samedi 15 décembre 2018

Les États-Unis réduisent les mesures de protection des eaux

L’administration Trump a proposé mardi 11 décembre une Loi visant à modifier le Clean Water Act et assouplir les règles concernant la protection des eaux aux États-Unis. Son application serait prévue pour 2019.
Mercredi, 12 décembre source : National Geographic

Les normes environnementales actuelles imposées aux agriculteurs et promoteurs sont jugées trop sévères et vont donc être allégées, favorisant ainsi une hausse de la pollution dans certaines étendues d’eau du pays. Cette mesure était l'une des promesses de campagne de Donald Trump, pour qui ces restrictions « horribles » empêchaient le développement économique des régions rurales du pays, soit une partie non-négligeable de son électorat.

QU’Y A-T-IL DANS CETTE LOI ?

Le Clean Water Act est une Loi américaine adoptée en 1972, régie par l’Environmental Protection Agency (EPA) en coordination avec les différents États du pays. Cette Loi fédérale vise à contrôler la pollution dans les étendues d’eau du territoire. De nombreux amendements ont modifié cette loi depuis sa création et la dernière mise à jour du programme a été impulsée par l’administration Obama en 2015. Celle-ci limitait les rejets de pesticides et de fertilisants dans les étendues humides comme les grands fleuves ou les marais. L’administration Trump s’apprête à redéfinir une nouvelle fois cette loi, dans le but de supprimer une partie des des protections environnementales de certaines zones humides.
En réalité, cette mise à jour ne concernerait que les cours d’eau éphémères, c’est-à-dire n’apparaissant qu’après des précipitations, ainsi qu’aux zones n’étant pas directement connectées aux grandes étendues d’eau. Ces dernières resteront protégées par la Loi.

UNE RÉCOMPENSE POUR LES INDUSTRIES POLLUANTES

Cette mise à jour ne laisse pas insensible les deux camps : agriculteurs et lobbyistes de l’énergie s’écharpent sur le sujet avec les environnementalistes. Pour les premiers, qui pestent contre le durcissement des mesures instauré par l'administration Obama en 2015, cette nouvelle Loi est une réponse nécessaire à l’impact négatif qu’a eu cette décision sur le développement agricole. Le Farm Bureau, un lobby représentant les familles d'agriculteurs, a ajouté qu'il soutenait tous les efforts visant à abroger et à remplacer les mesures de 2015, car elles donneraient trop de pouvoir au gouvernement sur les entreprises agricoles. Cet avis est partagé par Andrew Wheeler, administrateur de l’EPA, qui avait annoncé lors de la présentation de la loi que cela signifierait « la fin de l'accaparement du pouvoir par l'administration Obama ». À l’époque, des opposants avaient même intenté des poursuites dans 28 États, empêchant la mesure d'entrer en vigueur dans les régions du Sud et de l'Ouest des États-Unis et limitant sa mise en œuvre dans seulement 22 États du pays en 2015.
Dans l’autre camp, les environnementalistes s’inquiètent. Blan holman, avocat au Southern Environmental Law Center (SELC) et fervent défenseur de la cause environnementale, déclarait que le SELC estimait la contamination de millions d’acres d’eaux aux pesticides et autres polluants agricoles, et que près de 70 % des zones humides de Virginie, de Caroline du Nord et de Caroline du Sud allaient perdre leur protection avec cet amendement.
(trump a fait un choix pour le maintien ou la création d'emploi. Les industries les plus polluantes étaient parties pour cause de bas coût salariaux et réglementation casse pied. Ce n'est même pas sûre qu'elles reviennent parce qu'avec les bas salaires, il y a les manières dont elles traitent leur employés ce qu'elles ne peuvent pas encore faire aux Etats-Unis. Donc, il reste à trump de faire que les entreprises puissent ouvertement traiter leurs employés comme des esclaves. note de rené)

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