jeudi 13 septembre 2007

Seuls les grands hommes périssent, les autres meurrent. Comprenne qui pourra.

Salut à la France qui gagne, elle est comme l'équipe de rugby et de foot. Elle annonce qu'elle va gagner et au final, elle se ramasse.

Je voulais vous expliquer un peu comment cela s'est passé pour la mise en route de l'usine du nord de nickel à côté de la tribu de Oundjo en Nouvelle Calédonie. Je rappelle que la Nouvelle Calédonie est avec Tahiti, la dernière colonie française. Que le peuple originel de ce pays est le peuple kanak. Donc, la province nord et la société d'exploitation désirait disposer d'un terrain que la tribu d'Oundjo avait récupéré quelques années avant, à peu près 1500 hectares. Sur ce terrain s'est développé un groupement d'élevage de la tribu, le groupement Pidjen. Les élus dont le principal Paul Nyaoutine a expliqué que le projet majeur de la province nord devait se développer et que pour ce faire, il fallait que la tribu "donne" ce terrain. De plus, la tribu ne devait s'attendre à aucune retombée, genre royalties et que le terrain ne leur appartiendrait plus. Comme, les membres du groupement refusait, les élus ont poussé à une division entre les clans.
D'un côté, ceux qui étaient d'accord, de l'autre ceux qui s'y opposaient.
Des tests devaient être fait pour voir si le sol était assez stable pour l'installation de l'usine de transformation du nickel. Une fois, lesdits tests réalisés, les ingénieurs s'aperçurent que l'usine ne pourrait y être installée vu que le sol était trop imprégnée d'eau.
Donc, la chienlit a été provoquée pour rien. De plus, il existait un groupement de pêche et un chantier naval à la tribu de Oundjo. Aujourd'hui, ils n'existent plus. Est-ce dû au conflit provoqué par l'installation de l'usine. Là, par contre, je ne peux l'affirmer.
Seulement après que les tests s'avérèrent négatifs, la société acheta un autre terrain jouxtant la tribu sur son côté nord, la propriété Martin. Par contre, ce terrain, la société l'acquerra pour semble-t-il une somme approchant les 60 millions pacifique. Deux poids, deux mesures. Normal à un colon, on achète, aux kanak, on exige gratos.
Merci, les leaders kanak, la vie est formidable.
Par contre, sans parler de la future pollution du lagon, au niveau macro-économique, l'usine du nord trouve évidemment sa place dans le paysage économique calédonien. Seulement, elle n'aura pas beaucoup d'impacts pour les habitants des tribus, même si elle en a pour l'environnement humain. C'est-à-dire l'installation de milliers de personnes venues d'ailleurs. D'un autre côté, les produits de la mer faisant vivre beaucoup de monde, un travail important devra être mis en place pour la sauvegarde du lagon et du mode de vie de la tribu.
Comment cela pourra-t-il se réaliser alors que comme je l'ai décris pour l'usine de Yaté dans le sud, les études d'impact ont été faussées ? Une certaine honnêteté devra être de mise, mais, lorsqu'il s'agit d'argent de quel côté peut se cacher l'honnêteté ?
Par contre, si nous étendons notre champ de vision, nous pouvons imaginer que la croissance des pays émergents comme la Chine, le Brésil, l'Inde connaisse une période de stagnation, que va-t-il se passer ? Simple, la demande risque de s'effondrer, remettant en cause la viabilité d'une telle réalisation, en tout cas sur un moyen terme (de cinq ans à 10 ans).
Aura-t-on détruit une partie du lagon pour rien ?
A voir, la suite au prochain numéro comme dit le quotidien satirique du pays, le Chien Bleu.
Mais, basta, parlons d'autre chose.
Par exemple de la politique spectacle qui envahit le paysage politique. L'Elysée devient un cirque permanent où chaque média y trouve son compte. Et l'hystérie de la bougeotte semble gagner tous les membres du gouvernement à part le premier ministre qui reste stoïque.
-Borloo part en avion survoler le Groenland pour voir quoi de la glace qui fond. Ce constat, il pourrait le faire en regardant les glaçons fondre dans son verre de whisky. Pas besoin d'aller aussi loin. Dati bouscule ses collaborateurs et ils se tirent ailleurs. Yade fait un tour au pays des mal logés et Kouchner va faire la paix au Proche Orient.
Ce qui permettra d'ailleurs à Sarko, si la feuille de route est relancée ultérieurement comme il se dit, d'annoncer que la France, donc lui même y a eu une grande part. Et, ainsi, le spectacle pourra continuer.
Ainsi va la vie, nous sommes dirigés par des manipulateurs de marionnettes. Sauf, que les marionnettes, ça a l'air nous. Mais, comme le clown qui rit, il suffit de faire un sourire et on devient le clown qui rit.
Et sur ces bonnes paroles, je vous quitte. A bientôt.
René.
PS:J'ai eu une panne d'internet ces derniers temps et mon blog n'apparaît plus nul part.

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