mercredi 1 juillet 2009

Aujourd'hui, une bonne nouvelle pour la Calédonie. La libre circulation des marchandises prônée par l'OMC fait des émules.

Article des Nouvelles Calédoniennes de ce jour.

"Une nouvelle fourmi envahissante
Une nouvelle espèce de fourmi envahissante vient d’être repérée sur le Caillou. Problème : la fourmi de Singapour, Monomorium Destructor, de son petit nom, raffole particulièrement des câbles électriques.

Elle n’est pas franchement dangereuse pour l’homme, mais elle présente l’inconvénient d’être classée dans la catégorie des espèces envahissantes. Et semble particulièrement attirée par les gaines plastiques des fils électriques. La Monomorium Destructor, de son nom savant qui n’a pas vraiment besoin d’explication de texte, est communément appelée « fourmi de Singapour » (mais originaire d’Afrique) et peut causer des dégâts mineurs sur les installations électriques. Des dégâts qui peuvent néanmoins avoir des conséquences majeures, comme un court-circuit. C’est bête, mais elle vient récemment d’être repérée sur le Caillou.
Les premières fourmis de ce genre ont été repérées au début du mois de mai sur le port de la SLN, à Doniambo, lors d’un contrôle de routine. « Ces fourmis ont vraisemblablement débarqué via le bois des palettes », indique Julien Le Breton, docteur en biologie chargé d’effectuer ces contrôles.

« Ces fourmis ont vraisemblablement débarqué via le bois des palettes »

« Les services vétérinaires calédoniens ont calqué leur réglementation sur les protocoles de surveillance des autres pays de la zone afin de mener une politique de surveillance homogène », précise-t-il. C’est à ce titre que tous les six mois, certaines installations industrielles sont passées au peigne fin. En fait, des appâts ont été disposés sur le secteur : c’est comme cela que les fourmis ont été repérées.
Le 18 juin, le même type de fourmi a été repéré une seconde fois à Rivière-Salée, cette fois dans les locaux d’une association ornithologique. Ce qui fait dire à Julien Le Breton que « l’espèce est donc vraisemblablement plus présente qu’on ne le croit en Nouvelle-Calédonie ». Et comme « son impact n’est pas anodin dans les milieux urbains, il est donc utile de tenter de dresser un état des lieux de l’espèce, avant d’en arriver à une alerte générale ». C’est dans ce but qu’il est demandé à toute personne constatant l’existence d’une colonie à son domicile de prendre contact avec le spécialiste. « Les électriciens ou tous ceux qui interviennent dans les professions du bâtiment sont invités à être particulièrement vigilants », conclut Julien Le Breton, car « la détection d’une nouvelle espèce envahissante est toujours préoccupante ».

Les observations peuvent être transmises à Julien Le Breton par mail (julien.lebreton@gmail.com), par téléphone (78 27 84) ou par fax (43 69 28)

Pierrick Chatel

Comment la reconnaître ?
Les ouvrières de la fourmi de Singapour sont assez allongées et jaune clair, sauf l’abdomen qui est bien plus sombre. Elles sont polymorphiques (de différentes tailles au sein de la même colonie). Leur taille varie de 1,8 à 3,5 mm. Les ouvrières affectionnent les équipements électriques où on peut les observer se suivant les unes derrière les autres.
Et en cas de découverte ?
Il faut absolument entreprendre une éradication en utilisant des appâts empoissonnés à base de lipides. Ces insecticides sont disponibles auprès des entreprises spécialisées dans le traitement antiparasitaire. Mais pour évaluer la dispersion de l’espèce en Nouvelle-Calédonie, il faut également contacter Julien Le Breton.

La fourmi de Singapour est assez allongée et jaune clair. Si vous en repérez une colonie à votre domicile, il faut l’éradiquer à l’aide d’appâts empoisonnés à base de lipides. (Photo Eli Sarmat, université de Californie)"

Et une nouvelle du front de la grippe A, toujours des Nouvelles Calédoniennes.

"Front uni face à la grippe A
Hier, les acteurs sanitaires du territoire ont fait le point sur le dispositif prévu face à la menace d’épidémie. Chacun doit se préparer à adopter les bons réflexes. Le nombre de cas avérés est passé à sept hier soir.

Avec un septième cas de grippe A diagnostiqué hier soir, une femme fraîchement revenue d’Australie, la Nouvelle-Calédonie s’attend plus que jamais à voir entrer l’épidémie sur le territoire. Mais jusqu’ici, il ne s’agit encore que de cas « importés », c’est-à-dire concernant des personnes contaminées lors d’un voyage en Australie ou en Nouvelle-Zélande.
« Notre objectif est de retarder le plus possible l’émergence de cas locaux, transmis sur place », a rappelé hier Philippe Dunoyer, porte-parole du gouvernement, entouré des responsables de la Dass, de l’Institut Pasteur, du CHT et de l’Etat. Ce dernier veut voir dans ce « stade très précoce de l’épidémie en Calédonie » le signe de « l’efficacité » du dispositif mis en place, puisque quatre malades ont été repérés grâce à la caméra thermique de l’aéroport et trois autres en appelant le 15 dès l’apparition des premiers symptômes.

Certains malades resteront chez eux

Sur ces sept personnes, toutes placées sous Tamiflu au centre d’isolement Raoul-Follereau, deux sortiront aujourd’hui et devront porter un masque durant encore quarante-huit heures. Au total, près de 80 personnes ayant été en contact avec les malades ont été mises sous surveillance et sous traitement préventif. Et 37 dépistages ont été réalisés par l’Institut Pasteur. « Nous ne nous faisons pas d’illusions. Il n’y a aucune raison pour que la Calédonie échappe à l’épidémie. Mais nous sommes aujourd’hui armés pour y faire face », affirme Philippe Dunoyer, en évoquant les 50 000 boîtes de Tamiflu et les 2,3 millions de masques dont dispose le territoire aujourd’hui. « On a une certaine marge devant nous, sachant que l’Etat pourra nous approvisionner en plus si besoin. »
Dès que la propagation du virus sera avérée localement, l’objectif sera « d’écraser au maximum la courbe épidémiologique, afin que les conséquences sociales et économiques soient le plus supportables possible », souligne Hugues Malecki, directeur de cabinet du haussariat.
Aussi, dès que le nombre de cas excédera la capacité du centre Follereau (12 lits), le traitement des malades « se fera chez eux à domicile », avec un certain nombre de préconisations que devra aussi respecter leur entourage. À cet effet, un guide de bonne conduite a été édité par le gouvernement à 30 000 exemplaires. Aussi, tous les médecins, pharmaciens et ambulanciers disposent d’ores et déjà de kits avec un masque pour se protéger.
« Seuls les cas les plus graves seront traités dans les hôpitaux, ajoute Philippe Dunoyer. Il faut rappeler qu’il s’agit d’une maladie faiblement mortelle, moins de 0,5%. La situation est préoccupante mais la psychose ne doit pas s’installer. »
Pour autant, le 15 reste le numéro à composer au moindre doute (*). Les Calédoniens l’ont bien compris puisque le Samu reçoit 30 % d’appels en plus ces derniers jours.
Sy.A".

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui.
René.

Aucun commentaire: