samedi 3 décembre 2011

Salut aux templiers. Vers la fin, vous furent une sale engeance !

Mes chers quatre lecteur, le passé éclaire le présent, mais, le présent peut parfois éclairer le passé. Ainsi, je vous propose un rapprochement entre l'ordre des templiers et la banque Goldman Sachs, parfois appelée, la pieuvre.
L'évènement historique que constitua la déchéance de l'ordre des templiers en occident eut pour acteur principal Philippe le Bel qui fit arrêter tous les templiers de France le 13 octobre 1307.
(source : jean-francois.mangin.pagesperso-orange.fr/capetiens/capetiens_templiers.htm)
Pourquoi ?
Après l'unanimité du XIIe suscitée par les croisades et la chrétienté conquérante, l'opinion européenne commence à s'interroger à partir de la fin du XIIIe sur la légitimité du Temple : leur inactivité, leur arrogance et leur statut "intouchable" jettent le discrédit sur eux. La méfiance du peuple est attisée par tant de richesses et par le luxe ostentatoire dans lequel vivent certains templiers : où est la foi, l'austérité et l'humilité à l'origine de l'ordre ? Le fait de mener une vie sans rapport avec l'idéal monastique initial est jugé inacceptable. Il en est resté l'expression "boire comme un templier" !
Même le pape Clément IV leur lance un avertissement : "Que les templiers se gardent de lasser ma patience afin que l'Eglise ne soit pas obligée d'examiner de plus près certaines choses répréhensibles supportées jusqu'à ce jour avec trop d'indulgence ...".
Et, pourquoi, un tel rapprochement avec Goldman Sachs ?
Parce que comme le pouvoir économique des templiers, cette banque est devenue tentaculaire.
De plus, comme les templiers, banquiers de l'occident, elle développe des pratiques malhonnêtes vis-à-vis de ses clients et participent également à des pratiques usuraires totalement immorales.
Vers leur fin, les templiers n'étaient des chevaliers vertueux, les taux d'intérêt pratiqués poussaient les seigneurs à la ruine, permettant ainsi à l'ordre l'accaparement de leurs biens.
Personne n'osait protester vu la puissance de l'ordre des templiers qui semait la confusion, la ruine et la misère sans l'ombre de remord.
Ce qui ressemble fort à la situation actuelle de la banque Goldman Sachs, un état dans l'état, imposant même sa volonté à l'état réel.
Une situation insupportable pour le roi de France Philippe Le Bel.
Une situation insupportable pour l'actuel démocratie américaine.
Et, c'est bien pour cela que j'appelle le gouvernement américain à un démantèlement de la banque Goldman Sachs en réactivant les lois mises en sommeil qui autorisent un tel acte.
Donc, rappel de ce que fus l'ordre des templiers :

L'ordre du Temple est un ordre religieux et militaire fondé en 1119 en Terre Sainte après la 1ère Croisade, à l'initiative du chevalier champenois Hugues de Payns aidé de quelques preux chevaliers. Le roi de Jérusalem Baudoin II leur octroie pour installer leur siège la mosquée Al-Aqsa, où était anciennement situé le temple de Salomon, d'où leur nom.
La mission initiale de l'Ordre du Temple est de défendre la chrétienté en Orient :
assurer la garde des Lieux Saints de Palestine,
protéger les pèlerins et les routes menant à Jérusalem, notamment celle situées le long de la côte méditerranéenne entre Haïfa et Césarée de Palestine, à l'est de Nazareth (un défilé très dangereux entre les montagnes).
(...) L'organisation, dirigée par le Grand Maître, est la suivante :
les chevaliers, seuls combattants, sont recrutés dans la noblesse,
leurs auxiliaires, sergents et écuyers, appartiennent à la bourgeoisie ou au peuple,
les prêtres assurent le service religieux et les sacrements,
enfin, des serviteurs et aides divers viennent du bas de l'échelle sociale.
(...) Le prestige des moines-soldats au manteau blanc frappé d'une croix vermeille a été immense pendant les deux siècles qu'ont duré les Croisades : au début du XIIIe, le Temple dispose d'une force militaire impressionnante de 15000 hommes dont 1500 chevaliers, bien plus que n'importe quel roi de la chrétienté aurait pu en lever.
Les Templiers développent une dualité complémentaire :
En métropole, l'intendance économique :
Ils contrôlent de 2000 à 3000 commanderies (Domus Templi) en Europe, dont 1200 en France (les chiffres sont variables du simple au double en fonction des ouvrages consultés). On peut citer l'assainissement d'un vaste marécage en bord de Seine à Paris ... quartier qui deviendra le Marais ! Ils mettent aussi en valeur de vastes terrains par leurs travaux agricoles.
D'une puissance militaire vers une puissance économique

(...) A partir du XIVe, les templiers se sont reconvertis de moines soldats en banquiers et ont complètement perdu de vue la reconquête des Lieux Saints de Palestine, quittés en 1291.

L'ordre est devenu immensément riche grâce :

aux considérables donations que les riches consentent pour le "salut de leur âme",
aux legs des seigneurs ou chevaliers qui souhaitent devenir templiers et lui confient leurs richesses,
aux dons des "manants" qui souhaitent les aider dans leur mission initiale de protection des pèlerins,
aux quêtes organisées dans les églises,
aux redevances sur les marchés, moulins, chasses, coupes de bois sur leurs terres ; le Temple étant alors le 1er propriétaire foncier en Europe !
à l'exemption d'impôts dont il bénéficie et autres privilèges octroyés par le Pape.
Ainsi, le Temple s'est mué en une puissance économique et devient l'une des principales institutions financières occidentales ... et la seule qui soit sûre. Les "pauvres chevaliers du Christ" exécutent les opérations financières suivantes :
banquier des biens de l'Eglise et de ceux des rois d'Occident : on peut citer Philippe le Bel, Jean sans Terre, Henri III,
prêt de sommes conséquentes pour les croisades ou autres,
attestation de crédit : les pèlerins confient leur argent aux commanderies templières qui leur délivrent une attestation de crédit à hauteur des sommes perçues. Ils peuvent ainsi récupérer leur argent dans n'importe quelle autre commanderie templière et ne sont ainsi plus détroussés en chemin !"

Voilà, pour l'historique. Maintenant, je vous laisse mes quatre chers lecteurs comparer les deux pieuvres, l'une du passé, l'autre de notre époque.
Aucune ne doit s'approprier le fonctionnement d'un état souverain, sans mettre en danger l'existence même des citoyens.
Pétitionnons pour le démantèlement de la banque Goldman Sachs !
René.

PS : Complément d'information.

Ces 147 sociétés qui dominent le monde 0
équipe Actualutte décembre 03, 2011 Economie, Société

Andy Coghlan et Debora Mackenzie | New Scientist

L’économie mondiale est hyperconcentrée, selon une équipe de chercheurs de Zurich. Leur étude souligne la fragilité d’un système financier contrôlé par un petit groupe de multinationales, liées entre elles par des participations croisées.

La science a peut-être bien confirmé les pires craintes des indignés qui ont manifesté contre le pouvoir financier. L’étude des relations entre 43 000 multinationales a en effet mis en évidence l’existence d’un groupe relativement restreint de sociétés – pour la plupart des banques – jouissant d’une influence disproportionnée sur l’économie mondiale.

Selon les spécialistes des systèmes complexes que nous avons interrogés, ces travaux, qui fournissent une remarquable tentative d’analyse du pouvoir économique mondial, pourraient servir de base de travail pour définir les moyens de renforcer la stabilité du capitalisme.

L’idée qu’une poignée de banquiers contrôle de vastes secteurs de l’économie mondiale n’est pas nouvelle pour les militants d’Occupy Wall Street. Mais cette étude, menée par trois théoriciens des systèmes complexes de l’Institut fédéral suisse de technologie de Zurich, est la première à dépasser le cadre idéologique pour démontrer de manière empirique l’existence d’un tel réseau de pouvoir. Pour ce faire, Stefania Vitali, James Glattfelder et Stefano Battiston ont combiné les formules mathématiques utilisées depuis longtemps pour modéliser les systèmes naturels avec des données relatives aux entreprises afin de cartographier les liens capitalistiques entre multinationales. « La réalité est tellement complexe qu’il faut s’éloigner des dogmes, que ce soient ceux du libéralisme ou ceux des tenants de la théorie du complot, explique James Glattfelder. Notre analyse est fondée sur la réalité. »

Exploitant la base de données Orbis 2007, qui enregistre 37 millions d’entreprises et d’investisseurs à travers le monde, les chercheurs en ont extrait les multinationales (43 060 au total) ainsi que les participations en capital qui les relient. Ils ont ensuite observé quelles sociétés en contrôlaient d’autres par l’intermédiaire des réseaux d’actionnariat et ont associé ces données au chiffre d’affaires de chacune d’entre elles afin de définir la structure du pouvoir économique.

Ces travaux, publiés par la revue scientifique en ligne PloS One, mettent en évidence un noyau de 1 318 entreprises liées par des participations croisées. Chacune a des liens avec deux autres ou plus, avec une moyenne de 20 connections. De surcroît, ces 1 318 sociétés, qui représentent 20 % du chiffre d’affaires mondial, possèdent collectivement la majorité des plus grandes entreprises et sociétés de production du monde – celles qui constituent « l’économie réelle » – , soit 60 % du chiffre d’affaires mondial.

En poussant plus loin ses recherches, le trio a fait apparaître l’existence d’une « superentité » de 147 sociétés encore plus interconnectées (la totalité du capital de chacune d’elles est détenue par d’autres membres de l’entité) qui contrôle 40 % de la richesse totale du réseau. « Dans les faits, moins de 1 % des sociétés contrôlent 40 % du réseau », résume Glattfelder. La plupart sont des institutions financières. Parmi les vingt premières figurent Barclays, JPMorgan Chase et Goldman Sachs.

La concentration du pouvoir n’est ni bonne ni mauvaise en elle-même, explique l’équipe de Zurich. Ce qui peut poser problème, ce sont les interconnexions. Ainsi que le monde l’a appris en 2008, ce genre de réseaux est en effet instable. « Quand une [société] a des problèmes, il y a un risque de contagion », explique Glattfelder.

Yaneer Bar-Yam, responsable du New England Complex Systems Institute (Necsi) à Cambridge, dans le Massachusetts, fait toutefois observer que les chercheurs de Zurich présument que la propriété signifie le contrôle, ce qui n’est pas toujours vrai. La plupart des actions sont entre les mains de gestionnaires de fonds qui ne contrôlent pas forcément ce que font réellement les entreprises qu’ils possèdent partiellement. Savoir quel effet cela peut avoir sur le comportement du système nécessiterait des analyses supplémentaires.

En mettant ainsi à jour l’architecture du pouvoir économique mondial, cette étude pourrait contribuer à le rendre plus stable. Une fois les vulnérabilités du système identifiées, les économistes pourraient imaginer des mesures visant à éviter des effondrements en cascade. Pour Glattfelder, il faudrait peut-être étendre les règles nationales antitrust au niveau international afin de limiter les interconnexions excessives. George Sugihara, un spécialiste des systèmes complexes à la Scripps Institution of Oceanography à La Jolla, en Californie, qui a conseillé la Deutsche Bank, propose une autre solution : taxer les sociétés trop interconnectées afin de les inciter à limiter le risque.

Reste un point qui ne fera pas l’unanimité auprès des indignés : il est peu probable que ce noyau d’entreprises soit le résultat d’un complot. « Ce genre de structure est très répandu dans la nature », assure Sugihara. Dans n’importe quel réseau, les nouveaux arrivants cherchent de préférence à créer des liens avec les membres les mieux connectés. Les multinationales entrent au capital des autres multinationales pour des raisons commerciales, pas pour devenir les maîtres du monde. Et les participants les plus connectés attirent également le plus de capitaux, explique Dan Braha, chercheur au Necsi. « Le fait, dénoncé par les militants d’Occupy Wall Street, que 1 % de la population possède l’essentiel des richesses est le résultat logique de l’économie auto-organisée. »

Pour l’équipe de Zurich, la véritable question est de savoir si la superentité peut exercer un pouvoir politique. Selon John Driffill, spécialiste en macroéconomie à l’université de Londres, ces 147 entreprises sont trop nombreuses pour former une collusion. Braha, lui, estime qu’elles se concurrencent sur le marché mais agissent ensemble pour protéger des intérêts communs. Résister à tout changement dans la structure du réseau fait peut-être partie de ces intérêts."

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