lundi 24 septembre 2007

Le salarié est une espèce en voie de disparition. Saluons l'émergence de cette nouvelle race de sans, la génération des loisirs

Un grand salut aux derniers mormons qui restent fidèles à la polygamie. Heureusement que le viagra est là.

Le système est en faillite, dixit Fillon. Ben, oui et alors. Cela veut dire quoi ? Que le gouvernement va être trop court pour continuer à faire ses cadeaux fiscaux aux richards et aux entreprises. Pourtant, il reste des bijoux de famille, France Télécom, la SNCF, la RATP, EDF-GDF, Elf-Erap et j'en passe et des meilleurs. Ensuite, il restera le bon peuple de France à tondre, même si il l'est déjà passablement.
Alors, pourquoi ce moment de déprime qui me semble un peu exagéré ?
Mais, peut-être que par système, Fillon parle de la couverture sociale, des caisses retraites et du code du travail.
Bon, disons qu'il va vendre en premier temps le total et après, il va faire du patronat, le maître roi. Plus de protection sociale, plus de protection de son embauche et de son lieu de travail. Nous redevenons des nomades et nous allons courir d'emploi en emploi sans possibilité de fonder une famille puisque la précarisassion nous en empêchera.
Les patrons réclament la fin des licenciements cadrés, l'une des conditions pour eux pour relancer l'emploi alors qu'ils continuent à délocaliser.
Ils font voyager leurs entreprises de la Roumanie à la Tunisie, de la Tunisie à la Chine, de la Chine au Vietnam, tout ça pour faire un maximum de marge.
Ce qui est paradoxal maintenant, c'est que ce sont les retraités qui tuent le travail et qui en cherchant à augmenter leur part de dividende à travers la spéculation anéantissent des pans entiers d'industrie dans les pays qui leur rapporte le plus.
Ce qui est paradoxal également, c'est qu'en détruisant le pouvoir d'achat des pays occidentaux, ils sont en train de scier la branche sur laquelle ils sont assis. Parce que ce ne sont pas les élites qui ont une consommation sélective qui achèteront tous ces produits dont ils nous inondent par pays émergents interposés.
Parce qu'entre-nous, ce ne sont pas les paysans indiens qui vont acheter des micros ondes. Par contre les salariés français, oui. Ce qui signifie qu'à court terme, tous ces industriels qui s'installent en Chine devront prospecter le marché intérieur chinois et gageons que les prix ne seront pas les mêmes.
Qu'importe après tout, le système est en faillite.
A moins que ce ne soit la capacité de nos industriels à trouver de nouveaux produits ou à améliorer les leurs qui est en faillite.
La France manquant d'imagination. Pourtant, il a été de bon ton de dire à une époque "qu'en France, nous n'avions pas de pétrole, mais, nous avions des idées".
Ce temps est comme le temps des cerises, il est passé.
Le tissu industriel se meurt, dit-on, est-ce vrai ?
C'est vrai, mais lequel ?
Lorsque le Japon était émergent, il mettait le tissu industriel français en danger. Pourtant, nous avons survécu. Pourquoi, nous ne survivions pas maintenant ?
Quel est le tissu industriel à développer pour que nous survivions ?
De haute technologie, c'est sûr. Mais, il faut avoir les personnels formés. Les formons-nous ? Totu en sachant que cela ne couvrira pas l'ensemble du territoire national.
Fillon nous annonce la précarisassion de la population sous prétexte que le système est en faillite, n'est-ce pas lui qui est en faillite d'idées ?
Lui et son patron d'ailleurs. Sauf, qu'il n'est pas en panne de discours. Alors, préparons-nous parce que si les Français ne descendent pas dans la rue pour s'opposer à leur politique, qu'ils ne viennent pas se plaindre quand ils n'auront que les yeux pour pleurer.
Le 18 octobre sera la première manifestation. Il faut tous y aller.
Surtout, n'oubliez pas.
Et sur ces bonnes paroles, je vous souhaite le bonjour chez vous.
René.

Aucun commentaire: