Salut aux citoyens du monde. Je me demande pourquoi les financier et multinationales américains veulent déclencher une guerre avec la Russie.......pour leur profits ?
Désolé, hier, je suis parti à Paris pour faire des démarches.
Donc, reprenons, mes chers cinq lecteurs au sujet des banques françaises qui comme les banques américaines jouent contre les intérêts des citoyens français et du monde.
(source : Bastamag.net)
Et, oui, n'oublions pas que BNP paribas spécule avec les denrées alimentaires, jetant des millions de personnes dans des situations de famine. Cette banque a déclaré ne plus le faire, mais, elle ment !
Et, pendant ce temps, des fous nous préparent une guerre......toujours les mêmes !
Ceux-là, il faut les guillotiner avant qu'ils ne la déclenche leur fameuse guerre pour augmenter leurs profits.
Et, cela sera tout pour aujourd'hui.
René.
Désolé, hier, je suis parti à Paris pour faire des démarches.
Donc, reprenons, mes chers cinq lecteurs au sujet des banques françaises qui comme les banques américaines jouent contre les intérêts des citoyens français et du monde.
(source : Bastamag.net)
INVESTISSEMENT RESPONSABLE ?
Quand les banques françaises financent allègrement les gaz de schiste
Toutes, ou presque, se déclarent très sensibles aux préoccupations environnementales. Ce qui n’empêche pas les banques françaises, Société Générale et BNP Paribas en tête, de soutenir financièrement les gaz de schiste, une industrie aux impacts néfastes pour les ressources en eau, les populations locales et le climat. C’est ce que révèle une étude réalisée par les Amis de la terre Europe, qui détaille les investissements et prêts dont bénéficient les compagnies pétrolières les plus actives dans ce secteur. Pourtant, d’autres grandes banques mondiales n’ont pas hésité à exclure les gaz de schiste de leurs investissements.
La France a pour l’instant fermé la porte au gaz de schiste sur son territoire. Mais ses entreprises nationales ne se privent pas d’en faire la promotion, en Europe et ailleurs, et d’y investir des ressources considérables. C’est le cas, bien sûr, pour les grands opérateurs gaziers, Total et GDF Suez, et pour les fournisseurs traditionnels du secteur des hydrocarbures (lire notre enquête à ce sujet). C’est aussi le cas des banques. Selon une étude réalisée pour l’association écologiste les Amis de la terre Europe, dont nous avons pu prendre connaissance en exclusivité, les banques françaises figurent en bonne place parmi les institutions financières les plus actives dans le financement du gaz de schiste dans le monde.
La Société Générale en pointe sur les gaz de schiste
L’étude détaille les différents types d’investissements et soutiens financiers – prêts, achat d’actions, souscription d’obligations ou garantie d’émissions d’obligations – dont bénéficient 17 entreprises très actives dans la prospection et l’exploitation de gaz de schiste, parmi lesquelles les « majors » pétrolières Total, Shell, Chevron ou l’espagnol Repsol, et des firmes nord-américaines ou polonaises moins connues. Puis l’étude évalue l’implication de chaque banque ou fonds d’investissements au sein de ces entreprises. Résultat : la Société Générale est la banque française la plus présente dans ce secteur. Elle a ainsi investi en prêts, achat d’actions, ou souscription d’obligations près de 2,4 milliards d’euros depuis 2010. Vient ensuite BNP Paribas, avec près de 2 milliards d’euros, puis le groupe BPCE (Banque Populaire Caisse d’épargne), avec plus d’1,2 milliard d’euros engagés et le Crédit agricole (373 millions d’euros). L’assureur Axa y est aussi présent pour plus de 100 millions d’euros. Les banques françaises sont principalement impliquées dans Total (participation au capital), auprès du groupe pétrolier espagnol Repsol ou du polonais PGNiG. A titre de comparaison, la plus grosse banque des États-Unis, JP Morgan, soutient financièrement ces entreprises à hauteur de 5,8 milliards d’euros, principalement Total, Shell et Chevron.
Au vu du caractère extrêmement controversé de cette industrie, on aurait pu s’attendre à un peu plus de prudence. La seule technique d’extraction viable à ce jour est la fracturation hydraulique, facteur de pollution des nappes phréatiques et d’aggravation des risques sismiques. Les conséquences de l’extraction des hydrocarbures de schiste sur la pollution de l’air et le climat sont aussi problématiques : la fracturation hydraulique occasionne d’importantes émissions de méthane, un gaz à effet de serre beaucoup plus puissant que le CO2. Et le gaz ou le pétrole extraits restent, en eux-mêmes, des sources d’énergie fossile, émettrices de carbone.
Une « conscience des risques » qui n’empêche pas les financements
Les Amis de la terre Europe ont donc écrit aux banques et compagnies d’assurances concernées pour les interpeller sur ces risques et leur demander de se désengager du secteur. Seule la Société générale n’a pas daigné leur répondre. De son côté, BNP Paribas affirme être « parfaitement conscient des risques et opportunités relatif [sic] à cette activité », ayant participé aux côtés d’autres institutions financières à l’élaboration d’un « guide pour les financiers », intitulé « Prospection et production de gaz de schiste : enjeux fondamentaux et pratiques commerciales responsables » [1]. Ce document liste certains des aspects les plus controversés du gaz de schiste et évoque de manière très générale les « meilleures pratiques » pour prévenir les risques. Mais BNP Paribas ne dit absolument rien de l’application concrète qu’elle fait de ce guide dans ses décisions de financement. Quant au fonds d’investissement Amundi, impliqué dans les gaz de schiste polonais, il précise être « particulièrement sensible aux questions environnementales et plus largement à l’ensemble des critères ESG (Environnemental, Sociétal, Gouvernance) ». Mais ses critères« d’analyse et de choix d’investissement » ne semblent pas suffisamment stricts pour exclure les sociétés impliquées dans les gaz de schiste.
Peut-on réellement faire confiance à l’industrie du gaz de schiste pour respecter les règles sociales et environnementales auxquelles elle est théoriquement tenue ? Et peut-on faire confiance aux banques pour qu’elles contrôlent effectivement l’application de ces règles, et orientent leurs investissements en conséquence ? Une étude réalisée par des groupes d’investisseurs éthiques américains, intitulée « Transparence et risques dans les opérations de fracturation hydraulique » [2]suggère que la réponse est négative.
Les grands groupes aussi irresponsables que les aventuriers texans
L’étude porte sur 24 entreprises actives dans le secteur du gaz de schiste aux États-Unis, dont plusieurs sont soutenus financièrement par les banques françaises. Elle évalue leur transparence en ce qui concerne les risques occasionnés par la fracturation hydraulique et les mesures mises en œuvre pour prévenir ces risques à travers de nombreux critères : pollution de l’eau, de l’air, produits toxiques utilisés, impacts sur les populations environnantes, gouvernance générale des projets... Le résultat est sans appel : pas une seule de ces 24 entreprises n’atteint un score de 50%. Or, « mesurer et rendre publics les impacts et la mise en œuvre des ‘meilleures pratiques’ est le principal moyen par lequel les investisseurs peuvent évaluer comment ces entreprises gèrent les impacts des opérations de fracturation hydraulique sur les communautés et l’environnement », notent les auteurs du rapport. Autrement dit, si ces entreprises entretiennent une large opacité sur leurs activités et leur impact, comment les banques peuvent-elles être si sûres qu’elles respectent leurs critères d’investissement responsable ?
Un argument en vogue parmi les lobbies européens du gaz de schiste est également contredit par l’étude : les graves problèmes environnementaux constatés aux États-Unis seraient dus aux petites firmes texanes qui ont été les pionnières du secteur. Des aventuriers sans scrupules en quelque sorte. En réalité, les grandes compagnies ne font pas mieux que leurs consœurs : Shell obtient une note de 7 sur 32, BP 2 sur 32, ExxonMobil 2 sur 32 et Chevron 3 sur 32. Des scores sans appel !« Ces données renforcent évidemment nos craintes à l’heure où plusieurs de ces compagnies s’étendent hors des États-Unis, en Europe mais également dans plusieurs autres régions du monde », confie Antoine Simon, des Amis de la terre Europe. « Ni les technologies les plus avancées ni les ‘meilleures pratiques existantes’ ne peuvent véritablement permettre aux industries du pétrole et du gaz d’extraire les hydrocarbures non conventionnels de manière propre et sécurisée. Toute activité industrielle comporte une part de risque, mais nous estimons que les risques générés par cette industrie dépassent de très loin ce qui peut être acceptable. »
Les banques néerlandaises se désengagent du gaz de schiste
Autre argument avancé par les établissements financiers français pour opposer une fin de non-recevoir aux interpellations : leurs financements sont octroyés à des entreprises engagées aussi bien dans le domaine des hydrocarbures classiques que dans celui des hydrocarbures dits « non conventionnels » comme le gaz de schiste. Les banques n’auraient donc pas les moyens de cibler précisément leurs investissements. « BNP Paribas ne finance pas directement ce type d’activité mais peut être concernée de manière indirecte via ses investissements et financements de grands groupes énergéticiens opérant dans des pays européens où l’exploration est autorisée », explique ainsi la première banque française. Celle-ci a pourtant élaboré une liste excluant plusieurs productions de ses investissements ou financements, comme les fibres d’amiante, les PCB ou les filets dérivants de plus de 2,5 km de long.
Et d’autres banques parviennent, elles, à exclure purement et simplement les gaz de schiste du champ de leurs investissements. C’est le cas des deux principales institutions néerlandaises de banque et d’assurances, ING et Rabobank. Dans le cadre de sa nouvelle politique pour le pétrole et le gaz, Rabobank s’est engagée à« ne plus fournir d’argent qui serait utilisée pour extraire des combustibles fossiles non-conventionnels [gaz de schiste et sables bitumineux] ». ING, de son côté, a indiqué aux Amis de la terre qu’elle avait « décidé de s’abstenir de financer la production de gaz de schiste en Europe au moins jusqu’à fin 2016 », au vu des incertitudes sur « les impacts environnementaux et sociaux du gaz de schiste ». Si ING et Rabobank l’ont fait, pourquoi BNP Paribas en est-elle incapable ?
Le gaz de schiste, un investissement spéculatif
Rabobank a même poursuivi en justice il y a deux ans l’entreprise pétrolière Cuadrilla. Celle-ci voulait procéder à des forages par fracturation hydraulique à quelques dizaines de mètres à peine de l’établissement souterrain où la banque héberge ses bases de données. A l’échelle du pays, 120 municipalités et trois grandes régions des Pays-Bas se sont déclarées officiellement « frack free », refusant la fracturation hydraulique sur leur territoire. L’opposition néerlandaise au gaz de schiste s’explique en partie par la multiplication récente de secousses sismiques occasionnées par des forages de gaz conventionnel. Les initiatives de Rabobank et ING s’inscrivent aussi dans une tradition de surveillance et de pression citoyenne sur les banques plus forte que dans d’autres pays.
Les banques devraient d’autant se méfier que le gaz de schiste est considéré comme une activité hautement spéculative. « L’objectif est surtout de gagner beaucoup d’argent à court terme. Le gaz de schiste est par nature une industrie spéculative, basée sur une succession rapide de « booms », et donc une fuite en avant permanente », analyse Antoine Simon. Hier les Etats-Unis, aujourd’hui l’Argentine, l’Ukraine ou la Roumanie. « Les majors sont toutes confrontées au déclin de leurs réserves conventionnelles de gaz. Elles ont tout intérêt à acheter des licences de gaz de schiste pour compléter leur inventaire, même si les perspectives concrètes d’exploitation sont illusoires – comme on l’a vu en Pologne – et même si cela implique de perdre de l’argent à terme. C’est une pure opération d’affichage à destination des financiers et des actionnaires. », explique Antoine Simon. Et une activité lourde de conséquences qui ne profite qu’à une part infime de l’économie (lire l’intégralité de notre enquête sur le sujet).
Olivier Petitjean, avec Ivan du Roy
Photo : CC Nick Bonzey
Et, oui, n'oublions pas que BNP paribas spécule avec les denrées alimentaires, jetant des millions de personnes dans des situations de famine. Cette banque a déclaré ne plus le faire, mais, elle ment !
Mais, passons plutôt à la rubrique "Quand, le traité transatlantique fait des vagues en Hollande".
(source : idem)
(source : idem)
DÉBATTRE DÉMOCRATIE
Aux Pays-Bas, le débat sur le grand marché transatlantique prend de l’ampleur
Les très secrètes négociations du grand marché transatlantique entre l’Union Européenne et les États-Unis étaient quasiment passées inaperçues aux Pays-Bas. Jusqu’à ce qu’une campagne mette un coup de projecteur sur les risques commerciaux liés à cet accord. Face à cette mobilisation, le gouvernement néerlandais a commandé un rapport sur l’impact du système d’arbitrage privé entre investisseurs et États, en négociation. Selon Hilde van der Pas, du Transnational Institute, « le fait qu’un débat vif se soit installé dans le pays le plus favorable aux investisseurs en Europe marque une avancée majeure ».
Les membres du gouvernement néerlandais sont réputés pour être des tenants de la ligne dure sur les questions commerciales et d’investissement. Ils affichent une volonté d’assurer un haut niveau de protection aux investisseurs et prêtent une moindre attention aux coûts sociaux et environnementaux des pratiques des entreprises. Considérée comme l’une des économies les plus ouvertes d’Europe, l’idée que le Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (PTCI, en anglais TTIP) aurait d’immenses retombées économiques pour les Pays-Bas est largement partagée. L’économie hollandaise est centrée sur les exportations. La position officielle est que le TTIP pourrait aider le commerce européen à sortir de la crise.
Débat public et contre-offensives
Le caractère secret des négociations a eu pour conséquence une très faible attention des médias et de l’opinion publique sur l’un des plus importants accords de libre-échange jamais négocié. Cette dynamique a changé lorsqu’une coalition issue de la société civile s’est réunie pour discuter d’une stratégie d’action collective et d’influence du débat public. Une tribune [1] écrite par deux philosophes du droit de l’Université de Leiden sur le manque de contrôle citoyen et de transparence sur les négociations a participé à alimenter le débat. En réaction, la ministre des Affaires Étrangères, Lilianne Ploumen, ainsi que le commissaire européen au commerce, De Gucht, ont lancé une contre-offensive dans le journal quotidien hollandais NRC. De Gucht déclare qu’ « [ils] ne font rien de secret », alors que Ploumen explique que les négociations seraient inutiles si elles étaient menées de façon totalement transparente.
Le débat public s’est plus spécialement porté sur le mécanisme d’arbitrage entre État et investisseurs et sur le pouvoir des arbitres à faire fi de l’intérêt général afin de défendre les droits et les intérêts des entreprises privées. Ce système de justice privé est inscrit dans la majorité des accords de libre-échange et connu sous l’appellation de « mécanisme de règlement des différends entre investisseur et État » (en anglaisISDS, Investor-State Dispute Mechanisms). Il offre aux investisseurs le droit exclusif de porter une réclamation contre des États s’ils mènent une politique ayant pour conséquence potentielle de réduire leurs bénéfices futurs. Cela a amené des entreprises à poursuivre des États pour la mise en œuvre de politiques publiques défendant l’intérêt général.
Philip Morris poursuit l’Uruguay
Prenons deux exemples : Philip Morris a entamé une action en justice contre l’Uruguay pour avoir décidé de contrôler plus strictement le packaging des paquets de cigarettes. Quant à l’entreprise suédoise de production et de distribution d’énergie Vattenfall, elle poursuit l’Allemagne pour avoir imposé des normes de qualité de l’eau à ses centrales à charbon et pour avoir pris la décision politique majeure de sortir du nucléaire. La vague d’actions en justice qui a suivi les mesures prises par la Grèce, l’Espagne et l’Italie pour faire face à la crise financière [2] sont d’autres preuves que les accords commerciaux et d’investissement encouragent les comportements rapaces de la part des investisseurs.
Alors que la majorité des différends en matière d’investissement sont intentés par des investisseurs américains, cela devrait nous alerter sur le risque potentiellement élevé d’inclure un mécanisme de règlement des différends au sein du TTIP. Comme l’auteur du rapport Profiting from injustice, Cecilia Olivet, l’affirme : « Ce n’est qu’une question de temps avant que les contribuables américains et européens commencent à en payer le prix. Non seulement notre argent servira à payer pour les onéreuses poursuites judiciaires, mais nous paierons aussi le démantèlement des régulations sociales et environnementales visant à libérer la voie aux bénéfices des grandes entreprises. »
Le « Golden Standard »
Après les États-Unis, les Pays-Bas est le second pays d’origine des plaintes des investisseurs contre les États. En 2012, les Pays-Bas avaient déjà signé 89 traités bilatéraux d’investissement (TBI), ce qui fait de ce pays un leader mondial de la protection de l’investissement. Les traités bilatéraux d’investissement hollandais sont connus pour garantir une protection et des droits étendus aux investisseurs étrangers.
Combinée à un environnement fiscal favorable aux entreprises, cette situation a mené au phénomène de « treaty-shopping » : des entreprises s’établissent aux Pays-Bas pour bénéficier des protections offertes par les TBI hollandais qu’elles utilisent pour poursuivre des États, y compris à l’occasion leur propre pays d’origine. Le gouvernement hollandais a exprimé le souhait de maintenir au moins le même niveau de protection aux investisseurs (connu comme le « Golden Standard » hollandais) dans les futurs accords de libre-échange signés par l’Union Européenne.
Rapport parlementaire et audition publique
Comme le gouvernement hollandais n’a jusqu’ici jamais fait l’objet d’une réclamation par un investisseur, les parlementaires ne réalisent pas le danger d’inclure un système d’arbitrage dans le TTIP. Lors d’un débat organisé le 22 avril dernier à Amsterdam pour les élections européennes, débat coordonné par la coalition de la société civile néerlandaise Fair Green and Global Alliance, des députés européens de tous bords ont chaudement débattu sur le TTIP. Bas Eickout (écologiste) a exigé de ses adversaires politiques qu’ils se positionnement clairement : « Voterez-vous pour ou contre le TTIP s’il inclut un chapitre sur le mécanisme de règlement des différends ? ». Même le parti le plus libéral (VVD) a dit qu’il n’y serait pas forcément favorable.
En novembre 2013, le parlement hollandais a demandé au gouvernement de conduire une étude sur les impacts potentiels de l’inclusion d’un mécanisme de règlement des différends dans le TTIP. Le ministère des Affaires Étrangères est en train de préparer cette analyse et la ministre Lilianne Ploumen a promis au Sénat de ne pas seulement analyser les risques économiques mais aussi les risques politiques. Cependant, ni les risques découlant du Golden Standard hollandais, ni l’effet sur les pays pauvres, en particulier quand le TTIP posera les bases des futurs accords de commerce et d’investissement, n’ont été intégrés au débat jusqu’à aujourd’hui.
Que votera le prochain Parlement européen ?
Pendant ce temps, le débat prend de l’ampleur à travers les Pays-Bas. Une action publique a été organisée le 19 mai, juste avant les élections européennes. Ce même jour, une audition publique s’est tenue au Parlement sur les possibles impacts matériels et politiques qu’un tel accord de libre-échange avec les États-Unis pourrait avoir sur les normes sociales et environnementales et les conditions de travail.
Des questions majeures subsistent : l’audition remettra-t-elle en cause l’environnement réglementaire actuel offert aux investisseurs privés ? Les résultats des élections européennes offriront-elles une chance que le vote contre le TTIP soit majoritaire au Parlement Européen ? La recherche commandée par le parlement hollandais est menée par un universitaire conservateur qui s’est plusieurs fois positionné en faveur d’un système d’arbitrage entre États et investisseurs, ce qui laisse croire à beaucoup de personnes et d’organisations que les conclusions sont déjà écrites. Malgré tout, pour le pays le plus favorable aux investisseurs en Europe, le fait qu’un débat vif sur les potentiels impacts négatifs du TTIP se soit installé au Parlement et dans les colonnes des journaux marque une avancée majeure.
Hilde van der Pas (Transnational Institute)
Photo : CC Campact
Cette tribune a initialement été publiée en anglais ici.
Lire sur le même sujet :
la tribune de Pia Eberhardt du CEO (Allemagne) ;
la tribune de Ilana Solomon du Sierra Club (Etats-Unis)
la tribune d’Amélie Canonne de l’association Aitec (France)
la tribune de Pia Eberhardt du CEO (Allemagne) ;
la tribune de Ilana Solomon du Sierra Club (Etats-Unis)
la tribune d’Amélie Canonne de l’association Aitec (France)
Ils ne sont pas les seuls, la mobilisation s'organsise.
Une coalition d’organisation de la société civile de toute l’UE rejette les négociations sur le traité de libre-échange UE/USA
mercredi 21 mai 2014
Communiqué de presse
Bruxelles, le 21 mai 2014
Une coalition d’organisations de la société civile de toute l’UE rejette les négociations sur le traité de libre-échange UE/USA.
Plus de 120 organisations accusent les négociations sur le TAFTA de favoriser les intérêts des grandes entreprises
Dans une déclaration conjointe publiée aujourd’hui, une coalition de 120 organisations de toute l’UE exige un changement radical dans les négociations sur le traité de libre-échange UE/USA, alors que se déroule du 19 au 23 mai, à Arlington (USA), le cinquième cycle de ces négociations. Organisations de défense de l’environnement, mouvements sociaux, associations de consommateurs, organisations de défense de la démocratie, syndicats... tous s’opposent au Partenariat Transatlantique de Commerce et d’Investissement/PTCI/TTIP ou TAFTA, acronyme anglais pour "Traité de libre-échange transatlantique", qui privilégie les intérêts des sociétés transnationales.
Cet accord porte sur des questions aussi diverses que la sécurité sanitaire des aliments, les droits numériques, les normes en matière de droit du travail, de protection sociale et environnementale. Cette déclaration insiste sur les aspects inacceptables du traité et des négociations en cours et propose les solutions voulues par les organisations de la société civile européenne. Ces organisations rejettent :
l l’opacité et le caractère non-démocratique des négociations sur le TAFTA
l l’assouplissement des normes prévu par cet accord
l le mécanisme de règlement des différends investisseur-Etats (ISDS) permettant aux sociétés transnationales de porter plainte contre l’UE ou l’un de ses états membres
l la structure de gouvernance non-démocratique proposée, avec un Conseil de Coopération Règlementaire, pour une "harmonisation" progressive des règlementations et procédures
Johannes Lauterbach, d’Attac Allemagne, estime que "le TAFTA favorise le contrôle et les droits des entreprises au détriment du contrôle démocratique et des droits des peuples. Ce traité menace de porter sur des questions très diverses. C’est en unissant nos différentes luttes et en offrant une vision d’ensemble que nous donnerons à notre coalition pan-européenne toute sa force."
C’est le gouvernement américain et la Commission européenne, au nom de ses états membres, qui sont en charge des négociations sur le TAFTA. Les barrières douanières s’appliquant au commerce de marchandises entre les Etats-Unis et l’UE étant déjà faibles, le TAFTA vise surtout à enfoncer le clou en assouplissant les normes, règlementations et procédures d’approbation en matière de santé et de sécurité - ces protections étant perçues par les partisans et négociateurs du traité comme des "entraves au commerce". La coalition d’organisations de la société civile met particulièrement en garde contre le mécanisme de règlement des différends investisseur-Etat (ISDS) proposé et la menace qu’il fait peser sur la gouvernance démocratique.
Pour Geneviève Savigny, de la Coordination Européenne du mouvement paysan La Via Campesina (ECVC), "l’objectif est clair : abaisser les règlementations en vigueur au profit des multinationales. La plupart des agriculteurs verront leurs revenus diminuer et de plus en plus de petits exploitants seront contraints de quitter leurs terres. Quant aux consommateurs, ils seront plus vulnérables, se retrouveront avec du bœuf aux hormones et des OGM dans leur assiette, sans pouvoir dire quoi que ce soit."
Wolf Jäcklein, du syndicat CGT, explique que "la création d’un marché commun transatlantique est la clé de voûte d’un programme ambitieux de libéralisation des économies sur les deux rives de de l’Atlantique. Or le TAFTA risque de reproduire les erreurs du Traité de Rome, à savoir : l’UE s’est transformée en usine à gaz qui met les travailleurs de ses états membres en concurrence les uns avec les autres et contribue fortement au dumping social."
"Au moment où d’autres pays abandonnent le mécanisme de règlement des différends invesitisseur-Etat, la Commission européenne - à la solde des multinationales - tente de nous l’imposer de manière irréversible. Or l’ampleur du mouvement de résistance face à ce mécanisme (organisations non-gouvernementales, écologistes, associations de consommateurs, syndicats, gouvernements...) montre bien que l’ISDS est un mécanisme inacceptable," renchérit Linda Kaucher de la campagne StopTTIP UK.
La coalition exige une refonte du traité, pour que la priorité soit donnée à la population et à l’environnement, avec au minimum : l’organisation de négociations démocratiques et transparentes, la suppression de tout mécanisme de règlement des différends investisseur-Etat et autre conseil de coopération règlementaire, le non-assouplissement des normes, le refus d’une dérèglementation ou privatisation accrue du service public, la promotion d’une agriculture respectueuse de l’environnement et le maintien de l’autorité politique des pouvoirs publics.
"Nous rejetons en bloc ce TAFTA et l’idée selon laquelle une libéralisation accrue serait profitable à l’environnement ou à l’économie. Ce dont l’Europe a besoin, c’est de meilleurs filets de protection sociale, de plus d’actionnariat public, de normes plus élevées, de plus de droits humains et de droits des animaux et d’une meilleure protection de l’environnement", estime Joe Mobbs du collectif français Les Engraineurs.
La publication de cette déclaration conjointe le 21 mai coïncide avec le cinquième cycle de négociations ainsi qu’avec une journée d’action prévue à Arlington, non loin de Washington DC (Virginie), où se déroulent les négociations. La coalition exprime sa solidarité envers ceux qui, outre-Atlantique, se battent également contre cet accord de libre-échange. La coalition a déjà établi des liens étroits avec des organisations de la société civile aux Etats-Unis et prévoit des actions communes avec ces dernières dans les mois à venir.
Pour plus d’informations :
Déclaration conjointe :
Rassemblement anti TAFTA/TTIP à Arlington/USA le 21 mai :
http://bit.ly/taftarally-Contact : Arthur Stamoulis, Citizens Trade Campaign (USA), 001-202-494-8826 ou arthur@citizenstrade.org (www.citizenstrade.org/ctc/)
Contacts :
Johannes Lauterbach, Attac Allemagne email : johanneslauterbach@gmx.net Téléphone : +49 (0)7071 255609
Wolf Jäcklein, CGT (France) email : europinter@cgt.fr Téléphone : +33155828290
Genevieve Savigny, Coordination Européenne Via Campesina email : genevieve.savigny@wanadoo.fr Téléphone : +33625551687
Linda Kaucher, StopTTIP UK email : lindakaucher@hotmail.com Téléphone : +44 207 265 9307
Joe Mobbs, Les Engraineurs (France) email : joe@stop-tafta.info Téléphone : +33 6 83 86 80 66
Alexis J. Passadakis, Coordinator of the Seattle to Brussels Network (S2B) Cranachstraße 48 D-50733 Cologne ++49-(0)1579-2318215
Alexis.Passadakis@power-shift.de
Et, un autre article de bastamag sur la main mise de l'industrie pharmaceutique sur la santé animale qui nous fait ingurgiter un max d'antibiotique à travers la consommation de viande.
Après, on s'étonne que les antibiotiques n'agissent plus sur l'humain.
Et, un autre article de bastamag sur la main mise de l'industrie pharmaceutique sur la santé animale qui nous fait ingurgiter un max d'antibiotique à travers la consommation de viande.
Après, on s'étonne que les antibiotiques n'agissent plus sur l'humain.
SANTÉ
Quand l’Etat réprime les alternatives aux antibiotiques dans l’agriculture
C’est un « rappel réglementaire » dont se serait bien passé une éleveuse installée dans la Drôme. Son infraction ? Soigner son troupeau avec de l’homéopathie ou des huiles essentielles. Cette affaire révèle la jungle réglementaire qui freine l’automédication et le soin par les plantes au profit de médicaments homologués. Une situation qui, sous couvert de sécurité sanitaire de la chaîne alimentaire, renforce la mainmise de l’industrie pharmaceutique sur la santé animale. Alors qu’à Genève, l’OMS s’inquiète de la résistance aux antibiotiques qui se généralise sur la planète et appelle à modérer leur usage. Reportage.
Des tubes de granulés homéopathiques, quelques flacons d’huiles essentielles et des préparations à base de plantes. Voilà ce qui constitue la pharmacie vétérinaire de Sandrine Lizaga, une éleveuse de 60 brebis en agriculture biologique. Installée près de Bourdeaux, dans la Drôme, Sandrine assure elle-même la transformation en fromages et yaourts, avec l’appui de son mari. Toute la production est écoulée dans un rayon d’une dizaine de kilomètres autour de la ferme. « J’ai une politique d’ultra-local ! Et j’essaie d’être le plus autonome possible. » Avec ses 52 hectares en zone de montagne – et malgré les « 16 % de pentes » sur la plupart de ses terres – l’éleveuse espère bientôt atteindre l’autonomie en fourrage.
Dotée d’une sensibilité ancienne pour les « remèdes de grand mère », Sandrine a profité de ses formations agricoles pour suivre quelques stages en aromathérapie – thérapie par les huiles essentielles – et en phytothérapie – soins par les plantes.« Savoir soigner ses animaux avec des plantes locales, c’est efficace et c’est beaucoup moins cher que de recourir à l’allopathie (terme qui désigne la médecine classiquement employée dans les pays occidentaux, ndlr) », explique t-elle. Les économies réalisées ne sont pas négligeables pour Sandrine qui, malgré ses 70 heures de travail par semaine, gagne environ 800 euros par mois. « Toute la philosophie de l’élevage est différente dans le sens où l’on fait beaucoup de préventif en vue d’éviter les maladies. » Cela ne l’empêche pas de recourir de façon ponctuelle aux antibiotiques. « La tendance est à la main lourde avec les antibiotiques, mais quand ils sont utilisés pour soigner les vraies pathologies, je n’ai rien contre. Je ne suis pas ultra-radicale non plus ! », plaisante t-elle.
Rappel à l’ordre réglementaire
Le 6 août 2013, deux inspectrices de la direction départementale de la protection des populations (DDPP) viennent contrôler la ferme de Sandrine. L’inspection a trait au bien-être animal qui conditionne l’attribution des aides de la politique agricole commune (PAC). « Tout se passait bien jusqu’à ce qu’elles me demandent de présenter ma pharmacie pour les animaux, relate Sandrine. A la vue de mes produits, elles se sont littéralement décomposées ! » Les deux agents réclament les ordonnances vétérinaires liées à l’utilisation de ces produits. Sandrine rétorque que les huiles essentielles et les granulés homéopathique sont en vente libre, mais l’argument ne convainc pas.
« Elles m’ont expliqué que je n’avais pas le droit de ramasser des plantes pour faire des décoctions, et que les huiles essentielles étaient dangereuses pour les consommateurs mangeant la viande de mes agneaux et le lait de mes brebis. J’étais tellement abasourdie que je suis restée sans voix. » Dans leur compte-rendu de visite que s’est procuré Basta !, les agents de la DDPP relèvent une « anomalie pour non présentation d’au moins une ordonnance ». Un mois plus tard, Sandrine reçoit une lettre de la DDPP qui stipule que « l’utilisation de médicaments homéopathiques et d’huiles essentielles hors prescription » sont non conformes à la réglementation. Cela pourrait avoir des conséquences sur le paiement des aides PAC.
Des plantes interdites
L’éleveuse alerte aussitôt la Confédération paysanne de la Drôme qui prend rendez-vous avec la DDPP en vue d’obtenir des éclaircissements. « Le représentant de la DDPP nous a tout de suite expliqué qu’il y avait eu une erreur d’interprétation de la réglementation concernant l’utilisation de l’homéopathie », souligne Sébastien Pélurson, éleveur et syndicaliste présent dans la délégation. « Il n’y a pas besoin d’ordonnance vétérinaire pour un traitement homéopathique » confirme la Direction générale de l’alimentation (DGAL), un service du ministère de l’Agriculture, contactée par Basta !.
« En revanche, les agents de l’État nous ont informés que selon le Règlement UE 230-2013 et une note de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, ndlr) définissant le médicament animal, il fallait à présent une ordonnance d’un vétérinaire pour soigner ses animaux avec des plantes », précise Sébastien Pélurson. L’Union européenne a en effet publié en mars 2013 unrèglement imposant le retrait du marché d’environ 600 plantes sous forme d’extraits végétaux ou d’huiles essentielles. L’avoine, la prêle des champs, l’ortie, le trèfle, l’orge ou la luzerne ne sont plus utilisables par exemple dans les aliments complémentaires buvables pour les animaux.
Comment expliquer cette réglementation ? « Ces extraits végétaux n’ont pas fait l’objet de l’achat d’une homologation par des entreprises », selon Philippe Labre, docteur vétérinaire. Or, nombre de ces plantes interdites sont alimentaires pour les herbivores et poussent sur les terrains des agriculteurs. « Cela rend leur interdiction techniquement injustifiable, dénonce le vétérinaire. Le problème de cette liste européenne, c’est qu’elle fait l’amalgame entre des plantes non préoccupantes parfaitement connues et quelques plantes toxiques comme la cigüe ». « Quand je garde le troupeau, les brebis mangent de la prêle, de la fougère, du buis, témoigne Jean-Louis Meurot de la Confédération paysanne. Elles se nourrissent et se soignent en même temps. Faut-il détruire les plantes que les bêtes mangent ? »
L’État s’inquiète d’une « recrudescence » des médecines douces
L’étau réglementaire s’est aussi resserré en France avec la parution en août 2013 d’une note de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (ANSES). Il en découle que tout produit à base de plantes doit disposer d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) et d’une prescription par ordonnance pour être utilisé dans un élevage. « Nous sommes dans un contexte où les médecines douces ont bonne presse. Notre démarche consiste à rappeler que ce n’est pas parce que des produits sont à base de plantes qu’ils sont anodins », réagit Jean-Pierre Orand, directeur de l’Agence nationale du médicament vétérinaire (ANMV). « Dès lors que l’on parle de médicaments vétérinaires, il nous importe qu’ils disposent d’une autorisation de mise sur le marché en vue de garantir leur efficacité et leur innocuité », insiste un expert du ministère de l’Agriculture.
La note de l’ANSES traduit néanmoins une certaine réticence envers les produits à base de plantes évoquant leur « recrudescence ». Un peu gêné au téléphone, Jean-Pierre Orand reconnaît que le terme n’est pas forcément « approprié ». Cette note explique t-il, a été rédigée après la publication dans la presse professionnelle d’une étude expérimentale pour soigner les mammites – des inflammations des mamelles – avec des huiles essentielles. « Certains journaux ont relayé la recette. Or, les produits utilisés doivent avoir été contrôlés un minimum avant d’être administrés aux animaux. » C’est cette évaluation qui conditionne l’homologation des produits à base de plantes et leur autorisation de mise sur le marché.
Résistance aux antibiotiques : les alertes de l’OMS
L’agence du médicament vétérinaire se dit notamment préoccupée par les résidus laissés par les produits. « Ces renforcements réglementaires sont exigés pour la sécurité sanitaire du consommateur qui ne sait pas comment a été produit les aliments qu’il consomme », assure Jean-Pierre Orand. Entourée de ses brebis, Sandrine Lizaga ne décolère pas. « Les décoctions de thym ou les feuilles de noyer, ce n’est pas toxique pour les gens ! Va t-on considérer demain les soupes d’ortie comme des produits pharmaceutiques ? » Il y a selon elle un « deux poids, deux mesures » entre les paysans d’un côté, et les laboratoires de l’autre. « Les laboratoires ont obtenu la mention "zéro jour d’attente" pour les vermifuges. Ce qui signifie que l’on peut donner un vermifuge à une brebis et vendre son lait le jour-même. J’ai pourtant du mal à croire que les vermifuges ne laissent aucun résidu... »
En écho à la colère de Sandrine, le rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la résistance aux antibiotiques, publié le 30 avril, lance une inquiétante alerte : « La résistance aux antibiotiques – lorsque l’évolution des bactéries rend les antibiotiques inefficaces chez les personnes qui en ont besoin pour traiter une infection – est désormais une grave menace pour la santé publique », avertit l’OMS [1] « À moins que les nombreux acteurs concernés agissent d’urgence, de manière coordonnée, le monde s’achemine vers une ère postantibiotiques, où des infections courantes et des blessures mineures qui ont été soignées depuis des décennies pourraient à nouveau tuer », a déclaré le docteur Keiji Fukuda, sous-directeur général de l’OMS pour la sécurité sanitaire. Pourquoi, dans ce contexte, risquer de réprimer celles et ceux qui, à leur modeste échelle, tentent de modérer le recours aux antibiotiques ?
Dans la Drôme, la Chambre d’agriculture a financé des formations avec des vétérinaires utilisant les plantes. « Les soins par les plantes relèvent d’usages ancestraux, c’est une richesse qui nécessite d’être transmise, souligne Jean-Louis Meurot, à la Confédération paysanne. Le recours aux médicaments faits par les firmes remonte seulement à l’après-guerre. » Mais entre ces éleveurs et l’agence nationale du médicament vétérinaire, la notion de « pratiques populaires » fait dissension. « Qu’est-ce qu’on entend par pratiques populaires ?, interroge Jean-Pierre Orand. Si ces éleveurs font référence à des médecines de décoctions comme il y avait au siècle dernier, les choses ont changé. Nous passons désormais par des autorisations administratives. »
Main-mise de l’industrie pharmaceutique
Or, aucun produit à base de plantes ne dispose aujourd’hui d’une autorisation de mise sur le marché. « Le vivant, multifonctionnel et interdépendant ne rentre pas dans ces critères administratifs », observe Philippe Labre. En pratique, les médecines naturelles n’auraient donc pas de place dans la réglementation. L’Agence nationale du médicament vétérinaire admet qu’aucun dossier de demande d’autorisation pour ces plantes n’a été reçu. « Il n’y a pas de retour sur investissement pour l’industriel », tente d’expliquer le directeur de l’agence qui rappelle que le coût d’un dossier pour obtenir l’autorisation de commercialiser un médicament avoisine les 25 000 euros. Un décret est néanmoins en cours d’examen pour baisser la taxe des médicaments à base de plantes. Un groupe de réflexion sur la phytothérapie vétérinaire a par ailleurs été créé au sein de l’agence.
« Le travail mené sur des dossiers allégés d’autorisations de mise sur le marché est un signe positif pour encourager l’évaluation de ces substances et permettre la régularisation de la situation des laboratoires producteurs » estime la Direction générale de l’alimentation. Mais le vétérinaire Philippe Labre, lui, n’en démord pas.« Les pouvoirs publics favorisent et renforcent le monopole des médicaments industriels prescrits par les professionnels médicaux. » « Obtenir une autorisation demeure hors de portée pour un producteur de plantes et même pour un petit laboratoire de phytothérapie, confirme Thierry Thévenin du Syndicat des Simples, qui regroupe les « producteurs cueilleurs » de plantes médicinales. Jean-Louis Meurot, fervent partisan de l’automédication, y voit « la défense des intérêts des industries pharmaceutiques et de la corporation des vétérinaires qui défend becs et ongles le monopole de la prescription ».
Lutte contre les antibiotiques : contradiction gouvernementale
La mise en œuvre de ces règlements intervient alors que le ministère de l’Agriculture a mis en place le Plan Ecoantibio, dont l’objectif est de diminuer de 25 % en cinq ans (2012-2017) l’utilisation des antibiotiques en élevage. « Je fais des décoctions de feuilles de noyer, riches en tanin, connus pour être des antiparasitaires efficaces, illustre Sandrine Lizaga. Ces utilisations ponctuelles dans l’année permettent de réduire par quatre le traitement antiparasitaire. » Soit l’objectif visé par le ministère.« Toutes ces décoctions permettent de réguler le parasitisme, poursuit Sandrine.L’éleveur accompagne l’animal dans son équilibre physiologique. A l’inverse, le traitement chimique détruit le parasite et la flore des animaux qui devient encore plus fragile dans la recrudescence des parasites. »
L’attitude du ministère de l’Agriculture n’est-elle pas contradictoire en la matière ? Le ministre Stéphane Le Foll, pourtant chantre de l’agro-écologie, joue la prudence dans ce dossier. « Ce n’est pas parce qu’une matière active est naturelle qu’elle ne peut pas avoir de conséquences sur la santé. Donc, il faut qu’on soit extrêmement précautionneux et qu’il n’y ait pas de réglementation différenciée entre les produits chimiques et les matières actives » d’origine naturelle, explique-t-il à l’AFP.
« J’invite les consommateurs à venir me voir »
Suite à ce rappel réglementaire, Sandrine Lizaga n’a finalement pas été sanctionnée par la DDPP. « Ils ont reconnu que l’utilisation de plantes ne constituait pas le même risque que le recours à des médicaments frauduleux. » Elle redoute néanmoins que d’autres DDPP, dans d’autres départements, appliquent la réglementation de manière plus stricte. Certains éleveurs ont recommandé à Sandrine de continuer à soigner ses animaux avec les plantes, mais en restant discrète sur ses pratiques.« Cette solution ne me convient pas car je veux être transparente. Mes consommateurs savent comment je travaille, je les invite même à venir me voir. »
Ces derniers mois, Sandrine s’est investie dans la création du collectif Plantes libres composé de plusieurs associations et syndicats [2]. « Il s’agit de défendre les droits des agriculteurs et des éleveurs et de tout un chacun à pouvoir utiliser librement les plantes selon des savoirs ancestraux et populaires » ont rappelé les organisateurs, lors de la première réunion d’information le 4 avril. Plusieurs caravanes de défense de l’agro-écologie paysanne parties d’Aquitaine et de Rhône-Alpes ont fait route sur Paris entre le 8 et le 12 mai. Elles entendent dénoncer le contenu du projet de Loi d’avenir agricole, examiné en deuxième lecture à l’Assemblée nationale d’ici fin mai, qui « ne permet pas aux éleveurs de privilégier l’homéopathie ou la phytothérapie plutôt que le tout antibiotique ». « Il y va de l’autonomie de chacun, d’un environnement non pollué, de la santé de tous » conclut l’appel.
texte et photos : Sophie Chapelle
@Sophie_Chapelle sur twitter
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Photo de une : CC Mirari Erdoiza
[Mise à jour le 13 mai 2014] Les réactions de la Direction générale de l’alimentation ont été ajoutées en cours de journée, suite à un entretien réalisé à 16h.
Et, pendant ce temps, des fous nous préparent une guerre......toujours les mêmes !
Ceux-là, il faut les guillotiner avant qu'ils ne la déclenche leur fameuse guerre pour augmenter leurs profits.
Bilderberg 2014: Un membre parle d'une future guerre contre la Russie
Bilderberg 2014: Un membre parle d'une future guerre contre la Russie
Dans cette vidéo Luke Rudkowski fait le profil de Diederik Samson un homme politique hollandais qui est sorti de la conférence Bilderberg pour parler aux manifestants.
Nous avons seulement été capable d’obtenir des extraits de la conversation mais d’après la vidéo qui va bientôt paraitre, Diederik parle ouvertement de discutions concernant le comportement de Poutine, ce qui doit être fait en Ukraine et la question de l'augmentation du budget de la défense.
Si vous mettez ces 3 sujets ensemble, vous comprendrez que les grandes sociétés américaines et européennes ont décidé qu’il allait y avoir une guerre avec la Russie. C’est une décision importante très perturbante qui a été faite en privé par les banquiers, les oligarques du pétrole et les entreprises. Nous l'avons attendu devant l’hôtel toute la journée car il a dit qu’il reviendrait, mais hélas il ne l’a pas fait.
La vidéo de Diederik parlant de la Russie sera fournie dans la description youtube aussi vite que possible via une autre agence de presse alternative.
Et, cela sera tout pour aujourd'hui.
René.
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