mardi 27 juin 2017

La pêche industrielle gaspille 10 millions de tonnes de poissons par an
source : Consoglobe


10 millions de tonnes de poissons seraient rejetées à la mer chaque année, soit 10% des prises. Un chiffre effrayant, bien qu’en baisse depuis quelques années.


Rédigé par Pauline Petit, le 27 Jun 2017, à 10 h 40 min
Les universités de Colombie-Britannique et Australie-occidentale ont publié un rapport dans lequel ils évaluent les chiffres du gaspillage lié à la pêche. C’est le rapport “Sea Around Us“, qui a publié ses conclusions hier : 10 %  de la pêche mondiale serait rejetée à la mer chaque année.

Les douloureuses conséquences de la pêche industrielle

Vous trouvez que c’est beaucoup ? Ce chiffre est pourtant en baisse constante depuis 30 ans. En 1989 par exemple, 19 millions de tonnes de poissons avaient été rejetées à la mer, soit 15 % de la pêche totale.

Peu de poissons survivent à un tel traitement

Ce sont les bateaux de la pêche industrielle qui rejette à l’eau les prises non souhaitées. Les poissons, trop petits, pas assez prisés, sont en général morts ou en passe de l’être.  Seules certaines espèces peuvent survivre à un tel traitement, comme les requins ou les raies. Ces filets sont toutefois mortifères pour ces espèces en danger et tuent par exemple en masse les tortues marines.
Les chiffres du Planetoscope : pêche et prises mondiales de poisson
Des habitudes scandaleuses de la pêche industrielle mènent à ces pratiques : “les bateaux continuent à pêcher même s’ils ont atteint leurs quotas. S’ils attrapent des poissons plus grands, les autres sont rejetés à la mer“, indique Dirk Zeller, le responsable de l’étude.
Ainsi, à quoi est due la baisse des rejets de la pêche industrielle ? Elle s’explique en partie par des progrès technologiques et au niveau de la sélection des espèces. Mais pour Zeller, cela s’explique par le déclin des poissons : “les rejets diminuent parce qu’on a déjà tellement pêché ces espèces que les bateaux en attrapent de moins en moins chaque année, et il y en a donc moins à jeter“. Des pratiques préoccupantes pour l’avenir de la pêche et de la biodiversité marine.

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