mardi 31 décembre 2019

(Sérieux, tellement les américains ont de stratégies qui se croisent, qui s'entremêlent, s'opposent tellement, ils y ont des acteurs dont les intérêts sont différents que du chaos, ça va passer à l'enfer. Sérieux, ils se sont déjà appropriés toutes les ressources naturelles, cela ne leur suffit pas. Ils veulent quoi, chasser la population et s'emparer des terres ? note de rené)

Tue Dec 31, 2019 8:57AM
Les drapeaux du Kataïb Hezbollah et des Hachd al-Chaabi hissés sur le mur de l'ambassade US à Bagdad,le 31 décembre 2019. ©Baghdad al-Youm
Ce mardi, aux funérailles de 30 victimes des frappes américaines effectuées le 29 décembre contre 5 bases des forces militaires irakiennes à Qaïm et à Abou-Kamal, la haine anti-américaine a explosé. Le bâtiment de l'ambassade US a été prise pour cible des milliers de manifestants furieux et l'ambassadeur a pris la fuite. 
Selon la chaîne saoudienne Al-Arabiya, des milliers d'Irakiens ayant investi les rues de la capitale irakienne, se sont conduits vers l'ambassade US, et ce, en dépit de fortes mesures de sécurité entourant le bâtiment. Au cri de "Mort à l'Amérique", "Yankee, dégage!", les manifestants, mettant le feu à des dizaines de drapeaux américains, s'en sont pris au bâtiment.  Selon ce rapport, l'ambassadeur US à Bagdad, Matthew Toler a quitté la capitale pour une destination inconnue tout comme quelques 80 employés de l'ambassade américaine qui ont été évacués de la capitale depuis dimanche soir, date à laquelle le Pentagone a frappé les positions des Hachd sur les frontières irako-syriennes, provoquant la mort d'au moins 30 effectifs des forces militaires irakiennes, dont des commandants.
Des centaines de manifestants s'en prennent à l'ambassade US à Bagdad
Des centaines de manifestants s'en prennent à l'ambassade US à Bagdad
Posted by Press TV Français on Tuesday, December 31, 2019
Ces frappes ont ressoudé les rangs des politiciens irakiens qui face aux exigences de la rue, réclament désormais une révision des pactes et des accords signés avec Washington qui menace de reconduire ses frappes. Ailleurs en Irak, les gens ne quittent pas les rues et des manifestations antiaméricaines se multiplient depuis 24 heures. 
Les corps de 30 effectifs de l'armée irakienne, tous appartenant aux Hachd al-Chaabi, ont été inhumés ce mardi matin à Bagdad, évacués dans la nuit depuis Al Anbar et Deir ez-Zor. Selon des sources sur le terrain, des milliers d'Irakiens, ayant participé aux funérailles, criaient  « À bas les USA », « Bagdad est libre, est libre ». Dans la nuit de lundi, le grand Ayatollah Sistani a dénoncé dans un vif communiqué les frappes criminelles de Washington et a appelé Bagdad à y réagir. Al Arabiya affirme que les 80 employés de l'ambassade US, évacués ces 48 dernières heures, se trouveraient au consulat US à Erbil. 
Une toute dernière nouvelle fait état d'un sit-in illimité qui vient de commencer devant l'ambassade tandis que des manifestants ayant escaladé les murs du bâtiment, sont parvenus à y hisser les drapeaux de Kataeb Hezbollah, principale cible des frappes américaines. Aux funérailles des martyrs des Hachd, participaient tous les hauts commandants militaires irakiens, souligne Al-Mayadeen qui affirme que le cortège s'est dirigé depuis le quartier d'Al Janadoriyah vers le pont suspendu qui donne sur l'ambassade US. Les participants au sit-in n'ont qu'une seule et unique exigence : la fermeture de l'ambassade et l'expulsion des troupes US d'Irak. 
Selon les observateurs, le tour de force déclenché contre les Irakiens par les États-Unis risquent de leur coûter trop cher, Washington craignant  une riposte "militaire " et "diplomatie" qui ne tardera pas. "La riposte visant les bases américaines ne fait pas de doute. Les miliciens pro-iraniens réagiront d'une manière ou d'une autre et leur réaction pourrait conduire à de nouvelles tensions entre les États-Unis et  leurs ennemis irakiens », ont déclaré à Reuters deux militaires américains ayant requis l’anonymat. « Je pense qu’elles (les brigades des Hachd al-Chaabi) se vengeront », a déclaré l’un de ces deux militaires à l'agence britannique qui ajoute : "On craint que les récents incidents ne conduisent à un cycle de vengeance », a déploré l’autre militaire qui reconnait l'incapacité des troupes US à "tenir trop longtemps si les miliciens se mettaient à nous attaquer de toute part".

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