lundi 11 octobre 2010

Aujourd'hui, pas eu l'occasion d'écrire. Sauf que j'ai signé la pétition contre l'introduction des OGM en Europe.
Et, cet article de Sciences et Avenir :

"Les bénéfices partagés du maïs OGM
Selon une étude américaine, la culture de maïs OGM insecticide est économiquement intéressante pour tous les agriculteurs car elle réduit la population de ravageurs. A condition de maintenir la diversité et des champs sans OGM à proximité.

Une larve de pyrale creusant son tunnel dans une tige de maïs. Elle perturbe ainsi la circulation de l'eau et des nutriments essentiels à la plante. [Image © Science/AAAS]
Aux États-Unis, le maïs transgénique rapporte de l’argent aux agriculteurs qui le cultivent mais aussi à leurs voisins qui font pousser du maïs conventionnel, selon une étude publiée aujourd’hui dans la revue Science. En retour, ceux qui plantent du maïs Bt bénéficient du maintien de champs non transgéniques, car ils retardent l’apparition des résistances chez les insectes ravageurs, précisent les chercheurs.

Moins de ravageurs
L’équipe coordonnée par William Hutchison (University of Minnesota) a chiffré à grande échelle les retombées financières de la culture du maïs Bt, résistant à la pyrale (Ostrinia nubilalis), introduit en 1996 aux États-Unis. Dans les Etats où cette culture est la plus répandue, dans l’Illinois, le Minnesota et le Wisconsin, les gains se montent à 3,2 milliards de dollars pour l’ensemble des cultivateurs de maïs : 2,4 milliards allant donc aux agriculteurs conventionnels. Bilan similaire dans l’Iowa et le Nebraska, avec un bénéfice global estimé à 3,6 milliards de dollars, dont 1,9 milliard pour les cultivateurs de maïs non OGM.


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En effet, la culture du maïs Bt –qui produit une protéine toxique pour la pyrale- a permis de réduire cette population de lépidoptères ravageurs de 28 à 73% selon les régions entre 1996 et 2009, ont mesuré les chercheurs. Les femelles pondant leurs œufs indifféremment dans les champs OGM ou non, une partie des larves est éliminée dans les champs de maïs Bt. Les cultures conventionnelles voisines bénéficient de cette diminution de la pyrale.

Contrôler les résistances
Ces résultats se maintiendront tant que le développement de résistances aux protéines insecticides du maïs Bt sera contrôlé, ajoutent Hutchison et ses collaborateurs. L’agence fédérale pour l’environnement (EPA) demande aux agriculteurs de conserver des ‘zones refuges’ où peut survivre la pyrale, afin de limiter le risque de transmission d’une résistance.

L’entomologiste Bruce Tabashnik (University of Arizona), qui commente cette étude dans la revue Science, souligne que des cas de résistances sont déjà apparus aux États-Unis, généralement liés à un non-respect de la politique des refuges. En Chine, la culture massive du coton Bt a provoqué la disparition d’un ravageur mais pour permettre à un autre d’envahir les champs (lire Le coton OGM génère une invasion de punaises)... «Alors que nous nous efforçons de garder une longueur d’avance sur les ravageurs, gardons en tête que la diversité est gage de réussite» écrit Tabashnik.

Coût d'une contamination
Les résultats financiers intéressants que relèvent cette étude ne tiennent cependant pas compte d’un élément important : le risque de dissémination des OGM et la contamination de champs conventionnels. Aux États-Unis, les produits OGM ne sont pas étiquetés mais en Europe la présence d’OGM doit être signalée aux consommateurs. La contamination d’un champ a donc un coût qui devrait être pris en compte. C’est dans ce contexte que le programme européen Co-Extra tente d’organiser la coexistence des deux filières, OGM et conventionnelle.

Cécile Dumas
Sciences et Avenir.fr
08/10/10"

Je veux bien des champs sans OGM à proximité...sans tuer la bio-diversité ?
Bizarre !
A bientôt.
René.

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