lundi 4 juin 2012

Salut compère, je suis content, le pesticide cruiser de Mosanto est interdit en France. Peut-être, verrais-je à nouveaux des abeilles dans mon jardin.

Et, si, nous repensions l'interdiction d'un autre point de vue que répressif. Cette politique étatique aurait-elle un autre objectif que celui de lutter contre les trafiquants de drogue ?

(source : Libération, le , par Par MARCELA IACUB)


(...) "Dans son livre Legalise It (éditions l’Esprit frappeur), Francis Caballero, auteur du célèbreDroit de la drogue, développe ces arguments d’une manière si convaincante que le lecteur, loin d’être satisfait, est saisi avec effroi par une question lancinante : comment les pays démocratiques peuvent-ils continuer à interdire ? La démonstration de Caballero est si claire et comme indiscutable qu’il n’y a qu’une seule explication qui semble plausible : c’est parce qu’ils souhaitent que cette criminalité continue. S’ils font leur guerre à la drogue, ce n’est pas pour la terminer mais pour pouvoir continuer à la faire sans jamais s’arrêter. L’histoire juridique de cette guerre que Caballero décrit dans ses étapes fondamentales nous permet de comprendre son utilité politique et institutionnelle.
Commencée au début des années 70, elle a non seulement généré des mafias et de la délinquance ordinaire mais aussi un véritable droit d’exception pour leur faire face. Un droit d’exception qui est loin de concerner une population réduite et bien ciblée comme celui qui combat le terrorisme, par exemple. Le droit d’exception né de la guerre contre la drogue concerne des masses de population très vastes. Aux Etats-Unis, le quart de la population carcérale, soit environ 500 000 personnes, est composé de personnes condamnées pour affaires de drogue. Et loin de viser des entreprises criminelles ponctuelles et cernées, le droit d’exception contre la drogue vise et affecte les manières ordinaires de vivre.


Comme si la guerre contre la drogue avait été le laboratoire des politiques sécuritaires qui allaient connaître un tel succès depuis le milieu des années 70, et dont le but est d’affaiblir le régime des droits et des libertés individuels, l’un des traits les plus importants des démocraties développées : non seulement les droits et les libertés de la minorité des délinquants mais ceux de la population dans son ensemble" (...).
Effectivement, on ne peut nier que la lutte contre le trafic de drogues et la lutte contre le terrorisme aient eu pour impact une réduction drastique des libertés publiques. Nous, nous en rendons pas compte du fait que notre quotidien de simple citoyen ne nous confronte pas à des intérêts privés ou d'état.
Pourtant, à l'heure où, il semblerait que l'on cherche à interdire l'usage du tabac ou du moins à en réduire fortement l'usage par l'interdiction d'en consommer dans des lieux publics, il peut sembler paradoxal à contrario d'autoriser l'usage du cannabis.
Malgré cela, je pense que la société aurait à y gagner.
Et, cela sera tout pour aujourd'hui.
René.

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