samedi 30 mars 2019

From Russia with love (USA)

Après une attente presque insoutenable de plus de deux ans, le procureur spécial, Robert Mueller, mandaté le 17 mai 2017 par le procureur général adjoint des Etats-Unis, Rod Rosenstein, à superviser, ensemble avec 19 procureurs et 40 agents du FBI, une enquête sur de possibles liens entre le gouvernement russe et des individus, liés à la campagne présidentielle du candidat Donald Trump, vient de rendre son rapport, et celui-ci a fait « pschitt ». Il y aurait eu « absence de toute collusion entre l’équipe de campagne du candidat républicain et les autorités russes. »
Un naufrage politique et médiatique. Le journaliste Glenn Greendwald, lauréat du Prix Pulitzer, parle d’un un « spectacle triste et pathétique » auquel les médias américains se seraient livrés pendant ces deux ans d’enquête. Les médias européens leurs ont emboîté le pas, et continuent à le faire.
L’élection de Donald Trump, mais surtout la non-élection de Hillary Clinton, est restée à travers la gorge du Parti Démocrate et, dans son sillage, de celui du paysage médiatique américain dont les membres les plus éminents avaient pourtant grandement contribué à son élection, en lui offrant, pour sa campagne présidentielle, un espace médiatique d’une valeur globale de près de 2 milliards USD.
A part les chaînes câblées et les grands titres de presse, est particulièrement mis en cause la journaliste libérale de gauche, Rachel Maddow, salaire annuel 10 millions USD, et son show politique « The Rachel Maddow Show », le programme politique le plus regardé aux Etats Unis, dépassant ceux de Fox News et CNN, diffusé par la chaîne télévisée MSNBC, un partenariat entre NBC et Microsoft. Se décrivant elle-même comme une libérale « obsédée par les questions de sécurité nationale », ceci explique peut-être cela, à moins que ce soit l’argent, le carriérisme ou les trois. Toujours est-il, sur le plan déontologique c’est plutôt discutable.
Il est, dans ce contexte, assez frappant de constater à quel point les médias classiques fustigent la nocivité des fausses nouvelles et autres théories conspirationnistes, disséminées sur les réseaux sociaux, tout en les fabriquant eux-mêmes.
La présumée cyber-attaque contre le réseau électrique de l’état de Vermont par des agents russes, par exemple, relevé par le vénérable « Washington Post » en 2016 s’était avéré être un canular. Il n’y a jamais eu de démenti officiel.
On pourrait citer l’infatigable Luke Harding, journaliste au quotidien britannique « The Guardian », qui continue à prétendre avoir connaissance d’une rencontre secrète entre le directeur de campagne du président Trump, Paul Manafort, lui-même un dégât collatéral de l’investigation Mueller, condamné à sept ans de prison pour 16 actes criminels, avec le fondateur de l’ONG Wikileaks, Julian Assange, dans l’ambassade équatorienne à Londres. 
Dans le style « Rachel Maddow » on pourrait citer la journaliste d’investigation, Judith Miller, lauréate du Prix Pulitzer, correspondante du « New York Times » à Washington jusqu’à son licenciement en 2005, connue pour sa campagne de désinformation au sujet d’un arsenal important de WMD (armes de destruction massives) dont aurait disposé le président irakien Saddam Hussein, justifiant une invasion militaire en 2003, causant la mort à 1 million de civils irakiens, campagne largement utilisée par l’administration Bush pour justifier l’injustifiable.
Donald Trump a appris le métier d’escroc de son père. Tout le monde à Washington le sait. Tant que cela sert ses intérêts financiers personnels, Donald Trump est en affaire avec le monde entier, autant avec l’Arabie Saoudite qu’avec la Russie ou avec Israël. La politique n’est qu’un moyen. Cela aussi, tout le monde le sait à Washington. Il suffit d’observer les décisions politiques, prises par ce président depuis le début de son mandat pour se convaincre qu’il est tout sauf un agent russe.
Il suspend le traité sur les forces nucléaires intermédiaires à portée intermédiaire INF signée par Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev en 1988. Il bombarde la Syrie, un allié russe. Il torpille le gazoduc North Stream II entre la Russie et l’Allemagne. Il reconnaît comme territoire israélien le plateau du Golan, territoire syrien occupé par l’état d’Israël depuis 1967. Il prépare l’invasion du Venezuela, un allié russe. 
Par conséquent, cette propagande autour du « Russiagate », alimentée par les dirigeants du Parti démocrate, avec l’aide de la majorité des médias, vise avant tout à détourner les regards du public de la fraude électorale, commise par la candidate Hillary Clinton à l’encontre du candidat Bernie Sanders, révélée par Wikileaks, ainsi que de la mainmise totale et sur les finances du parti et son personnel par celle-ci pendant les primaires, révélée dans le livre « Hacks », publié en 2017 par la présidente intérim du parti, Donna Brazile.
Pour les élections de 2020 il n’y a pas meilleur cadeau que les médias et le Parti démocrate auraient pu faire au président. Ne parlons pas de la cote de popularité du président russe.
(En espérant que bernie sanders évite comme la dernière fois de faire financer sa campagne par les plus prédateurs. Autrement, l'espoir qu'il représente s'appellera comme toujours "corruption". note de rené)

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