mercredi 12 décembre 2012

Salut à tous ces journalistes du Monde, de FR3, de LCI, des radios qui nous servent la soupe en interviewant des experts économiques qui, universitaires, travaillent à côté pour des grosses boîtes industrielles ou bancaires. Pour nous servir uniquement la soupe du libéralisme.

Bon, mes chers cinq lecteurs, je vous ai fait un scénario catastrophe sur les puits de gaz de schiste et le parc du Yellowstone dont la caldera (volcan) est la plus vaste au monde et toujours active et bien, il en existe pour l'instant à peu près 10.000 dans le Wyoming proche de Yellowstone.
Et, souvenez-vous, la fracturation hydraulique provoque de mini-séismes. Des minis séismes dans une zone à haut risque, pas mal pour le capitalisme sauvage.
Mais, rassurez-vous, mes chers lecteurs, les propriétaires et actionnaires principaux de ces compagnies pétrolières habitent, loin, bien loin du parc de Yellowstone.

(source : Courrier International, mercredi 12 décembre 2012)

BIODIVERSITÉ  Gaz de schiste contre antilope d’Amérique

Dans l’Etat du Wyoming, les puits de gaz naturel poussent comme des champignons dans les zones d’hivernage de la faune endémique.
Gisement de gaz naturel dans le Wyoming Gisement de gaz naturel dans le Wyoming
La petite ville de Wamsutter, dans le Wyoming, est située au sud-est de gisements de gaz naturel qui sont parmi les plus vastes au monde. Pourtant, si la population a quadruplé depuis 2009, la commune n’est guère plus qu’une halte poussiéreuse au bord de l’autoroute 80. La multiplication du nombre des camions empruntant cet échangeur isolé atteste le boom énergétique, avec pour conséquence la destruction de l’habitat de l’antilope d’Amérique.

Autrefois, cette espèce était omniprésente dans les Grandes Plaines et les hauts plateaux désertiques de l’Ouest américain. Les antilopes, qui mesurent 90 centimètres au garrot et pèsent moins de 56 kg, peuvent atteindre des vitesses de 95 à 110 kilomètres à l’heure. Pour éviter leurs prédateurs et trouver de la nourriture en hiver, elles parcourent les terres sur des centaines de kilomètres. Or, en raison de l’exploitation du gaz naturel dans l’ouest du Wyoming, elles ont de moins en moins d’espace pour galoper. Dans l’ensemble, les comtés concernés, comme ceux de Sweetwater ou de Sublette, s’étendent sur environ 25 000 km2 et relèvent de la responsabilité du Bureau of Land Management, chargé de la gestion des terrains publics.

Selon une étude réalisée par la Wildlife Conservation Society (WCS) et publiée dans la revue Biological Conservation, il existe un lien de causalité entre l’exploitation intensive des deux plus grands champs américains de gaz naturel et l’abandon de cette région par les antilopes. Ces gisements, Pinedale Anticline et Jonah, sont situés dans le sud de l’écosystème du Grand Yellowstone, au cœur des plaines où vivent les antilopes en hiver.

Jadis, des dizaines de millions d’antilopes parcouraient les terres d’Amérique du Nord. Il en reste 700 000 aujourd’hui, dont la moitié dans le Wyoming.

Politique environnementale de Shell dans cette région 


L’hiver, les bêtes ont besoin de grandes étendues peu enneigées pour trouver l’armoise dont elles se nourrissent. Elles sillonnent le désert en fonction des chutes de neige et de la direction du vent et vont parfois jusqu’à la ville de Green River (Wyoming), à 300 kilomètres au sud de la région de Grand Teton.“En raison de la présence humaine, des routes, des projets immobiliers, des clôtures et du bétail, la libre circulation des antilopes se retrouve extrêmement entravée”, explique Jackie Skaggs, responsable des affaires publiques pour le parc national de Grand Teton.Les chercheurs ont remarqué depuis longtemps que les sites d’extraction par fracturation hydraulique interfèrent avec les routes migratoires des antilopes, qui empruntent ces chemins depuis six mille cinq cents ans.

Dans le cadre de l’étude menée par la WCS, les allées et venues de 125 antilopes femelles ont été observées pendant cinq ans grâce à des puces GPS. Pendant cette période, l’exploitation du gaz naturel dans le bassin supérieur de la Green River a contraint les antilopes à abandonner près de 82 % de leurs meilleurs pâturages d’hiver, selon Jon Beckmann, qui travaille pour le programme Amérique du Nord de la WCS et qui a dirigé l’étude.“En termes de mortalité ou de reproduction, nous n’avons pas remarqué de changements dus aux gisements de gaz”, précise Renee Seidler, biologiste de terrain à la WCS. “En revanche, c’est le début des problèmes pour les antilopes et leurs quartiers d’hiver.” Les bêtes pourraient sûrement s’adapter si les champs de gaz ne bougeaient pas, ajoute Renee Seidler, mais ceux-ci sont en expansion. “Tout a commencé avec 45 puits installés dans le champ de Jonah. Maintenant, il y en a 4 500”, indique Linda Baker, directrice del’Upper Green River Alliance, basée à Pinedale (Wyoming).

La réalité des choses


Elle ajoute que 4 400 puits sont exploités à Pinedale Anticline et que le champ voisin – encore intact – sera percé de 3 500 puits.Pour Jon Beckmann, l’exploitation accrue du bassin supérieur de la Green River pourrait tenir compte de la faune : il propose notamment de limiter le cloisonnement du territoire, pour que les animaux puissent migrer, et de réduire la densité des puits dans les principales zones d’hivernage.

La plupart des 60 000 antilopes du comté de Sublette, au sud de la région de Grand Teton, traversent l’ouest du Wyoming pour rejoindre leurs quartiers d’été. “Les bêtes qui passent la saison estivale dans la zone de Grand Teton sont attachées aux zones d’hivernage où le gaz naturel est exploité”, avertit Steve Cain, un biologiste expérimenté qui travaille dans ce parc. Seuls 200 à 400 individus migrent vers le nord jusqu’à Jackson Hole ou jusqu’au parc national proprement dit. “Si les pâturages où les antilopes viennent pour l’hiver subissent des changements considérables, la population du parc risque de disparaître.”Carte de situation


En ce demande pourquoi les antilopes changent de quartier. Sans doute, qu'elles sentent quelque chose.
Que les minis chocs sismiques générés par la fracturation hydraulique ne finisse pas déstabiliser la caldéra.
Vous voyez mes chers cinq lecteurs, quelqu'un a dit, qu'un profiteur serait prêt pour gagner du fric à acheter la corde avec laquelle, on le pendra. Et, bien, les compagnies pétrolières sont prêtes à mettre la vie de millions d'américains, du moment, qu'ils en retirent quelques sous.
A mon avis, le gouvernement américain devrait établir une zone d'exclusion autour de Yellowstone où toute activité d'extraction, même de minerai serait interdite.
Autrement, "BOUM !"
Parce que pour le boum, il y a une chance.
Comme en Louisiane où les habitants se sont retrouvés face à ce qui va les obliger à partir un jour bientôt.

(source : Basta !)

EXTRACTION

Catastrophe écologique en Louisiane à cause de la fracturation

PAR SOPHIE CHAPELLE (12 DÉCEMBRE 2012)
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Elle n’a fait l’objet que de quelques manchettes et c’est pourtant une catastrophe écologique sans précédent qui s’est déroulée le 3 août dernier en Louisiane (Etats-Unis). En l’espace d’une nuit, plus de trois hectares de forêts marécageuses ont été engloutis, laissant place à un gouffre géant rempli d’eau, de saumure, de pétrole et de gaz naturel. D’après le site Truth-Out, les premiers signes du désastre sont apparus au printemps 2012 avec l’apparition de bulles dans les bayous, ces étendues d’eau formées par les anciens bras du Mississippi. Puis les résidents du comté d’Assumption Parish ont commencé à ressentir de petits tremblements de terres. Avant que la terre ne finisse soudainement par céder.
Crédit photo : OHSEP (prise le 21 août 2012)
La compagnie Texas Brine est dans le viseur des autorités publiques. Cette entreprise de forage et stockage basée à Houston traite depuis des années une caverne de sel souterraine, située sous la zone du gouffre, recourant à des techniques de fracturations, similaires à celles utilisées pour extraire les gaz de schiste. La saumure salée produite par ses puits est un élément vital pour l’industrie pétrochimique, rappelle Truth-Out. Des puits de forage pouvant atteindre 500 mètres ont été creusés pour repousser la saumure vers la surface. Or, selon certains géologues, « la pression dans la caverne aurait provoqué un "frack out" ». Autrement dit, la pression pour extraire la saumure de manière verticale aurait été trop forte, fracturant la roche vers la surface et provoquant l’effondrement de terrain.
Quatre mois après les faits, 300 résidents vivant à proximité du gouffre dénommé « Bayou Corne » n’ont toujours pas pu regagner leur domicile. La compagnie Texas Brine est astreinte au versement d’une somme hebdomadaire de 875 $ à chaque ménage évacué. La société a également été condamnée à une amende de 100 000 $ par le commissaire de la Conservation de Louisiane, ce 1er décembre, pour ne pas avoir empêché la contamination des cours d’eau avoisinants. A l’heure actuelle, des quantités incalculables de pétrole et de gaz continuent de s’échapper de Bayou Corne. Un avant goût des impacts de la fracturation hydraulique des huiles et gaz de schiste ?
@Sophie_Chapelle sur twitter


Alors, mes chers lecteurs, vous connaissez à y croire à mon histoire de Yellowstone. Même, si, l'éruption ne fait pas exploser la planète, elle obligera du moins à l'évacuation de la population du Wyoming ce ...... 21 décembre 2012.
Mais, non, je plaisante.
Vous me connaissez mes chers cinq lecteurs, je suis légèrement taquin.

Et, cela sera tout pour aujourd'hui.
René.


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