lundi 28 janvier 2019

La France aurait demandé à Israël de ne pas attaquer le Liban, selon la presse israélienne

source : L'Orient le jour
TENSIONS
Le ministre français des Affaires étrangères, cité par Maariv, a confirmé que la visite d'Emmanuel Macron à Beyrouth, prévue en février, a été ajournée.
OLJ
27/01/2019
La France aurait demandé à Israël de n'engager aucune action militaire contre le Liban avant la formation d'un nouveau gouvernement, attendue depuis plus de huit mois, selon des propos du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, rapportés dimanche par le quotidien israélien Maariv.
Ces propos, tenus lors de la visite du président israélien, Reuven Rivlin, la semaine dernière à Paris, sont rapportés par le média israélien alors que la tension est montée d'un cran entre le Hezbollah et Israël, après l'interview fleuve du leader du parti chiite, Hassan Nasrallah, samedi, et les déclarations du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, plus tôt dans la journée.
Selon Maariv, M. Le Drian a déclaré que lui et d'autres hauts responsables français avaient "demandé à Israël d'attendre la formation d'un nouveau gouvernement au Liban avant toute action militaire". Le chef de la diplomatie française a également indiqué que la France avait récemment cessé de fournir son aide à l'armée libanaise. "Nous condamnons fermement les envois d'armes par l'Iran à l'aile militaire du Hezbollah", a-t-il affirmé. "Nous voulons avant tout, et nous l'avons dit au président israélien, que les Libanais eux-mêmes sortent de leur conflit politique afin de constituer rapidement un gouvernement", a ajouté le ministre français, confirmant que le président Emmanuel Macron avait annulé sa visite au Liban prévue en février.
Mercredi, M. Macron avait fait part de sa "préoccupation face aux menaces apparues suite à la découverte par l’armée israélienne de tunnels creusés par le Hezbollah depuis le Liban", lors d'une conférence de presse avec son homologue israélien Reuven Rivlin. 
Vendredi, M. Le Drian avait haussé le ton face à l'absence d'un nouveau gouvernement libanais, évoquant une "situation surréaliste". Lors de ses vœux à la presse diplomatique, le ministre français avait averti que la France prendra des sanctions contre l'Iran si le dialogue avec ce pays sur ses activités balistiques et son influence régionale "n'aboutit pas".
Samedi soir, Hassan Nasrallah avait reconnu la présence de ces tunnels à la frontière entre le Liban et Israël, refusant toutefois de dire s'ils avaient été creusés par le parti chiite, et ironisant sur le délai qu'a mis l'armée israélienne pour découvrir ces coursives souterraines. Le lendemain, M. Netanyahu a affirmé que le leader du parti chiite était en "situation de détresse".

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