dimanche 11 décembre 2011

Salut à tous les indignés. Faites entendre votre voix, car, les médias vous snobent pour continuer à nous faire croire que rien n'est possible, à part la voie des marchés....et des salauds.

Ainsi, donc, mes quatre chers lecteurs, "LEUR" Europe à travers les propositions complètement anti-démocratique, de sarko et merkel, pour devenir encore plus "libérale" et soumise aux marchés qu'elle ne l'a été jusqu'à présent.
La mise en place du MES, Mécanisme Européen de Stabilité, est une aberration et je ne suis pas le seul à le penser, un état dans l'Europe, avec immunité totale pour les gens qui y travaillent.
Immunité totale, on peut se demander pourquoi et se demander, quel danger cette application particulière dissimule.

(source : Rue89)

"Le MES, sorte de FMI européen.

(...) Désormais, on voit le dispositif au grand jour. En quelques mots, il s'agit d'une sorte de FMI européen qui lierait entre eux les dix-sept pays de la zone euro pour le meilleur et surtout pour le pire. L'inspiration est clairement néolibérale, faite de « programmes d'ajustement macroéconomique », de « privatisations », de « surveillance des politiques économiques », « de rétablissement de la dette publique sur une trajectoire fiable ».
Et ce MES, largement mieux doté en fonds que l'actuel Fonds européen de stabilité financière (FESF), a un objectif bien précis : « Mobiliser des fonds et fournir une assistance financière, sous stricte conditionnalité de politique économique » à ses membres.

Le MES prendra les manettes.

Autrement dit, ce seront les patrons de ce MES qui prendront les manettes économiques des pays qui connaîtraient des déficits importants. Tout comme, dans un passé pas si éloigné, le FMI en Amérique latine ou en Afrique. Bonjour la démocratie !
Le traité instituant le MES a déjà été paraphé, en toute discrétion, par les dix-sept ministres des Finances de la zone euro le 11 juillet dernier à Bruxelles. Mais pour entrer vraiment en vigueur, il demande davantage que l'onction que lui ont donnée Sarkozy et Merkel. Il requiert le vote de chacun des Parlements des dix-sept. Pour l'heure, c'est loin d'être acquis. La démocratie peut avoir encore de beaux restes…."

Bon, déjà avec cette première approche, cela ne sent pas bon du tout. On tente de nous faire prendre pour un progrès, ce qui à mon avis a été préparé par des experts convaincus qu'il faille aller plus loin dans la soumission aux marchés et non à la volonté des peuples européens.

(source : wikipédia)

"Le 11 mars 2011, lors du sommet européen de la zone euro, les représentants des États ont trouvé un accord pour signer traité séparé6 visant à doter ce mécanisme d'une capacité d'intervention de 500 milliards d'euro7. Lors du même sommet, il a été décidé que8 :
le MES pourra accorder des prêts ou acheter de la dette primaire des États sous réserve d'un accord unanime des pays et dans le cadre de strictes conditionnalités. C'est-à-dire que les États bénéficiaires devront s'engager à prendre des mesures précises qui conditionneront l'octroi du prêt ou l'intervention sur le marché primaire de la dette (c'est-à-dire sur les titres de dette nouvellement émis).
les prêts du MES bénéficieraient « du statut de créance privilégiée, qui ne sera inférieur qu'à celui du FMI »
un État insolvable devrait négocier un plan de restructuration global avec ses créanciers privés dans le cadre de clauses d'action collective (CAC) afin de revenir à un endettement supportable. La question de la solvabilité d'un État sera examinée sur la base d'analyses de la Commission européenne, du FMI et de la BCE
Le 23 mars 2011, le Parlement européen approuva l'amendement de l'article 136 du TFUE après avoir obtenu la garantie que la Commission européenne, et non les États membres, jouerait un « rôle central » dans le fonctionnement du MES9, en regrettant dans le même temps qu'elle n'ait pas été impliquée plus tôt10,11. Un troisième paragraphe a ainsi été créé12,13. L'ajout est le suivant :
« The member states whose currency is the euro may establish a stability mechanism to be activated if indispensable to safeguard the stability of the euro area as a whole. The granting of any required financial assistance under the mechanism will be made subject to strict conditionality. »
« Les États membres dont la monnaie est l'euro peuvent établir un mécanisme de stabilité qui pourra être activée, si indispensable, pour préserver la stabilité de la zone euro dans son ensemble. L'octroi de toute assistance financière requise en vertu du mécanisme sera soumis à une conditionnalité stricte. »

Et, enfin pour finir sur le MES et cette lettre, une opinion :

(source : T telos en ligne)

"Le problème avec le Mécanisme européen de stabilité.
PAOLO MANASSE, 12 avril 2011.

La guerre en Libye et les terribles catastrophes japonaises ont détourné l’attention du public des conclusions du dernier Conseil européen (24 et 25 mars 2011). La plupart des commentateurs ont souligné la portée limitée des décisions. Beaucoup de bruit pour rien, serait-on tenté de dire avec Shakespeare. Malheureusement, les décisions concernant le nouveau Mécanisme européen de stabilité ne sont pas rien, et elles pourraient nuire à la stabilité de la zone euro. Voici pourquoi.
La plupart des commentaires ont porté sur les mesures visant à renforcer le volet correctif du Pacte de stabilité et de croissance (les pays devraient réduire leur dette publique en proportion de sa distance avec la cible de 60% du PIB), son volet préventif (les pays devraient adopter des règles budgétaires nationales compatibles avec les objectifs du pacte), et les propositions visant à réduire les déséquilibres macro-économiques, comme de surveiller la compétitivité et la croissance de la productivité. Pourtant, ces questions sont à peine mentionnées dans les conclusions du sommet. Et ce pour une bonne raison : le processus législatif européen sur ces questions est toujours en cours, exigeant l’approbation, le cas échéant après d’importantes modifications, du Parlement européen. Le sommet a toutefois décidé de mettre en place le Mécanisme européen de stabilité.
À partir de juin 2013, le nouveau fonds va succéder au Fonds européen de stabilité financière et au Mécanisme européen de stabilisation financière, avec la tâche de fournir une aide financière aux membres de l’eurozone. Cela se fera grâce à des prêts (sous réserve de mesures d’ajustement) et, dans des cas exceptionnels, par l’achat direct de titres publics sur le marché primaire. L’architecture de l’ESM pose au moins quatre problèmes majeurs.
Le premier problème est que la dotation est trop faible et arrive trop tard. Elle s’élève à 700 milliards d’euros, ce qui donne une capacité de prêt de 500 milliards (pour obtenir des agences de notation un AAA). Les pays membres ne débourseront réellement que 80 milliards d’euros, en cinq versements annuels à compter de 2013. Le reste prendra la forme de garanties et de « capital exigible », autrement dit un engagement à verser en cas de besoin les sommes nécessaires. Trop peu, trop tard, peut-on dire, étant donné qu’en 2011 (et non pas en 2013 !) la dette de la Grèce, de l’Irlande, de l’Italie, du Portugal et de l’Espagne arrivant à échéance dépassera 502 milliards, et que pour la seule Espagne le gouvernement central et les collectivités locales devront rembourser 470 milliards d’ici 2013. L’accord prévoit la possibilité d’accélérer les paiements au cas où une crise survienne avant 2013. Pourtant, des retards peuvent se produire, voire durer, laissant les émissions de dette publique de la zone euro à la merci d’attaques spéculatives.
La deuxième faiblesse réside dans le système de financement. Puisque que le nouveau fonds est financé par des garanties qui seront appelées en cas de besoin, plutôt que par une dotation propre, l’activation de la garantie est susceptible de produire des effets multiplicateurs et de la contagion.
Prenez l’Italie. Pour chaque tranche de 100 milliards nécessaire pour « sauver » les autres pays de la zone euro, le budget italien sera grevé de près de 18 milliards (égal au pourcentage attribué à l’Italie dans la clé de répartition de la Banque centrale européenne), soit environ un point du PIB italien, et cela pourrait se produire au plus mauvais moment possible, lorsque les marchés exigeraient probablement des taux d’intérêt élevés et en hausse.
Le troisième défaut, et il est très grave, concerne le mécanisme de vote. Contrairement au FMI, dont les décisions sont prises à la majorité simple des actions détenues, la décision d’approuver un prêt, d’en déterminer le taux d’intérêt et les conditions requiert l’unanimité des ministres des Finances de la zone euro. Chaque pays dispose ainsi d’un droit de veto au sein du conseil d’administration. Il n’est pas difficile d’imaginer des scénarios comme celui-ci : le pays A, qui est en bonne santé financière, monnaye son consentement à prêter au pays I, celui-ci consentant à adopter une mesure politique qui profite principalement au pays A (par exemple, une augmentation du taux de l’impôt sur les sociétés).
Enfin, la loi exige que la Commission européenne procède à une évaluation de la viabilité de la dette publique du pays qui aurait des difficultés à accéder aux marchés financiers. Si la Commission européenne devait conclure que le pays est techniquement insolvable, alors le Mécanisme de stabilité financière ne fournira un prêt que dans la mesure où le secteur privé sera impliqué, ce qui signifie que les créditeurs absorberont des pertes, une manière élégante de parler de défaut. Notons d’abord que, pour des raisons économiques, si un pays a des difficultés à exploiter les marchés financiers, ce doit être justement parce que les investisseurs le perçoivent comme insolvable, et il n’est pas difficile d’imaginer que la Commission arrive à la même conclusion. S’il est compréhensible de ne pas récompenser la prise de risque excessive de la part des investisseurs, cette norme peut se révéler très dommageable. Imaginez ce qui arriverait si l’Europe devait déclarer aujourd’hui que tous les pays demandant (encore) des fonds européens après 2013 feront défaut (même partiellement), avec une certitude absolue, en 2013. Or c’est exactement ce que dit cette norme. À compter d’aujourd’hui, les marchés exigeront des taux plus élevés sur les nouvelles émissions des clients actuels et possibles du Mécanisme européen de stabilité, précipitant ainsi la crise d’insolvabilité. Exactement comme cela se passe aujourd’hui au Portugal.
En bref, la conception du Mécanisme européen de stabilité présente de graves lacunes. Le fonds n’a guère de chances de résister au choc d’une crise financière grave (concernant le Portugal et l’Espagne). En fait, il peut accélérer et même propager la crise à des pays fortement endettés, tout en laissant la zone euro sous l’emprise de dangereux droits de veto."

(Une version anglaise de ce texte est publiée sur le site de notre partenaire VoxEU VoxEU.)

Bon, j'espère que vous digérez le MES qui n'arrangent en aucun cas, notre vie à nous, simples citoyens.
A bientôt.
René.

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