lundi 17 décembre 2018



Hongrie. Troisième nuit de manifestations anti-Viktor Orban à Budapest


Ouest France avec AFP
Publié le 15/12/2018 à 07h47 

L’opposition manifeste depuis plusieurs soirs dans la capitale du pays. C’est la réforme du droit du travail qui suscite cette mobilisation. Les employeurs pourront demander à leurs salariés d’effectuer jusqu’à 400 heures supplémentaires par an. La loi est qualifiée de « droit à l’esclavage » par ses opposants.
Le centre-ville de Budapest a été le théâtre vendredi d’une troisième nuit consécutive de manifestations anti-Orban, d’une virulence inédite, après l’adoption mercredi d’un assouplissement très controversé du droit du travail hongrois.
Rassemblées devant le parlement, de 2 000 à 3 000 personnes, âgées de 20 à 30 ans pour la plupart, ont une nouvelle fois défié les forces de l’ordre, jetant des bouteilles vers la police, qui a répliqué avec des gaz lacrymogènes, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Toute l’opposition réunie
Organisée de façon informelle sur les réseaux sociaux, comme les précédents jours, cette manifestation a également mobilisé des représentants de l’opposition de gauche et d’extrême droite.
Fait sans précédent, ces deux camps avaient uni leurs voix mercredi pour tenter de rejeter la nouvelle législation.
Celle-ci prévoit d’autoriser les employeurs à demander à leurs salariés d’effectuer jusqu’à 400 heures supplémentaires par an - soit l’équivalent de deux mois de travail -, payables à échéance de trois ans.
Présentée par le Premier ministre national conservateur Viktor Orban comme un moyen de permettre aux salariés d’augmenter leurs revenus tout en répondant au besoin de main-d’œuvre dans l’industrie automobile, cette loi est qualifiée de « droit à l’esclavage » par l’opposition.
L’adoption de ce texte, couplée à celle d’une loi créant des cours de justice administrative chargées de traiter de dossiers sensibles comme les appels d’offres publics ou les contentieux électoraux, suscite depuis mercredi des échauffourées inédites depuis le retour au pouvoir de Viktor Orban en 2010.
En colère contre Orban
Au-delà des demandes d’abrogation de ces lois, les manifestants ont tourné leur colère contre le Premier ministre lui-même, scandant notamment « Orban tire-toi », a-t-on constaté.
Selon les chiffres officiels, 51 personnes ont été interpellées et 14 policiers ont subi des blessures légères au cours des deux premières soirées.
À l’image du tabloïd Ripost, la presse progouvernementale a traité les manifestants de « vandales à la solde de Soros », du nom du milliardaire libéral américain d’origine hongroise George Soros, devenu la bête noire de Viktor Orban, qui l’accuse de vouloir favoriser l’immigration.

Une manifestation prévue dimanche à Budapest a reçu le soutien de tous les partis d’opposition et des syndicats et pourrait réunir des dizaines de milliers de personnes, selon ses organisateurs.

(Il s'attaque aux conditions de travail comme les autres et précarisent sa population. Là, ça ne le dérange pas d'appliquer les directives de Bruxelles. Les hongrois devraient dire merci à cette europe qu'ils chérissent tant. Ce n'est pas tant d'être contre l'europe que contre "LEUR" europe. Mais, avant de tout détricoter tout de l'intérieur, il faut l'accord de tous les états membres et ça va prendre des milliers d'années. Raison pour laquelle, il faut détruire cette europe pour le capital et construire une europe sociale respectueuses de la diversité des peuples et de leur organisation sociale propre. Les financiers comme rothschild veulent des peuples à leur botte, nous, nous voulons une europe qui respecte ses citoyens. Orban ne fait pas différemment que macro en France. note de rené)

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