jeudi 12 juillet 2012

Salut à ceux, comme moi, qui croient qu'il nous reste une chance...de survivre.

Je vous présente mes plus humbles excuses, mes chers cinq lecteurs pour ces deux jours d'absence. Mais, je pleurais des larmes de crocodile sur la situation de l'environnement de la Russie. Pays et peuple sacrifiés au nom d'un développement industriel "anarchique".
Ce qui est, vous le noterez, un peu paradoxal pour une ancienne puissance "communiste".

(source : Revue regard sur l'est en ligne

 Russie: l'environnement encore à la merci de l'économie
Dossier : "Ecologie à l'Est"

Par Philippe CONDE*
Le 15/01/2009


«Pour vivre plus longtemps, respirez moins.»[1]
Lors de l’effondrement de l’Union soviétique en 1991, la Russie a hérité d’une situation environnementale catastrophique. Des études scientifiques menées depuis les années 1990 ont montré qu’environ 100 millions de Russes, vivant dans 200 grandes villes (de plus de 100.000 habitants), respirent un air dont le niveau de pollution excède les normes de qualité nationales.






Plus de 90 villes présentent une concentration annuelle de dioxyde d’azote supérieure aux normes fixées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les régions les plus polluées sont les villes de Moscou, Tcheliabinsk dans l’Oural, Norilsk, siège du premier producteur mondial de nickel en Sibérie septentrionale et la région de Kemerovo en Sibérie méridionale. En outre, les trois quarts des lacs et des fleuves ont une eau impropre à la consommation, car les systèmes de traitement des eaux usées sont défectueux ou inexistants. Mais le danger le plus médiatisé demeure la contamination radioactive causée par les sous-marins soviétiques à propulsion nucléaire, en attente de démantèlement, dans les flottes du Nord et du Pacifique[2]. Selon des ONG scandinaves, la flotte du Nord et les chantiers navals des régions d’Arkhangelsk et de Mourmansk continueraient de produire annuellement quelques 5.000 tonnes de déchets nucléaires lourds.
Selon les experts russes de l’environnement, la dégradation écologique occasionnerait une perte économique annuelle équivalente à 10% du PIB, contre 1% à 2% dans les pays développés.

Et, soyez sûr, mes cinq chers lecteurs que depuis 2009, la situation ne s'est pas améliorée, je dirais qu'elle s'aggrave inéluctablement.
Par contre, au Kazakhstan, le gouvernement s'est efforcé de réparer les dégâts causé pendant l'ère soviétique, notamment, concernant la mer d'Aral.


(source : arte)


Le retour de la Mer d’Aral : à quel prix ?
De Vincent Prado, Aurel Ziegler et Mathieu Lere
ARTE GEIE / Ligne de Mire Productions – France 2007
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De novembre à fin mars, les rives kazakhs de la petite mer d'Aral – autrefois le quatrième plus grand lac salé au monde - revêtent un décor encore impensable il y a peu : des camps de pêcheurs s'installent, et ce sont des villages entiers qui se réorganisent. Cette mer, que l'on pensait perdue, n'a pas fini d'écrire son histoire.
Condamnée par des années d'irrigation intensive des champs de coton et de riz imposée du temps des Soviétiques, asséchée jusqu'à n'être plus qu'un désert balayé par les tempêtes de sable et de sel, la mer d'Aral pourrait bien revivre au nord.
Les premiers signes sont là et même si la mer s'est retirée à plusieurs dizaines de kilomètres des côtes du Kazakhstan, les pêcheurs peuvent de nouveau la rejoindre, chargeant à la lueur blafarde de l'aube, leurs lourds équipements de pêche dans des camions, prenant congé de leur famille pour quelques mois, le temps d'accomplir une campagne de pêche encore impensable il y a dix ans. Cabanes en taules, yourtes en terre, remorques... On se déplaçait jadis à dos de chameau, on chevauche aujourd'hui son side-car.
L'eau est de retour dans les ports abandonnés depuis longtemps et les bateaux hâtivement exhumés de leurs cimetières sont remis à flot. Et ce, grâce à la mise en service l'été dernier d'un barrage qui a permis à la mer de regagner plusieurs millions de mètres cubes d'eau sur ses rivages nord. Ce retour de la pêche, véritable boum économique dans la région d'Aral, a été initié par le gouvernement Kazakh (et financé en partie par la Banque Mondiale). Car ce pays, cinq fois plus grand que la France pour seulement 15 millions d'habitants, était arrivé en 1991 à l'indépendance avec une collection unique de blessures environnementales : l'assèchement rapide de la mer d'Aral en était le symbole le plus frappant. Ce reportage montre que l'ensemble de la région avait été aussi pour les Soviétiques une zone d'expérimentation nucléaire et bactériologique…
Le retour de la pêche, symbole de la renaissance économique de la région d'Aral, cacherait-il un scandale ? Les poissons de cette mer sont-ils contaminés ? L'Etat, dirigé d'une main de fer par son Président, Noursoultan Nazarbaïev, a-t-il anticipé les risques ? Des tests toxicologiques sont-ils effectués ? Pourquoi les enfants d'Aral, victimes de malformations ou de pathologies rénales, sont-ils en surnombre ?
C'est à ces questions que ce reportage tente de répondre. Car en réalité, une catastrophe sanitaire pourrait déjà être en marche.

Eh, oui, mon dieu, heureusement qu'au final la chute de l'Union Soviétique a servi à quelque chose. Sauf, pour la Russie. Donc, en fait, le problème, c'est les russse.
En attendant, ils ne font pas grand chose pour préserver leur environnement.

(source : la Documentation Française en ligne)

(...) Cimetières de sous-marins nucléaires en Russie

L’Union soviétique avait construit au total 247 sous-marins nucléaires et cinq navires de guerre à propulsion nucléaire. Les deux tiers étaient affectés à la Flotte du Nord, devenue ainsi du temps de l’Union soviétique la plus grosse flotte nucléaire du monde, et un tiers à la Flotte du Pacifique.
192 sous-marins ont été désarmés (dont 116 pour la Flotte du Nord et 76 pour la Flotte du Pacifique), mais seulement 91 d’entre eux ont été démantelés (c’est à dire notamment délestés de leur moteur, et parfois de leur combustible nucléaire).
Les autres, soit 71 unités, attendent leur démantèlement, conservant à bord propulseurs et résidus de combustible nucléaires (chiffres 2004). Ils contiendraient 30 fois la quantité de combustible nucléaire du réacteur n°4 de la centrale de Tchernobyl lorsqu’il a explosé en 1986. (...)

On ne peut pas dire que le gouvernement russe soit très respectueux de l'environnement et les derniers incendies nous éclairent sur l'art et la manière dont il gère le secteur du nucléaire.

(source :

Incendies en Russie : les risques nucléaires minimisés ?

Les incendies de forêts, qui sévissent depuis fin juillet en Russie, ont diminué d'intensité. Les autorités excluent tout risque de contamination radioactive alors que les parties prenantes dénoncent une rétention de l'information.
La canicule semble désormais toucher à sa fin en Russie faisant place aux orages. Des pluies qui s'avèrent être les bienvenues pour lutter contre les flammes qui ont fait à ce jour une cinquantaine de morts, d'après les autorités. Près d'un million d'hectares de forêts et tourbières ont été brûlés dans le pays depuis le début des incendies fin juillet. Des incendies qui, selon l'AFP, faisaient encore rage lundi 16 août, sur plus de 45.000 hectares notamment près de plusieurs sites nucléaires faisant redouter un risque d'accident. Des fumées toxiques planaient à nouveau dimanche dans la capitale russe avec pour conséquence un pic des concentrations en monoxyde de carbone, avant d'être dispersées hier par les vents.

Si les conditions climatiques sont en cause en Russie, de plus en plus de voix s'élèvent pour dire que les incendies sont dues à une mauvaise gestion des forêts. Le ministère des Situations d'urgence a annoncé ce 17 août que la surface des incendies a diminué ces dernières vingt-quatre heures passant de 45.800 à 22.700 hectares. Dans la région de Moscou, les feux ne s'étendraient plus que sur 33 hectares.


(source : Actu environnement en ligne)

"Une réelle menace ?

Les autorités ont aussi annoncé qu'elles réussissaient à venir à bout de l'incendie menaçant le centre nucléaire de Sarov, à 500 km à l'est de Moscou. L'un des responsables du ministère des Situations d'urgence, Igor Panchine, a réitéré toute absence de menaces pour le périmètre entourant le centre nucléaire et que ''la situation s'est stabilisée''. Les autorités russes démentent tout risque sanitaire liée à une pollution atmosphérique due aux particules radioactives générées par la combustion du bois. Dispersées par les vents, ces particules pourraient être inhalées par les populations. Les autorités ont aussi réaffirmé que le niveau de radiation dans le pays était ''normal''. De même qu'il ''n'y a pas de menace radioactive sur le territoire de Sarov'', a assuré Sergueï Kirienko, le président du géant nucléaire russe Rosatom. Ce dernier a néanmoins reconnu que les matériaux sensibles avaient dû être évacués par deux fois du centre ces derniers jours.

Les autorités ont assuré que la situation était sous contrôle alors que les soupçons de censure enflent autour d'un risque nucléaire. D'autant que le site Internet de l'agence de surveillance des forêts, Roslesozachtchita, qui avait révélé que 4.000 hectares au total de territoires contaminés par des éléments radioactifs avaient brûlé en libérant des particules radioactives, est depuis vendredi inaccessible.

Si le danger semble notamment écarté, selon les autorités, autour du centre nucléaire de Sarov, dans la seule région de Byansk - particulièrement touchée par l'explosion de Tchernobyl en 1986 - pas moins de trois foyers d'incendie avaient été détectés, a observé l'organisation environnementale Greenpeace Russie. 270 hectares auraient brûlé dans la région de Briank, d'après l'agence de protection des forêts.
La situation resterait également préoccupante autour du centre de retraitement et de stockage de déchets nucléaires de Mayak. Le 13 août, l'organisation écologiste Réseau Sortir du nucléaire a alerté dans un communiqué ''d'un nouveau risque de contamination radioactive, lié à la sévère baisse des eaux dans la région contaminée de Mayak, touchée par la sécheresse et les incendies''. Pour Natalia Mironova, présidente de l'ONG russe Mouvement pour la Sûreté Nucléaire : ''Contre toute raison et au mépris des conséquences, les installations nucléaires de notre région continuent de déverser des déchets radioactifs dans des rivières et des lacs. Le centre d'assemblage de têtes nucléaires de Trekhgorny déverse ses déchets dans la rivière Yuryuzan. Le centre nucléaire de Snejinsk constitue une menace pour les lacs de Kasli. Quant au complexe de Mayak, il utilise quatre lacs comme site de stockage de déchets radioactifs à l'air libre : les lacs Karatchaï, Staroye Boloto, Kyzyltash et Tatysh ; il utilise également quatre des réservoirs de la cascade de Techenskom. Dans les chenaux qui bordent la cascade, comme dans les marais d'Asanovskie, les fuites sont potentiellement dangereuses, en particulier si le niveau de la nappe phréatique baisse''

Pas très jojo, tout cela, n'est-ce pas mes cinq chers lecteurs.
Je vous laisse y réfléchir.
René.

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