mercredi 30 mai 2012

Salut au peuple américains qui se réveille et descend dans la rue. Du Québec à Occupy Wall Street, nous réclamons le droit de vivre !

Aujourd'hui, une seule préoccupation, le président Obama compte se faire réélire, mais, quant-est-il du projet pharaonique du pipe-line qui doit traverser les Etats-Unis en partant du Canada pour finir au Texas afin de transporter le pétrole bitumineux.
Il semblerait que l'administration Obama ne soit pas en réalité contre ce projet.
L'avouera-t-il, lorsqu'il s'engagera dans la campagne pour la présidence ou ne dira-t-il rien pour en faire la surprise aux citoyens américains après l'élection ?
Les compagnies pétrolières au début ont parlé de 5000 emplois.
Plus l'opposition au projet se structure, plus le nombre d'emplois s'accroît pour passer à 20.000, puis, à 200.000.
Et, naturellement, sans que les médias américains ne crient à "l'arnaque".
En tout cas, Obama n'est pas clair sur le sujet.  Déjà, qu'il n'intervient pas sur l'extraction de gaz de schiste qui détruit la santé de milliers d'américains, sans compter l'environnement pour des milliers d'années.
Va-t-il laisser faire parce que l'industrie pétrolière lui donner des millions de dollars pour sa campagne ?


(source : Mongabay.com)

Pipeline de sables bitumineux « une autre aiguille sale qui encourage la dépendance des États-Unis aux combustibles fossiles »

Jeremy Hance, mongabay.com
Traduit par Nolwenn Gaudin
May, 06, 2012


 Des manifestants contre le projet de pipeline Keystone XL escortés après leur arrestation. Photo de : Josh Lopez
Des manifestants contre le projet de pipeline Keystone XL escortés après leur arrestation. Photo de : Josh Lopez/Tar Sands Action.

L'activisme pour le climat et l'environnement aux États-Unis a connu une poussée d'enthousiasme cet été lorsqu'il a porté son intérêt essentiellement sur le pipeline Keystone XL. Pendant une protestation de deux semaines devant la Maison Blanche, 1 253 militants représentés aussi bien par de jeunes étudiants que par des scientifiques plus âgés, des chefs religieux et des peuples indigènes, ont, pour la cause, embrassé la désobéissance civile, les menant à leur arrestation. La protestation, qui a attiré des milliers d'autres personnes qui ne se sont pas fait arrêter, a reçu une large couverture médiatique et a fait en sorte que le gouvernement Obama ne puisse approuver le pipeline sans conséquence.

Jamie Henn, porte-parole de Tar Sands Action, qui a organisé le mouvement de protestation et cofondateur de l'organisation 350.org pour le climat, a déclaré à Mongabay.com que « la raison qui fait apparaître le projet pipeline keystone XL comme un combat primordial est le fait qu'il soit défini sur un horizon temporel. Le gouvernement annonce qu'une décision sera publiée avant la fin de l'année, et cette décision d'accorder le permis ou non repose uniquement sur le président Obama. Ceci est un test évident pour le Président. »

Le pipeline en question acheminerait le pétrole depuis les sables bitumeux en Alberta au Canada, jusqu'au Texas, traversant six États. Les manifestants craignent des dégâts sur l'environnement, causés en particulier par les déversements d'hydrocarbures. Ils sont frustrés par l'emprise que les sociétés pétrolières ont sur les politiques américains et condamnent les impacts de l'exploitation des sables bitumineux sur la forêt boréale et les Premières nations au Canada. Ensuite viennent les changements climatiques : les sables bitumineux du Canada sont considérablement plus élevés en émissions de gaz à effet de serre et consommation d'énergie et d'eau que la plupart des sources d'énergie conventionnelles. Leur exploitation est considérée par beaucoup de climatologues comme un symbole d'une humanité peu encline à aborder les raisons du réchauffement mondial, même des décennies après les avoir identifiées.

Protesters.
Manifestants. Photo de : Ben Powless/Tar Sands Action.
Encore, l'accord du projet de pipeline Keystone XLK semblait être assuré par le gouvernement Obama depuis longtemps : des emails récemment publiés sous le Freedom of Information Act (Loi sur la liberté d'information) et de nouvelles informations sur le processus d’examen montrent que le département d'État a toujours été en étroite relation avec TransCanada, la société proposant le pipeline. Une relation, disent les critiques, qui a altéré le processus d’examen dans son ensemble.

« Le président Obama a promis “le gouvernement le plus transparent de l'histoire.” Ceci va complètement à l'encontre de cette promesse, » déclare Henn.

Les partisans du pipeline soutiennent que cela va créer des emplois aux États-Unis et assurer qu'un pays voisin allié approvisionne en pétrole.

Mais après des années de déceptions sur les questions climatiques, les protestataires affirment que le pipeline donne une occasion au gouvernement Obama de prouver qu'il est toujours sérieux sur le combat contre les changements climatiques et sur la libération des États-Unis de sa longue dépendance aux combustibles fossiles. Beaucoup de militants se sont engagés à ne pas participer aux prochaines élections, tout du moins en matière de volontariat et donation, si Obama donne son accord pour le pipeline.

« Vous voyez, résister à l'envie d'essorer chaque goutte d'huile, de couper chaque arbre, d'extraire chaque diamant de conflits, etc. va être l'un des défis de l'humanité les plus importants de ce siècle, » affirme Henn. « Prendre la bonne décision concernant les sables bitumineux est un bon début. »

Dans un entretien en octobre 2011, Jamie Henn explique pourquoi le mouvement pour le climat a suivi le projet de pipeline Keystone XL, les récents scandales liés au processus d’examen du projet adopté par le gouvernement, l'accueil favorable du mouvement Occupy Wall Street (Occupons Wall Street) par le groupe, et ce qui est à venir dans la bataille contre le pipeline, y compris l'encerclement de la Maison Blanche.



ENTRETIEN AVEC JAMIE HENN


View Larger Map Les sable bitumineux de Google Earth près du Fort McMurray en Alberta.



Mongabay: pourquoi Obama devrait-il rejeter le pipeline Keystone XL ?
Jamie Henn: Le pipeline Keystone XL serait une autre aiguille sale encourageant la dépendance des États-Unis aux combustibles fossiles. Le pipeline acheminerait des sables bitumineux d'Alberta au Golfe du Mexique. Sur le chemin, il traverserait l'aquifère d'Ogallala, prenant le risque de déverser des hydrocarbures sur l'une des plus grandes sources d'eau potable et la source de 30 pour cent de l'eau utilisée pour l'irrigation des cultures des États-Unis. Les scientifiques affirment que développer complètement les sables bitumineux signifierait principalement « perdre la partie » au niveau du climat. Politiquement, le pipeline est également un mauvais choix : c'est un cadeau aux « Big Oil » et aux personnes comme les frères Koch qui se servent constamment de leurs profits pour corrompre notre système politique. Le Keystone XL n'est pas dans l'intérêt national des États-Unis et le président Obama devrait refuser le permis.

Mongabay: Pourquoi le mouvement climatique américain a-t-il décidé d'adopter la désobéissance civile ?

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Les militants se préparent à saluer le président des États-Unis, Barack Obama, lors de son apparition à Colombus, Ohio. Photo publiée avec l'aimable autorisation de Tar Sands Action.
Jamie Henn: Certaines parties du mouvement pour le climat, particulièrement ceux qui luttent contre le rasage de montagnes dans les Appalaches, utilisent la désobéissance civile depuis longtemps. Ce qui a poussé le reste du mouvement à les rejoindre dans cette pratique, c'est, je pense, la réalisation que les dés concernant ce pipeline étaient truqués. La semaine dernière seulement, le New York Times a publié une anecdote démontrant que l'entreprise engagée par le département d'État pour faire l'analyse environnementale du pipeline, Cardno Entrix, compte parmi ses plus gros clients, TransCanada, la société qui cherche à construire le pipeline. Les emails obtenus sur demande dans le contexte de la Loi sur la liberté d'information montrent les fonctionnaires du département d'État encourageant le lobbyiste en chef de TransCanada, qui est en fait l'ancien chef de campagne d'Hillary Clinton. Maintes fois, les dollars des Big Oil l'ont emporté sur la parole des scientifiques, économistes, et individus ordinaires. Nous avons réalisé que nous devions opérer à un autre niveau, à savoir s'engager corps et âme. 1 253 personnes ont été arrêtées en août à la Maison Blanche ; pour la plupart d'entre eux, c'était la première fois. Je m'attends à voir quelques milliers supplémentaires se faire arrêter au cours des mois à venir.

Mongabay: Quels sont les problèmes du gouvernement Obama quant à l’examen du projet de pipeline Keystone ? Ces conclusions devraient-elles forcer le gouvernement à recommencer ?
Jamie Henn: Le département d'État devrait revenir sur sa décision concernant le Keystone XL et le processus entier du permis devrait être abandonné. La combinaison de la divulgation récente des emails provenant du département d'État, des révélations précédentes de WikiLeaks montrant les fonctionnaires conseillant les Canadiens sur la meilleure façon d'attaquer la question des sables bitumineux, ainsi que l'embauche de Cardno Entrix, société de conseil chargée de conduire l'examen environnemental, montre un conflit d'intérêt évident. Le président Obama s'était engagé à avoir « le gouvernement le plus transparent de l'histoire. » Ceci va complètement à l'encontre de cette promesse. Refuser le permis maintenant est la meilleure action que le président Obama puisse prendre pour protéger l'environnement, faire le ménage dans son gouvernement et montrer à ses partisans qu'il mérite leur soutien en 2012. (...)"


A bientôt.
René.

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