vendredi 24 avril 2009

«La plus grande révélation est le silence.»Lao-Tseu. Allez répéter ça à notre président.

Salut aux travailleurs passibles des nouvelles lois liberticides. Rassurez-vous, seuls les copains richards de Sarko ont le droit de vivre.

Mais, passons et commençons par un article des Nouvelles Calédoniennes de ce jour qui souhaite longue vie à la défiscalisation.

"La défiscalisation sauvée du naufrage
Le projet d’Yves Jégo, voté il y a cinq semaines au Sénat, était l’épouvantail des chefs d’entreprise et des promoteurs calédoniens. 152 amendements plus tard, défendus par Gaël Yanno, à l’Assemblée nationale, les professionnels poussent un grand ouf.

Pendant quelque temps, pour les gens du bâtiment, des PME et pour les professionnels du logement, le nom de Yanno va rimer avec Zorro. Le député de la première circonscription, qui exerçait auparavant la profession de commissaire aux comptes, s’est battu comme un diable à l’Assemblée nationale pour modifier la « Lodeom » (loi sur le développement de l’outre-mer).
Dans sa première version, votée le 12 mars par le Sénat, cette loi de moralisation de la défiscalisation, largement formatée autour des attentes des Dom, se traduisait par un arrêt brutal du dispositif Girardin. Et en Calédonie, elle promettait de faire des dégâts dans le BTP, mais aussi dans les PME. Dans sa version définitive, telle que votée à l’Assemblée nationale le 9 avril, elle redistribue certaines cartes, met fin aux abus les plus criants, mais préserve l’essentiel de l’activité économique qu’elle a auparavant suscitée.
Voici dans les grandes lignes ce que permettait la loi Girardin, ce qui se profilait avec le texte examiné au Sénat, et ce qui sera finalement promulgué fin mai.

Logement : deux ans de plus pour le système Girardin
Les sénateurs voulaient mettre fin à la défiscalisation Girardin dès promulgation de la loi, et accorder jusqu’au 31 décembre 2011 aux constructeurs pour achever les travaux en cours. Finalement, le 31 décembre 2011 devient la date butoir d’obtention des permis de construire. Un délai supplémentaire s’y raccroche pour l’achèvement des travaux. Le dispositif qui prendra le relais en 2011 sera assorti d’une défiscalisation spécifique pour le logement « intermédiaire » et pas seulement le logement purement social, ou le logement complètement privé.

Des délais compatibles avec l’industrie
Dans l’ancienne législation, les entreprises pouvaient acheter du « matériel productif » (camions, engins de chantier, machines agricoles) jusqu’à une valeur de 300 000 euros (35,7 millions) sans en passer par une procédure d’agrément. Le texte proposé par Yves Jégo au Sénat abaissait ce plafond de moitié (environ 18 millions). Au delà, c’est la procédure de l’agrément qui prend de 12 à 18 mois. Totalement inadapté au temps économique. Quand une entreprise décroche un marché et qu’elle doit acheter des camions ou des machines pour l’honorer, c’est tout de suite, pas 18 mois plus tard. Mais on sait les abus que l’absence d’agrément a permis, notamment à Wallis, pour les petites opérations... Finalement, la loi finale prévoit un plafond de 250 000 euros (29,5 millions).

Obligation de déposer ses comptes au tribunal
Voilà qui pourrait changer singulièrement la pratique des entreprises calédoniennes. La très grande majorité d’entre elles ne respecte pas l’obligation légale de déposer chaque année ses comptes au tribunal de commerce. Dans la prochaine loi, pour monter un dossier de défiscalisation, il faudra justifier du dépôt de comptabilité. Voilà qui risque d’être beaucoup plus incitatif que les amendes.

Finies les Porsche Cayenne en défisc’
Les entreprises ne pourront plus acheter de voitures particulières en défiscalisation. Mais uniquement des véhicules utilitaires type fourgonnette, qui participent effectivement à l’activité de la société. Les voitures de fonction, et notamment les 4X4 de luxe, devront être achetées sans ristourne fiscale.

Récupération pondérée en cas de faillite
Le texte voté au Sénat prévoyait qu’en cas de cessation d’activité, le fisc était fondé à récupérer 100 % de l’avantage fiscal octroyé, y compris en cas de faillite intervenant au bout de quatre ans, pour une machine déjà bien amortie. Le texte définitif réduit à 70 % la reprise de cet avantage. Et si le matériel peut être reloué, la reprise de l’avantage fiscal n’a pas lieu. En période de crise et d’incertitude, c’est un détail qui compte.

Philippe Frédière"

Réaction
Serge Darmizin (BTP) : « On évite 250 licenciements au mois de mai »
« La nouvelle mouture de la loi nous rassure et nous soulage, lance avec un large sourire Serge Darmizin, représentant la fédération du BTP. Il y a seulement trois semaines, avec la mouture adoptée au Sénat, on se préparait à la catastrophe. On prévoyait une première vague de 250 licenciements, dès le mois de mai, et probablement 300 à 400 autres très vite. Au total, ce sont 12 milliards de projets très avancés de travaux qui passaient à la trappe. Aujourd’hui, on sait que ces chantiers sont financés. C’est une immense satisfaction pour nous les constructeurs, mais aussi les promoteurs, les banquiers, les bailleurs sociaux et bien sûr les défiscaliseurs. Franchement, on revient de loin. Le dispositif à venir est pratiquement aussi avantageux que l’ancien. »

Pendant ce temps, en France, on continue de nous faire croire que les avantages fiscaux des Dom-Tom, c'est pour bientôt. Encore du pipo !
Bon, passons et toujours un article des Nouvelles Calédoniennes au sujet du problème des crapauds buffles en Australie. Crapauds buffles qui vont leur apparition en Nouvelle Calédonie, grâce à un gros con qui les a introduit.
Alors, je conseille aux calédoniens de le trouver car c'est un criminel !

"Australie : Les crapauds buffles n’ont qu’à bien se tenir
Des chercheurs australiens viennent peut-être de découvrir une arme fatale pour enrayer la prolifération des crapauds buffles, qui sont des centaines de millions d’individus aujourd’hui.

Les crapauds buffles sont une véritable peste pour la faune et la flore australienne. Ils sont accusés d’avoir tué la moité de la population de crocodiles d’eau douce du Territoire du Nord, des milliers de serpents et d’oiseaux, dans le Queensland et dans le Nord. Car les crapauds buffles sont mortels pour les espèces qui tentent de s’en nourrir. Ils sont venimeux et leur peau sécrète de la bufoténine, une subtance hallucinogène mortelle. Et il n’ont donc pas de prédateur. Sauf un ! La fourmi carnivore. C’est ce que viennent de découvrir des chercheurs australiens.
« Tandis que les grenouilles endémiques ont appris à se méfier et à échapper à ces insectes, le crapaud buffle est une proie plus facile pour la fourmi Iridomyrmex purpureus », constatent Rick Shine et ses collègues de l’Université de Sydney. Importés d’Amérique du Sud dans les années 30 pour éliminer un ravageur des champs de canne à sucre, les 102 crapauds buffles « immigrants » ont proliféré tant et si bien en Australie que leur population est estimée à plusieurs centaines de millions aujourd’hui. Les habituels mangeurs de grenouilles n’étant pas habitués à la toxine de ce crapaud. Il n’avait pas de prédateur, ou peu. Mais surtout, les crapauds buffles ont une libido débridée. Et une seule femelle peut pondre la bagatelle de 35 000 œufs !

Le revers de la médaille pour ce gros crapaud, c’est son manque d’agilité et de réactivité

Le revers de la médaille pour ce gros crapaud, habitué à neutraliser son adversaire avec son poison, c’est son manque d’agilité et de réactivité face à un prédateur qui, lui, est insensible à la toxine : les fourmis carnivores.
Shine et ses collègues ont comparé les réactions des grenouilles australiennes et celles du crapaud buffle face aux fourmis et constaté que les indigènes ont plusieurs tactiques pour les éviter.
Le crapaud buffle, lui, marche plus qu’il ne saute et n’arrive pas à s’échapper lorsque les fourmis l’attaquent. De plus il ne se cache pas le jour et ne surveille pas ses arrières…. Les jeunes crapauds sont donc des proies plus faciles pour les fourmis carnivores.
Rick Shine suggère qu’en facilitant les rencontres entre les deux espèces, il serait possible de réduire le nombre de crapauds buffles. D’autres solutions sont aussi mises en œuvre dans les régions touchées par cette invasion : ainsi, à Townsville, dans le nord du Queensland, les autorités ont instauré un « Toad Day Out », un jour de mobilisation générale pour la capture du crapaud buffle. Le « Toad day out » a eu lieu le 30 mars dernier et a permis d’éliminer 326 kilos de crapaud.

Jérôme Gavelle"

Danger garanti, ce truc. Gageons que comme la Wasmannia auropunctata, dite petite fourmi de feu ou PFF,introduite dans les années 1990, Tahiti connaîtra bientôt son invasion de crapauds buffles.

Et, sur ces bonnes paroles, je vais vous quitter en vous rappelant de faire un pique nique devant votre mairie le 1er mai, jour de la grève générale, en exigeant que la gendarmerie vienne vous compter.
A bientôt, René.

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