mardi 17 mai 2011

Salut Strauss Kshn, t'es un gros salopard et tu t'es bien fait baiser !

Bon, aujourd'hui, je vais jouer au détective privé. Donc, je m'appelle Steeve, dans ce rôle spécifique et pour les intimes. Mon officine se trouve sur la cinquième avenue, immeuble miteux et pourtant solide. Hier, donc, un client est venu me voir pour que je m'occupe de l'affaire Strauss Kahn, 3000 dollars par jour, il m'a annoncé en me versant une avance d'un million et en exigeant que je le fasse libérer d'ici quinze jours.
Imaginez donc mes trois chers lecteurs, que je n'allais pas refuser ce pactole et encore plus l'importance de l'affaire.
Moi, qui ne m'occupait jusqu'à présent que d'histoires de maris volages que leurs femmes cherchaient à prendre en flagrant délit pour leur tirer un maximum de tunes en vue d'un divorce.
Pour moi, c'était l'occasion d'une sacrée promotion.
Evidemment, je n'ai pas refusé, vu que le fisc et après mes basques et m'aurait obligé sous peu à mettre la clé sous la porte.
Sauf que le dénommé STrauss Kahn, je ne le connaissais ni d'Eve, ni d'Adam et que ces derniers jours, je les ai passé à siroter mon whisky dans l'attente d'un client.
Bien sûr, devant les tunes et le client, j'avais fait celui qui connaissais.
C'est seulement en descendant m'acheter des clopes que sa figure m'a sauté au visage, vu qu'il occupait toutes les premières pages des journaux.
Bref, je me suis posé dans un rade de cuisine rapide et déguellasse et je me suis mis à lire tous les canards que j'avais pu trouvé.
Ben, mon petit bonhomme, quelle histoire !
Un problème qui m'a tout fait tilter est que la victime était injoignable, mise à l'abri par la police. Pas de photo, rien, sans parler d'adresse, ni de numéro de téléphone.
Mais, finalement, les journaux avait fait l'enquête pour moi. Toujours ça de gagner.
Tranquillement, je dirigeais mes pas vers le Sofitel, l'hôtel où le quidam avait ses habitudes de gros nantis où il avait aussi ses habitudes de petites sauteries où les meufs lui résistaient pour qu'il puisse bander. La sensation du viol devait sans doute titiller sa libido.
Après tout, chacun s'amuse comme il peut. Et, moi, l'odeur du fric a tendance à me faire taire.
Seulement, arrivé à l'hôtel, ça grouillait tellement de journalistes que j'ai préféré faire profil bas. Sans compter qu'avec mon costume à 150 dollars, les regards des employés me suivaient à la trace.
Bon, pas la peine de s'éterniser sans risquer de se faire virer par la sécurité. C'est pas que je sois révolutionnaire, mais, c'est vrai que les riches n'aiment pas les pauvres. C'est comme ça, c'est tout.
Le client m'avait bien précisé, complot, commanditaire et démerde-toi avec ça. Sympa, mais, pas très explicite le garçon.
En tout cas, son costume devait au bas mot coûter dans les 35.000 dollars. De quoi suciter le respect et surtout avec une coupe qui dissimule un corps mal foutu.
Mais, passons, il avait allongé l'oseille, sans rechigner.
Donc, il s'agissait d'une grosse légume à qui on a balancé un hameçon avec un vers frétillant au bout et qui l'a avalé goûlument.
Et, qui ensuite serait parti tout tranquille à ses occupations, sans chercher ni à fuir, ni à se cacher, en signalant lui même par un coup de téléphone à l'hôtel sa position. Ainsi qu'à la police d'ailleurs qui s'était précipitée à le mettre sur écoute, en tout cas, six de ses portables puisque justement, il téléphonait pour signaler l'oubli du septième à l'hôtel pour dire que son chauffer allait venir le chercher.
Pour un type qui vient de commettre un viol, c'est sûr, il est dans la confiance.
Peut-être à cause de sa position se croit-il intouchable. Il peux penser également que l'avion une fois en l'air et lui une fois en France, il n'aura plus rien à craindre de poursuite.
Bref, le genre de mec imbu de lui même et sûr de son impunité.
Ouais, on peut penser ça.
Sauf, que mon client, il m'a promis encore plus de tunes, si, j'arrivais à le sortir en quinze jours. Sérieux, il va falloir que je me creuse le ciboulot. Parce que le quidam, je connais la juge de réputation, il est mal barré.
En plus, c'est compliqué, président du FMI, un truc international qui le place au niveau d'Obama et en plus, futur candidat, d'après ce que j'avais compris, à l'élection présidentielle en France.
Un gourmand en quelque sorte. Genre de mec qui veut tout et tout de suite.
Pas le genre que j'aime, non pas vraiment.
Et, un sale rapport avec les femmes quand même, d'après ce que j'ai pu lire en faisant un petit tour sur le net.
Eh, oui, parce que maintenant, c'est par le net que l'on trouve un max d'informations. J'suis un mec moderne et cela m'économise des efforts et d'ailleurs, c'est fini le temps où les contacts vous renseignaient pour du fric. Maintenant, eux aussi, vont sur le net. Alors, autant le faire soi-même.
Bon, le bonhomme a beaucoup d'ennemis et est sujet à des pulsions qui peuvent être incontrôlables. Ca, tout le monde le sait, même, si personne n'en a jamais rien dit.
Donc, relativement bien protégé, même à un haut niveau.
Et, présentant une faille pour quiconque désirerait le démolir. D'ailleurs, il est conscient puisqu'il a déclaré à un journaliste qu'il pourrait être piégé par une femme à qui "on" pourrait offrir jusqu'à un million de dollars pour le compromettre.
En attendant, c'est lui qui risque de le payer le millions de dollars pour sa caution. Plus, celui que j'ai reçu, ça fait déjà deux. Un gars friqué, y'a pas de doute.
Sauf que, a-t-il eu une prémonition ou s'agit-il de l'élaboration d'une stratégie qui le placerait parmis les pervers sexuels de haut niveau.
Vraiment, c'est un sac de noeud cette histoire.
En attendant, une femme souffre, la femme de ménage qu'il a violenté et de cette souffrance, personne ne parle.
Pas étonnant, on plaint le gros richard, mais, pas la pauvre petite femme de ménage. C'est normal, les riches, c'est comme ça, ça se fait plaindre.
Mais, tout ça ne m'avance pas.
Mieux vaut éliminer cette fameuse prémonition qui pourrait passer pour une manipulation préparée d'avance et aussi, le message sur twitter d'un français annonçant son arrestation avant même les sites internet des journaux américains. En fait, deux faits qui viennent juste polluer l'enquête.
Que reste-il, le FMI et l'élection présidentielle en France.
La France ?
Présumé gagnant de ces futures élections auraient-ils été l'objet d'une opération de déstabilisation commanditée par l'actuel président dont la réputation n'est pas trop flatteuse de ce côté-ci de l'Atlantique.
Bof, mon boulot, n'est pas de spéculer sur la politique française, surtout, que je n'y connais rien. A mon avis, parce qu'il a fallu que je me tape un tas d'opinion sur le président actuel de la France, c'est un salaud, capable de. mais, c'est comme le mec dont je m'occupe, il est trop sûr de lui.
A mon avis, il y a autre chose.
Le FMI ?
Le dégommer ? Bof, de toute façon, il était en fin de mandat. Et, d'après, ce que j'ai compris les pays veulent y nommer un candidat.
Putain, c'est dur internet, moi, l'économie, cela n'a jamais été ma préoccupation et maintenant, il faut que je m'y plonge à fond la caisse.
Donc, le type, de toute façon, il était pour que l'un de leur candidat le remplace. Donc, ce ne sont pas eux.
Bon, reprenons, une femme de chambre tombant sur un pervers sexuel qu'il fréquente depuis des années et cela arrive maintenant qu'il se présent à l'élection française.
Sérieux, tout le monde va faire le lien.
Sauf que, sauf, cette solution me paraît un peu trop simple.
Alors, reprenons. et, là, je suis en train de cogiter.
Dans un hôtel de très grand luxe. Une femme de ménage arrive alors que dans ce genre de rade, même en rêve, je n'arriverais à payer une simple nuit.
Je sais pas moi, en tant qu'américain, j'ai entendu parler du Carlton à Cannes. Il me semble pas que les femmes de ménage arrivent comme ça sans crier gare. Autrement, l'hôtel perd une clientèle.
Bon, d'accord, un pote qui parle french m'a traduit les médisances sur le net. Ce type fréquente un club échangiste à Paris, donc il est obsédé sexuel. Chez nous les américains, un mec comme ça, même pas, il termine sa carrière politique. Bon, il paraît que chez les mangeurs de grenouilles, c'est pas la même. Moi, c'est pas mon problème, chacun sa vie, si, tu m'emmerdes pas.
Alors, si, j'élimines les français, que reste-il, ben, tout simplement sa position au FMI.
Mais, alors, le complot ?
Ben, à mon avis pour que je mérite mon million de dollars, il faut que je travaille sérieux du ciboulot et que j'abandonne la bouteille de sky pour me faire réfléchir.
Sauf, la question qui se pose, c'est comment le faire sortir en quinze jours.
Alors, j'ai été faire un tour à Wall Street, en me faisant faire un costard à 35.000, histoire de ne pas me faire jeter comme un mal propre en disant, à droite à gauche, que j'avais un million de dollars à mettre. Genre couillon, tu peux pas rêver mieux.
Un million de dollars que mon client m'a assuré qu'il couvrirait toujours en liquide,. Même pas, vous pouvez imaginer le nombre de requins qui me sont tombés dessus et qui causaient, sans que je leur demande quoi que ce soit.
Bizarre, Wall Street bruissent de bruit qui n'arrivent pas aux flcs de New York.
Mais, là, il y a un problème, c'est que moi, je ne suis qu'un petit privé de merde et si la mairie me retire ma licence, je suis mort.
Pourquoi, je dis ça ,
Simple, parce que, je sens ça très américain. Un truc de chez moi qui pourrait me coûter une balle dans la peau. Vous voyez le genre ?
En tout cas, je soupçonne le truc d'utiliser une innocente pour un pauvre abruti s'imaginant un cadeau et qui se fait piéger comme une merde.
Seulement, les commanditaires ne seraient pas ceux que l'on peux penser.
Et, merde, trois jours passés à cogiter et l'autre nase, il m'a donné quinze jours.

(La suite demain, mes chers trois lecteurs. Je suis un peu fatiqué et je ne voudrais pas raconter de conneries, même, si, ce que vient de commettre n'est que de la fiction.)
A bientôt.
René;

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