Les avions de cinquième génération F-35 présentent 941 manquements et défaillances relatifs à la précision de tir, la durabilité ou la sécurité de ses systèmes informatiques, souligne un rapport d’un groupe de recherche américain.
Les avions de chasse américains F-35, dont la Belgique compte recevoir 34 exemplaires d’ici 2025, souffrent de nombreux défauts techniques qui les rendent inaptes au combat et mettent la vie de leurs équipages en danger, d’après un rapport du groupe de recherche indépendant POGO basé à Washington.
Le groupe a diffusé un document rédigé par le Director Operational Test & Evaluation (DOT&E), qui rend compte directement au chef du Pentagone, selon lequel l’avion présente 941 manquements et défaillances relatifs à la précision de tir, la durabilité ou la sécurité de ses systèmes informatiques.
«Le squelette structurel du F-35 présente des fissures et des cassures. Du coup, l’avion ne peut pas atteindre la durée de vie promise de 8.000 heures de vol», constate Jan Grazier, journaliste d’investigation au POGO, cité par le quotidien belge Le Vif.
Dans le même temps, le F-35 s’avère facile à pirater, tandis que les données rassemblées et enregistrées par le système ne sont pas fiables, indique le rapport. L’arme à bord de l’appareil laisse elle aussi à désirer. Ainsi, si le pilote se fie aux données projetées sur son viseur de casque, l’arme tire souvent à côté de la cible, ce qui augmente les risques de toucher ses propres troupes dans les situations de combat.Des 941 défaillances détectées, une centaine sont classées catégorie I, c’est-à-dire qu’elles mettent en danger la vie du personnel, indique le POGO.
La Belgique avait lancé en mars 2017 un appel d’offres pour 34 avions de combat en vue de remplacer ses F-16 vieillissants. Le 25 août 2018, Bruxelles a officiellement annoncé sa volonté de se doter de F-35 fabriqués par Lockheed Martin. Les avions concurrents, l’Eurofighter Typhoon et le Rafale de Dassault (pas formellement proposé), n’ont pas été sélectionnés.