vendredi 31 janvier 2020

(Ca y est, ils arrêtent de dire des conneries sur le brexit ? note de rené)


La BEI dit se sortir « étonnamment bien » du Brexit
Par : Sam Morgan | EURACTIV.com | translated by Morgane Detry
 11:54                                                                                                                                                                          
L’incertitude économique du Brexit n’a pas empêché la Banque européenne d’investissement (BEI) de connaître une année record en 2019.
Lors de la conférence de presse annuelle de la BEI, Werner Hoyer a annoncé que l’incertitude économique provoquée par le Brexit « a duré au moins jusqu’à avril », mais il s’est montré optimiste sur les performances de la banque en 2019. Il a assuré que le prêteur avait « étonnement bien » surmonté les défis posés par le Brexit.
Le Royaume-Uni, qui s’en ira de l’UE ce soir à minuit (heure belge), s’était vu proposer plusieurs reports de l’échéance l’année dernière comme le gouvernement de Theresa May ne parvenait pas à rassembler assez de soutien pour faire passer son accord de retrait au parlement britannique.
Néanmoins, la BEI a tout de même réussi à redresser la situation, faisant grimper le nombre de projets d’investissements de 13 % par rapport à 2018, pour un montant de 72 milliards d’euros.  Le prêteur triple A a également enregistré un record absolu en ce qui concerne les opérations financières, qui s’élèvent à 1095.
Comme la BEI appartient aux États membres, le départ du Royaume-Uni de l’UE a semé le doute quant à l’avenir des 16 % de capital détenus par le pays dans la banque, qui représentent la part la plus importante avec celles de l’Italie, de la France et de l’Allemagne.
Mais Werner Hoyer a indiqué être « très heureux et reconnaissant de la décision des États membres d’entièrement remplacer le capital britannique ». Et d’ajouter que sans cet accord, le montant maximum des prêts de la BEI aurait chuté de 100 milliards d’euros.
« Cela aurait été désastreux », a signalé le président de longue date.
Par ailleurs, même si la BEI ne demandait plus de capital supplémentaire de la part des États membres actionnaires, il les a invités à « accorder encore plus d’importance » à une banque tenue d’appliquer la moindre de leurs politiques.
Werner Hoyer a aussi rendu hommage aux employés britanniques, dont bon nombre « regardera avec intérêt cette conférence de presse en ligne ». Le PDG a affirmé que « la banque emplo [yait] des travailleurs des (ex) 28 États membres, qui avaient laissé leurs passeports de côté ».
Le capital libéré par le Royaume-Uni sera quant à lui reversé dans les cai 
Finance climatique
La métamorphose de la BEI en banque européenne du climat, qui a annoncé consacrer 50 % de ses opérations à l’action climatique d’ici à 2025, joue un rôle majeur dans la nouvelle ligne verte de l’élaboration des politiques de la Commission européenne.
L’année 2019 a représenté un véritable tremplin vers cet objectif, avec 31 % des activités de la BEI consacrés à l’économie verte. Werner Hoyer a souligné que l’objectif initial pour 2019 n’était que de 25 %.
Quand on lui demande ses prédictions pour l’année à venir, le président répond que « [la banque] ne souhaite pas faire marche arrière en 2020, donc 31 %, c’est le minimum ». Il affirme être « convaincu que [la BEI] dépasser [a] cet objectif de loin et atteindr [a] les 50 % ».
Pour s’approcher du but, le prêteur basé au Luxembourg compte sur sa politique énergétique récemment mise à jour, qui exclut largement le financement d’énergies fossiles depuis l’année dernière.
Certaines infrastructures présentent encore des failles, et tout projet déjà lancé dans les énergies fossiles restera finançable.
Mais la BEI n’a pas encore revu sa politique de transport et les groupes environnementaux insistent pour que toutes les activités de la banque respectent l’accord de Paris.
Dans une déclaration conjointe, des ONG comme Greenpeace et le WWF ont qualifié la révision de la politique de transport d’« épreuve décisive » pour mesurer l’engagement de la banque à l’accord de Paris. Les signataires de la déclaration ont également critiqué la politique actuelle de la BEI, qu’ils qualifient de « largement dépassée, parce qu’elle autorise le financement d’infrastructures de transport polluantes comme les aéroports et les autoroutes ».
Par exemple, la semaine dernière, la BEI a annoncé verser 180 millions d’euros à la Grèce pour soutenir son projet de construction d’un nouvel aéroport en Crète. Cependant, Werner Hoyer a reconnu que de nouveaux critères de transport étaient nécessaires.
« Nous nous lanc [ions] dans un vaste débat de fond et qu’il [était] nécessaire d’harmoniser les politiques ». Le PDG a ajouté que « toute mise à jour devrait passer par un laborieux processus de consultation », réitérant que la préparation du rapport sur l’énergie avait pris plus d’un an.
D’après des sources européennes, la BEI attendra sans doute que la Commission lui indique la direction à prendre en ce qui concerne la politique de transport. Une stratégie globale pour le secteur est attendue pour la seconde moitié de l’année 2020.

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