dimanche 4 novembre 2007

Colombine, sous ta jupe se tient un espoir qui me rend fébrile. Me laisseras-tu cueillir ta fleur un jour. Ecris-moi, pour toi, je serais toujours là.

Salut à mes camarades du soviet des cuistots de "Chez Maxime". Bientôt, on transformera ce rade puant le fric en cantine ouvrière.

Mais, non, mais, non, rassurez-vous. Nul ne songe à transformer ce lieu où se côtoient les figures de mode en cantine ouvrière. Je sais, un court instant, vous avez eu peur que les comités de quartier hurlant leur haine à l'encontre de l'indifférence de la gente friquée de droite ou de gauche d'ailleurs, ne viennent vous savonner la tête.
En fait, ce que vous méritez, c'est que le peuple reprenne le chant "Les aristocrates à la lanterne !" en ces termes, "Les salauds de people, les salauds de spéculateurs, c'est à la lanterne qu'il faut les pendre !"
N'est-ce pas mieux ainsi. Allez, avouez le.
On ne va quand même pas crever sans rien dire pendant que ces figures de mode se gobergent. Tiens, cela me rappelle, Alié Sélassié, empereur d'Ethiope.
Lors d'une fête, disons et alors que la famine sévissait sévère dans ce pays de montagne, mon empereur, s'en va fleur bleu avec sa cour faire un pique nique. Jusqu'à là, rien de bien excitant, dans ce pays de misère et d'injustice (à l'époque s'entend). Sauf, que la foule idolâtre bientôt au courant accoure et entoure le campement que les serviteurs ont eu la précaution d'entourer de buissons épineux.
Ces misérables existences ont faim. Et, qu'osent-ils ?
Ces pestiférés, ces relents de misère élèvent des prières jusqu'à l'empereur pour qu'ils envoient ses serviteurs leur jeter les os avec un peu de viande autour.
L'empereur, touché par les états faméliques accède à leur souhait et leur fait envoyer les os.
Que c'est beau, la bonté.
Chez, nous en France, ils ne sont pas encore à nous envoyer les os pour l'instant. Même, si nous serions prêt à les accepter, ventre affamé, dit-on, est seul maître à bord.
Pourtant, c'est vrai, en France, qu'ils sont des milliers à avoir faim.
Sauf que dans les endroits à la mode (comme à Versaille à une époque) les cris des enfants affamés ne parviennent plus jusqu'aux figures de mode.
Et, c'est pour ça qu'ils doivent payer le prix de leur indifférence. Car, bientôt, nous ne devront plus rien attendre de personne.
Survivre est un combat qui nous prendra tout notre temps et qui annihile toute morale et tout respect de soi et des autres.
Et pendant ce temps, nos intellectuels papotent dans les journaux et surtout dans les émissions de télé. Ils nous parlent avec des mots qui ne s'adressent même pas à nous. Ils parlent entre-eux........de nous ! Mort de rire !
Les télés nous parlent dez islamistes, d'Al Quaïda, mais qu'est-ce qu'on en a à foutre, sérieux ?
Au moins, eux, ils font chez eux ce que nous sommes incapables de faire chez nous, combattre et nous débarrasser de ces salauds qui nous représentent ou qui nous exploitent et qui ne pensent qu'à s'intégrer dans la bulle des élites.
C'est vrai, y'en a marre !
Finalement, tous ces syndicats, tous ces partis, notamment de gauche, ce sont eux qui nous empêchent de prendre nos destinées en main. Ils nous disent, "Patience, il faut s'organiser et surtout pas s'inscrire dans une ligne aventuriste !" Et, pendant ce temps, qu'est-ce qu'on fait, on continue de crever ?
Tous ces intellos de merde, tous ces syndicas complices, tous ces partis politiques de gauche soumis au grand capital, ce sont eux qui parlent pour nous ! Ce sont eux qui nous représentent et qui nous défendent ! Pipo !
C'est bien pour ça qu'on est dans la merde !
Y'en a pas un qui est de parole. Y'en a pas un qui un jour n'a pas profité de la caisse.
Il faut le dire, tous complices, tous parjures !
Si, l'on veut vraiment se défendre, alors d'eux aussi, un jour, il faudra se débarrasser !
Pan ! Pan ! Rataplanplan ! Ça, c'est le bruit du canon.
Et ainsi commence la guerre, Pan ! Pan ! Rataplanplan !
Voilà, mes chers amis, c'est tout. Je suis en colère, pas plus, pas moins et il fallait que je l'exprime.
Pensez plutôt à tous ces gens qui gardent leur colère pour eux et qui n'ont aucune occasion d'en faire quoi que ce soit. Moi, j'ai vous.
Vous êtes mon lavabo ou plutôt mon évier ou même ma cuvette de chiotte. Je tire la chasse et mes soucis s'en vont à vaux l'eau, c'est le cas de le dire.
Mais, excusez-moi, la comparaison est peu délicate et pourrait prêter à confusion. Lorsque je dis cuvette des chiottes, il faut tout comprendre dans la symbolique de l'évacuation évidemment et non dans l'acte lui même. Oh, quelle horreur, cela serait venant de ma part. Moi, un être si délicat.
Alors, vous m'excuserez et pour me faire pardonner, je tenterais d'être là demain.
Et, bien le bonjour chez vous.
rené.

Aucun commentaire: