 5%,  investi dans des travaux de rénovation. Alors oui la carte n’a pas baissé de 3% comme promis mais de 2,85% . Ce n’est pas si mal pour le consommateur.”
Un argumentaire délivré en toute amitié aux amis politiques, dans la décontraction la plus totale – connexion gersoise oblige –, sans souci de couleur politique : “Nous, on informe. Eux, ils décident. Il faut se servir des mecs qui sont écoutés. À droite comme à gauche.”
Au Palais Bourbon, une députée a choisi de dénoncer publiquement cet art de manœuvrer. La socialiste Catherine Lemorton, présidente de la commission des Affaires sociales a vécu de près il y a quelques années les pressions du laboratoire Servier. Pour ne rien oublier, elle conserve dans un placard toutes les invitations envoyées  ces cinq dernières années par les groupes d’intérêts : “On est assaillis de toutes parts, ç’en est inquiétant.” La pile est impressionnante, signée des industries pharmaceutique et agroalimentaire,  pour aller dîner ou déjeuner aux adresses les plus prestigieuses : chez Rollet Pradier, Chez Françoise, Tante Marguerite… “Comme si l’on pensait mieux devant une bonne table que devant un verre d’eau”, commente la députée.
“C’est je t’enferme dans une relation dite amicale. Jamais je ne  mets un amendement dans ton assiette. Je ne t’achète pas mais je t’ai bien fait manger bien fait boire et un an et demi après je te conseille, ce serait sympa de faire attention à ce que tu votes.”
Pour corriger le tir, le député socialiste Christophe Sirugue a déjà proposé de renouveler tous les ans, et non pas tous les cinq ans, comme c’était le cas depuis 2009, les badges des 145 lobbys accrédités à l’Assemblée. Il a également exclu de la liste sept entreprises privées (parmi lesquelles Bayer Cropscience, Dupont de Nemours Syngenta ou encore Monsanto). Une mesure qu’il n’est pas question pour l’instant d’appliquer au Sénat.
Avatar de Catherine Boullay
le 21 novembre 2012 à 10h30