jeudi 6 mai 2010

Salut aux peuples indiens des States. Je salue en vous des survivants.

Bon, hier, je dois vous dire que j'ai écouté une émission sur la 3ème chaîne, à minuit par là. Je dois dire que j'ai été effondré par les lieux communs. Finalement, dans ce débat le seul qui a dit des choses intéressantes et pas de la spéculation à deux balles, c'est un animateur de la 2, ancien journaliste de la télé grecque. Ah, oui, un quand même a parlé en disant que si l'euro s'effondrait la prochaine victime serait le dollar.
Là, je suis d'accord parce que je pense que la dernière victime et la plus exquise sera les Etats Unis.
Par contre un autre a sorti que la crise grecque pourrait aboutir à un coup d'état militaire et le retour du spectre des colonels.
Heureusement, en un mot, l'animateur grec a dit que les temps avaient changé. Qu'entre autre le mur de Berlin était tombé.
Et, un coup d'état militaire aurait, de toute façon, pour signification que l'Europe est morte.
Tous par contre sont d'accord sur ce point, on a aidé les organismes financiers par des prêts avec ou sans intérêt et tout ce que ces organismes trouvent à faire, c'est s'attaquer aux états qui les ont aidé.
Par contre, tous parlent de réglementations, mais, tous ignorent si les états auront la volonté et le courage de s'attaquer aux marchés financiers prédateurs.
Un autre a sorti que les principales hedges funds avaient décidé de ne plus intervenir sur les marchés financiers, trop dangereux, et de revenir sur la bonne et classique spéculation sur les matières premières.
Tiens donc, par exemple, le brut pétrolier a atteint 86 dollars et va continuer à monter doucement. Si, la spéculation réinvestit ce secteur, nous allons retrouver le brut à 1OO dollars. Sans compter le reste. D'où future crise à venir.
A un moment, en plus où la famine dans les pays sahéliens repart à la hausse. Pas cool !
Mais, ça, on s'en doutait, les hedges funds de toute façon allaient faire dans la sécurité, vu la casse qu'ils ont subi. Après, sans doute, dans trois ans reviendront-ils sur les marchés financiers si ceux-ci n'élaborent plus de produits pourris.
Tout cela en tout cas pose la question de marchés financiers qui jouent contre les peuples et contre les états. Et,se repose la question de les taxer pour financer les systèmes de retraite, pourquoi pas. Comme va le faire l'Australie qui va taxer les supers profits des sociétés minières.
Par exemple, la nouvelle hausse qui se dessine sur le pétrole met en lumière les supers profits que les compagnies pétrolières vont se faire.
Il a été question à un moment en France de taxer les supers profits de Total. Ce qui n'a pas été fait parce que le gouvernement reste d'une libéralité déconcertante vis-à-vis des très hauts revenus en général. Alors, les supers sociétés françaises qui évitent l'impôts sur les bénéfices par le biais des paradis fiscaux, ce n'est même pas la peine d'en parler. On nous fait juste croire que le gouvernement agit, mais, en réalité, il ne fait que parler par la bouche de Sarko pour nous faire croire qu'il fait quelque chose.
La France critique la Grèce, mais, elle ferait bien de balayer devant sa porte.
Parce qu'une leçon qui ressort de cette crise, c'est que les marchés financiers de toute façon n'agissent que par rapport à leurs intérêts propres. Et, qu'ils sont prêts à mettre sans états d'âmes des peuples entiers sur la paille.
Aujourd'hui, ils s'attaquent à l'Europe, le maillon faible, après, ce seront les Etats Unis et une fois ce créneau épuisé, ils rebasculeron sur le marché des matières premières et après, ils nous referont le coup des produits toxiques.
Il faut le dire les marchés financiers détruisent les économies. Alors que nous avons déjà nos industriels qui délocalisent à tout va, les banques qui ne soutiennent plus les PME-PMI et maintenant les marchés financiers, plus dangereux, car générant de la matière spéculative à foison.
Donc, une autre question qui se pose est, "Est-ce à nous de payer les turpitudes qui vont nous mettre sur la paille de tous ces salauds ?"
Les états ont encore la possibilité de réagir. Il est encore temps, mais, faut qu'ils arrêtent comme Sarko de faire pratiquement les mêmes discours au fur à mesure des années. C'est fatiguant et c'est vraiment prendre les français pour des imbéciles.
Il faut dire que nos dirigeants se la sont racontés en nous faisant croire qu'intégrer un maximum de pays à l'intérieur de l'union européenne c'était une condition de la croissance. Les grecs n'étaient pas fiables, les bulgares et les roumains sont corrompus, mais, ils nous ont fait croire que ça avançait alors qu'ils construisait l'Europe sur un socle fragile. Sauf que l'extension permettait d'éviter dans une Europe plus étroite où les forces sociales sont plus prégnantes le débat sur une Europe sociale.
Maintenant que, grâce à nos élus européens, agents de différents lobbys industriels, l'Europe subit sa crise la plus grave au point qu'elle menace son existence même, que nous proposent-ils. Rien !
Rien, à part tenter de sauver les meubles !
Sauf, qu'à mon avis, il est trop tard et que la seule chance de l'Europe, si, nos dirigeants n'ont pas le courage de ponctionner les marchés financiers, c'est de se replier sur les états les plus susceptibles de sauver l'essentiel. C'est-à-dire, l'Allemagne, la France, l'Angleterre et peut-être l'Espagne. Les autres, tous les autres ne sont plus que des boulets qu'il faut traîner et qui risquent de faire couler le navire.
Car,je vous le dis, mes trois chers et uniques lecteurs, quand le bateau coule, il faut mettre les canôts de sauvetage à la mer. Et, là, la chancelière allemande a raison, il faut pouvoir se débarasser des mauvais élèves pour que la classe garde son niveau.
C'est dur, ce que je dis, mes trois chers lecteurs. Eh, bien, oui, c'est dur, mais, se replier sur les états qui ont encore une chance de sauver le bateau, c'est préserver la possibilité de réaliser une autre Europe, différente et, en tout cas de sauver le rêve européen.
Donc, je dis que la position de la France qui veut sauver l'ensemble est une erreur et que c'est la chancelière allemande qui a raison.
Voilà, mon opinion, sur laquelle vous êtes invités à réfléchir mes trois chers lecteurs.
Et, sur cette réflexion approfondie et non conforme aux lieux communs, je vous salue et vous souhaite bien le bonjour chez vous.
A bientôt.
René.

PS : Dernière nouvelle. (source : le Quotidien du peuple)Lire l'article de la lettre d'hier en post scriptum.

"Mais l'Inde n'est pas la seule à agir de cette manière. Dimanche dernier, l'Australie a imposé une taxe de 40% sur les profits des géants miniers, dont BHP Billiton et Rio Tinto. La nouvelle législation douanière entrera officiellement en vigueur en juillet 2012".

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