mercredi 29 mai 2019

La Chine va tester un train «Maglev» capable d’atteindre les 600 km/h

Découvrez le "maglev", le train le plus rapide du monde
Un prototype du futur train japonais à sustentation électromagnétique a atteint mardi la vitesse de 603 km/h pour la première fois dans le monde. Cette expérience a été faite sur une ligne spéciale à Yamanashi où est développé le "maglev".
Current Time 0:19
Duration 0:45
Loaded100.00%
 
La compagnie chinoise CRRC (China Railroad Rolling Stock Corporation) espère pouvoir commercialiser son train «Maglev» à partir de 2021. Objectif: concurrencer le japonais JR qui prévoit de lancer une première version commerciale en 2027.

La guerre du rail entre la Chine et le Japon fait rage. Le géant chinois du rail CRRC (China Railroad Rolling Stock Corporation) a dévoilé le prototype d’un train «Maglev», fonctionnant par lévitation magnétique (ce qui évite les frictions avec le rail). Ce train sera capable d’atteindre 600 km/h en vitesse commerciale. De quoi relier Shanghai et Pékin (1300 km) en seulement 3h30 environ, contre un trajet actuel presque deux fois plus long.
Le constructeur ferroviaire, qui n’a pas encore effectué de test grandeur nature, espère pouvoir lancer la production de ce train de nouvelle génération en 2021. De quoi concurrencer la compagnie ferroviaire japonaise JR Central qui a battu des records de vitesse en 2015, en faisant rouler à 603 km/h un train Maglev. Le précédent tenant du titre était le TGV français, avec une vitesse de 574,8 km/h, atteinte en 2007.
Cette technologie n’est toutefois pas récente. Ce train futuriste utilise une technologie développée en Allemagne dès les années 70, et imaginée dès les années 30. Le projet de train Maglev Transrapid qui devait relier Berlin à Hambourg à plus de 400 km/h avait été abandonné en 2000 pour des raisons de coûts. En effet, l’investissement de départ est directement lié à la longueur de voie à construire et à équiper en guides électriques

«Voler» au-dessus des rails

Ce type de train a pour particularité de ne jamais toucher ses rails mais de «voler» au-dessus. Le principe de base du Maglev est d’utiliser la force répulsive entre deux aimants de pôles semblables pour maintenir le train au-dessus du sol. La propulsion est aussi produite par l’alternance horizontale de phases d’attraction et de répulsion entre des pôles nord et sud.
L’allemand Siemens a développé cette technologie pour le Shanghaï Transrapid en Chine. Mais ses trains à sustentation magnétique sont très différents de ceux développés par la Central Japan Railway Company. Alors que les Maglev allemands sont soulevés par des électroaimants placés directement sous le train, le SCMaglev japonais est soulevé et propulsé par des aimants placés verticalement de part et d’autres des flancs du train. Avec ce système, la sustentation du train est plus simple à ajuster et permet de «voler» à 10 cm au-dessus de la piste, contre juste 1 cm pour les Transrapid allemands. L’inconvénient principal étant que le SCMaglev japonais a besoin de roues rétractables pour pouvoir avancer à moins de 100 km/h.
Pour les Chinois, il s’agit donc avant tout de concurrencer les Japonais, dont la compagnie Central Japan Railways construit actuellement une ligne reliant Tokyo à Nagoya capable de faire circuler un tel train et qui devrait être achevé en 2027. Un projet toutefois très coûteux en infrastructures: le coût total de la liaison entre Tokyo et Osaka devrait dépasser les 70 milliards d’euros.

Aucun commentaire: