jeudi 23 septembre 2010

"Il vaut mieux être maître d'un sou qu'esclave de deux". Proverbe Albanais. C'est ce dont notre président national essaie de nous convaincre.

Salut à la manifestation contre la réforme mal foutue et injuste du régime des retraite !

Bon, de plus en plus de cultivateurs dans le monde se retrouvent sans terre. Cette bonne vieille terre agricole qui devient un objet de spéculation comme ce qu'elle produit.
La pauvreté chasse les petits cultivateurs au Bangladesh comme les prix d'achats bas imposés par la grande distribution en France. Prix bas soi-disant pour avantager le consommateur, mais, en réalité pour augmenter leur bénéfice sur le dos des cultivateurs et des consommateurs.
D'un autre côté, les pays émergents s'accaparent de millions d'hectares dans les pays africains pour nourrir leur population avec l'aval de gouvernants, à mon avis corrompus. Par exemple à Madagascar, comment le président qui a viré le précédent en l'accusant de corruption a-t-il pu commettre une telle vilénie.

(source : aniel Bastien — Les Échos du 19 octobre 2009 cité par Chine-Afrique)

"Razzia sur les terres agricoles

En Afrique, en Asie, en Europe de l'Est, de gigantesques surfaces cultivables passent sous la coupe d'entreprises ou d'Etats étrangers. Le phénomène prend une telle ampleur que les économistes n'hésitent pas à parler d'une « troisième vague de délocalisations ». Echappant à tout contrôle, cet accaparement des terres fait peser de lourdes menaces sur les équilibres locaux.
L'hiver dernier, l'annonce de la « location » sur quatre-vingt-dix-neuf ans par le coréen Daewoo de la moitié des terres arables de Madagascar a résonné comme un coup de tonnerre. « Avec Daewoo, tout le monde s'est réveillé ! », se souvient-on à l'Agence française de développement. Avec 1,3 million d'hectares - l'équivalent de la moitié de la Belgique -, échangés gratuitement contre des emplois et des infrastructures, il y avait de quoi…
Certes, la mainmise des pays riches sur les terres agricoles de pays pauvres ou émergents n'est pas nouvelle : partout, le fait colonial a fait ses preuves en la matière… Les républiques bananières d'Amérique centrale ne datent pas d'hier, l'Amazonie est vouée aux prédateurs et les stars d'Hollywood se sont depuis longtemps taillé de petits empires en Patagonie. Progressivement, et pour les mêmes résultats, on est passé de la canonnière au carnet de chèques et aux avocats. La nouveauté, c'est que ces transactions prennent aujourd'hui une ampleur inédite."

Alors, comment voulez-vous que les paysans du Bangladesh puissent se défendre ?
Ils iront pourrir comme tant d'autres dans les bidonvilles de Dacca en vendant un de leur rein pour survivre.

(source : Irin News)

"BANGLADESH: Le nombre de paysans sans terre augmente

Chaque année, des millions de personnes sont touchés par l’érosion des rives et les inondations
DHAKA, 9 juin 2010 (IRIN) - Lorsque Roton Mia n’a plus réussi à joindre les deux bouts en travaillant pour deux dollars par jour, il a vendu son terrain, dans le district central de Kishoreganj, pour nourrir sa femme et leurs deux enfants.
N’ayant eu d’autre choix que de s’installer dans un bidonville de Dhaka, la capitale, M. Mia et sa famille font maintenant partie des millions de paysans sans terre du Bangladesh.
« Lorsque vous avez besoin de nourrir votre famille et que votre revenu n’est pas suffisant, vendre votre terre est la seule façon de survivre », a dit l’homme de 35 ans. « Il y a beaucoup de problèmes dans le bidonville, comme les pénuries d’eau et le manque d’espace, mais je n’ai nulle part où aller ».
Les familles sans terre se retrouvent souvent dans les bidonvilles de Dhaka. Les plus chanceux vivent sur des terrains ruraux appartenant à l’État.
Des millions de foyers bangladeshis ont perdu leur propriété à cause de la pauvreté, des catastrophes naturelles ou parce qu’ils se sont fait exproprier par des élites corrompues.
Selon une enquête réalisée en 2008 par le Bureau des statistiques du Bangladesh, sur les plus de 160 millions d’habitants du Bangladesh, près de 4,5 millions n’ont plus du tout de terre, surtout en milieu rural.
« Le nombre de paysans sans terre est plus élevé que [ce qu’indiquent] les statistiques du gouvernement, et il augmente très rapidement », a dit Shamsul Huda, directeur général de l’Association for Land Reforms and Development (ALRD), une ONG qui défend les droits fonciers des personnes pauvres."

Je vous le dis, dans ce monde, faut mieux ne pas naître pauvre. Parce que même aux States le rêve américain n'est valable que pour les immigrants.
En attendant, le blé, un peu partout dans le monde subit les aléas climatiques ou les attaques de maladies. Les prix grimpent et vont bientôt s'étaler sur les étiquettes des grandes surfaces, sans doute avec une légère exagération, histoire de plumer encore plus le consommateur.
On en fait un pari, mes trois chers lecteurs ?
Même pas, vous dites ? Hein, vous avez la trouille, vous savez que j'ai raison.

(source : idem)

"SYRIE: La rouille jaune du blé frappe les récoltes

Les souches de la rouille du blé détruisent les récoltes (photo d’archives)
DAMAS, 20 août 2010 (IRIN) - Touchés par la sécheresse depuis trois ans, les fermiers syriens connaissent aujourd’hui une épidémie de rouille jaune du blé qui a provoqué des pertes importantes de récoltes et le dessèchement des graines.
« Les fermes ont connu des pertes de récoltes variables ; les moyens de subsistance de certains fermiers ont été gravement compromis », a dit Wafa El Khoury, agent agricole de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et coordonnateur du Programme mondial de la rouille du blé.
En juin, le département américain de l’Agriculture a indiqué qu’un rapport du gouvernement syrien prévoyait que la production de blé pourrait tomber à 3,3 millions de tonnes en 2010-2011, soit une réduction de 18 pour cent par rapport à l’année précédente et de 35 pour cent par rapport au niveau record.
« Dans les champs de blé les plus touchés, les pertes peuvent atteindre de 35 à 50 pour cent des récoltes et, dans les cas les plus graves, une perte quasi-totale des récoltes est possible », a indiqué le rapport.
Selon les chiffres communiqués par le gouvernement, la production totale de blé a atteint 3,2 millions de tonnes en 2009-2010 – une quantité suffisante pour constituer la réserve stratégique de céréales annuelle, mais moins importante que les quatre ou cinq tonnes prévues.
En Syrie, la demande annuelle de blé est de 3,6 millions de tonnes en moyenne, mais le gouvernement indique que la récolte actuelle pourrait être suffisante."

Eh, voilà, le blé augmente et tout ce qui intègre de la farine va suivre.
Sauf, sauf, nos salaires mes trois chers lecteurs.
Ca, au moins, c'est une constante, nous, on a pas droit aux bonus.
Bientôt, comme tant d'autres, nous allons plonger dans le lumpen prolétariat, mais, toujours fiers d'avoir un travail.
Ah, merci, notre président national qui continue à vouloir américaniser notre société en voulant que les juges soient élus au suffrage universel. Au moins, c'est sûr, il a des idées, même si elles ne sont pas originales.
Finalement, ce qu'il aura fait au bout des son quinquennat, c'est de casser la "French way of life".
Et, ce sera tout pour aujourd'hui.
Bien le bonjour chez vous.
René.

Aucun commentaire: