lundi 30 avril 2007

Le message est passé, le loup est dans la bergerie et les carottes sont cuites

Salut à tous les kanak que j'ai connu, peut-être à bientôt.

Donc, les jours se raccourcissent pour les deux postulants à la présidence. L'un d'eux marche en tête, l'autre rame derrière. Les députés UDF choisissent Sarkho, rien de plus normal, leur famille est à droite. Sauf que là, Sarkho fait du "à droite toute".
De toute façon, je ne pense pas que Ségolène réalise le miracle, Bayrou ne l'a pas réussi. Pour le moment, elle se perd dans des "Bayrou, premier ministre pourquoi pas ?" et les "Strauss Khan ferait un bon premier ministre". Cela fait un peu désordre.
Si, il y avait un report de voix, cela sera uniquement dans un mode "tout sauf Sarkho". Si, elle avait été plus convaincante, elle aurait sûrement eu un report de voix plus décisif. Mais, à trop promettre, on brouille le message qui aurait dû mobiliser.
Il est vrai que Sarko va dans ses certitudes libérales faire beaucoup de dégâts pour les gens en précarité. En ce qui concerne le chômage, pas plus de deux propositions de travail autrement les indemnités seront suspendues. Évidemment, cela fera bien au niveau des statistiques et au niveau du coût des versements des indemnités. Mais, combien de pauvres gens vont en souffrir. Qu'ils soient travailleurs de base ou cadres au chômage.
La France d'en bas comme disait Raffarin sera encore plus nombreuse et plus précarisée. Que de cadeau aux entreprises qui n'en ont pas vraiment besoin. Pour créer quoi ? De l'emploi précaire ! Relancer la croissance ne se décrète pas, contrairement à ce que dit Ségolène, elle se construit en rapport à l'évolution économique internationale et à une volonté nationale.
Les industries du textile, les industries à technologie minime, les industries de service, les industries métallurgiques, et j'en passe ont foutu le camp à l'étranger. Permettre aux patrons de gagner plus de fric sur le dos de l'ouvrier ne va pas régler le problème. Augmenter les heures travaillées en baissant ou neutralisant les salaires ne va pas régler le problème.
C'est le rapport du travail au sein de l'entreprise qui doit être remis en question. Cela ne signifie pas collectivisme. Cela signifie autrement.
Il faut imposer un cadre pour les entreprises afin qu'elles n'aient pas dans l'idée de délocaliser. Les obliger à rembourser les aides publiques n'est pas la solution car plutôt que créer localement, elles iront directement à l'étranger.
L'entreprise privée dans un espace libéral n'a pas pour finalité de vivre sur le dos de l'état. Elle a pour finalité de générer des marges financières avec ses produits nécessaires à son activité, à sa pérennité et à son développement.
Il n'est pas possible de lutter contre les pays à faible coût de productivité, à moins de mettre en place une fiscalité sur les marchandises exportées au niveau de l'Europe. Mais, cela ne correspond pas à la philosophie de l'OMC. Sauf que l'OMC tue la branche sur laquelle elle est assise en paupérisant les pays qui ont été à l'origine de sa création. Il est de plus en plus évident qu'elle n'est là que pour avantager les multinationales qui peuvent vendre des produits importés dans les pays en voie de développement moins chers que ce qui est produit localement.
Je fabrique en Chine, je vends en Afrique. Je profite des subventions européennes ou des States et je vends le riz moins cher que celui produit localement. Les paysans du pays deviennent de plus en plus pauvres et choisissent de partir tenter leurs chances en Europe. Par contre, on parle de co-développement, mais la concurrence déloyale ne garantira pas aux futurs créateurs locaux de vendre leurs produits. Cela s'appelle du libéralisme et on continue à prendre tout le monde pour des cons.
Ça promet !
Bon, à part ça, Bové s'est placé. Bravo ! Si, c'est pour ça qu'il s'est présenté et a divisé la gauche alter mondialiste, je pense que ça valait le coup. il est vrai qu'il n'est pas le seul à courir après une place Finalement, il n'est pas différent des autres.
De toute façon, tous les élus UDF qui courrent après Sarkho, c'est aux élections législatives qu'ils verront si ils se maintiennent en place. Ce qu'ils oublient, c'est que d'électeur n'est plus un béni oui-oui qui obéit à une injonction. Maintenant, l'électeur juge en son âme et conscience avant de mettre son bulletin dans l'urne. Mais, pour le moment, ils n'ont pas encore trahi Bayrou, ils ont simplement choisi leur candidat comme l'UDF les avait d'ailleurs invité à faire pour le deuxième tour. Pour les législatives, sans doute la majorité ralliera Bayrou. Autrement, ils iront au centre de l'UMP ce qui pourra s'avérer drolatique. Mais, là, ils auront prouvé qu'ils ne cherchent que la place. Mais, je ne m'inquiète pas pour Bayrou, les électeurs qui lui ont fait confiance sauront faire la différence.
A part ça, je réfléchis sur mon attitude au deuxième tour. Sarkho vraiment, ça risque d'être traumatisant pour les petites gens. Pourtant, pas décidé parce que Ségolène, vraiment ça passe pas. Peut-être vote blanc, plutôt que rester chez moi.
Et de par le monde, me direz-vous ?
De par le monde, bientôt, le kidnapping des intervenants des associations humanitaires va se poser en sport national dans tous les pays où ça s'entretuent. Pourquoi, parce que les états concernés paient rubis sur l'ongle. Un peu dégueulasse, ce que je dis, mais, c'est clair que toutes les milices du monde ont entendu le message. Et, elles, elles n'en ont rien à faire de l'humanitaire, même si ça concerne leur population. Et, en plus, ce sont des cibles faciles pour se faire connaître même si on est les derniers des abrutis.
Quant-à la dernière à avoir été prise en otage en Afganistan, je félicite l'ambassade de France à Kaboul pour l'avoir fait passer devant les caméras voilée comme une bonne islamiste. Si, c'est pour sauver son compagnon en se vautrant dans la dignité de la France. Cela me paraît être un calcul un peu léger. Donner des garanties aux Talibans me semble aussi un calcul un peu léger. Mais, chacun voit midi à sa porte.
Vous voyez, je suis un sans coeur !
Alors, aimez-moi.
Et bien le bonheur chez vous.
René.

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