samedi 15 mars 2014

(blog à finir et à corriger)

Vous mangez quoi, mes chers cinq lecteurs, cela ?


Et, en fait, ce ne sont pas des poules, ce sont nous !
Mais, passons, parce qu'après la Grèce, Chypre, maintenant le Portugal.
Par contre, en Espagne, les investisseurs "habituels" sont déjà arrivés pour dépecer le pays.

(source : rtbf info)

Portugal: des milliers de fonctionnaires manifestent contre

 l'austérité

MONDE | Mis à jour le vendredi 14 mars 2014 à 20h35 





  • Des milliers de fonctionnaires ont manifesté vendredi dans les rues de Lisbonne à l'appel de leur principal syndicat pour protester contre les coupes salariales et réclamer la démission du gouvernement de centre droit.
    "Non au vol des salaires!" et "Il est temps que le gouvernement s'en aille!" scandaient les manifestants, réunis à l'appel du Front commun des syndicats de l'administration publique, qui revendique 300.000 adhérents.
    "Les gens ressentent un grand mécontentement et voici leur réponse puisqu'ils sont venus manifester par milliers pour lutter et exiger la démission de ce gouvernement, car la situation des travailleurs empire chaque jour", a déclaré à l'AFP Ana Avoila, coordinatrice du Front commun.
    "Y en a marre de ce gouvernement qui m'oblige à travailler toujours plus longtemps alors que tant de jeunes sont au chômage", a lancé Joao Melo, 55 ans, instituteur venu de Lamego (nord). "Mon salaire en 2014 est redescendu à ce que je gagnais en 1999."
    "Je suis en total désaccord avec cette politique, qui m'a enlevé deux mois de salaire par an alors que mon revenu de base n'est que de 621 euros par mois", a affirmé Carla Marques, 38 ans, aide soignante dans un hôpital du centre du pays.
    Retour des 35 heures
    Les fonctionnaires ont également réclamé le retour des 35 heures alors que le gouvernement a porté leur temps de travail hebdomadaire à 40 heures pour l'aligner sur le secteur privé.
    La tension est brièvement montée en fin de défilé quand des dizaines de manifestants ont tenté de forcer les barrières de sécurité pour occuper les premières marches d'accès au Parlement, avant d'être refoulés par les forces de l'ordre.
    "Le peuple uni ne sera jamais vaincu", ont chanté les protestataires avant de se disperser dans le calme.
    En échange d'une aide financière accordée en mai 2011 par l'Union européenne et le Fonds monétaire international, le gouvernement portugais a mis en oeuvre une stricte cure de rigueur budgétaire.
    Particulièrement visés par ces mesures d'austérité, les fonctionnaires ont notamment subi en 2014 de nouvelles réductions de salaires de 2,5 à 12% pour les revenus dépassant 675 euros bruts par mois.
    Le gouvernement a également l'intention d'augmenter le taux des cotisations d'assurance-maladie des fonctionnaires, de 2,5 à 3,5%.
    Le président conservateur Anibal Cavaco Silva avait opposé jeudi son véto à ce décret, mais le gouvernement a annoncé dans la foulée son intention de faire confirmer la même mesure par un nouveau vote au Parlement.
    AFP
En Espagne, le peuple se réveille.

(source : comité-pour-une-nouvelle-resistance.over-blog.com)

Samedi 15 mars 2014
-Un article de Jean Ortiz

Depuis des mois se prépare dans toute l'Espagne la (les)"Marche(s) de la dignité". En colonnes venues de toutes les latitudes de la Péninsule, le 22 mars, elle, elles, vont "envahir" Madrid. Sur toutes les routes, des marcheurs sont déjà à l'effort depuis des jours, vers la capitale. En ruisseaux humains qui vont devenir des flots, des vagues, à l'approche du 22 mars... Et c'est dur. Cela nécessite du courage, de bons souliers ! et une logistique solidaire lourde. Des milliers d'autres "marcheurs" arriveront à Madrid en bus. Les drapeaux républicains flottent.

Une multitude de chômeurs (six millions en Espagne), de "sans terre" (alors que de grands "cortijos" de 30.000 hectares ou plus monopolisent la terre en Andalousie), de précaires, de victimes des expulsions locatives, comptent camper à Madrid et y rester. Sur leur parcours, ils ont été reçus dans villes et villages, déclinant les revendications dans les rencontres, les assemblées, avec leurs hôtes travailleurs, étudiants, paysans, fonctionnaires...

Il peut y avoir un avant et un après le 22 mars. Plus d'un million de "marcheurs" sont attendus. Au départ, l'idée a été lancée par le Syndicat andalou des travailleurs, de Diego Cañamero, le "Front civique-Nous sommes la majorité" de l'ex secrétaire général du PCE Julio Anguita et les "Campements dignité d'Extrémadure". Le manifeste et les revendications "aglutinantes" ont permis que nationalement les marches soient soutenues par Izquierda Unida, la CGT, la CNT-AIT, de nombreux collectifs de lutte, et localement par une constellation d' "assemblées populaires", une multitude de mouvements sociaux, les "marées" vertes des enseignants, blanches des personnels de la santé, contre les privatisations, rouges des travailleurs licenciés de la multinationale Coca Cola, des comités larges regroupant les différentes colères, le PCE, les "plateformes" contre les dizaines de milliers d'expulsions consécutives à l'explosion de la "bulle spéculative immobilière" (86.000 familles andalouses ont ainsi été expulsées de leurs maisons et appartements par les banques), Attac, les collectifs 15M ou issus du 15 M, la Gauche anticapitaliste, les associations de quartier, de voisins, les organisations citoyennes... Les deux grands syndicats UGT et CCOO se sont jusqu'à présent tenus à l'écart du mouvement, nationalement, mais l'unité syndicale s'est matérialisée au Pays basque, en Galice, à Valencia, à Murcie, en Andalousie... et l'ensemble des syndicats de salariés de ces régions convergent déjà ensemble vers Madrid.

Pour les colonnes de "marcheurs", il s'agit d'engager un bras de fer frontal, dans la durée, avec le gouvernement et les différents pouvoirs qui se sont succédés, "au service du capitalisme et de la Troïka". Cette journée de rébellion démocratique, de "désobéissance", pacifiques, devrait constituer la plus grande levée populaire de l'après franquisme, et pourrait marquer la naissance, selon ses organisateurs, "d'un mouvement nouveau", d'une "unité sociale de toutes les victimes du système" , d'un "15M ouvrier"... "Nous ne voulons que, comme d'habitude, nos actions restent sans lendemain", a déclaré Julio Anguita.

Diego Camanero se félicite de ce qui "enfin bouge", des efforts unitaires pour entraîner "la gauche qui traîne les pieds". Diego, sous la menace d'une peine de prison pour "occupation illégale de terres", nous répond avec passion, comme il galvanise les siens, et tous les autres "qu'il faut gagner".

"Qu'ils s'en aillent ces gouvernements-parasites, ces dirigeants corrompus, qu'ils soient jugés et emprisonnés, tout comme les banquiers sangsues et ripoux" ajoute Diego. "Ils ne nous représentent pas, cette caste d'intouchables. Ils considèrent normal de "robar" (voler). Les Espagnols n'ont pas voté pour cela"(...) "L'économie n' appartient pas à ces prédateurs. La démocratie, lorsque les gens ont faim, n'est qu'un simulacre (...) "Le silence du peuple me fait peur... Il est temps de se réveiller, de se mettre à marcher, de "prendre" les rues, les places... La dignité avant tout; elle est inaliénable. Répandons la dignité (...) Ils peuvent tout nous prendre, mais pas la dignité". Le manifeste de la Marche appelle à construire "le pouvoir du peuple".

Les revendications se veulent fédératrices:

non au paiement de la dette (l'Espagne rembourse quotidiennement 105 millions d'euros au titre de paiement des intérêts de la dette)
non aux "recortes" (amputations) sociaux et publics
un emploi digne et un toit pour tous
un revenu " de base", qui permette de vivre...

Depuis des mois, l'Espagne populaire résiste, manifeste, crie, souffre... Si les milliers de petits ruisseaux commencent enfin à converger et à s'unir, un avenir nouveau peut poindre le 22 mars.

Jean Ortiz

A part cela, une bonne nouvelle.


15/03/2014 à 11:27

La France interdit la culture du maïs transgénique MON 810

Le ministère de l'Agriculture a interdit samedi par un arrêté publié au Journal officiel la commercialisation, l'utilisation et la culture du maïs génétiquement modifié MON 810, produit par le groupe américain Monsanto.

Photographe : Philippe Huguen :: Un épi de maïsphoto : Philippe Huguen, AFP
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"La commercialisation, l'utilisation et la culture des variétés de semences de maïs issues de la lignée de maïs génétiquement modifié MON 810 (...) sont interdites sur le territoire national jusqu'à l'adoption (...) d'une décision définitive" et des mesures communautaires, stipule l'arrêté.
Une proposition de loi interdisant la culture du maïs transgénique en France doit être débattue le 10 avril à l'Assemblée.
Mais le ministère de l'Agriculture a considéré qu'il y avait urgence, "eu égard à la proximité du début de la période de semis" à établir une interdiction d'ici là.
L'arrêté estime que "le principe de précaution justifie l'adoption de mesures restrictives".

"Au vu de données scientifiques fiables et de résultats très récents de la recherche internationale, la mise en culture de variétés de semences de maïs MON 810 sans mesures de gestion adéquates présenterait des risques graves pour l'environnement ainsi qu'un danger de propagation d'organismes nuisibles devenus résistants", indique le texte.
 Le Conseil d'État a annulé l'été dernier un arrêté d'interdiction datant de 2011 du MON 810 et dont le renouvellement d'autorisation est en cours d'examen par l'Union européenne. Les États de l'UE ont en effet la possibilité d'interdire sur leur territoire un OGM autorisé par l'Union européenne."

Et, une autre bonne nouvelle concernant le traité de libre échange States-Europe, un nouvelle ville se prononce contre. Aux States, ils devraient faire de même, à mon avis.

La ville de Niort se déclare contre le Traité transatlantique

MAIRIE DE NIORT
mardi 11 mars 2014
Le conseil municipal de Niort (Deux-Sèvres) a adopté le 10 mars un voeu demandant un débat national transparent sur le projet de Traité transatlantique de libre-échange (TAFTA). Cette décision vient après celles de Besançon, et des conseils régionaux d’Ile-de-France et de Provence-Alpes Côte d’Azur.

CONSEIL MUNICIPAL DU 10 mars 2014
Direction du Secrétariat Général Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement
Madame le Maire expose :
Mesdames et Messieurs,
Le 8 juillet 2013, l’Union européenne et les Etats-Unis entamaient des négociations en vue de conclure un Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP), surnommé Grand Marché Transatlantique. Ce projet, aboutit, permettrait à qui de droit d’attaquer en justice tout Etat ou collectivité locale qui ne se plierait pas aux normes du dit accord de libre échange. La France a très tôt indiqué son hostilité à l’inclusion d’un tel mécanisme dans l’accord avec les États-Unis.
La mobilisation d’organisations citoyennes, syndicales, écologiques et politiques se développe, en Europe et aux États-Unis. Elle commence déjà à porter ses fruits puisque le commissaire européen en charge du commerce, M. Karel De Gucht, a récemment annoncé une suspension des discussions concernant la mise en place de tribunaux d’arbitrage jusqu’au mois de juin prochain.
La plus grande vigilance est de mise. Reste de fortes inquiétudes quant aux clauses du mandat confié à la Commission européenne lors du Conseil européen des Ministres du commerce du 14 juin 2013, par les États membres. Il prévoit en effet le démantèlement de toutes « entraves » à la libre circulation des capitaux, des biens, des services et des personnes entre l’Union européenne et les États-Unis ainsi que la création d’instances supranationales pour le diriger et se présente comme le moyen d’un partenariat stratégique global.
Nous pensons qu’un accord de coopération commerciale doit faire l’objet d’un débat public, transparent, où toutes les « partie prenantes », entrepreneurs et détenteurs de capitaux certes mais aussi salariés, consommateurs et citoyens expriment leurs points de vue. C’est de la qualité du débat contradictoire que doit naître la légitimité et la force d’un tel accord.
Les prémisses du TTIP figuraient déjà en toutes lettres dans le projet d’accord multilatéral sur l’investissement (AMI) négocié entre 1995 et 1997 par les Etats membres de l’OCDE. Une fois divulguée, la copie souleva une vague de protestations, contraignant ses promoteurs à la remiser. Or, sans modifications profondes le TTIP négocié depuis juillet 2013 se présente comme une version modifiée et aggravée de l’AMI. A ce jour, il prévoit que les législations en vigueur des deux côtés de l’Atlantique se plient aux normes du libre-échange établies par et pour les grandes entreprises européennes et américaines, sous peine de sanctions commerciales pour le pays contrevenant, ou d’une réparation de plusieurs millions d’euros au bénéfice des plaignants.
A l’hiver 2002, en France, des députés et élus locaux PS, PRG, PC et Verts lançaient le premier appel à la résistance. Moins de deux ans plus tard, plus de 680 collectivités se regroupaient autour du Réseau zone hors Accord général sur le commerce et les services (AGCS). En adhérant à ce mouvement, les collectivités et élus demandaient la renégociation de l’accord et refusaient d’appliquer les directives de l’OMC sur les territoires concernés.
Il nous semble nécessaire et important, en tant que Collectivité locale, de prolonger ce mouvement en interpellant la Commission européenne et le parlement européen afin qu’ils jouent pleinement leur rôle. C’est pourquoi, dès à présent, dans le cycle actuellement ouvert des négociations, la Ville de Niort propose en tant qu’assemblée élue, d’agir pour empêcher la mise en œuvre d’un partenariat transatlantique fondé sur le seul principe de liberté des échanges et s’engage auprès de et soutient toutes les institutions, organisations et associations pour que :
- la plus grande transparence soit de mise dans la phase actuelle de négociations où tous les intérêts, même les plus locaux doivent être pris en compte, ce qui passe par une diffusion large et systématique du mandat de négociation dévolu à la Commission européenne et des comptes-rendus établis par la Commission ;
- le droit des États et des collectivités locales compétentes dans la mise en place de politiques publiques à réguler librement ne soit pas annihilé par un mécanisme de règlement des différends hors États et collectivités ou structures publiques ;
- les filières de qualité ne soient pas détruites par la concurrence de produits à très bas coût ne répondant pas aux normes minimales de sécurité, comme on le craint avec le poulet lavé au chlore, le lait ou la viande produits avec des hormones, ou encore avec l’introduction de produits OGM et dérivés ;
- les Indications géographiques (IG) soient reconnues et protégées ;
- les secteurs considérés comme sensibles bénéficient de clauses de sauvegarde, en particulier pour que la défense de nos intérêts économiques soient prise en compte jusqu’à la protection de certains marchés ;
- le modèle social, qui fait partie intégrante de la puissance de l’économie française, de son attractivité et de la qualité de ses productions de biens et services, ne soit pas remis en cause ni les services publics, au plan national ou local, même lorsqu’ils font l’objet d’un monopole public ;
- l’urgence écologique qui est au cœur de nos politiques locales ne soit pas purement et simplement sacrifiée sur l’autel de la recherche de bénéfices de très court terme ;
- la promotion des normes sociales et environnementales associées au développement durable fasse partie intégrante de l’accord en lieu et place d’un principe unique et indifférencié de libre échange et de concurrence.
La ville de Niort demande l’ouverture d’un débat national sur le Partenariat transatlantique et, plus généralement, sur l’ensemble des accords de libre-échange impliquant une pleine participation des collectivités territoriales, des organisations syndicales et associatives, des organisations socioprofessionnelles et des populations.
Faute de débats transparents et démocratiques et à défaut d’un accord qui tienne compte des points précédents, la ville de Niort proposera de se déclarer « zone hors TTIP ».
LE CONSEIL ADOPTE
Voeu n° V-2014-1
Madame le Maire de Niort, Députée des Deux-Sèvres
Geneviève GAILLARD

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