samedi 27 juillet 2013

Salut aux communautés minoritaire de Syrie. Entre Charybde et Scylla, il va falloir choisir.

Aujourd'hui, nous allons continuer sur le thème de la pharmaco-vigilance.

(source : Bastamag)

Alzheimer, Parkinson... à qui profite l’explosion des maladies neurologiques ?




Un million de malades d’Alzheimer en France. Une « pandémie neurologique » dont les victimes sont de plus en plus jeunes. Et les causes parfaitement identifiées. Pourtant, les autorités sanitaires préfèrent regarder ailleurs, dénoncent la scientifique Marie Grosman et le philosophe Roger Lenglet. Dans les coulisses de la recherche et des décisions gouvernementales, ils ont enquêté sur les nombreux conflits d’intérêts qui paralysent toute politique de prévention. Entretien.

Basta ! : Quelle est l’ampleur des maladies qui assiègent nos cerveaux ?
Marie Grosman [1 : Le nombre de malades d’Alzheimer et d’autisme augmente de façon vertigineuse dans de nombreux pays, surtout les plus développés. De 300 000 malades d’Alzheimer en 1994 en France, on en compte environ un million aujourd’hui. Et, si l’on ne fait rien, ce chiffre doublera tous les 20 ans. Le nombre de personnes souffrant d’autisme a été multiplié en France par 17 au cours des cinquante dernières années. On constate également une très forte progression des tumeurs cérébrales chez les enfants (20 % de plus en dix ans). La maladie de Parkinson et la sclérose en plaques, qui concernent respectivement 100 000 et 80 000 personnes, sont aussi en progression. Cela devrait quand même inciter à agir sur les causes de ces maladies !
Roger Lenglet [2 : Toutes les données citées dans notre livre sont démontrées scientifiquement, ce ne sont pas des hypothèses. Nous sommes face à une pandémie neurologique qui ne cesse d’empirer. Les autorités trouvent toujours une explication rassurante à donner. Elles répètent que ces maladies n’ont pas de causes connues, hormis le vieillissement de la population. Mais l’âge est une condition de la maladie et non une cause. La maladie se produit souvent en fin de vie car c’est le temps nécessaire à son expression. Il ne faut pas oublier qu’il s’agit de pathologies dont le temps de latence est important entre l’exposition aux toxiques et l’apparition des symptômes. Et de plus en plus de jeunes sont touchés par la maladie d’Alzheimer. Entre 30 000 et 50 000 personnes de 13 à 60 ans sont concernées.
Nous naissons et vivons aujourd’hui dans « un monde neurotoxique ». Est-ce, selon vous, la cause principale du développement des maladies neurodégénératives ?
R. L. : On a l’habitude de raisonner sur le mode « pasteurien » : un virus = une maladie. Dans un monde où les produits chimiques sont devenus omniprésents, leurs effets se combinent, et les maladies sont multifactorielles. Mais les principaux coupables sont connus. Grâce à une étude épidémiologique de 1995, par exemple, on sait qu’un taux de 100 microgrammes/l d’aluminium dans l’eau du robinet multiplie par deux ou trois le nombre de cas d’Alzheimer. C’est un facteur puissant qui peut déclencher la maladie. À cela s’ajoute la synergie entre les produits, comme le mercure et le plomb, par exemple, qui aggrave considérablement leur nocivité, comme tous les toxicologues le savent [3].
Les enfants sont-ils particulièrement touchés par les substances neurotoxiques ?
M. G. : L’exposition aux molécules neurotoxiques commence dès le début de la vie in utero. Dans le ventre maternel, la barrière placentaire qui protège le fœtus ne stoppe pas les neurotoxiques, qui ont tendance à s’accumuler dans son cerveau en développement. Mercure, plomb, cadmium, phtalates, pesticides et solvants font partie de cette farandole qui a des effets, notamment sur la thyroïde. Plus ces substances sont présentes dans le cordon ombilical, moins le fœtus dispose d’hormones thyroïdiennes. Cette faible quantité peut entraîner une altération irréversible du développement cérébral. On sait aussi que plus la mère porte d’amalgames dentaires [plombages], plus le taux de mercure dans le cerveau du bébé est élevé  [4]. Les mères d’enfants autistes ont été en moyenne davantage exposées au mercure dentaire pendant leur grossesse [5].
Un quart des notices affichent des effets secondaires neurotoxiques : les médicaments sont-ils aussi en cause ?
R. L. : Oui. Même des médicaments contre les affections neurologiques entraînent d’autres désordres neurologiques, et ces effets peuvent être insidieux et durables, surtout après une consommation pendant des mois, voire des années. Ainsi, les antidépresseurs modifient les fonctions cognitives en diminuant la mémoire des faits récents, ils provoquent des tremblements, des difficultés de concentration, etc. Certains malades de Parkinson ont développé la maladie après la prise de médicaments. Quand un médicament pour Alzheimer provoque une « confusion » du patient, on met cela sur le dos de la maladie et pas du médicament. Il faut savoir que toutes les pathologies neurologiques peuvent être induites par des médicaments. Mais cette question est évacuée, comme si le médicament était sanctuarisé. En neurologie, les jeunes praticiens apprennent pourtant que la première question à se poser avec un patient souffrant d’une pathologie neurologique est de savoir ce qu’il a pris comme médicament.
Est-ce lié au fait que ces médicaments représentent un marché en pleine expansion ? 4,3 milliards de dollars en 2009 pour la seule prescription de médicaments pour Alzheimer…
M. G. : Effectivement, les maladies neurodégénératives et neuropsychiatriques constituent un fabuleux marché. Et garantissent un exceptionnel retour sur investissement : 39 % par an, selon André Syrota, directeur de l’Inserm. Pour les pandémies cardiovasculaires, le retour sur l’investissement serait de l’ordre de 37 %.
R. L. : On privatise la maladie en la réduisant à un produit financier outrageusement rentable. Ces médicaments assurent une sécurité sur les investissements totalement incroyable dans un monde en pleine instabilité financière. C’est une véritable marchandisation des pandémies.
Avec des situations de conflits d’intérêts ?
M. G. : L’association Formindep a fait éclater le scandale sur les conflits d’intérêts des experts de la Haute Autorité de santé (HAS), qui ont formulé les recommandations pour les médicaments anti-Alzheimer. Le médecin à la tête de la Commission transparence de la HAS était également rémunéré par des firmes pharmaceutiques, ce qui est interdit par le règlement. Avant même la sanction du Conseil d’État, la HAS a revu sa recommandation sur le sujet.
R. L. : Les acteurs économiques font un lobbying forcené pour maintenir le remboursement des médicaments. Cela signifierait sinon la fin de la prescription et d’un marché. Dans le cas de médicaments inefficaces et dangereux, le corps médical a toujours la même formule : « Le médicament permet d’intégrer dans les circuits de prise en charge les patients touchés. »Sans cela, on ne s’occuperait pas du patient ? Il existe pourtant une prise en charge non médicamenteuse et l’accompagnement nécessaire des malades.
D’où l’importance d’assurer l’indépendance de la pharmacovigilance ?
R. L. : Une vraie expertise du médicament est possible. La revue médicale indépendante Prescrire a prévu tous les scandales sanitaires de ces dernières décennies liés aux médicaments, grâce à ses contre-expertises. Il est essentiel que la Sécurité sociale et l’État, qui disposent de moyens considérables, mettent en place ce pôle d’experts indépendants. Même chose du côté des Mutuelles : elles doivent créer un pôle d’expertise qui leur permettra d’assurer une fonction de contrôle critique face aux médicaments qui ne devraient pas être autorisés et, a fortiori, qui ne devraient pas être remboursés.
M. G. : Nous avons besoin d’experts qui n’ont aucun conflit d’intérêts avec les laboratoires pharmaceutiques. On nous répond depuis vingt ans que « les meilleurs travaillent déjà pour des laboratoires » et que cela reviendrait à « se priver de leurs compétences » [6]. En attendant, le travail mené par le Réseau environnement santé, qui a abouti à l‘interdiction du bisphénol A dans les contenants alimentaires, montre toute l’importance de l’expertise citoyenne.
Qu’en est-il de la prévention ?
R. L. : Le fait le plus marquant est justement la quasi-inexistence d’actions de prévention, alors que les enjeux sanitaires sont considérables et que la plupart des causes sont connues. Faut-il attendre que la prévention devienne rentable pour la mettre en place ? Nous devons sortir d’une approche exclusivement thérapeutique. Et redévelopper la toxicologie, qui permet d’évaluer les effets des substances sur les organismes vivants et d’identifier les affections qu’elles peuvent entraîner. Les filières de formation à la toxicologie ont été fermées en France alors qu’il faudrait faire le contraire. Les toxicologues sont considérés comme des emmerdeurs qui viennent vous dire : « Le produit pour lequel vous avez un marché fait des morts. »
Comment expliquez-vous que les responsables politiques puissent négliger les causes de l’hécatombe ?
R. L. : Les relations de l’Élysée avec les laboratoires pharmaceutiques conditionnent totalement la politique de santé publique mise en œuvre en France. Le principal conseiller en santé de Nicolas Sarkozy est Arnold Munnich, un généticien dont l’équipe de recherche détient de multiples brevets. On demande aux chercheurs de se concentrer sur les prédispositions génétiques, alors que ça ne concerne pas plus de 3 % des maladies neurodégénératives. Un élément est frappant : le « pantouflage » intense entre les secteurs pharmaceutiques et chimiques, et les postes à responsabilité publique. Le gouvernement Sarkozy a réduit de 5 à 3 ans le délai minimum pour pouvoir rejoindre le secteur de l’industrie privée après avoir occupé un poste dans le secteur public. Le gouvernement est également à l’initiative de rapprochements entre recherche publique et industrie privée, qui permettent aux laboratoires pharmaceutiques de siphonner allègrement les crédits publics alloués à la recherche.
M. G. : Les spéculateurs se réjouissent de cette collusion avec l’industrie pharmaceutique. Et les assureurs privés se positionnent avec appétit sur ce marché : la poursuite de cette politique de l’autruche signifie la mort assurée de la Sécurité sociale et le partage de l’actuel régime obligatoire entre des assureurs privés.
Pourquoi n’y a-t-il pas plus de procès et d’actions en justice dans ce domaine ?
R. L. : Ces procès auront forcément lieu. Pour le moment, les décideurs font barrage. Mais dès la reconnaissance officielle de la neurotoxicité des produits, en particulier celle des médicaments, une brèche va s’ouvrir pour les plaintes des malades. C’est ce qui s’est passé pour l’amiante : 300 000 procès ont été gagnés aux États-Unis, après la reconnaissance de la toxicité de celle-ci.
M. G. : Au niveau collectif, il faut se battre pour que les class actions [recours collectifs, ndlr] soient autorisées, afin de rééquilibrer le rapport de force entre les multinationales, dont les ripostes sont hallucinantes, et les citoyens. La France a envisagé de l’autoriser, sauf dans le domaine de la santé [7]. On en est à une situation où le tabac fait plus de 66 000 morts en France chaque année, et un seul plaignant a perdu. Aux États-Unis, ce sont des États entiers qui ont obligé les cigarettiers à passer des accords.
R. L. : Il y a également des moyens de prévenir l’exposition aux neurotoxiques de façon individuelle. Personne ne peut se protéger complètement, mais des actions sont possibles au niveau de l’alimentation, du jardinage, des téléphones mobiles et d’autres sources délétères pour le cerveau… On peut refuser de se faire poser des amalgames dentaires et exiger des céramiques ou des composites à base de résine. On a mené la révolution pasteurienne, la révolution toxicologique reste à faire. En santé publique, toute prise de conscience est forcément anxiogène. On doit mettre en pratique un nouvel « hygiénisme » qui corresponde à la réalité qui nous entoure. Tout en sachant que, sans action collective, la législation et les normes de protection resteront le fruit des pressions des industriels.
Propos recueillis par Sophie Chapelle
Marie Grosman, Roger Lenglet, Menace sur nos neurones, éditions Actes Sud, 2011, 283 pages.

Notes

[1] Marie Grosman est agrégée de sciences de la vie et de la Terre, spécialisée en santé publique et en santé environnementale. Elle a publié des travaux scientifiques sur les facteurs environnementaux des maladies neurodégénératives.
[2] Roger Lenglet, philosophe et journaliste d’investigation, est l’auteur de nombreux livres d’enquête s’intéressant tout particulièrement à la santé, à l’environnement et au lobbying industriel. Il est membre de la Société française d’histoire de la médecine et du comité de parrainage de l’association Anticor (Association de lutte contre la corruption).
[3Toxicologie industrielle et intoxications professionnelles, Robert Lauwerys, éd. Masson, 2007.
[4] "Mercury Burden of Human Fetal and Infant Tissues", Gustav Drasch, et al.in European Journal Pediatrics, vol. 153, n° 8, mars 1994, pp. 607-610.
[5] "A Prospective Study of Prenatal Mercury Exposure from Maternal Dental Amalgams and Autism Severity", David A. Geier, et al.in Acta neurobiologiae experimentalis, vol. 69, 2009, pp. 189-197.
[6] C’est ce qu’a notamment déclaré le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, le 27 octobre 2011 à l’Assemblée nationale. Il s’opposait à un amendement interdisant tout lien d’intérêt aux experts, qui a finalement été retiré.
[7] Les sénateurs ont adopté le 27 octobre 2011 un amendement autorisant les associations de victimes d’un médicament nocif à mener en justice une action de groupe, dont pourront bénéficier ensuite tous les patients touchés."

Mais, n'oublions pas mes chers lecteurs qu'à tous ces facteurs nuisibles à notre santé qui se dissimulent dans notre quotidien, il faille rajouter l'un des plus important, l'eau qui de source de vie, s'est transformé en "source de maladies".
(source : Dailynuts-news)

eau_18.jpgQualité de l'eau : un mesnonge d'Etat ?

Un nouveau site internet citoyen, « Eau Evolution », dédié à l'analyse de la qualité de l'eau, révèle une vérité qui dérange. La réglementation et les protocoles de mesure de la qualité de l'eau, profondément modifiés depuis une dizaine d'années, sont entachés de biais innombrables, qui conduisent à minorer très gravement l'ampleur de la pollution des rivières et des nappes phréatiques françaises.

Trois problèmes majeurs sont à l'origine d'une surveillance biaisée des eaux superficielles et souterraines :
  • La dramatique insuffisance du nombre de substances toxiques recherchées dans l'eau.

  • La faiblesse des protocoles de mesure, en particulier pour les micropolluants chimiques.

  • Des méthodes d'évaluation impropres à décrire l'état réel des eaux superficielles et souterraines.


On peut dès lors déclarer que l'état chimique de certaines rivières est « en bon état », alors qu'elles sont contaminées par des substances non prises en compte pour qualifier leur état - les PCB par exemple - et qu'une contamination importante menace la santé des espèces aquatiques et concourt à la perte de la biodiversité.

Conformément aux prescriptions de la Directive cadre européenne sur l'eau (DCE), la France a mis en œuvre une surveillance de la qualité des eaux qu'on peut qualifier de « réglementaire », ou plutôt « réglementaire à minima », et non de « patrimoniale », c'est-à-dire permettant de connaître l'état réel de la ressource.

Par exemple, la DCE laissant la liberté aux Etats-membres de choisir la liste des substances dangereuses qu'ils souhaitent surveiller, la liste des substances - tels les pesticides - recherchées dans l'eau a constamment été minorée par la France.

La France a donc mis en place une surveillance biaisée de la qualité des eaux souterraines et superficielles, dont la qualité est donc beaucoup plus dégradée que ne l'affirment les pouvoirs publics.

La pertinence d'une évaluation de la qualité se mesure à sa capacité à refléter la réalité. Or, quand on évacue la prise en compte de la majorité des substances toxiques, en particulier les micropolluants émergents, quand on néglige l'impact des faibles doses de substances dangereuses sur le long terme, quand on évacue la prise en compte des cocktails de substances, quand on se contente de moyennes avec de surcroît trop peu de mesures, quand on mesure avec des limites de détection trop élevées, etc., on biaise donc systématiquement la pertinence des évaluations.

Voir sur le site "Eau évolution" :

- Le site Eau Evolution pour connaître l'état réel des eaux et des données sur l'eau ainsi que la désinformation officielle récurrente sur cet état

- Un diaporama présentant le site.

Sur la désinformation :

-"La surveillance des contaminants chimiques et l'évaluation de l'état chimique DCE ne sont que des leurres"

-"Une information officielle indigente sur l'état chimique des eaux jusqu'en 2009"

-"Les publications officielles du SOeS depuis 2009 sur l'état des eaux et ses tendances sont consternantes"

- Sur l'état réel des eaux et des données sur l'eau (qualité générale, micropolluants chimiques et quantité)

Dont une synthèse téléchargeable "L'eau, toujours source de vie ? L'état réel des eaux et des données sur l'eau"

-Un outil inédit : des cartes interactives de qualité patrimoniale des cours d'eau (eau et sédiment) et des nappes souterraines

-Sur la nécessité et la possibilité d'un nouveau paradigme pour l'eau potable et l'assainissement

eaux glacées via sott

Et, n'oublions pas qu'en face, ceux qui nous empoisonnent quotidiennement ont les gouvernements de leur côté.
Par, contre, si, vous voulez manger de bon produits bio, vous n'avez qu'à aller à la "cantine" de l'Assemblée Nationale ou à celle du sénat. Car, nos représentants politiques ne mangent pas la "MERDE" qu'ils nous imposent.

(source : Huffingtonpost.fr)

La justice française interdit la diffusion d'images de deux élevages intensifs

Publication: 26/07/2013 17h53

Elevage Poules
Comment a-t-on pu arriver à ce que la justice française interdise la diffusion d'imagesreçues par notre association, L214, dans des élevages intensifs français, montrant des infractions flagrantes à la réglementation européenne?
Commençons depuis le début, L214 est une association de protection animale qui œuvre pour une prise de conscience des conditions d'élevage et d'abattage des animaux dits "de consommation" (son nom vient de l'article L214 du Code rural français qui stipule que les animaux sont des êtres sensibles.) L'association documente ces pratiques: photographies, films et vidéos qui, criants, insoutenables, incontestables, s'avèrent souvent le moyen le plus adapté pour rendre compte de la réalité de la production de viande.
Plus d'infos dans notre galerie de photos et notre galerie de vidéos.

Attention, ces images ne proviennent pas des élevages mentionnés dans cette tribune.

Dernièrement, L214 reçoit deux signalements: photos et vidéos de deux élevages intensifs contenant respectivement 111.000 et 200.000 poules pondeuses et approvisionnant l'entreprise Matines. Ce sont des informations qui, vérifiées et confirmées par les services vétérinaires ou l'exploitant lui-même, parlent de la non-conformité de ces élevages -en infraction avec la réglementation européenne- et qui montrent des conditions de vie et "de production" déplorables: dans un des deux élevages, les poules et les œufs couverts de parasites, dans l'autre, des cadavres en putréfaction bloquant des œufs, dans les deux, des poules déplumées et des aménagements non conformes. Une promiscuité et une misère représentant le quotidien des animaux d'élevage, bien connues des associations de protection animale. En revanche, c'est une réalité qui ne se laisse pas filmer avec l'accord des exploitants... et qui perce rarement dans les médias.
elevage poulesCrédits: L214. Attention, cette image ne provient pas des élevages mentionnés dans cette tribune.
Le premier élevage est exploité par la société Val Produits sur la commune de Branges en Saône-et-Loire (code sur les oeufs: 3FRWFB02 et 3FRWFB03 ). Le deuxième est exploité par le GAEC du Perrat sur la commune de Chaleins dans l'Ain (code sur les oeufs: 3FRAAB02 et 3FRAAB03). Les deux produisent des œufs de la marque Matines Mas d'Auge et des marques de distributeur et approvisionnent Système U, Carrefour, Casino, Monoprix.
Mise au courant de ce qu'il s'y passe, L214 demande aux gérants de ces élevages qu'une mise aux normes soit réalisée au plus vite et en informe les services vétérinaires et les chaînes de distribution concernées. Après la confirmation de non-conformités par les services vétérinaires, Casino a décidé de stopper provisoirement ses approvisionnements auprès du GAEC du Perrat.
En réponse, les exploitants ont déposé un référé contre l'association et obtenu l'interdiction d'utilisation des images prises à l'intérieur des élevages sans l'accord du propriétaire. Des réparations financières ont été ordonnées dans les deux cas.
Ce qu'il se passe dans une unité industrielle d'élevage a donc été considéré comme relevant de la vie privée et de l'intime; tandis que L214 se retrouve criminalisée dans son rôle d'information.
Le consommateur semble quant à lui le facteur le plus important quand il achète... et le plus négligeable quand il faut l'informer sur ses achats. Du moins, c'est vers cette conclusion que la justice nous dirige avec fermeté.
Ce n'est pas la première fois qu'en France, des filières agricoles tentent de faire interdire des images prises en élevages ou abattoirs, jusqu'alors avec plus ou moins de succès (éleveurs de lapinsCharal...). Mais si ces jugements se généralisent, l'industrie agroalimentaire restera seule maîtresse à bord et les seuls animaux d'élevage que connaîtront les consommateurs danseront le French Cancan dans les publicités.
SUIVRE LE HUFFPOST
Et, je finirais par la Syrie où bientôt les groupes djihadistes seront plus haï que le président Assad.

The Daily Telegraph: Des centaines de rebelles rejoignent l’armée syrienne
The Daily Telegraph: Des centaines de rebelles rejoignent l'armée syrienneDéçus par la tournure extrémiste que la «révolution» en Syrie a pris, épuisés après plus de deux années de conflit et sentant qu'ils perdent, un nombre croissant de rebelles syriens signent une amnistie négociée avec les autorités syriennes.
Dans le même temps, les familles des combattants repentis ont commencé tranquillement à regagner les territoires contrôlés par le gouvernement, considérés comme un endroit sûr pour y vivre, alors que le régime maintient sa pression militaire intense contre les zones tenues par les rebelles.
Ce mouvement est un signe de la confiance croissante du régime, qui a mis en place un «ministère de la réconciliation», ayant pour tâche de faciliter la voie à d'anciens opposants pour revenir du côté du gouvernement.
Ali Haider, le ministre en charge, déclare: «Notre message est le suivant: si vous voulez vraiment défendre le peuple syrien, déposez vos armes et venez défendre la Syrie dans le droit chemin, à travers le dialogue.» M. Haider, qui a une réputation de modéré au sein du régime, a mis en place un processus conformément auquel les combattants de l'opposition abandonnent leurs armes en échange d'un passage sûr vers des zones tenues par le gouvernement.
Les combattants rebelles disent, en privé, qu'ils sont au courant de l'offre d'amnistie, et que certains hommes ont choisi de l'accepter, même s’ils affirment que leur nombre reste limité en comparaison avec ceux qui luttent contre le gouvernement.
«Je combattais pour la révolution, mais maintenant je pense que nous avons perdu ce pour quoi nous nous battions», déclare Mohammad, un rebelle musulman modéré de la ville de Raqqa, qui a refusé de donner son nom de famille. «Maintenant, les extrémistes contrôlent ma ville. Ma famille a déménagé de nouveau du côté gouvernement, car notre ville est trop dangereuse. Assad est terrible, mais l'alternative est pire.»
La domination par des groupes islamistes extrémistes des zones tenues par les rebelles, en particulier dans le nord, a poussé des combattants de l'opposition à «abandonner» la cause.
Ziad Abou Jabal est originaire de l'un des villages de la province de Homs, dont les habitants ont récemment convenu de cesser le combat contre le régime. «Quand nous avons rejoint les manifestations, nous voulions de meilleurs droits", dit-il. «Après avoir vu la destruction et la puissance des jihadistes, nous sommes parvenus à un accord avec le gouvernement.»
M. Haider explique avoir assisté à une cérémonie au cours de laquelle 180 combattants de l'opposition ont rejoint les forces de police du gouvernement, qu’ils avaient déserté.
Lorsque The Daily Telegraph a visité le siège du ministère de la Réconciliation, à Damas, le bureau était bondé de membres de familles de rebelles qui se battent dans la banlieue de la ville et qui affirmaient que leurs hommes voulaient rentrer.
Un négociateur du ministère, Ahmed, était en train d'organiser la défection d'un commandant rebelle avec 10 de ses hommes du quartier de la Ghouta. «Il nous a fallu trois mois de négociations et ceci est un test», dit-il. «Si tout se passe bien, le commandant dit que 50 autres suivront.» Il décrit les mesures prises pour permettre le retour des combattants prêts à déposer les armes. Tout d'abord, dit-il, un négociateur doit traverser la ligne de front pour une réunion sur le territoire tenu par les rebelles. «Nous devons espérer que les commandants rebelles ordonnent à leurs snipers de ne pas nous tirer dessus.»
Ensuite, les transfuges reçoivent des documents leur permettant de passer les points de contrôle de l'armée syrienne, puis attendent dans une maison sécurisée que les fonctionnaires obtiennent que leurs noms d’«extrémistes recherchés» soient retirés des listes du ministère de la Défense et des agences de renseignement. Les rebelles «ne se sont pas engagés pour faire partie de groupes islamistes extrémistes qui ont maintenant acquis une influence», dit-il. «Maintenant, ils veulent revenir à une vie normale.»
Le téléphone sonne désespérément, ce sont des parents de rebelles qui appellent. «Ces mères savent que c'est la dernière chance pour leurs fils. S'ils ne déposent pas les armes maintenant, ils vont mourir parce qu'ils sont en train de perdre la bataille», déclare Ali Fayez Uwad, le médiateur.
Mediarama

Bien le bonjour chez vous.
René.

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