mercredi 26 octobre 2016

Paul Magnette: "On a déjà reçu trois ultimatums, on ne tolérera pas un quatrième" 
source : RTBF.info (au sujet du ceta rejeté par la wallonie. note de rené)
Une nouvelle réunion de concertation intrabelge se tient ce mardi depuis le milieu de l'après-midi pour discuter du CETA, l'accord commercial entre l'Union européenne et le Canada. Le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders a invité les entités fédérées pour parvenir à un accord.
Sont présents à cette entrevue le ministre-président flamand Geert Bourgeois, le ministre-président de la Wallonie Paul Magnette, le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles Rudy Demotte, le ministre-président de la Communuaté germanophone Oliver Paasch, le vice-ministre-président de la Wallonie Maxime Prévot, ainsi que l'équipe de conseillers diplomatiques du Premier ministre Charles Michel.
La réunion fait suite à des contacts de travail opérés mardi matin, où un texte "à consolider" à été élaboré. "Le but est de travailler, de voir quelles sont les demandes et les réponses de chacun", a indiqué à son arrivée Didier Reynders.
J'ai toujours dit que nous n'étions pas contre un accord avec le Canada
"Nous venons négocier de bonne foi", a déclaré Paul Magnette à l'entrée de cette réunion. Le ministre président-wallon ajoute : "J'ai toujours dit que nous n'étions pas contre un accord avec le Canada. Mais nous ne voulons pas, ni maintenant ni demain, d'arbitrage privé. Nous pensons que les conflits entre les multinationales et les Etats doivent être tranchés par des juridictions publiques, qui défendent l'intérêt public, qui défendent l'environnement, la sécurite sociale et les secteurs publics.
Du côté wallon, on n'est pas prêt à céder face aux exigences de l'UE. "On a déjà reçu trois ultimatums, on ne tolérera pas un quatrième, sinon nous cesserons les négociations. On ne peut pas nous demander de passer outre les procédures parlementaires", prévient Paul Magnette.
Lundi, le Premier ministre Charles Michel avait dû signifier au président du Conseil européen Donald Tusk que la Belgique n'était pas en état de signer le CETA.
La Commission européenne surveille
La Commission européenne continue également à suivre de près les discussions belges. "La Belgique est en train de trouver une solution commune. Nous restons prêts à aider dans ce processus", a indiqué un porte-parole. Le négociateur en chef de la Commission devrait se tenir disponible mardi pour aider en cas de besoin. Des représentants du Conseil européen devraient également être présents à la réunion de ce mardi après-midi.

La signature du CETA est prévue lors d'un sommet UE-Canada le 27 octobre. Donald Tusk et le Premier ministre canadien Justin Trudeau ont estimé lors d'un entretien téléphonique lundi soir que le sommet de jeudi était "toujours possible".

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