Japon : des caméras dotées d'IA capables d'anticiper le vol à l'étalage
Une start-up japonaise, Vaak, a mis au point un logiciel capable de détecter un comportement suspect et de prédire la survenance d'un délit.
L'intelligence artificielle est de plus en plus utilisée et sollicitée par les forces de police pour mener des opérations de surveillance et ainsi aider l'Homme à voir ce qui pourrait lui échapper en temps normal. Vaak, une start-up japonaise, a développé un logiciel basé sur l'IA destiné à appréhender les voleurs à l'étalage.
Un véritable détecteur de délits
Le logiciel, qui a déjà prouvé son utilité, se base sur les images captées par des caméras de surveillance pour étudier le comportement des sujets qu'il découvre. Tremblement, agitation, autres mouvements... L'IA scrute tout élément de langage corporel potentiellement suspect. L'intelligence artificielle agit donc en véritable détecteur de comportements répréhensibles. Si cela vous fait penser aux aventures de l'agent Anderton dans Minority Report, c'est normal.« Nous avons fait un important pas en avant vers une société où le crime peut être prévenu grâce à l'IA », indique Ryo Tanaka, le fondateur tout juste trentenaire de l'entreprise nippone. Le vol à l'étalage a coûté la bagatelle de 34 milliards de dollars au secteur mondial de la vente en 2017. Si cela ne représente que 2 % du chiffre d'affaires global du secteur, les pertes restent considérables.
Un marché en pleine expansion
Le marché de la surveillance et de la prévention des délits et crimes par l'IA n'est pas si récent. Il y a quelques mois, Clubic vous informait d'une initiative similaire au Royaume-Uni, où la police britannique pourrait bientôt tester le National Data Analytics Solution (NDAS), lui aussi basé sur l'intelligence artificielle.Les détaillants devraient investir pas moins de 200 milliards de dollars dans les nouvelles technologies cette année. On imagine bien qu'une part de cette somme colossale sera dédiée à la surveillance. Selon Tanaka, sa start-up Vaak discute avec de grands groupes japonais, notamment issus du secteur pharmaceutique. Le logiciel japonais est actuellement testédans plusieurs dizaines de magasins de la région de Tokyo. La société est épaulée par la holding nippone SoftBank, qui lui a offert un financement de l'ordre de 400 000 euros.
Les possibilités ne se limitent en tout cas pas à la surveillance et à la prédiction de crimes, mais servent aussi la sécurité de façon plus globale et des causes comme la prévention du suicide. Le progrès, ce n'est pas que du mauvais.
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