lundi 6 avril 2009

"Celui qui ploie sous un fardeau en connaît seul le poids". Proverbe Indien. Dites ça à François Coppé.

Salut à vous tous, protégeons nos libertés avant que les capitaines d'industries ne les dissèquent à coup de millions en rachetant tous les médias.

Bon, l'Otan, qu'en dire ?
Il me paraît que Sarko a raté comme d'habitude un grand rendez-vous avec l'histoire en y retournant tout de go. Cela doit être dû à son américanisme primaire.
Souvenez vous plutôt du discours Gaullien, "De l'Atlantique à l'Oural !"
Que voulait dire le Général en le posant en ces termes ?
Simplement, qu'il imaginait un jour que de l'Atlantique à l'Oural, tous ces peuples puissent être unis.
Donc, au lieu de réintégrer l'Otan, Sarko aurait dû garder l'autonomie de la France par rapport à l'Amérique et à la Russie pour pouvoir pousser dans le sens d'une coopération entre l'Otan et la Russie, soit à travers une intégration de la Russie ou soit à travers la mise en place d'une nouvelle organisation.
Voilà, ce qu'aurait du faire Sarko si il avait été capable d'être un visionnaire comme l'a été le Général De Gaule.
Et, au moins l'histoire aurait retenu son nom.
Mais, non, il a préféré aller au plus simple, un truc sans grande portée historique, réintégrer l'Otan.
Peut-il a-t-il pensé que cela lui éviterait de faire un effort sur le budget de la défense en se calant derrière la force militaire US.
En tout cas, tout ça, tout ça ressemble à un petit calcul, tout petit.
Seulement, le rendez-vous avec l'histoire qu'il a raté, c'est peut-être Obama qui va le réaliser à sa place.
Car, lui, il a compris que toute confrontation avec la Russie n'était plus d'actualité et il semble qu'il va aller le plus possible vers une coopération stratégique.
Seulement, notre président ne sait pas se projeter dans l'avenir alors que c'est cette capacité qui fait les grands présidents.
Bon, voilà pour la réintégration de la France dans l'Otan. Maintenant, parlons un peu du G20.
A mon avis,la grande messe préserve les grands prédateurs financiers qui pratiquent déjà un lobbying auprès des gouvernements.
Elle pointe, les moins protégés et au final ne prend aucune décision réelle.
Donc, la spéculation prédatrice a encore de beaux jours devant elle.
La grande messe a fait comme Sarko, elle s'est nourrie de discours !
Mais, la presse a joué son rôle, elle a encensé le grand carnaval de la pensée unique.
Par contre, là, où je suis d'accord avec Sarko, c'est lorsqu'il renvoie Obama dans les cordes en signifiant que les Etats-Unis n'ont pas à se mêler de l'intégration de la Turquie à l'Europe. Ceci ne le regarde d'aucune façon.
Car, ce n'est pas lui qui va se taper 100 millions de turcs avec toutes les implications au niveau social, économique, politique que cela va engendrer.
Alors, bye bye, mister président. Vous avez joué votre rôle, mais, chacun joue dans sa cour.
Comme l'Angletterre d'ailleurs qui a refusé que ses paradis fiscaux soient désignés à l'opprobre du monde.
Et, pour changer, un article des de plus en plus fameuses Nouvelles Calédoniennes de ce jour au sujet de l'attitude du gouvernement australiens vis à vis des aborigènes. Exemple qui, à mon avis, devrait être suivi par Obama aux Etats-Unis vis à vis des nations indiennes.

"Un geste pour les Aborigènes
Vendredi, l’Australie a signé la déclaration des droits des peuples autochtones. Un geste qui s’inscrit dans la politique du gouvernement travailliste pour améliorer les relations entre Aborigènes et descendants de colons britanniques.

Jenny Macklin, le ministre australien des Affaires indigènes, a déclaré, vendredi, que le moment était venu pour l’Australie de remettre « à plat les relations entre les Australiens autochtones et non autochtones », lors d’une cérémonie à Canberra retransmise sur les ondes de la télévision nationale.
Rappelons que le précédent gouvernement, conservateur, dirigé par John Howard avait toujours refusé d’adhérer à cette déclaration arguant qu’une telle reconnaissance reviendrait à placer les lois coutumières au-dessus de la loi australienne.
Pour le gouvernement Howard, accepter cette déclaration signifiait donner des avantages indus aux Aborigènes. Une minorité pauvre dont l’espérance de vie est dix-sept ans moindre que celle des autres Australiens. Une minorité frappée par toutes sortes de fléaux sociaux (alcoolisme, abus sexuels, chômage, etc.) et qui a subi 220 ans de domination et de politiques racistes depuis l’arrivée des Britanniques en Australie.

La déclaration affirme l’égalité des peuples autochtones et leur droit à maintenir leur culture et leurs traditions

La déclaration des Nations unies affirme l’égalité des peuples autochtones, qui représentent 370 millions de personnes dans le monde, et leur droit à maintenir des institutions spécifiques, ainsi que leur culture et leurs traditions. Elle prévoit aussi des normes caractérisant les discriminations à leur encontre.
La déclaration n’a pas force de loi, elle a surtout une valeur symbolique. Dans ce sens, la décision de Kevin Rudd d’y adhérer s’inscrit en droite ligne de la politique menée vis-à-vis de la communauté aborigène par le gouvernement travailliste depuis son accession au pouvoir en novembre 2007.
Avant vendredi, l’Australie était avec les Etats-Unis, la Nouvelle-Zélande et le Canada une des seules nations à rejeter ce principe adopté par 143 pays lors de l’Assemblée des Nations unies en 2007.

Jérôme Gavelle

La Nouvelle-Zélande pourrait suivre l’exemple
« Nous observons avec attention l’attitude de l’Australie à l’égard de la déclaration des Nations unies. Et nous allons envisager si son interprétation peut être applicable à la Nouvelle-Zélande », a déclaré, mardi dernier, John Key, Premier ministre néo-zélandais, devant le Parlement. Les Verts et le parti Maori ont appelé le gouvernement à signer la déclaration. « Nous avons à cœur les droits des peuples indigènes et notre gouvernement travaille dur en faveur du respect de ces droits », a précisé John Key. Tariana Turia, leader du Parti maori s’est félicitée de la décision du gouvernement australien de Kevin Rudd de reconnaître la déclaration des droits des peuples indigènes : « J’ai été choquée et honteuse que la Nouvelle-Zélande soit du nombre des quatre seuls pays qui n’ont pas signé la déclaration des droits des peuples indigènes en 2007. Je salue aujourd’hui l’exemple de l’Australie et j’espère que la Nouvelle-Zélande ne sera pas le dernier pays à endosser cette charte. »

La Nouvelle-Zélande reste un des seuls pays à ne pas reconnaître de droits aux peuples indigènes. Le Parti maori a appelé le gouvernement à signer la déclaration des Nations unies".

Donc, mister Président Obama, s'il vous plaît, il n'y a pas que l'Afganistant après tout.
Et, sur ces bonnes paroles, je vous salue et surtout préparez-vous dans toutes les mairies de France à manifester en organisant des pique niques pour que votre protestation puisse monter jusqu'au ciel.
A bientôt.
René.

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