mardi 24 décembre 2019


Hauts-de-Seine : le tribunal donne encore raison aux maires anti-glyphosate (France)
Bagneux, Malakoff, Nanterre confortées. Garches déboutée. Le tribunal administratif a estimé que les situations locales justifiaient les arrêtés anti-pesticides.
Cergy, le 11 décembre. Huit jours après l’audience au cours de laquelle ils ont développé leurs arguments, les maires de Bagneux, Malakoff et Nanterre ont vu leurs arrêtés anti-glyphosate légitimés par le tribunal administratif. LP/Olivier Bureau


Par Olivier Bureau source : Le Parisien
Le 19 décembre 2019 à 18h38
Et trois victoires de plus. Le tribunal administratif (TA) de Cergy-Pontoise (Val-d'Oise) a validé trois arrêtés municipaux anti-pesticides supplémentaires, ce jeudi.
Une semaine après l'audience, les magistrats ont rejeté les référés-suspension du préfet des Hauts-de-Seine l'opposant aux maires de Bagneux, Nanterre et Malakoff. Le tribunal a en revanche suspendu l'arrêté pris par la ville de Garches.
En moins de deux mois, le tribunal administratif a donc donné raison à six communes : Gennevilliers, Sceaux, Antony et les trois de ce jeudi. Défendues par Corinne Lepage, toutes ont développé le même argumentaire pour justifier leurs arrêtés bannissant les produits phytosanitaires, en général et le glyphosate, en particulier.
Les habitants exposés à « un danger grave »
« Le juge a estimé, eu égard à la situation locale, que c'est à bon droit que les maires de Malakoff, Bagneux et Nanterre ont considéré que les habitants de leurs communes étaient exposés à un danger grave, justifiant qu'ils interdisent l'utilisation des produits en cause », explique-t-on au TA.
Lors de l'audience Me Lepage et les maires concernés avaient détaillé le nombre de crèches, de maison de retraite, d'écoles et de terrains, où le glyphosate est susceptible d'être utilisé, notamment par la SNCF.
Rien de tout cela en revanche, du côté de Garches, qui n'a pas, indique le tribunal, établi « l'existence d'un danger à court terme sur son territoire ». Et donc, rien « ne justifiait que la commune s'immisce dans l'exercice de la police spéciale relevant de la compétence du ministre de l'Agriculture ».
Ces ordonnances ont logiquement ravi les maires vainqueurs. « Le mouvement des villes anti-pesticides ne cesse de s'élargir. Ces décisions sont la preuve que l'Etat gagnerait à écouter davantage les maires et les citoyens », s'enthousiasme Marie-Hélène Amiable, maire (PCF) de Bagneux.

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