mardi 30 avril 2013

(log à finir et à corriger)

Bon, il semble que les américains ne soient pas forcément d'accord sur le fait de "transgéniser" tout et n'importe quoi.

(source : le Monde.fr)

L'autorisation d'un saumon transgénique fait débat aux Etats-Unis


Va-t-on pour la première fois trouver dans les assiettes américaines un animal génétiquement modifié ? La question est posée alors que s'achèvent, vendredi 26 avril, les consultations publiques menées par la Food and Drug Administration (FDA), l'administration américaine qui réglemente les produits alimentaires et pharmaceutiques, concernant l'autorisation pour la consommation humaine d'un saumon transgénique.

Ce poisson, nommé AquAdvantage et mis au point par deux universités canadiennes, est produit par la firme américaine AquaBounty Technologies depuis vingt ans. Les œufs génétiquement modifiés sont produits dans un centre piscicole sur l'île du Prince-Edouard, au Canada, tandis que les saumons adultes sont élevés dans des bassins au sein de la forêt du Panama, que décrit un reportage du Guardian.

UN POISSON SURNOMMÉ "FRANKENFISH"

Particularité de ce "Frankenfish" – surnom que lui donnent ses opposants : l'insertion de deux gènes provenant de deux espèces différentes. Le premier code pour une hormone de croissance normalement présente chez le saumon royal de l'océan Pacifique ; le second, issu d'une anguille, doit faire grandir le saumon tout au long de l'année, même lors de la saison froide alors que sa croissance se met d'ordinaire en pause.

Au final, les saumons transgéniques deviennent adultes en deux fois moins de temps que leurs cousins sauvages, à savoir dix-huit mois au lieu de trois ans. Pour leurs promoteurs, ces animaux génétiquement modifiés représentent une protéine à bas prix et de haute qualité qui ne constitue pas une menace pour l'environnement et notamment des stocks de poissons sauvages limités.

NE PRODUIRE QUE DES FEMELLES, EN THÉORIE STÉRILES

Le saumon, dont AquaBounty Technologies cherche depuis dix-sept ans à obtenir une autorisation de mise sur le marché, en est actuellement à la dernière étape du processus d'homologation de la FDA, le New Animal Drug Application. Après avoir conclu en 2010 que le saumon AquAdvantage était sans danger pour la consommation humaine, l'agence américaine a annoncé en décembre 2012 qu'il ne posait pas non plus de menace pour l'environnement.

Selon la FDA, AquaBounty Technologies a prévenu l'évasion des poissons transgéniques dans la nature, où ils pourraient affecter les populations sauvages, en les confinant dans des bassins sur terre – et non des parcs dans l'océan –, et en ne produisant que des femelles, en théorie toutes stériles. En cas de fuite, les eaux du Canada sont trop froides pour que les œufs survivent, tandis que celles du Panama sont bien trop chaudes pour les adultes, estime l'agence, qui concède toutefois que la technique de stérilisation employée n'est pas sûre à 100 %.

RISQUE POUR LES POPULATIONS DE SAUMONS SAUVAGES

Cela n'a pas suffi à rassurer les opposants au "Frankenfish", selon lesquels certains saumons transgéniques réussiront à disséminer leurs gènes et pourraient mettre en péril leurs cousins de l'Atlantique, en danger d'extinction. "La FDA indique que seulement 95 % des saumons pourraient être stériles, le reste étant fertile. Lorsque l'on parle de millions de poissons, même 1 % correspond à des milliers d'individus", déplorait ainsi la Consumers Unions, une ONG de défense des consommateurs, dans un communiqué, juste après la décision de la FDA. Et rien ne prouve que les saumons ne résisteront pas aux eaux chaudes et salées.

"Les consommateurs n'auront dans la plupart des cas aucun moyen d'éviter ce poisson, même s'ils le veulent. Alors que la loi prévoit un étiquetage par pays d'origine dans les supermarchés, cela ne s'applique pas au poisson vendu dans les marchés ou les restaurants. Dans les supermarchés, les consommateurs pourront s'abstenir d'acheter du saumon originaire du Panama, ils ne pourront pas y échapper ailleurs", prévenait alors Michael Hansen, responsable scientifique de l'association.

1,5 MILLION DE COMMENTAIRES

Depuis, le sujet a déchaîné les passions outre-Atlantique. Preuve de cette inquiétude : la période initiale de consultation du public, qui devait à l'origine s'achever fin février, a été prolongée de soixante jours à la demande d'un groupe de sénateurs américains, après avoir reçu plus de 400 000 observations. Le nombre d'observations s'élève aujourd'hui à 1,5 million.

Plus de 2 500 supermarchés à travers le pays se sont par ailleurs engagés à ne pas vendre de saumons génétiquement modifiés. En outre, 260 chefs ont signé une lettre boycottant les poissons.

"Ces craintes proviennent d'un large éventail de la population : des consommateurs, des scientifiques, des producteurs de saumon, des médecins, des ministres ou encore des étudiants, précise Wenonah Hauter, directrice exécutive de Food & Water Watch. La FDA doit faire passer les intérêts de la population avant ceux de l'industrie des biotechnologies, qui semblent être seuls partisans du saumon transgénique. L'agence doit reconnaître que les risques environnementaux et les questions de sécurité alimentaire persistants ne justifient pas l'approbation de ce produit."

A l'issue de la fin du débat public, la FDA doit ensuite examiner, pendant un laps de temps indéterminé, les commentaires qui lui ont été soumis. Si aucune objection majeure n'est retenue, il ne restera plus qu'à donner l'autorisation d'introduction des saumons transgéniques sur le marché.

Selon certains experts, l'AquAdvantage pourrait finir dans l'assiette des consommateurs, sans étiquette particulière, avant la fin 2013.


Mais, rassurez-vous, mes chers lecteurs, comme la Food and Drug Administration (FDA) qui accorde les autorisations est composé provisoirement d'ex employés des multinationales américaines, cette autorisation sera accordée. La consultation publique, c'est du pipo. Juste faire croire qu'ils ont demandé l'avis du peuple.
De toute façon, les jeux étaient fait d'avance.
Le pire, c'est que l'on ne risque pas de voir des procès contre les membres de la FDA pour conflits d'intérêts. Tout ça, c'est copains et compagnies.
Nous, c'est notre santé qui est en jeu. Vivre plus longtemps, mais, vivre plus mal avec une santé chancelante, à quoi, cela sert ?
 En attendant, une bonne nouvelle concernant les abeilles.

(source : Sciences et Avenir)

Abeilles : trois pesticides suspendus pour deux ans

-

La Commission européenne a décidé le 29 avril de suspendre à titre provisoire l'utilisation de trois pesticides soupçonnés de contribuer au déclin des abeilles.

La Commission Européenne a suspendu, fin avril, 3 insecticides pour une durée de deux ans Patrick Pleul/AP/SIPA
La Commission Européenne a suspendu, fin avril, 3 insecticides pour une durée de deux ans Patrick Pleul/AP/SIPA

SYSTÈME NERVEUX. C'est une victoire d'une courte tête, mais une victoire quand même pour les apiculteurs de toute l'Union européenne. En ce lundi 29 avril, était soumise au vote des États membres une proposition de loi visant à suspendre pour une durée de deux ans certains pesticides couramment utilisés en agriculture.
Figuraient dans le collimateur de cette loi trois insecticides dits "neonicotinoïdes" (car voisins chimiquement de la nicotine) : le clothianidine, l'imidaclopride et le thiaméthoxame. Ces derniers agissent sur le système nerveux des insectes et sont soupçonnés de participer à l'effondrement des colonies d'abeilles : leur usage est désormais suspendu pour une durée de deux ans.

Désorientées par les neurotoxiques

RESTRICTIONS. "Confrontées à des résidus (d'insecticides systémiques neurotoxiques, ndlr) même infinitésimaux, celles-ci (les abeilles, ndlr) sont désorientées, se refroidissent et ne retrouvent plus leurs ruches. Leur système immunitaire étant affaibli, elles peuvent aussi développer des maladies neurodégénératives qui entraînent la mort en quelques jours", explique sur son site l'Union nationale de l'apiculture française (UNAF).
Cette classe de pesticides, principalement produite par le chimiste Allemand Bayer et le Suisse Syngenta fait d'ailleurs déjà l'objet d'un certain nombre de restrictions. Par principe de précaution, l'utilisation du Gaucho (fabriqué par Bayer et dont l'élément actif est l'imidaclopride) a été suspendu depuis 1999, en France, sur certaines cultures (tournesol puis maïs).

Principe de précaution

VOTE. L'usage du Régent, un insecticide neurotoxique produit par une autre entreprise de chimie allemande (BASF Agro), a été suspendu pour les mêmes raisons en 2004. Enfin, en juillet 2012, c'était le tour du Cruiser (contenant du thiametoxam), de faire l'objet d'une interdiction sur les cultures de soja en France, suite à un avis négatif émis par l'Anses (Agence sanitaire pour l'alimentation et l'environnement).
Ce lundi, un pas de plus a été franchi en matière de restriction de ce type d'insecticides. Mais il s'en est fallu de peu. "Bien que la majorité des États membres approuvent cette proposition de loi, la majorité nécessaire pour son adoption ou son rejet n'a pas été atteinte" déplore Tonio Borg, commissaire européen à la santé et à la politique des consommateurs. Le projet a en effet recueilli 15 voix en sa faveur, 8 contre et 4 abstentions. "La décision finale revenait donc à la commission", explique-t-il. 
"Les abeilles sont vitales à notre écosystème et contribuent à plus de 22 milliards d'euros chaque année dans l'agriculture européenne" - Tonio Borg, commissaire européen à la santé et à la politique des consommateurs
VITALES. "Puisque notre proposition est basée sur un certain nombre de risques pour les abeilles identifiés par l'EFSA, la commission a décidé son adoption, explique Tonio Borg sur le site de la Commission européenneJ'ai l'intention de faire tout mon possible pour m'assurer de la protection des abeilles. Elles sont vitales à notre écosystème et contribuent à plus de 22 milliards d'euros chaque année dans l'agriculture européenne" chiffre-t-il.
En effet, selon la FAO (l'Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture), sur la centaine d'espèces cultivées qui constituent 90 % de l'alimentation mondiale, 71 dépendent des abeilles pour leur pollinisation. 

Ces nouvelles restrictions s'appliqueront dans toute l'Europe à partir du 1er décembre 2013

De ce fait, l'usage de ces trois néonicotinoïdes est interdit pour le traitement des graines, des sols et des feuilles sur toutes les plantes et céréales qui attirent les abeilles. Leur usage reste toutefois autorisé sur les cultures en serre. L'usage en plein air est également toléré s'il survient après la période de floraison.
Ces nouvelles restrictions s'appliqueront dans toute l'Europe à partir du 1er décembre 2013. La Commission se réservant le droit de statuer sur le renouvellement ou non de cette suspension d'ici deux ans, en fonction des nouvelles données scientifiques disponibles d'ici là.

À LIRE AUSSI : Abeilles et bourdons : les insecticides tueraient à faibles doses

cc

Monsanto propriétaire de la plus grande armée privée du monde

Monsanto propriétaire de la plus grande armée privée du monde

lundi 29 avril 2013

Un petit rappel :

(source :Notreterre.org)

Notre Terre

On soupçonnait déjà que la perte de la fertilité était au nombre des graves  dégâts occasionnés, une étude récente va dans ce sens. Une étude qui, si elle n'est pas étouffée, pourrait avoir un grand impact sur les décisions à prendre à l'avenir! essai-ogm.jpg
En 2009, près de 3% des terres agricoles étaient couvertes d'OGM avec 134 millions d'hectares, selon l'ISAAA, qui, chaque année, fait état des cultures des plantes transgéniques dans le monde. Et le dossier des OGM alimentaires - dont de très nombreuses pages restent encore floues à ce jour - pourrait bien s'alourdir prochainement alors qu'une nouvelle pièce en provenance de Russie est sur le point d'y être ajoutée. 
 
Celle-ci prend la forme d'une étude, dont les résultats les plus frappants viennent d'être présentés à la presse en Russie dans le cadre de l'ouverture dans ce pays des Journées de Défense contre les Risques Environnementaux. Elle est même évoquée par Jeffrey Smith, fondateur de l'Institute for Responsible Technology aux Etats-Unis et auteur de référence dans le monde des OGM avec notamment son ouvrage Seeds of Deception (littéralement «les semences de la tromperie») publié en 2003. Menée conjointement par l'Association Nationale pour la Sécurité Génétique et l'Institut de l'Ecologie et de l'Evolution, cette étude russe a duré deux ans, avec pour cobayes des hamsters de race Campbell, une race qui possède un taux de reproduction élevé. Ainsi, le Dr Alexey Surov et son équipe ont nourri pendant deux ans et d'une manière classique les petits mammifères, à l'exception près que certains d'entre eux ont été plus ou moins nourris avec du soja OGM (importé régulièrement en Europe) résistant à un herbicide.
Au départ, quatre groupes de cinq paires (mâles / femelles) ont été constitués: le premier a été nourri avec des aliments qui ne contenaient pas de soja, le second a, quant à lui, suivi un régime alimentaire qui comportait du soja conventionnel, le troisième a été alimenté avec en complément du soja OGM et enfin le quatrième groupe a eu des plateaux repas dans lesquels la part de soja transgénique était encore plus élevée que dans ceux du troisième.
 
A la fin de cette première phase, l'ensemble des quatre groupes a eu en tout 140 petits. L'étude s'est poursuivie dans une deuxième phase par la sélection de nouvelles paires issues de chacun de ces premiers groupes. Et, dans la logique du déroulement, les nouvelles paires de la deuxième génération ont, elles aussi, eux des petits, créant de fait la troisième et dernière génération de cobayes. Ainsi, il y a eu au final 52 naissances parmi les spécimens de troisième génération qui n'ont pas consommé du tout de soja, 78 parmi ceux qui ont consommé du soja conventionnel.
 
Mais le troisième groupe, celui qui a été nourri avec du soja OGM, n'a eu que 40 petits, dont 25% sont morts. Et, pire, dans le groupe qui a mangé le plus de soja génétiquement modifié, une seule femelle a réussi à donner naissance, soit 16 petits au total, dont 20% sont finalement morts.
 
Ainsi, à la troisième génération, les hamsters qui, pour les besoins de l'étude, ont eu, dans leur menu, une part importante de soja OGM, n'étaient plus capables de se reproduire...
 
Mais une autre surprise de taille a été observée: certains de ces hamsters issus de la troisième génération se sont retrouvés avec des poils ... dans la bouche, un phénomène d'une extrême rareté.
 
Voici, à ce sujet, les photos publiées par Jeffrey Smith, dans son billet
 
Selon Jeffrey Smith, l'étude du Dr Surov et de son équipe pourrait bien «déraciner» une industrie qui vaut plusieurs milliards de dollars. L'affaire est donc à suivre, mais, quoi qu'il en soit, depuis l'introduction en 1996 dans l'environnement et dans la chaîne alimentaire de produits agricoles transgéniques (issus de semences dans lesquelles y sont ajoutées un ou plusieurs gênes étrangers afin de conférer à la plante une propriété spécifique), les risques qui y sont liés restent encore très largement inconnus car très peu observés, faute d'études suffisamment longues et indépendantes, mais aussi à cause du refus des semenciers de publier leurs propres études (sauf sous la contrainte juridique) pour des raisons de stratégies industrielles et commerciales.
 
Aussi surprenant que cela puisse paraître, le principe de précaution, dans ce domaine, semble effectivement illusoire, alors que les incertitudes scientifiques qui demeurent devraient justement le mettre au cœur du processus d'évaluation. Et, d'ailleurs, l'on peut même supposer que cetteabsence de précaution large et de manque de transparence vis-à-vis du public nuisent par la même occasion aux OGM agricoles expérimentaux (de seconde génération) qui ne peuvent pas être évalués dans les meilleures conditions puisque ceux qui sont actuellement sur le marché ne l'ont été que partiellement (voir le proverbe de la «charrue avant les boeufs»...).
 
Car l'ennui, au fond, c'est que nous tous, les consommateurs, sommes au bout de cette chaîne alimentaire: alors finalement dans l'histoire, qui sont réellement les cobayes?

Dim 17 mar 2013  

Et, en attendant, pendant que les multinationales américaines, et non pas le peuple américain, continuent d'exploiter le pétrole, l'Irak explose.

(source : El Watan)

Près de 200 personnes tuées en trois jours

L’Irak au bord de la guerre civile confessionnelle

Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte
le 27.04.13 | 10h00 Réagissez

En trois jours, pas moins de 190 personnes, des civils pour la plupart, ont péri dans différentes provinces du pays dans des affrontements entre forces de l’ordre et les manifestants anti-Nouri Al Maliki.

Signe que la situation reste encore très tendue, quatre personnes ont été tuées et 50 autres blessées, hier, dans des attentats contre des mosquées sunnites dans la région de Baghdad, juste après la prière du vendredi.
Facteur aggravant, l’équation de la violence en Irak, ces affrontements prennent une dimension confessionnelle tant les cibles sont prioritairement les mosquées, qu’elles soient chiites ou sunnites. Il est d’ailleurs significatif de noter que l’attaque la plus meurtrière a touché la mosquée Al Koubaisi, dans le sud de la capitale, où quatre personnes ont péri et 36 ont été blessées, selon des sources gouvernementales. Mardi, 13 personnes ont été tuées dans des attentats contre plusieurs mosquées sunnites. Tout a commencé quand le bras armé d’Al Maliki a mené un assaut meurtrier à l’aube contre un rassemblement de manifestants anti-gouvernement près de Houweijah (nord). Bilan : cinquante-trois personnes ont péri. Ce massacre n’a pas tardé à provoquer une série d’attaques de représailles et des affrontements qui se sont propagés dans tout le pays. Ce bilan terrifiant souligne le pic de violence atteint depuis le début des manifestations politiques hostiles au Premier ministre, Nouri Al Maliki, en décembre 2012. Ces affrontements cycliques ont lieu dans les régions à majorité sunnite qui se sentent marginalisées dans un pays majoritairement chiite.
Les protestataires sunnites réclament ainsi le départ de Nouri Al Maliki, lui-même chiite, accusé d’accaparer le pouvoir.

Assaut des mosquées
Ce bras de fer qui dure depuis quatre mois connaît, ces derniers jours, un développement inquiétant qui n’a pas laissé insensibles les dignitaires religieux.
Abdelghafour Al Samarraï, dirigeant sunnite, et Saleh Al Haïdari, un chef religieux chiite, ont appelé les dirigeants politiques irakiens à se réunir hier après-midi.
Nouri Al Maliki, qui a lui aussi pris la mesure des risques encourus, a mis en garde jeudi contre les tentatives de raviver «la guerre civile confessionnelle». Une situation qui n’est pas sans rappeler au mauvais souvenir la flambée de violences confessionnelles en 2006-2007, qui avait fait des milliers de morts, après l’attaque d’un lieu saint chiite à Samarra.
Et la tension était hier très vive, ponctuée de la mort de sept individus armés qui ont mené trois attaques contre les forces de sécurité à Kirkouk (nord), selon des sources concordantes.

Al Qaîda pour masquer la faillite politique

Les forces de sécurité gouvernementales tentaient aussi de reprendre le contrôle des villes frondeuses dirigées par des milices et autres chefs de tribu. C’est le cas de Souleïmane Bek (nord) tombé mercredi aux mains d’hommes armés qui ont finalement accepté de s’en retirer.
Ce retrait s’est fait, hier matin, après un accord conclu sous la médiation de chefs tribaux et de responsables gouvernementaux, ont expliqué deux responsables locaux. L’un d’eux a précisé que des tirs d’un hélicoptère de l’armée avaient fait tôt hier matin six blessés.
Le gouvernement Al Maliki a donc sorti la grosse artillerie pour mettre hors d’état de nuire les rebelles sunnites armés, notamment la fameuse «armée des Naqchbandis» soupçonnée d’être peuplée d’anciens officiers de l’armée de Saddam Hussein. Pour d’autres groupes, le cabinet Al Maliki n’hésite pas à leur coller l’étiquette d’Al Qaîda, histoire de couvrir ses massacres d’une légitime défense. Le général Ali Ghaïdan Majid avait indiqué, mercredi soir à l’AFP, que les groupes armés s’étaient vu donner un ultimatum de 48 heures pour quitter la ville, au-delà duquel les forces de sécurité passeraient à l’offensive. Cela étant dit, s’il est vrai que l’Irak est devenu la terre d’accueil des groupes armés de toutes obédiences, ceci ne disculpe pas le gouvernement Al Maliki de sa responsabilité politique de ce chaos destructif. Et ce n’est certainement pas par son traitement musclé des manifestants pacifiques de son pouvoir et ses trucages répétés des élections qu’il réussira à pacifier un Irak exsangue.  
Hassan Moali
Peut-être une petite explication de la dérive actuelle.

(source : le Quotidien du peuple)

L'Irak suspend dix chaînes de télévision satellitaires pour sectarisme

( Xinhua )

29.04.2013 à 13h14

Une commission irakienne a suspendu dix chaînes de télévision satellitaires pour avoir fait preuve de sectarisme dans leur couverture d'une manifestation sunnite dans la localité de Hawijah qui s'est soldée par des affrontements, a rapporté dimanche une chaîne de télévision officielle.

"La Commission irakienne de la communication et de la presse a décidé de suspendre les licences de dix chaînes de télévision satellitaires pour avoir adopté un langage sectaire lors des événements à Hawijah", a précisé la chaîne Iraqia citant un communiqué de la commission.

"La couverture de ces chaînes satellitaires a tendance à briser la composition de la société irakienne via l'encouragement à la violence et à la haine religieuse", selon le communiqué.

La commission a pris sa décision quelques jours après l'éclatement de conflits mardi entre forces de sécurité irakiennes et manifestants sunnites anti-gouvernementaux à Hawijah.

bb

dimanche 28 avril 2013

Marc Roche et Jérôme Fritel : Goldman Sachs, la banque qui dirige le monde 1/3 - Vidéo Dailymotion

Marc Roche et Jérôme Fritel : Goldman Sachs, la banque qui dirige le monde 1/3 - Vidéo Dailymotion

Naturopolis - Vidéo Dailymotion

Naturopolis - Vidéo Dailymotion
Aujourd'hui, juste un article de 7 Lames la Mer au sujet du combat entre David et Goliath, c'est-à-dire, des paysans malgaches et la compagnie Rio Tinto.


Un jour de plus derrière les barreaux pour Perle Zafinandro-Fourquet et six membres de l’association Fagnomba. Un jour de plus d’angoisse pour les familles, les proches... les enfants. Dans le bras de fer engagé entre le trust minier QMM, filiale de Rio Tinto, et Fagnomba qui regroupe des villageois s’estimant lésés par la compagnie minière, la puissance est du côté de la multinationale. Mais il se pourrait bien qu’un élan de sympathie et de solidarité naisse au niveau international et influe sur le cours de cette affaire. Une pétition a été mise en ligne et atteint actuellement les 3000 signatures.
PNG - 1.4 Mo
Depuis le 12 Mars, Perle Zafinandro-Fourquet, une franco-malgache de 46 ans, et six membres de l’association Fagnomba croupissent derrière les barreaux, à Fort-Dauphin. Il leur est reproché d’avoir, le 27 février dernier, porté atteinte (dégradations et vol de matériel, notamment trois disques durs) à un bureau de la CENIT, Commission électorale nationale indépendante de transition. Fagnomba dément formellement.
Porte-parole de Fagnomba, Perle Zafinandro-Fourquet, qui a vécu plus de 20 ans à La Réunion, s’est engagée depuis 2010 auprès des villageois de la région de « Anosy » qui s’estiment spoliés par le trust minier QMM. Faut-il voir dans cet engagement les raisons de l’arrestation et de l’incarcération de Perle et du « noyau dur » de Fagnomba ?
QIT Madagascar Minerals (QMM), détenue à 80% par Rio Tinto et à 20% par l’Etat malgache, exploite l’ilménite de Madagascar, espèce minérale prisée pour sa teneur en bioxyde de titane de 60% — utilisée pour la fabrication de peinture —, qui lui confère une qualité supérieure à celle de la plupart des autres gisements dans le monde.
Cachée pendant deux mois
L’association Fagnomba réclame « le droit à une indemnisation décente des propriétaires expulsés de leurs terres pour le besoin de cette firme (beaucoup n’ont jamais été payés) ». Elle lutte par ailleurs pour « la protection de l’environnement malmené durement (les poissons disparaissent depuis l’installation d’un barrage...) ».
Au début de l’année, les actions menées par Fagnomba (barrages de routes, manifestations) ont été réprimées par l’armée appelée en renfort. Dans le même temps, les membres actifs de Fagnomba, et particulièrement sa porte-parole Perle, ont été la cible de menaces de mort. Craignant pour sa vie, Perle Zafindro-Fourquet est alors entrée en « clandestinité », cachée pendant deux mois dans divers endroits, jusqu’à son arrestation, le 11 mars et son incarcération le 12 mars.
PNG - 1.1 Mo
Perle entourée de sa famille.
Dans une lettre adressée ce jour au Ministre des Outremer, Victorin Lurel — actuellement à La Réunion — la soeur de Perle, Olga Zafinandro précise : « ma sœur a été accusée à tort d’avoir porté atteinte à une infrastructure électorale de la collectivité malgache : la CENIT. Alors que rien ne peut étayer, de la moindre manière que ce soit, cette affirmation, ma sœur, mère de quatre enfants dont deux sont encore mineurs (9 et 11 ans), a été jetée en prison ainsi qu’une quinzaine de membres de l’association « Fagnomba » dont six sont aujourd’hui toujours incarcérés. »
Sur les cinq continents
Le groupe minier multinational anglo-australien, Rio Tinto, est présent dans une cinquantaine de pays et sur les cinq continents. Réputée pour être l’un des leaders mondiaux dans le domaine de l’exploitation minière, Rio Tinto a soulevé plus d’une fois des mouvements de contestation au sein des populations, dans les régions où elle a implanté ses filiales.
Ainsi, il y a quelques mois, au Paraguay, une campagne sur le thème « Non au coup de Rio Tinto » a été lancée, suivie d’une pétition qui a recueilli 25.000 signatures. Selon le site « IndustriALL Global Union », « le jeudi 20 décembre, (…), une manifestation a eu lieu devant le ministère du Commerce et de l’Industrie pour protester contre la construction prévue du haut-fourneau, en raison de son impact sur l’environnement et parce que Rio Tinto a enfreint tout au long de son histoire la législation sur le travail et les syndicats ».
« Vous venez de réveiller un géant »
En 2012, Rio Tinto avait aussi été pointée du doigt notamment par la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie qui reprochait au Comité International olympique que les métaux nécessaires à la fabrication des médailles décernées aux athlètes soient fournis par Rio Tinto. « La multinationale Rio Tinto exploite les mines d’or utilisé dans la fabrication des médailles olympiques et se fiche des critères environnementaux et sociaux », déclarait alors Jyrki Raina, secrétaire général de la Fédération, en manifestant devant le siège du Comité international olympique. Cette action symbolique venait en écho à l’élan international de contestation provoqué par la situation de près d’un millier d’employés de Rio Tinto au Québec. Ce conflit social avait suscité la colère et la solidarité des syndicalistes à travers plus d’une dizaine de pays. « Merci Rio Tinto, vous venez de réveiller un géant », avait alors déclaré un des porte-parole de la contestation...
PNG - 1 Mo
Construction d’infrastructures pour l’exploitation d’Ilménité à Fort-Dauphin.
L’ambulance de QMM
L’installation de cette industrie minière à Fort-Dauphin s’est accompagnée d’un certain nombre de transformations dans la région — dont l’impact environnemental est source de controverses — : l’approvisionnement en électricité de la ville dépend de la société minière ; un nouveau port moderne en eaux profondes a été construit non loin, à Ehoala, financé « à hauteur de 110 millions de dollars US par Rio Tinto tandis que le Gouvernement a décaissé 35 millions de dollars à travers le Projet « Pôles Intégrés de Croissance » de l’Anosy en utilisant les fonds de la Banque Mondiale  ». Par ailleurs, Rio Tinto soigne son image : financement de clubs de foot, attribution de bourses d’études supérieures pour des étudiants, intervention de l’ambulance de QMM lorsque celle de l’hôpital est en panne [1], etc.
Consciente que sa réputation en matière de respect de l’environnement est pour le moins cible d’attaques multiples, Rio Tinto a marqué l’opinion en faisant appel à l’expertise d’un célèbre écologiste britannique, Tom Burke, réputé avoir, il y a une trentaine d’années, participé à des manifestations « anti Rio Tinto » dans le cadre du projet d’exploitation de cuivre dans un parc national au pays de Galles — projet d’ailleurs abandonné alors. Passé de l’autre côté, Tom Burke est notamment intervenu pour le compte de Rio Tinto afin de défendre le programme QMM à Fort-Dauphin. Un article publié en 2004 sur le site courrierinternational.com met le doigt sur les divergences entre Tom Burke et ses « anciens amis » : « M. Burke fait valoir la croissance économique que le site engendrerait, mais ses anciens amis, eux, soulignent la destruction du mode de vie de villageois majoritairement analphabètes qui tirent leur subsistance de la forêt et de la mer ».
Les « impacts résiduels inévitables »
En engageant le combat contre QMM/Rio Tinto, Fagnomba s’est attaquée à un géant de l’industrie mondiale, soutenu de surcroît par l’UICN [2] qui l’accompagne pour adapter sa politique industrielle aux exigences de protection de l’environnement, démarche qui permet à Rio Tinto de se bâtir une réputation d’entreprise soucieuse de développement durable et de protection de l’environnement. Sur le site de l’UICN, on peut lire un article de décembre 2011 qui précise que Rio Tinto a « récemment » commandé un rapport à l’UICN pour « évaluer les avantages de la préservation de la biodiversité de la forêt Tsitongambarika à Madagascar et examiner les coûts engendrés par sa conservation ». On apprend ainsi que la société — Rio Tinto —, en collaboration avec certains de ses partenaires biodiversité, « explore les possibilités de conservation pour compenser les impacts résiduels inévitables de ses opérations minières dans la région ».
Création d’un comité de soutien
Qui pourra alors nier la réalité « des impacts résiduels inévitables de ses opérations minières dans la région » ? Et comment mesurer les effets réels des actions censées compenser voire gommer les « impacts résiduels inévitables » ?
La tenue prochaine des élections présidentielles à Madagascar, coorganisées par l’Union européenne, va certainement avoir des répercussions sur le traitement de cette affaire. La question est de savoir si cela va bénéficier aux membres de Fagnomba et leur permettre de recouvrer la liberté. La famille et les proches de Perle Zafinandro-Fourquet viennent de créer un comité de soutien et d’adresser une lettre au Ministre des Outremer « afin que cette situation insoutenable trouve au plus vite une issue favorable ».
7 Lames la Mer

Lettre à Victorin Lurel
Monsieur le Ministre des Outremer,
Je me permets d’attirer votre attention sur la situation dramatique dans laquelle se trouve ma sœur, Perle Zafinandro-Fourquet, citoyenne française et malgache, arbitrairement emprisonnée depuis le 12 mars, à Fort-Dauphin (Madagascar).
Son seul « crime » est d’avoir, depuis deux ans, au sein de l’association « Fagnomba » (Entraide), mené une lutte auprès de la population de « Anosy » (à Fort-Dauphin), contre les expropriations, directes ou déguisées, pratiquées par le trust minier « QIT Madagascar Minerals » (QMM), implanté dans la région et détenu à 80% par « Rio Tinto ». Cette multinationale s’emploie en effet à extraire de l’Ilménite — minerai utilisé dans le processus de fabrication de peintures — à des conditions extrêmement défavorables aux habitants de la région. 
Mettant à profit la confusion et les troubles provoqués par un processus électoral dont vous connaissez la complexité, ma sœur Perle a été accusée à tort d’avoir porté atteinte à une infrastructure électorale de la collectivité malgache : la CENIT (Commission électorale nationale indépendante de transition). Alors que rien ne peut étayer, de la moindre manière que ce soit, cette affirmation, ma sœur, mère de quatre enfants dont deux sont encore mineurs (9 et 11 ans), a été jetée en prison ainsi que quinze membres de l’association « Fagnomba » dont six sont aujourd’hui toujours incarcérés.
Le régime carcéral qui est appliqué à ma sœur comporte des risques quotidiens pour sa vie, sa santé et son équilibre psychologique. 
Aux conditions déplorables et violentes qui caractérisent les prisons malgaches, s’ajoute une série de pressions, d’intimidations et de restrictions, portant notamment sur l’alimentation de la détenue. 
N’ayant pu pour l’instant bénéficier de l’aide ou de l’appui des autorités françaises, je me permets de vous demander, Monsieur le Ministre, de bien vouloir faire connaître et porter la juste cause de la libération de ma sœur, Perle Zafinandro-Fourquet, et de ses codétenus, membres de « Fagnomba ». Je m’en remets à vous et à votre humanisme avec l’espoir d’être entendue et que cette situation insoutenable trouve au plus vite une issue favorable.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma très haute considération.
Olga Zafinandro
Pour signer la pétition, cliquer ici.
7 Lames la Mer
PNG - 1.4 Mo
Perle Zafinandro-Fourquet
L’interview de Perle Zafinandro-Fourquet par Enquête Prod (2012)
Je veux ma part de Terre - Teaser 1 by EnQueteProd
Extrait du documentaire « Je veux ma part de terre » réalisé parhttp://www.enqueteprod.com/
• Lire aussi :
- « Perle Zafinandro Fourquet, Une franco-malgache emprisonnée à Fort Dauphin »
- « Madagascar, Fort Dauphin : 16 membres de Fagnomba toujours en prison »
- « Madagascar, Fort Dauphin (suite), Liberté refusée pour Perle Zafinandro Fourquet »
- « Madagascar, Fort Dauphin (suite), Une pétition pour libérer Perle »
- « Madagascar : contre le pillage des mines (suite), Perle, emprisonnée depuis 27 jours »
- « Fort-Dauphin : en prison depuis 30 jours, « Libérez Perle » »
- « Emprisonnée depuis 40 jours, Nouveaux soutiens à Perle Zafinandro-Fourquet »

A lire aussi :



A bientôt.
René

vendredi 26 avril 2013

Salut aux paysans du Sahel. Méfiez-vous, qu'une fois que vous aurez reconstitué les sols, des pays ou de grandes sociétés internationales ne viennent vous les voler avec la complicité de vos gouvernants.

La grande barrière verte, mes chers cinq lecteurs, qui doit traverser l'Afrique d'ouest en est, du Sénégal à l'Ethiopie et permettre à l'homme de reconquérir de l'espace sur le désert tout en se nourrissant normalement, où en est-elle ?
Et, bien, elle se met en place cahin-caha, et, là où les villageois se battent, la vie s'améliore.

(source : Nature to share)

AFRIQUE: La grande barrière verte d’Afrique porte ses fruits


AFRIQUE: La grande barrière verte d’Afrique porte ses fruits | Nature to Share | Scoop.it
Un potager dans le sable
Pliées en deux, sous le soleil implacable du Sahara, des rangées de femmes dans des robes multicolores ramassent des légumes dans le sol sableux de Widou Thiengoli, un village du nord du Sénégal. Les légumes sont les bienvenus dans une alimentation dominée par le lait et la viande.
C’est le résultat le plus tangible d’une vision où l’Afrique serait traversée d’est en ouest, du Sénégal à Djibouti, par un mur de verdure. Ce mur serait large de 15 km et long de 7500 km. Le but des 11 pays impliqués est de retenir le désert du Sahara. Les arbres en théorie protègeraient contre les vents du désert et retiendraient plus d’humidité dans l’air et dans le sol, ce qui permettrait de faire de l’agriculture dans des zones où la malnutrition sévit.
Un mur de pousses
Pourtant dans le village de Widou Thiengoli, cette grande barrière verte n’est ni grande ni verte. Il faudra encore du temps avant que les arbres plantés ne poussent et il faudra une vraie volonté politique pour soutenir ce projet jusqu’à sa fin. Mais les populations en sentent déjà le bénéfice. Des pousses d’acacia indigène commencent à se disperser et il y a de la place pour des potagers, protégés des vaches et des chèvres.
Le World Food Program aide les agriculteurs de la région pendant la saison maigre, quand il n’y a pas de récoltes. Les gens devaient aller chercher du travail en ville selon les saisons, mais avec ce projet, ils ont pu s’installer et cultiver la terre, et ils se nourrissent tout en vendant les surplus sur les marchés locaux.
Un climat différent
Le Sénégal a expérimenté des changements climatiques évidents depuis 25 ans. La fréquence des sécheresses s’est accrue, les précipitations se raréfient mais quand il pleut, les inondations sont nombreuses. Dans le passé, la pluie était plus régulière, selon une habitante :
« Quand j’étais jeune, il y avait davantage d’eau dans le village, alors nous avions une récolte de millet. Ce projet a apporté des changements positifs dans nos vies, puisque nous avons plus de choses à manger, et nous sommes moins inquiets ».
Cette année, les fermiers vont récolter des mangues, des oranges, des citrons, des goyaves, des pommes, des choux, des tomates et des aubergines. C’est donc un pas dans la bonne direction, et vers un futur plus durable. Quoi qu’il en soit, que le projet de la Grande barrière verte se concrétise ou pas, les habitants ont déjà connu une amélioration dans la qualité de leur nourriture et résisteront mieux au réchauffement climatique.

Heureux hommes, par contre en Inde, les divers industries ont complètement pollué les rivières, les source et .........l'eau du robinet.

(source : Nature to share)
Scoop.it!

Les eaux de l’Inde accusent les plus fortes concentrations de médicaments dans le monde


Les eaux de l’Inde accusent les plus fortes concentrations de médicaments dans le monde | Nature to Share | Scoop.it
New York Times, 26 janvier 2009. 
Les chercheurs ont eu un choc quand ils ont eu connaissance des analyses des eaux usées traitées provenant d’une unité d’épuration où 90 firmes de médicaments indiennes envoient leurs eaux résiduelles à Patancheru.
Cette ville de l’Etat d’Andhra Pradesh (sud de l’Inde) est devenue depuis les années 1980 le cœur d’une région industrielle où fleurissent les productions de produits chimiques et surtout de médicaments, souvent sans le moindre respect pour l’environnement ou les populations avoisinantes. Les chercheurs ont ainsi découvert que, pour un unique et puissant antibiotique, la ciprofloxacine (Ciflox en France, Cipro au Canada) la quantité rejetée dans le cours d’eau Isakavagu est suffisante pour traiter chaque habitant dans une ville de 90 000 âmes.
Et ce n’est pas tout ! L’eau supposée traitée était une vraie pharmacie flottante comprenant pas moins de 21 principes actifs différents utilisés – comme génériques pour traiter l’hypertension artérielle, les maladies cardiovasculaires, les affections hépatiques chroniques, la dépression, la blennorragie, les ulcères… La moitié de ces médicaments n’avaient jamais été détectés dans l’environnement aux dires des chercheurs.
Les usines indiennes produisent des médicaments qui sont commercialisés partout dans le monde, y compris aux Etats-Unis. Il en résulte que, sans le savoir, des Indiens pauvres sont en train de consommer une vaste gamme de médicaments qui pourraient être dangereux et qui sont en mesure de provoquer la prolifération de bactéries résistantes. L’an dernier, l’agence AP a annoncé que 46 millions d’Américains boivent une eau dans laquelle on trouve des traces de médicaments. Pour ce qui est des eaux indiennes en aval des usines de médicaments, la concentration peut atteindre 150 fois les niveaux détectés aux Etats-Unis.
Ces concentrations phénoménales ont laissé les chercheurs abasourdis. « Est-il possible , s’est interrogé Joakim Larsson, de l’Université de Gothenburg en Suède, qu’on laisse passer dans l’eau 100 livres de ciprofloxacine par jour ? » Il demanda une seconde analyse à un autre laboratoire indépendant qui obtint des résultats similaires à ceux de la première expertise. Larsson conclut que la situation était vraiment sérieuse car des villageois boivent cette eau, d’autres pêchent et mangent les poissons provenant des rivières polluées, et le bétail s’abreuve à ces mêmes eaux.
Dans six puits utilisés par la population, on détecta les plus hauts niveaux de l’antibiotique ciprofloxacine et d’un antihistaminique très courant, la cetirizine. Il est vrai que les concentrations étaient bien inférieures aux doses humaines, mais les résultats étaient quand même fort alarmants.
Les villageois savaient à quoi s’en tenir mais n’avaient aucunement le choix. Ils le savaient d’autant plus que, lorsque des responsables locaux les visitaient, ils n’acceptaient jamais de boire l’eau qu’ils leur offraient. Il est vrai aussi que la justice a contraint les fabricants de médicaments à fournir de l’eau propre aux populations, mais celles-ci se plaignent que les volumes fournis sont insuffisants et qu’elles sont ainsi forcées de retourner aux puits teintés de produits pharmaceutiques.
La contamination des eaux par les produits pharmaceutiques inquiète aujourd’hui tout le monde et cette pollution est présente dans les lacs, les fleuves, les barrages... comme douée d’ubiquité. En fait, les médicaments sont excrétés sans être complètement métabolisés par les patients ; de plus, les hôpitaux, les maisons de retraite… évacuent dans les toilettes quantités de produits pharmaceutiques non utilisés.
Lorsque ces molécules sont en contact avec les selles comme en Inde, dans les eaux usées, les germes résistants peuvent se développer. De plus, même à concentrations très faibles, le système reproducteur des poissons, des batraciens et d’autres êtres aquatiques sauvages est affecté. Ainsi, en Inde, les têtards exposés à cette eau provenant de l’usine de traitement et diluée 500 fois n’en sont pas moins affectés car ils sont 40 fois plus petits que leurs congénères dont la croissance s’est déroulée dans une eau propre.
Ce type de contamination soulève deux questions fondamentales pour les chercheurs et les décideurs : l’évaluation quantitative de cette pollution et son origine. Les experts se demandent notamment si les rejets des stations d’épuration ne seraient pas en train de répandre tout azimut la résistance aux médicaments. La pollution des eaux de Patancheru pourrait affecter ainsi toute la chaîne alimentaire. Pire : les experts constatent que la ciprofloxacine, considérée comme un antibiotique puissant utilisé en dernier ressort pour combattre les infections les plus tenaces, est devenue sans effet sur un certain nombre de bactéries.
Les usines de Patancheru et d’ailleurs en Inde ont fait de ce pays un grand exportateur de médicaments. Les Etats-Unis ont importé pour 1,4 milliard de produits pharmaceutiques indiens en 2007. Pour le Dr A. Kishan Rao, qui soigne depuis 30 ans les habitants de Patancheru proches des usines : « Nous utilisons ces médicaments et les gens ne guérissent plus. La résistance est là, parmi nous. » Ce médecin est particulièrement inquiet quant aux effets à long terme sur ses patients potentiellement exposés à des niveaux faibles mais constants de principes actifs pharmaceutiques.
Pour ne rien dire de la variété de ces produits, de leurs mélanges et de leurs interactions possibles. Personne n’est en mesure de dire ce que cela peut provoquer conclut le Dr Rao. « C’est une inquiétude globale. Les pays européens ainsi que les Etats-Unis sont en train de protéger leur environnement. Ils utilisent des médicaments aux dépens de la santé des peuples des PVD. »
Pour Renée Sharp, chef analyste à l’Environment Working Group de Washington que stupéfient les concentrations trouvées dans les eaux en Inde et que perturbe la résistance aux antibiotiques : « Les gens peuvent dire qu’il ne s’agit que d’une rivière polluée en Inde mais nous vivons sur une petite planète et tout est lié. L’eau dans une rivière en Inde pourrait être la pluie qui tombera sur votre ville dans quelques semaines. »
Commentaire
Il y a quelques années, le Centre de recherches scientifiques suisse de Dübendorf trouvait que l’eau de pluie à Zurich ne répondait pas aux normes de potabilité car polluée par les pesticides interdits vendus aux PVD, le plomb des gaz d’échappement, les particules d’amiante des freins de voitures…. C’est dire si Renée Sharp à raison de dire que nous sommes tous embarqués sur le même frêle esquif de cette planète bleue.
En clair, la protection de l’environnement de tel ou tel pays devrait devenir une affaire….internationale car nous dépendons tous les uns des autres.
La question la plus grave ici - après celle de la résistance des microbes aux antibiotiques -, à notre humble avis, est celle des délocalisations d’usine et leur fonctionnement dans un milieu où les règles de la protection de l’environnement sont foulées au pied du fait de la corruption des fonctionnaires chargés de la police des eaux et de l’environnement en général ou du fait de capitaines d’industrie sans scrupules qui considèrent la protection du milieu trop coûteuse, méprisent les populations locales et n’ont d’yeux que pour le cash flow.
La communauté internationale devrait prendre des mesures strictes contre ceux qui font passer leurs intérêts propres avant ceux des sans défenses et des pauvres et avant ceux de la biodiversité et donc de la Vie.
Hélas, l’Inde fournit – à son corps défendant - un contre-exemple flagrant à ce propos naïf : Warren Anderson, le président états-unien de la multinationale qui a détruit la ville de Bhopal dans le nord de l’Inde et provoqué une catastrophe industrielle sans précédent dans la nuit du 2 au 3 décembre 1984, coule des jours heureux à New York ! Mais les habitants de Bhopal continuent, en 2010, un quart de siècle après la catastrophe, de mourir des suites des émanations délétères et mortelles d’isocyanate de méthyle de l’usine d’Union Carbide.
La communauté internationale a encore du pain sur la planche sur elle veut mettre fin aux mécanismes de résistance aux antibiotiques et protéger les eaux de notre planète.
SOURCE
Martha Mendoza, « World’s highest drug levels entering India stream », New York Times, 26 janvier 2009.

Et, pour finir comment Mosanto va finir par dominer le "MONDE !"

(source : Alter Info)


Monsanto et le soja argentin


L’Argentine, deuxième producteur mondial de transgéniques et troisième de soja, souffre d’attaques chaque fois plus agressives de la part de la transnationale Monsanto pour percevoir ce qui, selon elle, « lui appartient » à titre de redevances pour l’utilisation de son brevet sur le soja transgénique. Affirmation téméraire, puisque Monsanto n’a pas de brevet valide sur le soja en Argentine ! Mais ceci ne l’a pas empêchée cependant de menacer le pays de lui infliger une « amende » de 15 dollars par tonne de soja argentin exporté en Europe. 


Mercredi 20 Avril 2005

Ce cas est paradigmatique parce qu’il montre clairement aussi bien les stratégies - légales et illégales - des géants de la génétique que les risques auxquels s’exposent les pays qui autorisent les transgéniques. 

Monsanto a le brevet européen numéro 301.749, accordé à l’origine en mars 1994 à la compagnie Agracetus. C’est aberrant parce qu’il fonctionne comme un « brevet d’espèce » : il accorde à son propriétaire le monopole exclusif sur toutes les variétés et semences de soja génétiquement modifié, sans prendre en compte les gènes utilisés ou la technique employée. Lorsque Agracetus obtint ce brevet, outre le Groupe ETC (alors RAFI) [1], Greenpeace et d’autres organisations, l’entreprise Monsanto elle-même entama un procès contre ce brevet, en prétendant, parmi d’autres arguments- le document d’appel avait 292 pages -, qu’il était absurde parce qu ‘il ne contenait pas de « nouveauté » ni d’ « invention » et qu’il « devait être révoqué dans sa totalité » pour le contrôle qu’il laissait à une seule entreprise. Deux années plus tard, Monsanto a racheté Agracetus, avec le brevet inclus, et soudainement a changé d’avis sur les faits. 

Dans la pratique, Monsanto a acquis ainsi le monopole mondial du soja transgénique, puisque même si son brevet n’a pas de valeur légale dans un pays déterminé, l’entreprise agit à la manière d’un gangster pour en obtenir les mêmes résultats. En Argentine, par exemple, le brevet n’a jamais été validé, puisque Monsanto n’a pas réalisé les démarches auprès du registre national dans le délai adéquat. Ceci ne l’empêche pas d’avoir perçu de manière contraignante des redevances, parce qu’en vendant la semence, le pourcentage est inclus dans le prix. Mais, dans ce pays, seul 18% du soja transgénique est acheté à des distributeurs. Le reste est vendu sans certification ou provient de ce que les propres agriculteurs ont gardé de leur récolte comme semence pour le prochain ensemencement. 

La majorité des agriculteurs dans le monde ont comme pratique de garder des semences. Non seulement les paysans, pour lesquels c’est une évidence, mais aussi beaucoup d’agriculteurs « commerciaux ». Cette tradition est reconnue aux Nations Unies comme faisant partie des droits des agriculteurs, comme une petite reconnaissance du travail que les paysans, durant plus de 10 mille ans, ont assuré pour améliorer et fournir de la nourriture à l’humanité. 

En Argentine, les agriculteurs ont le droit de garder et de replanter leurs semences, ce qui est établi aussi dans la loi sur les semences. Par conséquent, les réclamations de Monsanto sont illégales. En dépit de cela, suite aux pressions, le gouvernement argentin est en train de négocier depuis presque deux ans, pour que Monsanto puisse percevoir ses redevances. Depuis 1999, la transnationale a établi (à travers ses distributeurs) le concept de « redevances étendues » : celui qui achète du soja transgénique certifié peut garder une partie de sa récolte (pour l’ensemencement suivant), mais doit payer un pourcentage à l’entreprise pour l’utiliser, ce qui contrevient évidemment à la loi sur les semences argentine. En février 2004, le secrétaire à l’Agriculture a présenté une proposition plus scandaleuse : la création d’une loi « de redevances globales », appelée Fonds de compensation technologique. Par ce mécanisme, tous les agriculteurs payeraient un pourcentage au moment de la vente de leur production, recueilli par le gouvernement lui-même, qui serait remis ensuite aux entreprises de semences. C’est-à-dire que le gouvernement appliquerait des impôts pour garantir les intérêts des transnationales contre leurs propres agriculteurs, contre leurs droits établis aux Nations Unies et contre la loi sur les semences de ce même pays. 

Étant donné la protestation massive des agriculteurs, cette loi est suspendue. Et pour cette raison, Monsanto menace maintenant d’encaisser un taux beaucoup plus élevé qui serait appliqué dans les ports d’entrée des destinations du soja exporté. 

Monsanto a déjà obtenu des gouvernements brésilien et paraguayen aussi, où le soja transgénique a été introduit par contrebande depuis l’Argentine, qu’ils le légalisent et coopèrent dans l’encaissement de redevances pour le soja de contrebande. Selon Carlos Vicente, de GRAIN [2] en Argentine, « la formule semble concerner les cultures qui procurent le plus de profit (coton, soja, maïs), trouver un point d’accès, contaminer l’approvisionnement de semences et ensuite prendre le contrôle (...) L’histoire de ce qui s’est passé en Argentine est un avertissement grave de ce qui arrive quand on autorise l’agriculture transgénique ». 

Avec les transgéniques, que ce soit par des voies « légales », comme en Argentine, où Monsanto a d’abord laissé s’étendre la culture sans prendre de mesures ; ou illégales comme la contrebande et la contamination avec des gènes brevetés dans d’autres pays, nous nous acheminons vers une violation globale, massive et impunie des droits des agriculteurs par une poignée de transnationales. Il ne s’agit pas seulement d’une affaire juridique, mais de limiter des traditions fondamentales pour l’agriculture et l’alimentation de toute l’humanité. 

par Silvia Ribeiro 

NOTES: 

[1] www.etcgroup.org/ 

[2] www.grain.org/ 

Source : ALAI-AMLATINA (www.alainet.org/), 22 mars 2005. 

Traduction : Diane Quittelier, pour RISAL (www.risal.collectifs.net/)


Bien le bonjour chez vous.
René.

PS : Comment les Etats-Unis porte plainte contre un laboratoire pharmaceutique étranger en oubliant que les siens vont la même. (source : idem)


Les Etats-Unis poursuivent Novartis pour corruption de médecins  27/04/2013

Les Etats-Unis poursuivent Novartis pour corruption de médecins






Le département américain de la Justice (DoJ) a annoncé vendredi qu'il avait porté plainte contre le laboratoire pharmaceutique suisse Novartis, l'accusant d'avoir corrompu des médecins, deux jours après une procédure similaire concernant des pharmaciens. 

"Le département américain de la Justice a déposé une deuxième plainte au civil contre Novartis Pharmaceuticals invoquant des pots-de-vins payés par la société à des prestataires de santé. Le gouvernement cherche à obtenir des dommages et intérêts" auprès de la société pour avoir corrompu "des médecins afin de les inciter à prescrire des produits de Novartis qui étaient remboursés par les programmes d'assurance-santé fédéraux", détaille un communiqué du DoJ.