mardi 27 juin 2017

(Traduction : La CIA prépare une nouvelle attaque chimique. Et, macron enverra ses avions bombarder l'armée syrienne. Question : Sera-t-il prévenu à l'avance ? note de rené)
Syrie : Assad prépare une nouvelle attaque chimique selon les États-Unis
Le porte-parole de la Maison Blanche indique que de "potentiels préparatifs" ont été identifiés. La tension grandit entre les deux pays.

Dans les décombres, les civils recherches des survivants après le raid aérien chimique en Syrie, le 4 avril 2017
Crédit : AFP


et AFP
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PUBLIÉ LE 27/06/2017 À 09:06

Bachar al-Assad et son armée préparent-ils une nouvelle attaque chimique ? C'est ce que pensent les États-Unis, qui ont alerté lundi 26 juin dans la soirée contre une offensive similaire à celle qui avait fait 88 morts, dont 31 enfants, à Khan Cheikhoun début avril. "Les États-Unis ont identifié de potentiels préparatifs d'une autre attaque chimiquepar le régime syrien d'Assad qui pourrait provoquer le massacre de civils, y compris des enfants innocents", a écrit le porte-parole de la Maison Blanche Sean Spicer dans un communiqué. Ces activités "sont similaires aux préparatifs du régime avant son attaque à l'arme chimique du 4 avril", a noté le représentant de l'exécutif américain.

Après l'attaque chimique du 4 avril, les États-Unis avaient riposté en tirant 59 missiles contre une base aérienne en Syrie, première intervention armée de Washington contre le régime de Damas. Si le président syrien lançait une autre attaque à l'arme chimique, "lui et son armée paieraient le prix fort", a prévenu Sean Spicer. "Toute nouvelle attaque lancée à l'encontre de la population syrienne sera attribuée à Assad, mais également à la Russie et à l'Iran qui l'ont aidé à tuer son propre peuple", a pour sa part prévenu, lundi soir, dans un tweet, Nikki Haley, l'ambassadrice américaine à l'ONU.

L'attaque chimique présumée du 4 avril à Khan Cheikhoun, dans la province rebelle d'Idleb (nord-ouest) avait fait 88 morts, dont 31 enfants, provoquant l'indignation de nombreuses capitales qui mettent en cause le régime de Bachar al-Assad. Ce raid était, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), la deuxième "attaque chimique" la plus meurtrière depuis le début du conflit en 2011 après celle au gaz sarin qui avait fait plus de 1.400 morts dans la banlieue de Damas en 2013. Damas et Moscou réfutent les accusations occidentales. Le président américain Donald Trump avait fait part de son émotion après l'attaque du 4 avril notamment en raison du nombre élevé d'enfants tués. Les États-Unis avaient riposté dans la nuit du 6 au 7 avril, en tirant 59 missiles de croisière Tomahawk depuis deux navires américains en Méditerranée vers la base aérienne d'Al-Chaayrate, près de Homs (centre).
 
Relations tendues entre les États-Unis et la Russie

Sean Spicer a tenu a rappeler dans son communiqué lundi que l'objectif des États-Unis en Syrie est uniquement de lutter contre le groupe État islamique et pas de lancer une guerre contre le régime d'Assad. Les États-Unis sont officiellement présents en Syrie pour conseiller et pour armer les Forces démocratiques syriennes (FDS) qui luttent contre le groupe EI. Mais cette mise en garde a lieu dans un contexte de poussée de fièvre entre le régime syrien et les forces soutenues par les États-Unis dans le pays, qui fait planer le spectre d'une confrontation militaire avec le régime de Damas.

Les États-Unis ont ainsi abattu le 18 juin un avion syrien dans l'est de la Syrie, expliquant que l'appareil menaçait des FDS alliées de la coalition. Et à trois reprises au moins depuis le début mai dans la région d'Al-Tanaf, près de la frontière avec l'Irak et la Jordanie, les forces américaines ont bombardé des forces pro-régime qui menaçaient des soldats de la coalition. Ces tensions ont par ricochet détérioré les relations avec la Russie, alliée du régime syrien, qui avait dénoncé comme un "acte d'agression" la destruction de l'avion syrien, reprochant à Washington de ne pas l'avoir prévenue.

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