dimanche 29 septembre 2019

source : Press TV
Sat Sep 28, 2019 9:18AM
Des S-400 Triumph russes déployés à la base militaire de Gvardeysk, près de Kaliningrad, en Russie, le 11 mars 2019. ©Reuters
Des S-400 Triumph russes déployés à la base militaire de Gvardeysk, près de Kaliningrad, en Russie, le 11 mars 2019. ©Reuters
Vendredi et pour la seconde fois en l'espace de quelques jours, le secrétaire d'État US s'est inquiété de la perspective d'une levée de l'embargo sur l'armement contre l'Iran. Il s'agit d'un embargo qui devra expirer en 2020 et qui terrorise les États-Unis. Car ce qui est sur le point de se produire au Moyen-Orient est absolument inouï. Alors que les États-Unis viennent d'annoncer, en guise de riposte à la frappe au drone contre Aramco, l'envoi d'un contingent de 200 soldats en Arabie saoudite, plus des modèles plus avancés de batteries de missiles Patriot, mais aussi des batteries de missiles THAAD, soit un arsenal qui a totalement échoué à contrer les nouveaux drones de la Résistance visant le sol saoudien, l'Iran et la Russie se rapprochent autour des missiles S-400. 
Selon les experts, la livraison des S-300 à l'Iran a permis à ce dernier de concevoir "Bavar 373", une batterie de missiles à 100 % iranien et fort original qui n'attend qu'une chose: manifester ses capacités au combat. Les S-400 sauront sans doute permettre aux Iraniens d'avoir leurs propres S-500. D'où la crainte des États-Unis d'une levée de l’embargo anti-Iran qui pourrait faire du pays pas seulement un acheteur d'armes, mais surtout un fournisseur. L'axe antiaméricain ne pourra oublier les batteries Khordad 3 qui ont abattu un Global Hawk US ou encore les missiles et drones dont se servent efficacement le Hezbollah et Ansarallah et qui sont tous basés sur la technologie iranienne. 
Moscou n'exclut donc pas la possibilité de vendre des armes modernes à Téhéran après la levée de l'embargo imposé par l'ONU. Le chef du Service fédéral de coopération militaire et technique (FS VTS), Dmitry Shugaev n'a donc pas exclu la possibilité de livrer des équipements de défense aérienne et des équipements radioélectroniques à l’Iran.
En ce sens, la Russie se conformera d'ailleurs pleinement aux règles internationales.
« Moscou respecte toujours l'embargo sur les armes, imposé par l'ONU à l'Iran et la vente d'armes ne commencera pas avant octobre 2020. Avant l'expiration de la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies, nous pouvons discuter de la livraison d'équipements de défense aérienne, de la construction de réseaux intégrés de défense et de frontières sur la côte du golfe Persique, remettre des équipements radioélectriques et moderniser des équipements de défense aérienne qui n’ont jamais été vendus à l’Iran », a-t-il expliqué. 
Cette annonce devra bien déplaire aux Américains qui peinent tant bien que mal à se faire rallier par l'OTAN dans le cadre de leur coalition de guerre anti Iran. Le chef du FS VTS a déclaré que la Russie était prête à vendre des S-400 à l'Iran, mais que l'Iran n'avait pas encore passé de commande. 
En déployant des systèmes THAAD et Patriot en Arabie saoudite et en Israël, la DCA US/alliés agissent en système intégré. Que les S-400 de fabrication russe puissent être installés sur les côtes iraniennes au moment où il est question de former une contre coalition composée de l'Iran, de la Chine et de la Russie, cela n'est pas forcément une bonne nouvelle pour les États-Unis d'où l'insistance et l'obstination de Pompeo à faire prolonger l'embargo sur la vente des armes à l'Iran. Surtout que les Américains ont bien peur que l'Iran puisse aussi rallier le club des fournisseurs d'armes. Ils savent parfaitement que la livraison d'armes iraniennes se fait sur base idéologique, non pas pour gagner de l'argent, mais pour contrer l'emprise militaire US dans la région. On parle d'une démocratisation du concept de la guerre asymétrique par l'Iran, et ce, pour renforcer l'axe de la Résistance et on n'a pas totalement tort, affirme une source militaire jointe par Press TV. 

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