vendredi 12 juillet 2013

Salut aux extraterrestres, je vous demande l'asile politique !
En fait, c'est le seule moyen que j'ai trouvé pour me retrouver sur une autre planète gratos.

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(source : Bastamag)
SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE

Brevets sur le vivant : Monsanto débouté en Inde

PAR SOPHIE CHAPELLE (12 JUILLET 2013)
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Monsanto vient de subir un profond revers en Inde. L’entreprise semencière américaine visait l’obtention d’un brevet pour un procédé permettant selon elle d’ « améliorer la résistance au stress dans les plantes ». Soja, maïs, riz, coton, blé... seraient ainsi capables de résister à la sécheresse, aux inondations et même de pousser dans des sols salins. Mais la demande de Monsanto vient d’être refusée par la Commission d’appel des brevets en Inde. « Cette technologie est simplement une découverte d’une nouvelle propriété de substance connue et non une invention au sens de l’article 3 (d) de la Loi indienne sur les brevets », a déclaré la Commission le 5 juillet. Avec cette décision, la multinationale américaine perd un énorme marché. Car si ce brevet avait été attribué, Monsanto aurait bénéficié de droits de brevets exclusifs pour toutes les semences vendues en Inde qui utilisaient sa technologie.
Déjà 1 500 brevets sur des plantes résistantes au climat
« Cette décision va avoir de profondes répercussions en faveur de la biodiversité de l’Inde, des droits des paysans et de la sécurité alimentaire »,s’est réjouie Vandana Shiva, fondatrice de Navdanya, association indienne pour la conservation de la biodiversité et la protection des droits des paysans. Elle rappelle que les caractéristiques génétiques réclamées par Monsanto ont été sélectionnées traditionnellement par des paysans. « Les entreprises semencières comme Monsanto sont en train de voler aux paysans leurs connaissances et de les breveter, ajoute t-elle. Nous devons protéger notre liberté de semences ». Selon un rapport publié par son organisation en 2009, 1500 brevets ont déjà été déposés par des entreprises semencières sur des plantes résistantes au climat.
Dans un communiqué, Monsanto a déclaré que « les brevets sont essentiels pour la poursuite des investissements. Les efforts de recherche et de développement prennent plus d’une décennie pour être développés et la protection des brevets est indispensable. » La multinationale évalue actuellement les recours possibles avec ses conseillers. « Nous serons également prêts à intervenir dans le cas où Monsanto porte l’affaire devant la Cour suprême », a réagi Vandana Shiva.
Aux Etats-Unis aussi, le concept de la brevetabilité du vivant semble en avoir pris un coup. Une récente décision de la Cour suprême américaine stipule qu’« une séquence d’ADN produite naturellement est un produit de la nature et n’est pas éligible pour un brevet »rappelle l’association Inf’Ogm. Deux décisions qui feront date dans l’histoire de la propriété intellectuelle.
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Par contre, un article d'une plante qui pourraient intéresser les agriculteurs américains et les autres en appui au renouvellement d'un tissu économique local de petites et moyennes entreprises : il s'agit du chanvre, vous savez, le chanvre cette vieille plante qui attend une nouvelle reconnaissance.

(source : ConsoGlob)

L’atout-chanvre, pour une industrie plus verte

L'atout-chanvre, pour une industrie plus verte
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Alors que Cécile Duflot a récemment (et brièvement) relancé le débat sur la dépénalisation du cannabis, il est utile de rappeler l’existence et l’importance d’autres formes de chanvre. Du chanvre à usage industriel, aux propriétés incroyables qui hélas, ne fait pas autant d’émules…. En 2011, l’Europe comptait 15 000 hectares de culture de chanvre. Avec 8500 ha, la France est devenue le leader en production et transformation du Vieux Continent. Les usages non-mystiques du chanvre, c’est une multitude d’applications plus ou moins abandonnées au 20ème siècle pour privilégier les usages industriels du pétrole. Mais ces usages semblent revenir sur le devant de la scène. Partout dans le monde, les propriétés du chanvre se répandent dans les esprits et on redécouvre des pratiques industrielles durables.

Revue des grandes rencontres entre l’homme et le chanvre

L’homme a depuis très longtemps utilisé la fibre et la graine (chènevis) du chanvre. La vertu psychoactive des fleurs de son très proche cousin, le Cannabis, a occulté bon nombre de ses lettres de noblesses. Exemple frappant :  la fameuse Canebière à Marseille. Elle tient son nom de la plante : canebe (en provencal)/cannabis (en latin). Parce qu’il y avait sur place une immense culture de chanvre ou car l’endroit fut une plaque tournante du commerce de chanvre textile…

La Canebière en 1808, haut lieu de l’activité des cordiers qui travaillaient le chanvre.

Avant le pétrole, l’acier, le plastique et le synthétique : l’age d’or du chanvre

En Chine, dès 600 avant JC ou en Europe au Moyen-Age, le chanvre servait à tisser des vêtements, résistants et légers. Les fibres permettant de confectionner un tissu assez souple mais surtout très résistant et facile à travailler. Ainsi, les uniformes des soldats américains de la seconde guerre mondiale furent tissés en chanvre. A cette époque, les Etats Unis misaient gros sur cette plante, utilisée pour la fabrication de cordage, voiles et vêtements donc… Henri Ford ouvrit la voie à l’utilisation du chanvre dans les matériaux de construction automobile(habitacle en plastique de farine de soja pour 10 à 20% et cellulose de chanvre pour le reste), mais aussi les biocarburants, lorsqu’il présenta un modèle en 1941. Prometteur, l’urgence internationale et le boom du pétrole remisèrent au placard cet essai pourtant fructueux.

Voiture en chanvre (cellulose de chanvre et de soja)d’Henri Ford, ici à l’épreuve du test de résistance. Le modèle était bien plus léger et résistant que les modèles en acier de l’époque…
Ainsi, l’avènement des moteurs à vapeur et diesel, ajouté à la production de fer et d’acier, occulta l’utilisation des fibres naturelles dans la fabrication de véhicules (bateaux ou voitures) et eut raison des espoirs fondés en cette plante, dont l’exploitation pour les véhicules aurait minimisé bien des impacts environnementaux en terme de pollution atmosphérique et de traitement/recyclage des déchets. Cependant, les propriétés exceptionnelles du chanvre séduisent aujourd’hui à nouveau les industriels.

La renaissance d’une industrie du chanvre ?


L’orobanche rameuse, seul parasite nuisible du chanvre. Dans des conditions optimales de culture, le chanvre n’a nul besoin d’apport de produits phytosanitaires. Seul un apport en azote permettra de fertiliser les plants.
Aujourd’hui, la hausse du prix du pétrole et le spectre menaçant de son épuisement, la toxicité de ses dérivés dans les matériaux de construction mais aussi la question gravissime de la gestion des déchets poussent les esprits à reconsidérer les techniques et usages anciens… le chanvre pourrait bien en profiter. Car l’homme peut encore exploiter cette plante et en tirer de multiples applications industrielles toujours dans l’ère du temps, en développant des aspects économiques plus qu’intéressants : tissus, cordages, papiers, mais également matériaux de construction, d’isolation, carburants et plastiques, sans compter les produits alimentaires et pharmaceutiques. Et les mentalités semblent changer, car la France est bien aujourd’hui la première productrice de chanvre industriel en Europe. L’aspect économique le plus fort est la réduction des coûts : la culture de chanvre ne nécessite pas ou peu de traitement phytosanitaire et n’appauvrit que très lentement les sols. Le traitement en tant que déchet d’un matériau à base de chanvre est bien moins lourd puisque par définition, la fibre se dégrade plus facilement qu’un alliage.
Suite page 2 : les multiples applications industrielles et écologiques du chanvre

La multitude d’applications écologiques du chanvre

Le chanvre pour le papier :

En utilisant la pulpe ou la tige du chanvre, on obtient un papier soit rugueux et épais, soit un papier très doux, et qui a l’avantage de ne pas nécessiter de traitement chimique pour durer. Ecologique, il est un peu moins blanc que celui réalisé à partir de bois et de pâte à papier et d’acides. On trouve du papier en chanvre dans les bibles, filtres, papiers à cigarette ou encore pour certains billets de banque.

Le textile en chanvre :

Un avantage majeur du chanvre par rapport au coton, par exemple, est que le chanvre est une plante qui ne subit que très peu les attaques de parasites. Sa culture nécessite en cela bien moins voire pas de pesticides… Et en outre, le textile obtenu sera très résistant (il ne s’altère pas facilement, ni ne rétrécit) et assez souple. Ses usages sont ici encore multiples, des vêtements aux cordages, voiles et toiles.

Tige et ses fibres, résistantes et souples. Idéales pour de nombreux types de fabrications solides, légères et recyclables…

L’isolation des bâtiments et les matériaux de construction à base de chanvre

Plutôt que d’utiliser de la laine de verre comme isolant, qu’il est très compliqué de traiter en tant que déchet, et qui peut poser des problèmes de santé par les voies respiratoires, la laine de chanvre permet d’éviter les émanations toxiques, de bénéficier d’un matériaux très efficacepour l’isolation thermique et phonique et qui plus est, de gérer de façon moins lourde et énergivore le recyclage du déchet. Certaines entreprises développent également des bétons à base de chanvre et de chaux, obtenant ainsi de meilleures performances d’isolation et de durabilité. Il dispose de nombreux atouts, tels celui de réguler l’humidité, d’être dénué de COV (composés organiques volatils), de ne pas subir les attaques de champignons, rongeurs ou bactéries et enfin, d’être recyclable et biodégradable en fin de vie.

Blocs de béton en chanvre

Le chanvre dans les plastiques composites

Les plastiques composites en chanvre (ou lin) sont plus résistants que les alliages en plastique issus du pétrole. Pour preuve la voiture de Ford, et aujourd’hui les constructeurs qui l’utilise. Par exemple, les pare-chocs de la Mercedes Class A sont faits de plastiques composites.

La Chenevotte est la partie centrale de la tige. Ses multiples applications se trouvent dans les secteurs du bâtiment, de la papeterie (Bibles, monnaies, filtres, papier à cigarette), du textile ou encore pour les litières animales. Son énorme avantage est d’être un matériaux très fiable ET biodégradable.

Du bio-carburant au chanvre ?

La pulpe de chanvre est utilisée pour la production de source d’énergie. Le méthanol obtenu peut être utilisé comme carburant classique dans les automobiles. L’essence biomasse produite contiendrait bien peu de métaux et sulfures responsables de la pollution.

Le chanvre dans l’alimentation

Le chanvre permet d’obtenir une nourriture riche et de qualité (graines et huiles) pour l’homme et le bétail. Sa culture n’a pas besoin d’être autant traitée que le maïs ou le soja. Le chènevis (graine de chanvre) broyé permet d’obtenir une farine sans gluten, et une huile fort appréciée pour ses qualités nutritives (voir l’article à ce sujet).

Le chanvre comme détoxiquant  à Tchernobil, Fukushima :

La phytoremédiation. C’est le nom du principe qui permet au chanvre, à l’instar du  tournesol et du colza, de fixer jusqu’à 80% de la radioactivité des sols contaminés dans ses racines. L’Ukraine réfléchit sérieusement à semer généreusement du chanvre sur le site contaminé de Tchernobyl. Certaines parcelles sont déjà en phase de test et de contrôle par le CEA (Commissariat à l’Energie Atomique). Une fois que la plante a poussé, la méthode consiste à la couper, la faire sécher puis l’incinérer dans un habitacle prévu pour, afin de traiter ses cendres comme des déchets nucléaires, ce qui paraît bien plus simple que de devoir gratter une épaisse couche de terre contaminée pour la traiter ensuite. Ce n’est pas une solution miracle en soi, mais à défaut, autant essayer…

Du cannabis pour tenter d’accélérer la décontamination des sols du site de Tchernobyl et Fukushima…

La plante phare du développement durable ?

Avec ses multiples usages, ses propriétés exceptionnelles, et ses exemples d’applications historiques ou plus récentes, le chanvre industriel, après des débuts turbulents et contrariés, pourrait donc bien revenir et proposer une alternative, une transition douce vers une gestion plus réfléchie et économique de la planète, et s’imposer comme la plante phare du développement durable…
*
Sur le chanvre :

Et, pour finir, mes chers lecteurs, ce rappel d'un conflit qui se déroule dans l'indifférence générale du fait que les grandes compagnies peuvent piller tranquillement les ressources naturelles de l'Irian Java, ce territoire de la Nouvelle Guinée devenue colonie indonésienne grâce au gouvernement américain de l'époque, J.F Kennedy, si, je ne trompe pas.

(source : Radio Australie)

Australie: un tribunal populaire pour le massacre de Biak

Mis à jour 9 July 2013, 11:51 AEST
Vendredi l'Université de Sydney a convoqué un tribunal populaire pour commémorer le 15ème anniversaire de la tuerie de Biak, une île de la Papouasie Occidentale. Il y aurait eu plusieurs centaines de morts. 
Le 6 juillet 1998, les militaires indonésiens auraient fait une descente à l'aube dans le bourg principal de cette île, et massacré des centaines de villageois, selon Ed Mc Williams, alors conseiller politique à l'ambassade américaine à Jakarta. Il s'agissait de représailles après une manifestation des insulaires de Biak pour l'indépendance. Toujours selon Ed Mc Williams, des villageois auraient été abattus directement, tandis que plusieurs centaines d'autres auraient été emmenés sur des bateaux, et jetés dans l'océan. Quelques jours plus tard, les survivants ont vu arriver sur les plages des cadavres mutilés. Parmi les jurés de ce tribunal populaire mis sur pied par l'Université de Sydney, il y avait des survivants du massacre et plusieurs spécialistes en droit international. 

A bientôt.
René.

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