lundi 25 décembre 2017

L’accord UE-Mexique achoppe sur les indications géographiques

source : Euractiv

Ildefonso Guajardo Villarreal et Cecilia Malmström [European Commission]
Les indications géographiques et la protection de l’investissement continuent de bloquer les négociations commerciales entre l’UE et le Mexique.
Malgré ses trois jours passés à Bruxelles, le ministre mexicain de l’Économie, Ildefonso Guajardo, n’est pas parvenu à sortir de l’impasse sur les questions les plus litigieuses de l’accord UE-Mexique: les indications géographiques et la protection de l’investissement.
Pourtant, la modernisation de l’accord commercial lancée en 2016 a fait des progrès considérables, rendant les responsables européens plus optimistes sur le Mexique que sur le Mercosur, où les négociations patinent depuis début décembre.
Mais les espoirs de la Commission européenne d’annoncer un « accord politique » avec le Mexico d’ici à la fin de l’année sont désormais anéantis.
Ces derniers jours à Bruxelles, les questions litigieuses de l’accès au marché de l’agriculture, de l’accord sur certaines indications géographiques liées au fromage (comme le Manchego) et du tribunal d’investissement de l’UE ont bloqué les négociations.
« Nous sommes confiants dans le fait de pouvoir résoudre tous ces problèmes politiques restants, mais nous avons besoin d’un peu plus de temps », a déclaré la commissaire européenne en charge du commerce, Cecilia Malmström.
Indications géographiques
Le gouvernement mexicain est sous la pression d’un groupe de 130 producteurs de fromages nationaux qui ont lancé une action en justice la semaine dernière pour empêcher le gouvernement d’approuver un texte avec l’UE qui les empêcherait d’utiliser des noms européens pour leur production.
L’UE a établi une liste d’environ 400 indications géographiques pour des produits alimentaires et des boissons. Plus de 60 d’entre elles sont contestées côté mexicain, mais aussi par les producteurs américains exportateurs sur le marché mexicain.
Pour Bruxelles, faire adhérer le Mexique aux indications géographiques de l’UE relève d’une stratégie plus globale : le but est d’avancer sur ce sujet en Amérique du Nord, où les indications géographiques étaient l’un des points les plus controversés dans les négociations transatlantiques sur le TTIP.
Le Mexique est l’un des trois membres de l’accord de libre-échange transatlantique, en cours de renégociation. Le Canada a déjà souscrit aux indications géographiques de l’UE dans son accord commercial ratifié en 2016, le CETA. L’UE veut maintenant ajouter le Mexique à sa liste.
(L'Union Européenne se dépêche de conclure des accords de libre échange avec tous les pays du monde sans aucune consultation populaire. Tous les produits vont arriver sans contrôle et sans droit de douane. Toutes les industries vont finir de couler, l'agriculture en prime avec l'arrivée de produits tout pourris.  note de rené)

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