mercredi 31 janvier 2018

 Bon, mes chers cinq lecteurs, une réflexion sur, «Quel est cet imbroglio dont lequel se sont plongés les américains en Syrie avec la Turquie ? »
Premièrement, la Turquie fait face à un séparatisme kurde qui lui enlèverait pratiquement la moitié de son territoire. Ce qui serait la fin de ce pays et livrerait ses miettes de territoire à la rapacité des multinationales et des banques occidentales. Donc, le gouvernement turc est vent debout contre cette perspective.
De son côté, le gouvernement américain a armé lourdement les YPG, la milice armée kurde de Syrie et a déclaré vouloir la transformer en une armée de 30.000 hommes. Cela, après avoir armé, financé, formé d’autres milices en Syrie dont al nostra et une milice qui devait compter 15000 hommes qui s’est évaporé avec armes et bagages en s’intégrant aux différentes milices islamistes.
Le territoire kurde des YPG qui longe la frontière syrienne a servi de refuge aux militants séparatistes kurdes du PKK de Turquie  et aux militants kurdes irakiens avec l’assentiment à l’époque du père de assad, l’actuel président syrien. 
La crainte de la Turquie est que la zone syrienne devienne à nouveau un refuge et une base de départ pour des attaques sur son territoire et ne puisse être à la source d’une armée kurde qui remettrait le feu à toute la région. Cette armée pour laquelle les américains ont fourni des tonnes de matériels militaires pourrait changer la donne et amener au démantèlement de la Turquie en premier, puis de l’Irak et ensuite de l’Iran.
La Turquie n’acceptera cela en aucun cas, ni les autres d’ailleurs.
Par ailleurs, la Turquie est membre de l’Otan, donc allié des Etats-Unis qui doit lui prêter assistance en cas d’agression extérieure. Dans, ce cas précis, même si l’agression n’a pas eu lieu, elle est en filigrane.
Donc, dans le cadre d’une alliance déclarée le gouvernement américain trahit son allié pour privilégier au final, l’intérêt d’un pays extérieur à l’Otan, Israël. Israël dont l’alliance avec un pays indépendant, le Kurdistan lui donnerait des avantages dans la construction d’un rêve, le grand Israël. Car, cela signifierait la fin des états arabes tels qu’on les connaît actuellement, l’Irak, la Turquie, la Syrie, l’Iran pour parti. Les autres pays arabes ne représenteraient plus aucun danger, car, militairement trop faibles pour s’opposer au parachute américain.
Ce nouveau renversement d’alliance sème un vent de panique dans le moyen orient en accentuant les nationalismes. Les américains auront beau démentir, leurs actes contredisent leurs déclarations. Ils démontrent publiquement avec un allié d’importance que leur alliance n’a aucune valeur et qu’ils peuvent traiter leurs alliés comme ils traitent leurs ennemis.
Les Etats-Unis ne laisse de choix au président turc que celui d’aller jusqu’au bout de son engagement quitte à assumer des affrontements avec l’armée américaine. Derrière lui, pour le soutenir, il aura les républiques turcs d’Asie Centrale qui le fourniront en volontaires.
La seule solution pour les américains est le retrait de la zone contrôlée par les kurdes en les laissant négocier une large autonomie avec le gouvernement syrien et réintégrer la république de Syrie. Dans cet imbroglio imaginé par le pentagone, l’armée turc ne participera pas à une nouvel tentative de coup d’état. Le nationalisme turc lui a permis de survivre après la première guerre mondiale, par contre, il risque de se retourner contre toutes les minorités.
Que fera, le président américain ?

Trump a d’abord des gages à donner dans son pays aux forces économiques et politiques qui se jouent dans l’ombre. La Turquie et la Syrie ne sont peut-être pas sa priorité. Il laisse le champ libre au pentagone.
rené.

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