jeudi 4 avril 2013

Aujourd'hui, je vous reparle de Mosanto, car cette multinationale pose un vrai problème de démocratie, non seulement aux States, mais, également dans le monde.
Quelle signification peut avoir une société à capitaux privée qui est au dessus des lois, possède des pouvoirs plus étendu que celui du président des Etats-Unis et qui cherche à dominer le monde par l'alimentaire.
Une question se pose, "Pourquoi a t-elle ressentie le besoin de faire passer une loi la protégeant ?"
Des scandales à venir rendus public par des citoyens indépendants ?

Décidément, je n'arrive pas à me détacher du cas Mosanto.que je soupçonne de participer au crime absolu, non, je blague.
Alors, deux nouvelles.

(source : Centre d'Agriculture Biologique du Canada)

Le Vermont met un terme aux poursuites contre les exploitations agricoles familiales par les sociétés de biotechnologie.

Le Sénat de l'état du Vermont appuie unanimement le projet de loi pour la protection des agriculteurs.

L'état du Vermont planche actuellement sur le tout premier projet de loi américain visant à tenir les sociétés de biotechnologie responsables de la contamination par les OGM. 
Les sénateurs de l'état du Vermont se sont prononcé à l'unanimité en faveur du projet de loi S.164 (le « Farmer Protection Act »), mercredi. Ledit projet de loi vise à tenir les entreprises de biotechnologie responsables de la contamination involontaire de cultures conventionnelles ou biologiques par tout matériel végétal génétiquement modifié. Cette décision historique a suivi un débat houleux sur les droits des brevets qui permettent à des sociétés de biotechnologie comme Monsanto d'intenter une action en contrefaçon de brevet contre des agriculteurs dont les champs ont été contaminés par du pollen ou du matériel végétal génétiquement modifié. Le sénateur Vincent Illuzi (R-Essex-Orleans) a illustré de manière éloquente les conséquences de la pollinisation croisée en présentant des épis de maïs multicolores cultivés au Vermont. Au total, 79 municipalités du Vermont ont adopté des résolutions demandant aux législateurs de Montpellier et de Washington d'imposer un moratoire sur les OGM, et près de 10 % des producteurs laitiers conventionnels au Vermont ont juré de ne jamais cultiver des plantes transgéniques. À l'instar du comté de Mendocino, en Californie, le Vermont est aujourd'hui un exemple d'opposition populaire aux plantes génétiquement modifiées.
Selon Ben Davis du Vermont Public Interest Research Group, la Farmer Protection Act est une mesure préventive visant à mettre un terme aux poursuites abusives intentées contre les exploitations agricoles familiales par des sociétés en biotechnologie comme Monsanto. Le vote Sénat de l'état du Vermont a donc fait le premier pas pour protéger les exploitations agricoles familiales contre les poursuites intimidantes de ce genre et les dangers associés aux plantes génétiquement modifiées. Le VPIRG fait partie d'une coalition qui inclut d'autres organismes comme Rural Vermont, l'Institute for Social Ecology et le Vermont Genetic Engineering Action Network qui ont lancé conjointement une campagne locale visant à faire du Vermont le premier état américain sans aucun OGM.
Les grosses sociétés de biotechnologie font la loi en fonction de leurs propres intérêts aux niveaux national et international et utilisent leurs OGM brevetés pour contaminer les champs agricoles et intimider les agriculteurs, soutient Doyle Canning, un militant pour la campagne anti-OGM dans le Vermont. L'état du Vermont fait ainsi la démonstration qu'un petit état peut être un interlocuteur de taille devant l'âpreté au gain des grosses sociétés et peut même faire décréter un arrêt temporaire de l'utilisation de cette technologie. « Nous travaillons conjointement avec des intervenants à Hawaii, dans le comté de Mendocino et dans 30 autres pays partout dans le monde où les cultures génétiquement modifiées sont soumises à une réglementation très stricte afin de protéger les agriculteurs ».
La Farmer Protection Act a été amendée à la suite d'un vote (18 pour, 11 contre) portant sur l'ajout d'un libellé visant spécifiquement les poursuites en contrefaçon de brevet des OGM. Cet amendement définit « les parties de la plante ou les semences génétiquement modifiées » comme étant différentes des parties de plantes et des semences conventionnelles. Il s'agit là d'un précédent qui va à l'encontre de l'allégation du secteur d'industrie selon laquelle les produits génétiquement modifiés sont identiques aux produits conventionnels, explique Amy Shollenberger, Policy Director pour Rural Vermont. L'amendement décrète également qu'une personne ayant des « quantités infimes » de matériel génétiquement modifié sera indemnisée par le fabricant si elle décide d'intenter une action en justice à l'encontre de ce dernier. Autrement dit, cet amendement protège les agriculteurs contre les poursuites intentées par les fabricants advenant que ses cultures deviennent contaminées par du matériel génétiquement modifié.
La campagne « GE Free VT » sur les manipulations génétiques a été lancée par une coalition entre des groupes d'intérêt public, des commerçants, de même que des citoyens et des agriculteurs inquiets qui s'opposent à la manipulation génétique sur les tribunes locale, régionale et fédérale et demandent l'arrêt temporaire de l'utilisation des OGM.


Cliquer sur le lien pour en savoir davantage. Communiqué de la campagne « GE Free VT » diffusé le mercredi 10 mars 2004 à 14 h, HNE. Personnes-ressources :
Amy Shollenberger, Rural Vermont 802 793-1114, Doyle Canning, GE Free VT 802 279-0985



Et, maintenant, faisons un petit tour au sujet des initiatives à l'encontre de Mosanto. Pour l'instant, c'est Mosanto qui gagne.

ETATS-UNIS - Les OGM ne seront pas étiquetés en Californie

Le 6 novembre 2012, les Étatsuniens étaient appelés à voter pour leur nouveau président : ils ont réélu Barack Obama. Les Californiens devaient aussi se prononcer sur une modification constitutionnelle : l’obligation d’étiqueter les produits destinés à l’alimentation humaine contenant des OGM (connue sous le nom de « proposition 37 »)... Et c’est le « non » qui l’a emporté avec une avance au final assez faible vu les moyens mis en oeuvre pour faire échouer cette initiative.
En effet, 53,1% (soit 4 835 045 voix) des Californiens ont rejeté cette proposition et 46,9% (soit 4 277 985 voix) l’ont soutenue [2]. Ce résultat s’inscrit donc dans la longue tradition des États-Unis, premier producteur de plantes génétiquement modifiées (PGM) au monde qui a toujours refusé de rendre l’étiquetage obligatoire. La pression des entreprises [3], très forte, a donc réussi à faire basculer le vote par un déferlement de publicité via télé et radio. Ainsi, c’est presque six fois plus d’argent qui a été mobilisé du côté des opposants à l’étiquetage - Monsanto en tête - démontrant, s’il en est encore besoin, l’énorme enjeu qui se jouait là pour l’industrie agroalimentaire. La transparence n’aurait-elle pas permis enfin aux consommateurs de faire un choix éclairé et de mieux tracer les effets éventuels d’une consommation régulière et à long terme ? Un risque qui semble avoir en tout cas effrayé les industries et mobilisé toute leur énergie pour faire échouer cette proposition. Comme le rappelle Sophie Chapelle dans un article publié dans Bastamag [4], citant un sondage publié dans le Los Angeles Times : « Les effets sur les sondages ont été immédiats. Fin septembre, les partisans du oui était largement majoritaires (61% en faveur du texte, 25% contre) mais fin octobre, la proposition n’avait plus que 44% de défenseurs contre 42% d’opposants ».
Les partisans de la proposition 37, certes déçus du résultat, considèrent que la forte mobilisation citoyenne autour de ce thème est en soi une victoire. Pour eux, il s’agissait du combat déloyal de David contre Goliath, et les lobbies ont fait ce qu’il fallait pour faire échouer ce référendum. Le site Natural News [5] évoque même des pratiques frauduleuses de la part de l’industrie qui « a fabriqué des fausses citations de la FDA [NDLR : l’agence des États-Unis en charge de la sécurité alimentaire], et des messages ont été expédiés avec le logo de la FDA ». Toujours d’après ce site, la coalition « non à la proposition 37 » aurait aussi envoyé des messages aux électeurs leur précisant que la police serait opposée à l’étiquetage des OGM. Une plainte a d’ailleurs été déposée auprès du FBI.
La Californie est l’État de la fédération le plus peuplé, avec 37,2 millions d’habitants (en 2010), soit 12,5% de la population américaine. Il s’agit aussi du premier État en termes de produit intérieur brut et, enfin, il s’agit d’une région très riche en biodiversité, même si, l’urbanisation et l’exploitation forestière, notamment, menacent cette richesse. Ainsi, à n’en pas douter, ce vote aura des répercussions sur l’ensemble du pays. Mais les partisans de l’étiquetage ne désespèrent pas et en appellent dès à présent au Président nouvellement réélu qui avait promis, il y a quatre ans, lors de sa première campagne électorale, de mettre en place un étiquetage.
Pour les partisans de la proposition 37, l’intérêt d’un tel étiquetage est de faire savoir à l’industrie agroalimentaire que les citoyens refusent concrètement les PGM dans leur alimentation. La polémique sur leur innocuité tant sanitaire qu’environnementale est toujours aussi vive et de nombreux étatsuniens estiment qu’ils ne doivent pas servir de cobayes... A l’inverse, les opposants à cette proposition soulignent le coût exorbitant qu’impliquerait cette obligation d’étiquetage : sur le site « no on 37 » [6], on évoque un surcoût annuel lié au contrôle d’environ un million de dollars qui serait pris en charge par l’administration. Inf’OGM, dans une brochure publiée en juillet 2012, a montré que ce type d’argumentaire, largement répandu, était inconsistant [7]. L’Union européenne (UE), qui a mis en place un tel étiquetage, n’a pas vu les coûts de ses produits alimentaires renchéris. Bien entendu, l’ampleur de la présence des PGM est beaucoup plus faible dans l’UE qu’aux États-Unis où ils seraient présents dans plus de la moitié des produits. Mais les entreprises ont tout intérêt à exagérer ces chiffres, dans un but évident de maintenir l’opacité et d’empêcher ainsi les consommateurs de marquer leur opposition. Dans l’UE, l’étiquetage a conduit progressivement à l’élimination des OGM dans les produits destinés à l’alimentation humaine... Reste bien entendu tous les produits issus d’animaux nourris aux OGM qui eux ne sont toujours pas étiquetés...
Petit retour historique
Ce « ballot » (terme pour désigner le vote sur une proposition de loi) a été rendu possible suite au recueil d’un million de signatures de la pétition réclamant ce droit à l’étiquetage en 2011. Cette possibilité n’est pas sans rappeler l’initiative de pétition européenne sur les OGM et son rejet par la Commission européenne [8].
D’autres initiatives ont déjà existé mais toutes ont, jusqu’à présent, échoué. En 2002, dans l’Oregon, le vote pour demander l’étiquetage obligatoire a vu le « non » gagner avec 73% des suffrages. Déjà à l’époque, les opposants aux OGM avaient souligné que ce résultat n’illustrait que la disparité des moyens de « communication » entre les industriels et les ONG [9].
Plus récemment encore, le Vermont a tout simplement renoncé avant même le vote à la proposition de loi devant les menaces de Monsanto de poursuivre cette loi devant la justice étatsunienne [10]. Cet État avait en effet déjà subi les affres de la justice suite à l’interdiction, dans les années 90, de l’utilisation de l’hormone de croissance bovine.
En France, les militants (...)
En France, les militants demandent un étiquetage complet Le 4 novembre, en France, des militants anti-OGM, membres de la Confédération paysanne, des Faucheurs volontaires mais aussi du Comité catholique contre la faim dans le monde, d’Attac, du Front de gauche, des Verts…, ont investi un supermarché Leclerc de Carcassonne pour dénoncer un étiquetage partiel [11]. En effet, si dans l’Union européenne, il est possible de connaître l’origine transgénique des produits végétaux destinés à l’alimentation humaine, ce n’est pas le cas pour les produits issus d’animaux nourris avec des OGM, comme le lait, la viande, les œufs. Or, c’est pour nourrir le bétail que l’Union européenne importe massivement du soja transgénique. Michel David, secrétaire départemental de la Confédération paysanne souligne : « nous mangeons des OGM sans le savoir. Les cobayes, c’est nous ». Les manifestants exigent donc « l’arrêt de toute importation et l’interdiction de tous les organismes génétiquement modifiés dans l’alimentation animale, l’étiquetage des produits concernés, la refonte totale de l’évaluation des OGM ». Et dans l’attente de ces décisions, ils demandent aux supermarchés « de regrouper, dans des rayons séparés les produits garantis sans OGM, afin que les consommateurs n’aient pas à perdre leur temps à traquer les étiquettes » et d’interdire les OGM dans les cantines gérées par les deux Conseils, départemental et régional.
Christian Berdot
http://www.infogm.org/spip.php?article5252

Ou encore, cette autre nouvelle.

OGM : Monsanto veut attaquer l’EFSA en justice


Un champ de maïs transgénique à Paillet, lors d'une opération anti-OGM, en 2007.
La multinationale américaine Monsanto menace de poursuivre en justice l’Autorité européenne de sécurité des aliments pour avoir publié les données utilisées pour rendre un avis favorable à l’autorisation de commercialisation de son maïs OGM NK603.
L’eurodéputée libérale Corinne Lepage, ancienne ministre de l’écologie, a dénoncé la volonté de Monsanto de « maintenir l’omerta sur les données brutes des OGM ». « Cette transparence sur les données brutes est non seulement légitime mais également tout à fait légale, puisque [une loi européenne] exclut de la confidentialité les études touchant à l’impact sur la santé et l’environnement des OGM, a-t-elle souligné. Cette volonté de transparence de la part de l’EFSA va dans la bonne direction et j’encourage l’EFSA et l’Europe à exiger la mise à disposition du public de toutes les données et les études permettant la mise sur le marché des OGM. »
OGM NK603
La directrice générale de l’agence, Catherine Geslain-Lanéelle, avait décidé le 14 janvier la mise en ligne de toutes les données utilisées par l’EFSA pour donner son avis favorable à l’autorisation de commercialisation du maïs OGM NK603, dénoncée par le chercheur français Gilles-Eric Séralini.
Lire :  L’étude Séralini sur la toxicité des OGM ‘enterrée’ par les experts européens
« Grâce à ce programme, l’EFSA aidera les scientifiques issus de différents domaines d’expertise à développer la recherche de manière à enrichir, en fin de compte, le corpus de documentation scientifique et offrir ainsi de nouvelles perspectives précieuses pouvant être intégrées dans l’évaluation des risques », a-t-elle ajouté.
Le processus d’évaluation pour les demandes d’autorisation de culture et de commercialisation d’OGM se déroule en quatre temps : consultation de l’EFSA sur les risques pour la santé, demande d’autorisation aux Etats sur base d’un avis favorable de l’EFSA, procédure d’appel si aucune majorité qualifiée ne se dégage entre les Etats. Enfin, si cette situation perdure, la décision finale revient à la Commission européenne. A ce jour, l’EFSA n’a jamais rendu un avis négatif et aucune majorité qualifiée n’a jamais été trouvée entre les Etats pour interdire un OGM.
Source: Le Monde

Et, cela sera tout pour aujourd'hui.
René.

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