La décision de l’Argentine de demander au Fonds monétaire international (FMI) de conclure un accord de financement de «haute disponibilité» pour calmer les marchés financiers volatils a ébranlé la nation sud-américaine.

Cette décision, avec des augmentations sur les taxes sur les services publics de base, a attiré la colère de milliers d’Argentins qui se sont rassemblés pour des manifestations à l’extérieur du Congrès dans la soirée.
L’Argentine a annoncé qu’elle cherchait une bouée de sauvetage du FMI mardi après que le peso ait fléchi à des plus bas historiques.
Le ministre du Trésor, Nicolas Dujovne, a rencontré mercredi à Washington le directeur de l’hémisphère occidental du FMI, Alejandro Werner, alors que l’Argentine tente de maîtriser l’un des taux d’inflation les plus élevés du monde. Les négociations pour ces types de transactions prennent souvent jusqu’à six semaines, a indiqué le ministère.
Les gens manifestent contre les négociations du gouvernement avec le Fonds monétaire international (FMI), à Buenos Aires, le 25 mai 2018. (AFP)
Les gens manifestent contre les négociations du gouvernement avec le Fonds monétaire international (FMI), à Buenos Aires, le 25 mai 2018. (AFP)
Se tourner vers le FMI est une manœuvre politiquement risquée pour le président acceuillant des affaires, Mauricio Macri, qui a été élu fin 2015 après 12 années de gouvernement de gauche. De nombreux Argentins accusent le FMI d’avoir imposé des politiques à l’Argentine qui ont conduit à une crise financière profonde en 2001 et 2002.
Selon le site Internet du FMI, les contrats de réserve ou les accords de confirmation sont le plus souvent utilisés par les pays à revenu intermédiaire pour les aider à sortir de la crise et à rétablir la croissance. Les pays qui empruntent de l’argent dans ce cadre doivent les rembourser dans les 3-1/4 et 5 ans de décaissement. Le chef du cabinet Marcos Pena a exhorté les Argentins à ne pas craindre le FMI lors d’une conférence de presse mercredi.
Traduction : MIRASTNEWS
Source : Reuters via Press TV
Photo: Les gens manifestent contre les négociations du gouvernement avec le Fonds monétaire international (FMI), à Buenos Aires, le 25 mai 2018. (AFP)