Affaire Huawei : la DAF porte plainte contre le Canada
Technologie : La directrice financière de Huawei, Meng Wanzhou affirme qu’elle a été arrêtée et interrogée par les autorités canadienne avant même d’avoir été informée de ses droits et de son arrestation.
Nouvel acte dans l’intrigue qui se noue entre Huawei et le Canada. La directrice financière de Huawei, Meng Wanzhou, poursuit en effet Ottawa ainsi que sa police et son agence frontalière, alléguant qu'elle a été détenue, fouillée et interrogée avant qu'on lui dise qu'elle était en état d'arrestation. La dirigeante du constructeur chinois - actuellement en pleine tourmente après avoir fait l’objet d’accusation de collusion avec le gouvernement chinois et d’espionnage au profit de Péki - avance notamment qu’elle a été interrogée " sous couvert d’une fouille douanière de routine ", et a donc été contrainte de " fournir des preuves et des informations " au lieu d’être arrêtée.
L'Agence des services frontaliers du Canada a pris ses appareils électroniques et en a visionné le contenu après avoir obtenu ses mots de passe, allègue la poursuite, sans l'informer du motif réel de sa détention. Le ministère de la Justice du Canada a approuvé la tenue de l'audience d'extradition de Meng, et la dirigeante doit comparaître en cour mercredi cette semaine pour fixer une date pour le début des procédures. L'acte d'accusation américain contre Meng affirme que, lors de réunions avec une institution bancaire américaine non identifiée, elle a faussement représenté la propriété et le contrôle de Skycom, filiale iranienne de Huawei, ainsi que sa conformité aux sanctions des Nations unies, des États-Unis et de l'UE. La société fait également face à des accusations de complot en vue de frauder les États-Unis, de complot en vue de violer la Loi internationale sur les pouvoirs économiques d'urgence (IEEPA), de violation de la IEEPA, de blanchiment d'argent et d'entrave à la justice.
Huawei fait en outre l'objet d'allégations dans un acte d'accusation distinct selon lesquelles il aurait conspiré pour voler la propriété intellectuelle de T-Mobile et aurait par la suite entravé la justice. L'activité présumée s'est déroulée en 2012-2013 et concerne la tentative de Huawei de construire un robot similaire à celui utilisé par T-Mobile pour tester les téléphones mobiles. Le constructeur chinois a plaidé non coupable la semaine dernière aux accusations fédérales de vol de secrets commerciaux de T-Mobile, de complot, de fraude électronique et d'entrave à la justice, a déclaré le ministère américain de la Justice, le procès étant fixé au 2 mars 2020. S'il est reconnu coupable, Huawei se verrait imposer une amende de 5 millions de dollars ou trois fois la valeur du secret commercial volé, le montant le plus élevé étant retenu.
Huawei en appelle aux médias américains
Dans une lettre ouverte du week-end, Catherine Chen, directrice du conseil d'administration de Huawei, a demandé aux médias américains de ne pas croire ce qu'ils avaient entendu sur la société et de " venir nous voir". "Ces dernières années, le gouvernement américain a développé des malentendus à notre sujet. Nous aimerions attirer votre attention sur les faits ", dit la lettre. "Nous opérons dans plus de 170 pays et régions, dont le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France. Nous fournissons des équipements de réseaux de télécommunications innovants et sécurisés et des smartphones à plus de 3 milliards de personnes dans le monde."
Catherine Chen a souligné le travail de Huawei dans les domaines de l'innovation, des programmes de recherche universitaire et des secours en cas de catastrophe. "Il n'y a qu'un nombre limité de personnes que nous pouvons joindre. Au nom de Huawei, j'aimerais inviter les membres des médias américains à visiter nos campus et à rencontrer nos employés", a indiqué la dirigeante du constructeur. "J'espère que vous pourrez transmettre ce que vous voyez et entendez à vos lecteurs, téléspectateurs et auditeurs, et partager ce message avec eux, pour leur faire savoir que nos portes sont toujours ouvertes. Nous aimerions que le public américain apprenne à mieux nous connaître, comme nous le ferons pour vous."
Une situation encore incertaine
Alors que Huawei a été choisi pour construire le réseau 5G du transporteur sud-coréen LG Uplus, les solutions 5G du géant chinois de la technologie ont été interdites par l'Australie et les États-Unis, limitées par la Nouvelle-Zélande, et exclues de la liste des fournisseurs du plus grand transporteur sud-coréen SK Telecom. Les États-Unis ont également mis en garde les pays d'Europe centrale et le Canada contre l'utilisation de Huawei pour la 5G. Un projet de loi bipartisan a également été présenté aux États-Unis en janvier qui, s'il est adopté, interdirait l'exportation de puces et d'autres composants américains vers Huawei et son compatriote ZTE.
Malgré cela, le Royaume-Uni reste ouvert à l'utilisation de Huawei ; l'Italie aurait nié son intention d'interdire Huawei ; et Angela Merkel a fixé des conditions pour la participation de l'entreprise au nouveau réseau mobile allemand, y compris des garanties de la société qu'elle ne transmettra pas d'informations au gouvernement chinois.
Malgré cela, le Royaume-Uni reste ouvert à l'utilisation de Huawei ; l'Italie aurait nié son intention d'interdire Huawei ; et Angela Merkel a fixé des conditions pour la participation de l'entreprise au nouveau réseau mobile allemand, y compris des garanties de la société qu'elle ne transmettra pas d'informations au gouvernement chinois.
Article "Huawei CFO sues Canadian government, police, border force" traduit et adapté par ZDnet.fr
(Bon, les Gafa ont conclu des accords avec des agences gouvernementales américaines comme la NSA, mais, elles, elles n'espionnent pas. Par contre, si toute cette histoire est pour le contrôle du réseau 5G, nuisible pour la santé, c'est une simple guerre commerciale. note de rené)
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