mardi 27 mars 2018


Une réflexion, mes chers cinq lecteurs, sur l'hystérie anglaise contre la Russie.
Les faucons américains veulent déclencher une guerre avec l’Iran et faire à ce pays ce qu’ils ont fait à l’Irak, le détruire et à la Syrie, le morceler. Pour alliés, Israël, l'Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, les kurdes et n'oublions pas l'Angleterre.
Normalement, les Etats-Unis disposent d'une zone économiquement autonome dans le nord de la Syrie peuplée en majorité de kurdes qui leur servent de supplétifs.
En Iran vit une important minorité kurde qui a toujours eu une relation conflictuelle et armée avec le pouvoir centrale du shah à l'époque et des mollahs actuellement.
Pousser, la faction kurde iranienne à la révolte en la fournissant en armes et financement et "experts" en sabotage pourrait paraître une idée intéressante dans la perspective d'une contagion de la révolte à la population, mais, non, ce n'est pas la bonne idée du jour. Bien que la CIA ait réussi ce tour, à l'époque en Iran, en 1953 en reversant le premier ministre Mossadegh qui voulait nationaliser les compagnies pétrolières.
Mais, en tout cas, c'est sûr, fixer une zone dans le nord de la Syrie contrôlée par les kurdes et dirigée par les américains, c'est avant tout pour se servir des kurdes contre l'Irak, contre l'Iran, contre la Syrie et par inadvertance contre la Turquie.
Les kurdes sont la clé pour pouvoir agir sur l'ensemble de ces pays en même temps et disposer de chair à canon en grand nombre.
Hélas, pour le moment les turcs jouent les troubles fêtes dans ce grand échiquier. Ils veulent éradiquer les petits soldats des américains et ont les armes lourdes "américaines" nécessaires pour le faire. Erdogan est prêt à une confrontation de très basse intensité avec les américains car il veut leur faire comprendre qu'ils jouent dans "sa" cour et que dans sa cour, ils ne peuvent pas faire n'importe quoi. Parce qu'après tout, c'est l'unité de son pays qui est en jeu et que la Turquie pourrait fort bien disparaître. Ce qui, à mon avis, ne gênerait pas trop les américains obnubilés qu'ils sont par la future zone d'extension d'Israël.
Ce qui peut se dessiner aussi, c'est une offensive, genre guerre d'Irak, des américains et d'Israël, les arabes intervenant après dans le cadre d'opérations terrestres. Avec de lourds bombardements sur les zones urbaines pour mettre la population en état de choc et la terrifier. D'où l'utilité de la zone nord en Syrie pour une discrète concentration de troupes prêtes à être aéroportées par les airs, peut-être moins par voie terrestre vu que traverser l'Irak pour attaquer l'Iran, ça risque de ne pas le faire.
Le budget du pentagone a encore augmenté, sans doute pour un renouvellement de missiles et autres matériels propres à nourrir une telle invasion.
Iront-ils jusqu'au bout, vu que l'axe anglo-saxon, Londres, Washington est toujours sur la même longueur d'ondes et développe poussé par la city et les grandes banques américaines une rhétorique agressive.
Pourquoi, une intervention non dite de la city et des grandes banques américaines nourrirait une rhétorique agressive ? Simple, contre la Chine, une guerre économique, parce que le yuan adossé à l'or est désormais utilisé pour les transactions sur le pétrole, contre la Russie, pour son système qui se met en place qui va concurrencer le SWIFT qui permet aux banques américaines de contrôler l'économie mondiale, contre l'Iran, dernier empêcheur de tourner en rond de la future grande expansion territoriale d'Israël.
Voilà, les cartes sont distribuées ou les pions en place sur l'échiquier. Je vous laisse, mes chers cinq lecteurs l'initiative du prochain coup.
rené.

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