vendredi 23 février 2018


Selon une étude, les barres Kinder contiendraient une substance cancérigène
source : RTBF Info

L'association Foodwatch révèle la présence d'huiles minérales cancérigènes dans des produits chocolatés. - © AFP
Les petites barres de chocolat Kinder contiennent des substances cancérigènes ainsi que des mutagènes, c'est ce que vient de révéler une étude de Foodwatch, une association allemande qui lutte indépendamment pour les droits des consommateurs.
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Cette étude a été réalisée sur vingt sucreries, il en ressort que trois d'entre elles contiennent des niveaux dangereux d'hydrocarbures. Parmi ces produits, les fameuses barres Kinder ainsi que les bonbons Fioretto Nougat Minis de Lindt.
Une substance nocive
On peut retrouver des hydrocarbures aromatiques polycycliques (MOH) dans ces produits, une substance issue de la raffinerie d'huiles minérales.
Deux types principaux de MOH sont dangereux pour notre santé: les hydrocarbures saturés (les plus nocifs) et les hydrocarbures aromatiques.
En 2012, l'EFSA (l'Agence européenne pour la sécurité alimentaire) a publié une étude qui démontre que les MOH peuvent agir comme des cancérigènes génotoxiques, c’est-à-dire qu’ils peuvent endommager l’ADN, le matériel génétique des cellules, et également provoquer le cancer.
Pas que du bon dans le recyclage
L'origine des huiles minérales peut varier d'un produit à l'autre. À l'heure actuelle, on ignore encore si c'est le chocolat lui-même qui en contient, les machines qui le produisent ou encore si cela provient des emballages, dans le cas du chocolat.
Ainsi, la plupart des entreprises qui fabriquent du chocolat utilisent du papier recyclé, celui-ci est bien souvent fabriqué à partir des papiers journaux dont l'encre contient ces huiles. En l'occurence, Kinder n'utilise pas de matériau recyclé pour les emballages en contact direct avec le produit.
Selon Foodwatch, dans ce cas-là, un simple film qui sépare le chocolat de son emballage suffirait à éviter la migration du MOH.
Pas de quoi inquiéter l'industrie alimentaire
"Nous avons confronté les résultats de notre recherche avec les producteurs de cette barre de chocolat chez Ferrero, leur demandant de retirer la retirer du marché. Ils nous ont répondu qu'ils n'avaient enfreint aucune loi", explique Johannes Heeg, membre de l'association.
La porte-parole de Ferrero assure que tous les produits sont toujours préparés conformément aux législations alimentaires locales.
C'est bien là le cœur du problème : les MOH sont étudiées depuis les années 90 et les scientifiques n'ont pas encore déterminé un réel niveau de dangerosité.
Voilà pourquoi Foodwatch tente de faire bouger les choses, en demandant à la Commission européenne d'instaurer une régulation du niveau d'hydrocarbures dans nos aliments.
"La seule option que nous avons, c'est la pression publique, c'est ce que nous faisons. Nous testons des produits, nous informons le public de ne plus acheter ces produits jusqu'à ce le producteur ait résolu le problème", nous précise Johannes Heeg.
Une substance omniprésente
Foodwatch n'en est pas à sa première étude sur le sujet. En novembre 2015, elle publiait déjà les résultats d'une étude sur 120 produits: six aliments sur dix contenaient des hydrocarbures aromatisés, les hydrocarbures saturés, qui s'accumulent dans les organes, étaient présents dans neuf produits sur dix.
Ce sont les aliments qui se conservent longtemps qui en contenaient le plus : riz, pâtes, couscous, etc.
"Nous continuerons jusqu'à ce que le problème soit résolu", affirme Johannes Heeg.
Ferrero appelle à la collaboration de tous les acteurs de la chaîne alimentaire, estimant que la responsabilité de cette affaire repose sur plusieurs industries. L'entreprise déclare travailler à des solutions techniques pour réduire la présence de ces substances.
Si Foodwatch ne compte pas en rester là, tester tous ces produits coûte tout de même très cher à l'association, limitée par ses moyens.

(Après, vous étonnez que vos enfants développent des cancers ou du diabète, alors que la faute vient de vous, les parents. note de rené)

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