dimanche 12 février 2012

Salut, sarko, ceux que tu sacrifies, te saluent !

Ben, dis donc, mes quatre chers lecteurs, le décalage horaire, plus le froid et des conduites d'eau gelée et une nuit à huit degré, ce n'est pas pour vous fortifier un homme.
De fait, nous dormons dans la cuisine où depuis ce matin la température est montée à onze, toutes les autres pièces se maintiennent à zéro.
C'est comme cela lorsque vous ne pouvez plus mettre de chauffage électrique suite à une panne pour laquelle l'électriciens du coin vous s oublié.
Donc, toilettes avec une cuvette d'eau chaude comme au bon vieux temps.
Mais, vous me direz, ce n'est pas un froid sibérien, que d'ailleurs, je ne voudrais pas connaître, c'est vrai, mais, la grosse grippe nous guette.
Sauf, que de mes "habitus" de vie, vous n'en avez cure et que la planète continue à tourner, alors, retournons voir comment, elle tourne.
Elle tourne mal pour les européens, cela est sûr, dont ceux directement à la peine avec les représentants de la finance internationale, du FMI, de la BCE et de la Communauté Européenne.
Mais, vous me direz, mes quatre chers lecteurs, cela était prévu qu'au final, ils s'attaquent aux codes du travail dans les pays européens, puisque le but final est la dérégulation de tous les dispositifs qui protègent le citoyen et le travailleur pour les livrer au diktat du patronat et livrer les états aux diktats des marchés.
Cela était prévu bien avant la crise, rappelez-vous, ça, s'appelle l'ultra libéralisme, cher à nos hommes politiques de droite.

(source : Libération, vendredi 23 novembre 2007)

'Le code du travail va être réécrit en quelques heures à l’Assemblée nationale, le 27 novembre et le 4 décembre.

En 2005, une commission de cinq « rédacteurs » avait été mise en place et il était prévu de publier le nouveau code en mai-juin 2006 si la grande mobilisation victorieuse contre le CPE ne l’avait empêché. Au forcing, l’UMP a glissé dans la loi « sur le développement de l’actionnariat salarié », publiée le 30 décembre 2006, un « cavalier parlementaire », l’article 57, renouvelant les délais du 1er janvier au 30 septembre. Puis le ministre Gérard Larcher a annoncé qu’ils allaient le passer avant la présidentielle. Tous les syndicats ont protesté : « Ne faites pas de coup de force, pas à marche forcée ! » Mais Larcher, Villepin, Chirac et Sarkozy l’ont imposé quand même, le 7 mars, en Conseil des ministres. On a donc pu, dans ce pays, en dépit de l’opposition totale des syndicats, changer le code du travail de fond en comble.
On est, depuis le 1er octobre, dans une zone de non-droit : quel code s’applique, l’ancien ou le nouveau ? La partie réglementaire serait prête le 1er janvier 2008, applicable le 1er mars 2008 au plus tard. La partie législative n’entrerait, semble-t-il, mais c’est contesté, en vigueur qu’à ce moment-là.
Sur le fond, ils n’ont rien simplifié, ils ont complexifié : « Plusieurs mois, voire plusieurs années seront sans doute nécessaires pour que ce nouveau code révèle tous ses secrets », a reconnu Christian Redé, l’un des cinq rédacteurs du « comité d’experts ».
Il y avait 271 subdivisions, on en arrive à 1 890. Il y avait 1 891 articles de loi, il y en a 3 652 ! Ils ont déclassé près de 500 lois en décrets modifiables à l’avenir... sans repasser par le Parlement. Ils font s’écrouler toutes les jurisprudences, abrogent des articles clés, restructurent le fond théorique et pratique du code. Tout est modifié. Dans les questions d’hygiène, de santé, de sécurité, les obligations des employeurs sont devenues un élément avec « les obligations des travailleurs » faisant partager les risques et responsabilités avec les salariés - ce qui est un recul déciif d’un siècle !
Certaines catégories de salariés sont externalisées vers d’autres codes : salariés agricoles, assistants maternels, salariés du transport, des mines, de l’éducation, marins, dockers. Les contrats de travail sont de plus en plus précaires avec la permissivité à l’égard du marchandage du prêt de main-d’œuvre : intérim et CDD, salariés détachés, pigistes, indépendants, etc. Les moyens de contrôle de l’inspection du travail sont démantelés, ainsi que les obligations d’information de l’employeur (registres, affichage). On a une quasi-suppression du droit pénal du travail : plus de sanctions prévues en récidive pour les employeurs. Les prud’hommes sont quasi supprimés, le nombre de délégués baisse. La question de la durée du travail est renvoyée à la partie « salaires ».
L’apprentissage a été chassé de la partie « contrat de travail » pour être renvoyé à la formation professionnelle. Le droit de grève a été introduit dans la partie « négociation collective » alors que c’est un droit constitutionnel non négociable. L’inspection du travail, indépendante des gouvernements en place du fait de la convention 81 de l’Organisation internationale du travail, a été renvoyée dans la partie « administration du travail ».
Tous les professionnels - syndicalistes, inspecteurs du travail, juristes, avocats, magistrats - signent des pétitions, des appels contre ce massacre. Des recours devant le Conseil d’Etat ont été déposés contre cette étrange procédure, alors le gouvernement envisage de passer par l’Assemblée plus tôt que prévu : le 27 novembre en commission. Ce n’est pas un classique débat parlementaire, il s’agit de ratifier une ordonnance. On peut encore rétablir ce qui a été supprimé (nous avons fait le travail, avec quelques inspecteurs du travail, et proposons environ quatre cents modifications pour réintroduire le droit constant)."

Cette dériva a été commise dans tous les pays européens sous la pression des marchés...déjà.
Il faut croire que cela ne leur suffit pas et qu'ils veulent supprimer carrément tout code du travail et toute protection sociale, liquider les politiques de santé et minimiser les systèmes de retraite trop favorable aux travailleurs, selon eux.
Eh, oui, mes quatre chers lecteurs, les marchés sont gourmands et du bien être des simples individus, ils n'en ont cure. Seul compte le "PROFIT".
Et, lorsque l'on suggère, "Si, vous réduisez à rien la consommation des citoyens en Europe, qui va acheter les biens produits, surtout, si, vous en réduisez, en plus leur durée de vie en pensant pouvoir les renouveler sans cesse ?
Ben, non, ils s'en "foutent", à croire que la consommation ne fait plus partie de leurs règles économiques, que les marchés se suffisent à eux-mêmes.
En somme, faire comme la FED américaine qui se nourrit de la faillite de l'état.
Sauf que, à mon avis, la deuxième étape sera de supprimer tout le tissu des pme (petites et moyennes entreprises)-pmi (petites et moyennes industries) et tpe (toutes petites entreprises).
Tout ce truc qui coûte cher à l'état et capte des ressources que les marchés pourraient plus utilement utilisé.
Sauf, que les patrons de ces unités de production qui se réjouissent actuellement n'ont pas encore compris qu'ils seront les prochaines victimes et qu"au final, ce seront encore les salariés qui paieront, même, si, cette fois-ci, ils ne pas la cible.
Et, au nom de quoi, font-ils ou vont-ils faire tout cela ?
Au nom de la santé économique de l'Europe, bien entendu !
Pourtant, cela se passe et ce ne sont pas quelques milliers de manifestants qui vont les faire reculer. Il ne s'agit pas cette fois-ci de la politique d'un gouvernement, il s'agit de la politique des marchés financiers internationaux, de la volonté politique des gouvernements locaux de droite comme de gauche et de leur Europe.
N'oublions pas la Grèce n'est que le laboratoire de ce qu'ils vont tous nous faire subir, même à Tahiti (clin d'oeil).

(source : Boursorama-

"La grogne sociale gagne le sud de l'Europe durement frappé par la crise :

Manifestation le 11 février 2012 à Athènes contre les mesures d'austérité du gouvernement grec
Manifestations en Grèce et au Portugal contre l'austérité, appel syndical à la mobilisation générale en Espagne contre un projet de réforme du marché du travail: la grogne sociale s'étend dans les pays du sud de l'Europe les plus frappés par la crise.
D'après la CGTP, la principale centrale syndicale portugaise qui a appelé à cette journée de mobilisation nationale, quelque 300.000 personnes ont défilé à Lisbonne. Ce chiffre n'étant pas confirmé par la police qui a pour habitude de ne pas communiquer d'estimations.
En Grèce, plus de 7.000 personnes ont manifesté dans les rues à Athènes et Salonique (nord) contre les mesures de rigueur.
A Lisbonne, les manifestants, qui sont arrivés de l'ensemble du pays à bord de cars affrétés pour l'occasion, ont convergé vers la place du Commerce, dans le centre historique.
"Non à l'exploitation, non aux inégalités, non à l'appauvrissement" ou encore "une autre politique est possible et nécessaire", pouvait-on lire sur les banderoles déployées par des manifestants qui scandaient: "la lutte continue!".
Le plan d'assistance financière accordé au Portugal est "un programme d'agression des travailleurs et de l'intérêt national", a déclaré Armenio Carlos, secrétaire général de la CGTP, précisant que la lutte allait se poursuivre.
De nouvelles manifestations sont d'ores et déjà prévues le 29 février. (...)"
Cette journée d'action intervient à quelques jours de la troisième mission trimestrielle de la Troïka (UE, BCE et FMI), représentant les créanciers du Portugal, chargée d'évaluer l'exécution du plan d'aide financière accordé en mai dernier au Portugal, d'un montant de 78 milliards d'euros.
En échange de cette aide, le Portugal s'est engagé à mettre en oeuvre un programme de rigueur prévoyant diverses hausses d'impôts, une baisse des prestations sociales ou encore une révision du code du travail introduisant un assouplissement des horaires et la suppression de jours de congés.
En Espagne, où le gouvernement a également adopté une réforme du travail pour flexibiliser le marché de l'emploi, les deux principaux syndicats, UGT et CCOO, ont appelé à la mobilisation générale et à manifester dans tout le pays le 19 février."

Conclusion, bien avant la crise, les gouvernements de droite, sarko en avant, voulait déréguler à l'exemple des Etats-Unis. Bien avant la crise, ils avaient juré allégeance aux marchés financiers et pensaient leur politique économique et sociale selon les ses désidératas.
Maintenant, que la crise "inventée" par certains courants de pensée du marchés a explosé et est entretenue, ce qui explique ces crises à répétition qui ne nous laissent même pas respirer et accentue les pressions en faveur des dérégulation, sarko et ses copains s'en donnent à coeur joie.
Ah, qu'est-ce que vous dîtes mes quatre chers lecteurs ? "Que beaucoup ont perdu lors de ces crises, que je reviens sur cette idée récurrente du complot !"
Eh, bien oui, mais, tout le monde n'a pas perdu d'argent, au contraire certains ont en gagné beaucoup, beaucoup.
Il y a eu les petits malins qui bien renseignés l'avaient vue venir et ensuite, il y a ceux qui représentent une surface financière aussi importante qu'un état ou plusieurs états qui ont gagné beaucoup, beaucoup, beaucoup d'argent.
Une masse financière utile pour faire basculer certaines bonnes volonté au niveau de la planète, pas forcément avec des avantages immédiats, ce qui pourraient les rendre passible de corruption, mais, sans doute avec des retraites très très dorées.
Vu que nos politiques se croient déjà à la cour de la Rome antique, cela ne doit pas être difficile.
Qu'ensuite, la volonté des marchés financiers, des multinationales d'obliger les états à déréguler pour leurs intérêts propres, sans qu'il y ait complot au départ, finissent par converger et par dessiner les contours d'une société où le citoyen n'a plus la parole, ni, plus aucun pouvoir de protestation ou d'opposition.
Son statut de citoyen libre devient d'un nouveau "serf", vous savez à la mode russe.
C'est bien pour cela qu'il faille sortir de l'Europe ou sortir nos élus politiques de leur allégeance aux marchés.
Et, n'oublions surtout pas que leur Europe est en train de liquider toutes les politiques de protection sociale et de protection des salariés qu'à leur époque ont bâti les états souverains, plus soucieux de leur bien être que des marchés financiers.
Et, sur cette réflexion, je vous laisse, mes quatre chers lecteurs.
A bientôt.
René.

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